Airbus affine son calendrier de décision sur l’hydrogène

Pour choisir un système de propulsion pour son avion à hydrogène ZEROe Airbus aura besoin de validations correspondant à un niveau de maturité technologique (TRL pour Technology readiness level) de 3 ou 4, a déclaré Mathias Andriamisaina, responsable des démonstrateurs et des essais de ZEROe. L’avionneur devra essentiellement choisir entre utiliser l’hydrogène dans un moteur à turbine, l’option la plus légère, ou l’utiliser dans une pile à combustible pour produire de l’électricité, l’option la plus efficace. Le niveau de maturité technologique devra atteindre le TRL 6 habituel, la validation dans un environnement pertinent, avant le lancement du programme en 2028-2029. « Jusqu’en 2026-27, Airbus fait mûrir les technologies, étudie la configuration des avions, effectue des démonstrations en vol et s’efforce d’être un catalyseur pour l’émergence d’un écosystème de l’hydrogène », a déclaré Mathias Andriamisaina. Airbus vise pour le ZEROe une capacité de 200 sièges et un rayon d’action de 2 000 nm, avec des minima de 100 sièges et 1 000 nm. Airbus étudie 2 options pour les moteurs à turbine : un turbopropulseur (capacité et rayon d’action moindres) et un turbofan (capacité et rayon d’action plus élevés). Dans les 2 cas, un certain degré d’hybridation serait introduit. Pour atteindre les TRL 3 ou 4, Airbus effectue des démonstrations à grande échelle, comme avec le « iron pod », une pile à combustible de 1,2 MW et le moteur électrique associé, depuis fin 2023. Avant de prendre la décision de lancer un programme, Airbus examinera également l’écosystème de l’hydrogène. « Nous n’avons pas besoin de 2 000 aéroports équipés d’hydrogène, une centaine suffirait », a estimé Mathias Andriamisaina.

Aviation Week du 12 mars

Air France double les contributions volontaires de ses clients à l’achat de CAD

Partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Air France annonce doubler exceptionnellement le montant de chaque souscription de ses clients à l’option « Environnement-carburants d’aviation durables ». Ce doublement est effectif dès le mercredi 13 mars, et s’applique automatiquement à toute réservation pour un voyage prévu entre le 18 juillet et le 9 septembre 2024 à destination de la France Hexagonale et de la Polynésie française. Depuis 2022, cette option est disponible lors de l’achat d’un billet d’avion Air France. Tous les fonds récoltés sont intégralement investis dans l’achat de carburants d’aviation durables (CAD). Air France rappelle avoir « développé une trajectoire de décarbonation ambitieuse, visant une réduction de 30% des émissions de CO2 par passager/km d’ici 2030, par rapport à 2019 ». Baptisé Air France Act, ce programme repose sur plusieurs leviers : le renouvellement de la flotte, l’incorporation accrue de CAD, des mesures opérationnelles dont l’éco-pilotage, et le développement de l’intermodalité.

Air Journal du 14 mars

L’Allemagne lance un plan de soutien pour soutenir la décarbonation de son industrie

L’Allemagne a lancé mardi 12 mars un programme doté de plusieurs dizaines de milliards d’euros pour soutenir la transformation de son industrie et préserver sa compétitivité, alors que le pays veut atteindre la neutralité carbone en 2045. Baptisé « contrat carbone pour la différence », ce mécanisme financera ainsi dans les faits les investissements des entreprises sélectionnées en compensant les coûts supplémentaires engendrés par les nouveaux procédés de production moins polluants. La 1ère phase du programme permettra de répartir la somme de 4 Md€ entre les entreprises sélectionnées. Un 2ème appel d’offres s’ouvrira à l’automne et portera sur un montant de 19 Md€ de subventions. Le mécanisme allemand constitue une bonne réponse au vaste programme de subventions américain mis en place par l’administration de Joe Biden, l’IRA, a affirmé Robert Habeck, ministre allemand de l’Economie.

Ensemble de la presse du 13 mars