Thales Alenia Space et Hellas Sat signent un protocole d’accord

Thales Alenia Space (TAS) annonce la signature d’un protocole d’accord (MoU) avec l’opérateur Hellas Sat (basé à Athènes), prévoyant de collaborer dans le cadre du développement d’une charge utile de communication optique, dédiée à une mission qu’emportera le futur satellite de télécommunications Hellas Sat 5. Le partenariat entre Hellas Sat et TAS a pour but de fournir des services « ultra performants » de transfert de données à très haut débit depuis l’orbite géostationnaire, précise TAS. Cette charge utile innovante se connectera au segment sol optique de l’Observatoire national d’Athènes, en Grèce, à des stations sol optiques en France et à celles de l’Agence spatiale européenne (ESA), ainsi qu’au satellite de télécommunications HydRON de Thales Alenia Space en orbite basse (LEO). « Fort du succès du programme H2020 VERTIGO, Thales Alenia Space développe actuellement, avec le soutien de France Relance (CO-OP), du CNES (DYSCO) et de l’ESA (HydRON), des capacités de transmission de données à très haut débit (jusqu’à 1 térabit/seconde) sur de longues distances entre le sol et l’orbite géostationnaire ainsi qu’à travers les turbulences atmosphériques », précise TAS.

Boursier.com du 29 janvier

Le module japonais SLIM a « repris ses opérations » 10 jours après son alunissage

L’Agence spatiale du Japon (JAXA) a annoncé avoir rétabli la communication avec son module lunaire SLIM (Smart Lander for Investigating Moon). « Nous avons immédiatement commencé les observations scientifiques » avec la caméra embarquée, a précisé l’agence sur le réseau social X. Le module SLIM avait réussi le 20 janvier un alunissage à 55 mètres de sa cible initiale, soit un très haut degré de précision, faisant du Japon le 5ème pays à réussir à se poser sur la Lune après les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde. SLIM s’était toutefois posé de manière inclinée et ses cellules photovoltaïques ne recevaient pas la lumière du soleil.

Le Figaro et Le Monde du 29 janvier

Eutelsat revoit ses objectifs annuels en légère baisse

L’opérateur satellitaire Eutelsat a revu ce lundi ses objectifs pour l’exercice 2023-2024 légèrement en baisse. Il a également suspendu ses objectifs financiers pour 2024-2025, prévoyant d’en communiquer de nouveaux lors de la publication de ses résultats annuels le 2 août 2024. Après examen des résultats des 3 1ers mois consécutifs à la fusion avec le fournisseur britannique d’accès Internet à haut débit OneWeb, réalisée en septembre 2023, Eutelsat a indiqué anticiper dorénavant un chiffre d’affaires compris entre 1,25 Md€ et 1,3 Md€ et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté compris entre 650 M€ et 680 M€ pour l’exercice 2023-2024. Eutelsat visait initialement un chiffre d’affaires compris entre 1,32 Md€ et 1,42 Md€ et un Ebitda ajusté compris entre 725 M€ et 825 M€ pour 2023-2024. « Cette situation s’explique par des retards dans le déploiement des infrastructures au sol, de même que par une répartition du chiffre d’affaires plus marquée que prévu en faveur de la commercialisation de terminaux utilisateurs, facteur qui se répercute sur les marges », a indiqué Eutelsat. À long terme, « la direction demeure confiante dans les perspectives de OneWeb. (…) À mesure que la constellation (de satellites) parviendra à assurer une couverture opérationnelle complète à l’échelle du globe, le groupe anticipe une accélération de son chiffre d’affaires », détaille-t-il. « Il poursuit son objectif d’un taux de croissance annuel composé (CAGR) à 2 chiffres de son chiffre d’affaires et de son Ebitda ajusté entre les exercices 2024 et 2028 ».

