La France entend subventionner ses mini-lanceurs spatiaux

Le président de la République, en déplacement en Guyane, se rendra mardi au port spatial de Kourou pour découvrir la fusée Ariane 6, dont l’étage principal et l’étage supérieur sont désormais en cours d’assemblage, en vue de son vol inaugural cet été. Emmanuel Macron annoncera également le soutien de la France aux startups françaises engagées dans la création de mini-lanceurs. Le port spatial de Kourou a l’ambition de devenir un port spatial multi-fusées, notamment pour accueillir les futurs micro-lanceurs en développement en Europe. 4 startups françaises ont déjà été retenues. Les startups Latitude et HyPrSpace ont remporté l’appel d’offres pour des micro-lanceurs capables de mettre en orbite une charge utile entre 100 et 200 kg à 400 kilomètres d’altitude. Latitude devrait effectuer son 1er vol fin 2026 et HyPrSpace en 2027. La startup Sirius Space, et la filiale d’ArianeGroup, MaiaSpace, ont quant à elles été sélectionnées dans un autre appel d’offres visant à mettre en orbite une masse plus importante à plus de 600 kilomètres d’altitude (700 kg pour Sirius et 1,5 tonne pour MaiaSpace). Sirius opérera son 1er vol fin 2027 alors que MaiaSpace anticipe un lancement en 2027.

Les Echos et La Tribune du 25 mars

À Kourou, le CSG se prépare pour le vol inaugural d’Ariane 6

A l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron, prévue ce mardi, au Centre Spatial Guyanais (CSG), Le Figaro consacre un reportage au site sur lequel est assemblé le nouveau lanceur européen, Ariane 6. Pour l’instant à l’horizontale, la fusée sera « verticalisée » courant avril, directement sur son pas de tir. Elle restera alors à l’abri d’un portique monté sur roues, qui sera déplacé quelques jours avant le décollage. Le processus est conçu pour limiter les coûts et augmenter la cadence de tir. Outre le vol inaugural d’Ariane 6 prévu au début de l’été, 2 lancements de Vega C doivent intervenir en 2024. Philippe Lier, directeur du CSG, précise qu’un succès d’Ariane 6 « ouvrira les portes pour la remontée en cadence, avec potentiellement 10 lancements en 2025 et 15 en 2026 ». Il ajoute : « Le premier enjeu pour nous, c’est le retour des lanceurs lourds, qui donnent l’autonomie d’accès à l’Espace ».

Le Figaro du 26 mars

Le vol inaugural d’Ariane 6 devrait avoir lieu entre fin juin et début juillet

Mardi 26 mars, lors de la visite du président de la République sur le site de Kourou, en Guyane française, le lancement inaugural de la fusée européenne Ariane 6 a été annoncé entre la fin juin et le début juillet 2024. « La fenêtre officielle, c’est fin juin, début juillet. On est dedans », a déclaré le président du CNES, Philippe Baptiste, lors d’un dialogue avec Emmanuel Macron. Le président d’Arianespace, Stéphane Israël, a précisé que la date de ce vol inaugural serait officiellement fixée en mai prochain.

Ensemble de la presse du 27 mars

La NASA a enregistré une accélération inédite de la hausse du niveau des mers en 2023

La NASA vient d’enregistrer une augmentation majeure de la hausse du niveau des mers en 2023 : 7,6 millimètres. En comparaison, le rythme moyen sur les 5 dernières années était de 4 à 5 millimètres par an. Une partie de cette hausse historique pourrait être liée au phénomène El Niño, mais la tendance a des racines plus profondes et devrait se poursuivre. Les données du projet européen Sentinel-6 de Copernicus, opéré par Eumetsat (coopération d’agences météorologiques spatiales européennes), ont contribué à cette estimation de la NASA. Les mesures d’autres satellites européens (Sentinel-3A et 3B, ERS-1, 2, Envisat et CryoSat-2) ont aussi été utilisées pour comparer la hausse pour les océans des 2 hémisphères.

Le Figaro du 27 mars

La DARPA a missionné Northrop Grumman pour concevoir les plans d’un réseau ferroviaire à construire sur la Lune

Le groupe Northrop Grumman a indiqué, le 19 mars, avoir été sélectionné par l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) pour « développer le concept de la construction d’un réseau ferroviaire sur la Lune ». Ces travaux s’inscrivent dans une étude de l’agence gouvernementale, baptisée LunA-10. D’une durée de 10 ans, son but est de préparer l’installation durable des Américains sur la Lune. « LunA-10 vise à sélectionner des entreprises performantes qui ont une vision claire et un plan d’affaires techniquement rigoureux pour fournir ou utiliser un ou plusieurs services lunaires, indique la DARPA. La transmission lunaire, l’énergie et les communications sont probablement des pierres angulaires, et le programme demande d’autres secteurs pour créer des services commerciaux monétisables sur et autour de la Lune d’ici 2035 ».

