Latécoère enregistre en 2023 un chiffre d’affaires en nette croissance

Latécoère enregistre en 2023 une forte croissance du chiffre d’affaires (+32%), à 615 M€. L’EBITDA courant s’établit à – 31,5 M€, « reflétant les pressions inflationnistes persistantes et les difficultés rencontrées par la supply chain au niveau mondial ». Le groupe souligne la bonne performance des activités acquises au cours des 24 derniers mois, grâce aux efforts d’intégration. La recapitalisation est réussie, avec une augmentation de capital de 124 M€ et une annulation de la dette de 183 M€. Greg Huttner, directeur général du groupe, a déclaré : « 2023 a continué d’être une année difficile pour Latécoère et pour la supply chain de l’industrie aérospatiale en général. Cependant, nous avons continué à renforcer nos opérations, en gardant nos équipes fortement concentrées sur la qualité et l’OTD (« on time delivery »), en résolvant les défis d’approvisionnement et en progressant avec nos transferts industriels précédemment annoncés et les restructurations connexes. Dans le cadre de notre stratégie globale, nous nous concentrons plus particulièrement sur les points suivants : investir dans notre personnel et notre structure organisationnelle ; améliorer les performances opérationnelles ; renforcer notre plateforme opérationnelle par des investissements transformateurs afin d’optimiser notre structure de coûts ; intégrer et développer efficacement les investissements stratégiques réalisés en 2021 et 2022 ; et conclure les négociations en cours sur les prix des équipementiers et la répercussion de l’inflation. En nous concentrant sur les difficultés actuelles de la supply chain et en poursuivant notre transformation opérationnelle, nous prévoyons de continuer à renforcer nos activités alors que nous profiterons pleinement de la reprise en cours dans l’industrie de l’aérospatiale et de la défense. La mise en œuvre de notre stratégie a contribué à l’obtention récente de contrats commerciaux dans les domaines des aérostructures et des systèmes d’interconnexion en Amérique du Nord et en Europe, tant avec des clients existants qu’avec de nouveaux clients ».

La Dépêche du Midi du 2 avril

La fabrication du Dragonfly de Blue Spirit Aero commencera cette année

La fabrication du 1er appareil d’essai à échelle 1 du Dragonfly de la startup Blue Spirit Aero est prévue cette année, la commercialisation étant annoncée pour 2027. Des études de validation de concept et de développement ont déjà été réalisées. L’appareil « zéro émission » de 4 places (pilote compris), destiné à être utilisé comme avion-école, sera équipé de 12 moteurs électriques alimentés par des piles à combustible à hydrogène. Pour passer à la réalisation du prototype, la startup, qui compte parmi les lauréats du plan France 2030, a reçu le soutien financier de la région Occitanie, de Bpifrance et de l’État. Blue Spirit Aero ambitionne de développer aussi une version 6 places de Dragonfly (6S), qui s’adressera à l’aviation régionale.

La Dépêche du Midi du 2 avril

Le président du MEDEF s’inquiète d’une possible remise en cause de la suppression de la CVAE

Dans un entretien au Journal du Dimanche, le président du MEDEF, Patrick Martin, appelle le gouvernement à tenir l’engagement de la suppression de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) à l’horizon 2027. Le dirigeant se dit « inquiet » face au risque de voir des baisses d’impôts au bénéfice des entreprises remises en cause pour des raisons budgétaires. « La CVAE devait être supprimée intégralement en 2023. Puis on nous a annoncé que ce serait étalé sur 2023-2024. Puis qu’elle s’éteindrait progressivement d’ici 2027 », souligne-t-il. « La remise en cause de la suppression de la CVAE qui pèse massivement sur l’industrie contribuerait à accentuer le risque de décrochage par rapport à nos compétiteurs », insiste Patrick Martin.