Ensemble de la presse du 29 janvier

Le Sénégal signe avec Prométhée pour le déploiement d’une constellation de nanosatellites vers 2028

Après le Nigeria, la Grèce et l’Inde, Prométhée Earth Intelligence, le futur opérateur de constellations de nanosatellites créé en janvier 2020, a signé avec l’Agence sénégalaise d’études spatiales un protocole d’accord (MoU) en vue d’une « coopération stratégique » pour le développement de la 1ère constellation sénégalaise de satellites d’observation de la Terre avec les moyens associés de contrôle, de mission et de traitement de données de dernière génération. Composée dans un 1er temps de 5 à 8 satellites fabriqués par Hemeria, elle devrait être déployée à l’horizon de 2028. Prométhée s’inscrit donc pleinement dans la feuille de route spatiale du Sénégal, qui souhaite faire émerger une industrie de technologie. La startup, qui a lancé son premier satellite fin 2023, poursuit sa croissance avec pour objectif une levée de fonds comprise entre 80 et 100 M€ au cours du 1er semestre 2024. Elle postule également pour un programme d’observation de la Terre doté de 35 M€ sur 3 ans, dans le cadre de France 2030. Enfin Prométhée est proche de collaborer avec la Côte d’Ivoire dans le cadre d’un partenariat avec SAH Analytics, leader de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité du pays.

La Tribune du 30 janvier

Les parts de OneWeb Satellites rachetées par Airbus

Eutelsat Group a finalisé la cession de sa participation dans l’usine de satellites OneWeb Satellites au capital d’Airbus OneWeb Satellites. L’opérateur de satellites de télécommunications poursuit sa stratégie d’optimisation et de rationalisation du portefeuille d’actifs, afin de réduire son endettement. La société, dont l’origine remonte à 1977, avait finalisé en septembre 2023 la fusion avec son homologue indo-américain OneWeb. Eutelsat Group regroupe aujourd’hui la flotte d’Eutelsat, constituée de 37 satellites en orbite géostationnaire dédiés à la vidéo, et la constellation de OneWeb de 634 satellites sur orbite basse pour la connectivité. Le déploiement de la constellation OneWeb a cependant pris du retard et le groupe avait dû revoir ses prévisions. Après une baisse importante du titre, Eutelsat Group a donc annoncé qu’il cédait la participation détenue par OneWeb à hauteur de 50% dans la coentreprise Airbus OneWeb Satellites. L’entreprise passe désormais sous le contrôle total d’Airbus US Space & Defense.

Air & Cosmos du 30 janvier

Corée : le système Kass entre en service

Le système coréen de navigation par satellite Kass (Korea Augmentation Satellite System), développé sous maîtrise d’œuvre de Thales Alenia Space, a été officiellement certifié par les autorités coréennes. Il est désormais opérationnel. Ce système de navigation résulte d’une collaboration entre Thales Alenia Space et l’Agence spatiale coréenne KARI pour le compte du ministère de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et des Transports coréen MOLIT. Le contrat entre Thales Alenia Space et KARI porte sur la fourniture de l’infrastructure sol, dont le déploiement a commencé en 2020. Ce projet a été soutenu par la Commission Européenne, l’European Union Agency for the Space Programs (EUSPA), l’agence spatiale européenne (ESA), l’European Aviation Safety Agency (EASA) et le CNES.

Télé Satellites du 31 janvier

Le télescope spatial James Webb révèle des détails inédits sur des galaxies spirales

Le télescope spatial James Webb (JWST) a permis de capturer de nouvelles images de 19 galaxies spirales, dévoilées par la NASA et l’ESA. Le télescope spatial est seul capable de « fournir des scènes hautement détaillées de galaxies proches, grâce à une combinaison de lumière infrarouge proche et moyenne », indique un communiqué. « La NIRCam (Near-Infrared Camera) du JWST a capturé des millions d’étoiles dans ces images, qui scintillent dans des tons bleus. Certaines étoiles sont réparties dans les bras spiraux, mais d’autres sont regroupées étroitement en amas d’étoiles », est-il précisé.

Les Echos et Futura Sciences du 31 janvier

Safran, Intelsat et Plastic Omnium rejoignent les actionnaires de la startup Greenerwave

La startup française Greenerwave, issue de l’institut de recherche Langevin (CNRS, ESPCI), vient de réaliser une levée de fonds de 15 M€. Safran, Intelsat et Plastic Omnium ont rejoint le pool d’actionnaires historiques. Greenerwave développe une antenne intelligente et un radar de nouvelle génération, basés sur une technologie de contrôle des ondes électromagnétiques. L’objectif est de stabiliser en temps réel le signal internet envoyé par un satellite vers un récepteur, qu’il soit mobile ou fixe. La startup entend apporter une solution technologique fiable et 5 fois moins coûteuse et moins consommatrice d’énergie, car intégrant moins de semi-conducteurs que les antennes classiques actuellement en service.

