Airbus a doublé son utilisation de carburant d’aviation durable en 2023
En 2023, Airbus a doublé le volume de carburant d’aviation durable (SAF) utilisé par rapport à 2022. « En 2023, Airbus a utilisé plus de 11 millions de litres de SAF dans ses opérations », a annoncé le groupe lundi 19 février. « Cette réalisation a contribué à la réduction des émissions de CO2 de 23 587 tonnes », poursuit Airbus. Ce carburant est notamment utilisé pour les vols de Beluga consacrés au transport des pièces des sites de fabrication jusqu’aux chaînes d’assemblage final, tout comme les voyages d’affaires internes. Des collaborations avec les compagnies aériennes Volotea et AirCorsica et un accord avec Air France ont notamment permis d’intégrer le SAF dans les déplacements des salariés. « Airbus Helicopters utilise des SAF pour des vols d’essais de développement et de formation à Marignane, en France, et à Donauwörth, en Allemagne », précise également Airbus. La 2ème campagne de vols d’essai VOLCAN a également mobilisé un A321neo propulsé à 100% par SAF en mars 2023, tandis que le vol d’essai des passagers de l’A321XLR, en octobre 2023, a été réalisé avec 30% de SAF. Enfin, Airbus a atteint un record de livraisons avec ce carburant, en proposant aux compagnies aériennes jusqu’à 5% de SAF pur, sans frais supplémentaire, pour soutenir leur propre démarche de décarbonation. « Airbus s’est fixé un objectif encore plus ambitieux pour 2024, représentant en moyenne 15% de SAF dans le mix énergétique », conclut finalement le constructeur.
L’Opinion indépendant du 20 février
Singapour va imposer une taxe SAF aux passagers
Singapour va imposer une nouvelle taxe aux passagers afin d’accélérer l’adoption des carburants d’aviation durables (SAF). L’exigence d’utilisation de SAF dans le carburant des appareils sera de 1% à compter de 2026, puis entre 3 et 5% d’ici 2030, sous réserve de leur disponibilité. Le montant collecté par la taxation des passagers au départ de Singapour sera utilisé pour acheter du SAF et sera basé sur le prix réel du SAF au moment de l’achat. L’Autorité de l’aviation civile de Singapour (CAAS) a précisé que cette initiative s’inscrivait dans son programme Singapore Sustainable Air Hub Blueprint. Le montant de cette taxe variera en fonction de facteurs tels que la distance parcourue et la classe de voyage. En classe économique, un billet pour Bangkok coûtera ainsi 3 dollars singapouriens de plus (2€) et un billet pour Londres 16 dollars singapouriens en plus (11€).
Le Journal de l’Aviation du 20 février
Comment le secteur aérien se prépare aussi à l’hydrogène
Alors qu’Airbus a confirmé son objectif de mise en service d’un avion à hydrogène en 2035, les aéroports et compagnies aériennes se préparent également à l’arrivée de cette nouvelle technologie. L’arrivée de l’avion à hydrogène nécessitera, entre autres, des moyens de production aux alentours des aéroports et des capacités de transport spécifiques. « Les aéroports, compagnies aériennes et énergéticiens se mettent en ordre de marche », souligne Christelle Werquin, déléguée générale de France Hydrogène. « Les aéroports, notamment, ont vocation à devenir des hubs énergétiques ». L’aéroport de Toulouse a, par exemple, installé la 1ère station de production, stockage et distribution d’hydrogène vert. Le Groupe ADP travaille aussi sur le sujet. « Nous avons réservé plusieurs hectares, à proximité de CDG, pour, un jour, produire de l’hydrogène vert, grâce peut-être à une microcentrale nucléaire », confie Augustin de Romanet. Air France se prépare également à l’introduction de l’hydrogène comme future source d’énergie qui permettra dans un 1er temps une accélération de la transformation des opérations au sol. Lorsque les principaux défis technologiques auront été relevés par Airbus, il restera ensuite celui de créer une filière globale d’hydrogène en France et en Europe, ce qui nécessitera des investissements importants.
Le Parisien du 21 février
Airbus et TotalEnergies s’allient pour développer la filière SAF
Pour accélérer le développement d’une filière de carburant d’aviation durable (SAF) à l’échelle mondiale, Airbus multiplie les accords, à l’instar du partenariat stratégique annoncé mercredi 21 février avec TotalEnergies. Dans le cadre de cette « alliance », TotalEnergies s’engage à fournir « plus de la moitié des besoins d’Airbus en SAF en Europe ». Les 2 partenaires décident de lancer un programme de recherche et d’innovation commun, « visant à développer des carburants 100% durables, en adéquation avec le design des aéronefs actuels et futurs » d’Airbus. Le constructeur et le groupe pétrolier sont aussi convenus d’étudier l’impact de la composition des SAF sur la réduction des émissions de CO2. Il existe en effet plusieurs types de SAF : les carburants biosourcés, à partir de végétaux (résidus de bois, huiles de friture issues du colza, etc.), et les carburants synthétiques, aussi appelés électro-carburants (e-fuels), obtenus en combinant de l’hydrogène bas carbone avec du CO2 capté dans l’air. Airbus et TotalEnergies étudieront aussi « les effets non-CO2 des SAF, tels que les traînées de condensation ». Ces dernières, dont l’impact est encore mal mesuré, participent également à l’effet de serre.
Le Figaro et Les Echos du 22 février