Le Journal du Dimanche et La Tribune du 31 mars

Thales finalise l’acquisition de Cobham Aerospace Communications

Thales annonce la finalisation de l’acquisition de Cobham Aerospace Communications (AeroComms), « un fournisseur de premier plan de systèmes avancés, ultra-fiables et innovants de connectivité et de communications sécurisées pour le cockpit ». Avec environ 734 employés, dont 190 ingénieurs, AeroComms opère au travers de sites établis en France, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, et au Canada, ainsi qu’au Danemark. La transaction avait été annoncée en juillet 2023. Grâce à cette acquisition, Thales renforce encore son offre et son positionnement dans le domaine des systèmes avioniques connectés. « L’acquisition de Cobham Aerospace Communications marque une nouvelle étape sur le marché très attractif et en forte croissance des communications et de la connectivité. Nous sommes très heureux d’accueillir ces spécialistes hautement qualifiés au sein de Thales. Associés à notre expertise reconnue en avionique, les talents et les technologies de Cobham Aerospace Communications représentent un formidable accélérateur pour un futur de l’aviation plus durable », souligne Yannick Assouad, directrice générale adjointe, Activités Avioniques de Thales.

Les Echos Investir et Zone-bourse.com du 3 avril

Airbus officialise une commande de 33 A350 de la part de Korean Air Lines

Airbus annonce avoir reçu une commande ferme de 33 avions de la famille A350 de la part de la compagnie aérienne sud-coréenne Korean Air Lines. Le mois dernier, Korean Air Lines avait annoncé son intention de passer cette commande, qui porte sur 27 A350-1000 et 6 A350-900. « Offrant le plus long rayon d’action de tous les avions, l’A350 sera en mesure d’assurer toutes les liaisons intercontinentales actuelles de la compagnie avec une réduction de 25% de la consommation de carburant et des émissions de carbone par rapport aux appareils de la génération précédente. Le rayon d’action supplémentaire de l’A350 permettra également à la compagnie d’envisager de nouvelles destinations long-courriers », précise Airbus. À la fin février, la famille A350 avait remporté 1 240 commandes auprès de 59 clients dans le monde.

Ensemble de la presse du 3 avril

Paris 2024 : Air Liquide veut accélérer le développement de l’hydrogène

Pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, la flotte de véhicules qui transportera les athlètes fonctionnera à l’hydrogène. Air Liquide, partenaire des JO, fournira l’hydrogène nécessaire, d’origine renouvelable. La flotte officielle de Paris 2024 compte notamment 500 voitures à hydrogène Toyota Mirai. Un réseau de stations est déployé en Ile-de-France. Dans Paris, la station de la place de l’Alma fait figure de « vitrine » du dispositif. Armelle Levieux, directrice de l’Innovation supervisant les activités Hydrogène d’Air Liquide, souligne : « Paris 2024 représente une formidable opportunité d’accélérer le développement et l’adoption de l’hydrogène, solution clé pour réduire les émissions de CO₂, en particulier pour les transports intensifs. Située au cœur de la capitale, la station de la place de l’Alma incarne la vitrine d’un dispositif exceptionnel, qui laissera son empreinte en héritage. Présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène, Air Liquide contribue au développement de l’hydrogène, molécule essentielle à la transition énergétique ».

Les Echos du 3 avril

Exens Group acquiert Bowen Systems

Exens Group annonce l’acquisition de Bowen Systems, acteur reconnu pour son expertise dans les sous-systèmes de communication et systèmes de détection de pointe, destinés notamment aux domaines de la défense, la météorologie, l’énergie et les transports. Bowen Systems dispose d’un site de recherche et développement aux Ulis (Essonne) et de 2 sites industriels, à Trappes (Yvelines) et Thiron-Gardais (Eure-et-Loire). Cette opération permet à Exens Group « d’accélérer son développement sur les sous-systèmes complexes à forte valeur ajoutée, d’acquérir des briques technologiques additionnelles pour renforcer son offre produits et poursuivre son ambitieuse politique d’innovation ». Le groupe atteint un palier critique avec près de 50 M€ de chiffre d’affaires et environ 300 employés.