Les Echos et Le Figaro du 1er février

Lancement de la Chaire Espace de l’ENS-PSL

Une nouvelle chaire de recherche à l’Ecole Normale Supérieure (ENS-PSL), consacrée aux sciences humaines et sociales appliquées au secteur spatial, a été inaugurée le 1er février, en présence, notamment, de Frédéric Worms, directeur de l’ENS-PSL, de Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace et président de la Fondation de l’ENS, et d’Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space et président de la commission Espace du GIFAS. L’initiative est portée par la Fondation de l’ENS, et bénéficie des soutiens du GIFAS, d’Airbus, d’Air Liquide, d’ArianeGroup, d’Eutelsat, de Safran, de Sodern, de Thales Alenia Space et du CNES. La direction scientifique de la chaire est confiée à Stéphanie Ruphy, philosophe des sciences, entourée d’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’ENS-PSL. Cette chaire a vocation à s’engager dans 3 axes de recherche cruciaux, reflétant la diversité des enjeux liés à l’exploration spatiale : les usages et représentations de l’Espace à travers les âges (connectivité, constellations, exploration, vol habité, protection de l’environnement et, à plus long terme, potentiel énergétique des ressources spatiales) ; l’Espace, à la fois bien commun et enjeu de souveraineté (comment en tirer toutes les ressources scientifiques et économiques sans privatisation excessive, tout en évitant la pollution et préservant la stabilité du milieu) ; et le défi « Space for Climate » (les apports de l’Espace à la préservation de la planète et les usages durables de l’Espace).

Air & Cosmos du 2 février

Projet Carioqa : un accéléromètre quantique envoyé dans l’Espace pour mesurer le champ gravitationnel terrestre

Le projet européen Carioqa, coordonné par le CNES et réunissant 17 partenaires institutionnels et industriels, vise à placer en orbite un accéléromètre quantique d’ici à la fin de la décennie. L’objectif est de mesurer le champ gravitationnel de la Terre, avec une précision inédite. Les applications sont multiples : hydrologie (détection des réserves d’eau dans les sous-sols), océanographie, glaciologie, climatologie (anticipation des crues et des sécheresses…). Le projet est financé par la Commission européenne au travers du programme Horizon Europe. La première réunion de la phase A, prévue pour 1 an et consacrée à l’étude de faisabilité, a eu lieu le 16 janvier, en présence des partenaires du projet, dont le CNES, Airbus, le DLR (l’agence spatiale allemande), l’ONERA, Leonardo et Exail. Exail développe la source laser multifonctionnelle du capteur, précise L’Usine Nouvelle. Le cœur du capteur est quant à lui conçu par Airbus.

Le Monde du 2 février et L’Usine Nouvelle du 26 janvier

La sonde japonaise SLIM est de nouveau désactivée

La sonde japonaise SLIM (Smart Lander for Investigating Moon), qui avait aluni le 20 janvier dernier, est de nouveau désactivée pour les 2 prochaines semaines, a annoncé l’agence spatiale JAXA. En raison d’un problème moteur, la sonde s’était posée de manière inclinée et ses cellules photovoltaïques ne recevaient pas la lumière du soleil, ce qui avait obligé la JAXA à la désactiver dans un 1er temps, avant un bref réveil dû au changement d’inclinaison des rayons solaires. « Après avoir terminé ses opérations les 30 et 31 janvier, SLIM est entrée dans une période de repos de 2 semaines pendant la longue nuit lunaire », a déclaré la JAXA sur le réseau social X. « Bien que SLIM n’ait pas été conçue pour les nuits lunaires rigoureuses, nous prévoyons d’essayer de la faire fonctionner à nouveau à partir de la mi-février, lorsque le soleil brillera à nouveau sur ses cellules photovoltaïques », a-t-elle ajouté.

La Tribune du 2 février