Avion à hydrogène : Airbus installe un centre « zéro émissions » en Espagne
S’il faudra encore attendre quelques années avant de voir le premier avion à hydrogène d’Airbus prendre son envol, le groupe continue d’investir massivement sur le sujet. En Espagne, Airbus vient ainsi d’annoncer la création d’une nouvelle filiale d’innovation baptisée Airbus UpNext ainsi que le lancement d’un nouveau « Zero Emission Development Center » (ZEDC). Ce ZEDC fait suite à l’ouverture cette année de deux autres centres similaires sur les sites Airbus de Brême (Allemagne) et de Nantes (France). Dans le détail, le nouveau site espagnol se concentrera sur « l’énergie non propulsive », les systèmes de refroidissement des piles à combustible ainsi que les réservoirs en fibre de carbone pour le stockage de l’hydrogène liquide cryogénique. « Le développement du réservoir se fait dans une approche coordonnée avec les autres entités nationales d’Airbus » précise le communiqué du groupe. Un ensemble de technologies essentielles qui doivent conduire l’avionneur à faire voler son premier avion à hydrogène d’ici 2035.
H2Mobile du 11 décembre
L’Onera prépare déjà l’arrivée de l’avion à hydrogène
Airbus s’est fixé pour objectif de faire voler un avion à hydrogène dès 2035. Une rupture technologique à laquelle se prépare déjà l’Onera, le centre français de recherche aérospatiale : « L’hydrogène, nous sommes déjà dedans. (…) Le premier essai d’une portion du moteur pour une caractérisation fine de la combustion va débuter à l’Onera dès février dans le cadre du projet Hyperion mené notamment par Safran et financé par la DGAC » a indiqué Jérôme Anthoine, directeur du département multiphysique pour l’énergétique de l’Onera. Mais les moyens de recherche actuels ne suffiront pas face à l’ampleur des tests requis pour intégrer la propulsion à hydrogène à bord d’un avion. Le centre de recherche a donc lancé cet été un programme d’investissement de 40 M€ pour moderniser ses bancs d’essai en Ile-de-France et en Occitanie. Baptisé Becar (Bancs d’essai pour la combustion dans les futurs foyers aéronautiques), le projet est prévu pour durer 4 ans et financé à 80% par la DGAC. L’Onera mène d’autres programmes autour de l’aviation décarbonée, dont un programme de 12 M€ avec l’Institut Pierre-Simon Laplace pour mesurer l’impact climatique de la formation des traînées de condensation des avions.
La Tribune du 13 décembre