En direct du GIFAS, 3 avril

Focus sur les essais du démonstrateur de l’Open Fan, à Modane, dans la soufflerie de l’ONERA

Le magazine Planète Aéro consacre un reportage aux 1ères phases d’expérimentation du démonstrateur de l’Open Fan Rise de Safran, qui ont débuté à Modane (Savoie), dans la grande soufflerie de l’ONERA. L’Open Fan consiste en un moteur non caréné, ce qui permet de diminuer la masse et la traînée de la soufflante. Cette architecture est le pilier du programme de démonstration technologique CFM RISE, qui équipera, vers le milieu de la prochaine décennie, la nouvelle génération d’avions moyen-courriers d’Airbus et Boeing. « Au cours de ces tests, nous allons pouvoir vérifier le comportement mécanique des aubes, la façon dont elles vibrent et si elles sont bien dimensionnées afin de résister à leurs vibrations naturelles en fonctionnement », détaille Eric Dalbiès, directeur de la Recherche, de l’Innovation et de la Technologie chez Safran. « La maquette va subir des écoulements d’air similaires à ceux d’un environnement de vol, soit Mach 0,8. Aucune autre soufflerie au monde ne peut le faire dans de telles dimensions », souligne Pascal Crozier, directeur des souffleries ONERA de Modane-Avrieux. Le moteur pourra être alimenté soit en kérosène, soit en carburants d’aviation durable (SAF), soit en hydrogène. La consommation de SAF pourrait réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80%, selon Safran.

Planète Aéro, mars-avril-mai 2024

Rolls-Royce débute les essais en vol du moteur Pearl 10X du Falcon 10X

Rolls-Royce a annoncé avoir lancé avec succès la campagne d’essais en vol de son dernier moteur destiné au marché de l’aviation d’affaires, le Pearl 10X. Ce moteur a été sélectionné par Dassault Aviation pour équiper le Falcon 10X. Le Pearl 10X est le dernier membre de la famille de moteurs Pearl, et le 1er moteur Rolls-Royce à équiper un avion d’affaires Dassault Aviation. Le moteur, qui totalise 2 300 heures d’essais au sol sur banc, développe une poussée de 18 000 lb. Basés à Tucson, en Arizona, les pilotes et les ingénieurs d’essais en vol vérifieront sur le banc d’essai dédié au Boeing 747-400 de Rolls-Royce, les performances et la maniabilité du moteur à différentes vitesses et altitudes, les allumages en vol, le système d’antigivrage de la nacelle et la vibration de la soufflante à différentes altitudes.

Le Journal de l’Aviation et Aerobuzz du 4 avril

Le G700 de Gulfstream certifié par la FAA

Le G700 de Gulfstream a été certifié vendredi 29 mars par la FAA. L’appareil avait effectué son 1er vol en février 2020 et aurait dû entrer en service en 2023. Lors de la publication de ses résultats annuels 2023, Mark Burns, PDG de Gulfstream, a déclaré que les retards pris par la certification avaient coûté 19 livraisons de G700 en 2023. Ces livraisons ont dû être décalées à cause du temps de la certification par la FAA. Gulfstream avait même revu ses ambitions à la hausse, utilisant 5 avions pour les essais en vol et le programme de certification. Gulfstream a profité de ce surplus de temps pour battre quelques records de vitesse entre 2 villes. Les derniers en date, établis à l’occasion du Salon aéronautique de Singapour, début 2024, ont été réalisés entre Los Angeles et Nice, sur 9 625 km en 10h13 à la vitesse moyenne de Mach 0,90 et entre Nice et Singapour, sur 10 656 km en 11h30 à la même vitesse moyenne.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 4 avril

Airbus et Boeing explorent les possibilités pour se répartir les activités de Spirit AeroSystems

Boeing et Airbus se rapprochent d’un accord pour scinder les opérations du fournisseur en difficulté Spirit AeroSystems, en reprenant les usines nécessaires pour soutenir leurs programmes d’avions respectifs. Boeing souhaitait effectivement reprendre le contrôle de sa chaîne d’approvisionnement, mais doit traiter avec Airbus, qui représente 1/5ème des revenus de Spirit AeroSystems, détaché de Boeing depuis 2005. Il est rare qu’Airbus et Boeing coopèrent directement, sauf sur des questions d’environnement ou de sécurité, pour des raisons d’antitrust. Les actifs les plus importants pour Airbus sont l’usine de pièces composites située à Kinston, en Caroline du Nord, qui fabrique une section centrale du gros porteur A350, et l’usine d’ailes A220 de Belfast, en Irlande du Nord. Selon des sources industrielles citées par Reuters, Airbus pourrait devoir investir plus de 1 Md$ pour reprendre une partie des activités de Spirit Aerosystems, dont la valeur boursière totale avoisine les 4 Md$.

Zonebourse du 5 avril