Satellites télécoms : Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space ont dominé le marché ouvert en 2021
La Tribune rappelle que les constructeurs Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space ont remporté, en 2021, « cinq des sept compétitions ouvertes sur le marché des satellites de télécoms », soit plus de 71% de parts de marché. « Cette performance commerciale souligne une nouvelle fois l’excellence de la technologie des deux constructeurs français soutenus par la France (CNES) et l’Europe (ESA) », souligne le quotidien. Dans le détail, Thales Alenia Space a remporté le satellite indonésien HTS 113BT pour l’opérateur Telkomsat, ainsi que les satellites Astra 1P et Astra 1Q pour le luxembourgeois SES. Airbus Defence and Space a pour sa part remporté l’Eutelsat 36D et le SuperbBird-9, exploité par SKY Perfect JSAT. L’américain Maxar Technologies a quant à lui signé deux commandes en août 2021, avec l’opérateur américain de radio numérique par satellite SiriusXM (SXM-9 et SXM-10). L’année 2022 a de plus très bien commencé pour Thales Alenia Space, qui a remporté une compétition auprès de l’opérateur de satellites américain Intelsat, prévoyant la fourniture de deux satellites de télécoms (IS-41 et IS-44) à partir de sa ligne de produits Space Inspire.
La Tribune du 28 janvier
ArianeGroup : une vision pour l’Europe
A l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse le 24 janvier, André-Hubert Roussel, le président exécutif d’ArianeGroup, a clairement soutenu les projets de vols habités en Europe et de lanceurs entièrement réutilisables, dans une ambition européenne. L’année 2022 s’ouvre sur une « conjoncture astrale particulièrement favorable pour de nombreuses opportunités ». Les priorités de la présidence française de l’UE intègrent notamment la future constellation communautaire, l’avenir du programme d’observation de la Terre Copernicus et une stratégie spatiale européenne dans le domaine de la défense et de la sécurité. ArianeGroup se positionne ainsi au service de l’ambition européenne, au moment où le spatial connaît de profonds bouleversements. « Nous sommes à la croisée des chemins sur trois sujets stratégiques », considère André-Hubert Roussel : les constellations, la question de la réutilisation et les vols habités. Mais retour aux objectifs de 2022 : « Il s’agit d’abord livrer les programmes dans le respect des coûts et des délais, ainsi que des impératifs de qualité », indique André-Hubert Roussel. Concernant Ariane 5, cinq missions restent en effet à mener d’ici 2023, avec toutes les positions vendues par Arianespace, qui a annoncé jusqu’à quatre opportunités de lancement en 2022. Concernant Ariane 6, la feuille de route est également claire : mener à bien la fin du développement du lanceur, en particulier avec un vol inaugural attendu au second semestre, et préparer son exploitation industrielle à grande échelle. Le président exécutif d’ArianeGroup s’est enfin montré très favorable à la perspective de voir l’Europe s’engager dans le vol habité.
Air & Cosmos du 1er février