L’Usine Nouvelle du 27 mars

Focus sur la startup bordelaise HyPrSpace

Sud-Ouest consacre un article à la startup HyPrSpace, basée au Haillan (Gironde), qui figure, avec Latitude, Sirius Space et MaiaSpace, parmi les entreprises lauréates d’un appel à projets du CNES concernant le financement de projets spatiaux innovants dans le domaine des mini et micro-lanceurs, dont le président de la République a annoncé les noms mardi, lors de sa visite du port spatial de Kourou. Créée en 2019, la startup développe l’Orbital Baguette-1 (OB-1), un micro-lanceur basé sur une nouvelle technologie de propulsion hybride (combinant carburant solide et carburant liquide). Cette solution permet d’obtenir des hautes performances propulsives, tout en réduisant les coûts de fabrication et d’alimentation. HyPrSpace envisage de réaliser son 1er lancement en 2027.

Sud-Ouest du 26 mars

Perspectives spatiales : alerte pour l’industrie spatiale européenne

Lors du séminaire Perspectives spatiales, organisé jeudi 28 mars par le GIFAS et le cabinet de conseil Euroconsult, Philippe Baptiste, le président du CNES, a déclaré : « l’industrie spatiale européenne, qui est largement française, est en danger aujourd’hui ». Il a appelé le secteur à « bouger rapidement, réduire les cycles, réduire les coûts », pour mieux faire face à la concurrence américaine. SpaceX prévoit 144 lancements en 2024. Ariane 6 possède un important carnet de commandes mais sera confrontée, à terme, à la concurrence de la fusée géante de SpaceX, Starship. SpaceX ébranle aussi le marché des opérateurs satellites, avec 6 011 satellites de sa constellation de connectivité Starlink déjà lancés. Les fabricants européens du secteur, Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space (TAS), traversent une crise. « La situation économique du secteur est critique, avec des menaces sur l’emploi », a souligné Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space, lors du séminaire Perspectives spatiales : « face à une concurrence étrangère absolument implacable, la France est exposée à un risque de déclassement ». Le principe du retour géographique est notamment mis en cause, comme le relevait déjà Olivier Andriès, directeur général de Safran, dans un entretien avec Challenges en décembre dernier : « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement). La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité ».

Challenges du 29 mars

Lancement d’HydroVenture, centre d’hydrologie spatiale, à Toulouse

Un consortium regroupant entreprises privées et acteurs de la recherche publique ont annoncé jeudi, à Toulouse, le lancement d’« HydroVenture », qui rassemble notamment le CNES, le CNRS, et les entreprises CS Group, Magellium et vorteX-io. Ce consortium est destiné à développer l’hydrologie spatiale pour mieux observer et gérer la ressource en eau, de plus en plus précieuse. Les réseaux locaux de mesures hydrologiques sont en effet parcellaires et inégalement répartis dans le monde. En associant mesures locales et spatiales, HydroVenture entend fournir des services en matière de « gestion de crise et de surveillance des cours d’eau, des points d’étiage, de la sécheresse, de la qualité de l’eau et de la quantité d’eau », a précisé Gwenaël Souillé, directeur business et développement Espace chez CS Group.

La Dépêche du Midi et ID Info Durable du 29 mars

Sélection « 100 startups où investir en 2024 » : Blue Spirit Aero et Sirius Space Services mises à l’honneur par Challenges

Le magazine Challenges consacre un dossier aux startups françaises les plus prometteuses. Sont notamment citées Blue Spirit Aero et Sirius Space Services. Blue Spirit Aero développe le Dragonfly, un avion léger zéro émission et silencieux, grâce à une technologie de propulsion distribuée reposant sur des modules électro-propulsifs à hydrogène. La startup ambitionne de disposer d’une capacité de production de 120 avions par an d’ici à 2028-2029. Sirius Space Services, lauréat du récent appel à projets du CNES pour le développement de micro-lanceurs français, développe une gamme de 3 petites fusées réutilisables : Sirius 1 (175kg de charge utile), Sirius 13 (800kg) et Sirius 15 (1,2 tonne). Le 1er vol suborbital est prévu en 2026, et le 1er lancement vers l’orbite fin 2026. L’objectif est de réaliser 12 lancements par an, à la fois depuis Kourou et depuis l’Europe continentale.

Challenges du 29 mars