Emmanuel Macron inaugure le Commandement de l’Espace à Toulouse
Le président de la République, Emmanuel Macron inaugure ce mercredi le nouveau siège du Commandement de l’Espace (CDE) de l’armée de l’Air et de l’Espace à Toulouse. Il intègre quelque 130 militaires à qui le CNES doit transférer une partie de ses compétences en trajectographie. « Même si l’Europe est à un moment de bascule face aux ambitions spatiales très fortes des États-Unis, de la Chine et toujours de la Russie, nous avons effectué une analyse très fine de nos forces et faiblesses technologiques, qui nous confirme qu’on peut rester dans la course spatiale. On a les compétences, les technologies, les capacités », explique l’entourage du président. L’espace est devenu un lieu de confrontation militaire et de compétition économique intense. La présidence de la République explique donc qu’il est nécessaire de « donner une vision de ce que nous pouvons faire en matière spatiale au niveau européen et au niveau français ».
Ensemble de la presse du 12 novembre 2025
Dassault s’allie à l’allemand OHB pour développer sa navette spatiale « Vortex »
Dassault Aviation s’allie au constructeur de satellites allemand OHB pour développer Vortex, un avion spatial réutilisable qui pourrait transporter des charges vers les stations spatiales, mais aussi par exemple récupérer des objets en orbite basse. Près de 70 ingénieurs travaillent sur ce projet avec pour objectif, dès 2027, la conception d’un prototype à l’échelle 1/3. Dassault se charge des études sur l’avion et sur sa « réutilisabilité », c’est-à-dire ses capacités à atterrir et à décoller pour aller en orbite basse. Et OHB apporte ses connaissances du milieu exoatmosphérique. Soutenu par le ministère des Armées, le CNES et l’ESA, Vortex ambitionne de renforcer l’autonomie européenne en matière de vols orbitaux et de transport spatial.
Les Echos du 11 novembre 2025
Look Up Space réussit les tests opérationnels de son premier radar de surveillance de l’espace
La startup Look Up Space a réussi les tests opérationnels de SORASYS 1 (Space Object Radar System), le 1er radar français privé de surveillance de l’espace. Déployé en Lozère, ce radar au sol de nouvelle génération, sera capable de détecter et de suivre des objets de petite taille, des satellites actifs et inactifs, des parties de fusées, des débris… sur l’orbite terrestre basse (jusqu’à 2000 km). SORASYS 1 a bénéficié du soutien financier de l’État dans le cadre du programme France 2030 et de la commission Européenne. Fort d’une levée de 50 M€, Look Up Space prépare le déploiement de ses prochains radars, avec l’ambition d’ici 2030, d’installer un réseau mondial de 7 radars interconnectés, positionnant la France et l’Europe parmi les leaders mondiaux de la sécurité spatiale.
Aeromorning du 10 novembre 2025
Le 4ème module de service du vaisseau Orion bientôt livré à la NASA
Le module de service européen ESM-4, construit par Airbus à Brême a achevé son intégration. Il sera prochainement acheminé vers le Centre spatial Kennedy, en Floride, pour être assemblé et testé avec le module équipage d’Orion. Cette étape marque une nouvelle avancée de l’ambitieux programme international Artemis de la NASA, qui prépare le retour des astronautes sur la Lune. Partenaire du programme, Thales Alenia Space a conçu en Italie la structure primaire, les systèmes thermiques, ainsi que le système CSS (Consumable Storage System) incluant les circuits de distribution d’eau potable, d’oxygène et d’azote. Cette réussite illustre la coopération internationale et l’expertise européenne au cœur du programme Artemis.
La Chronique Spatiale et Aeromorning du 11 novembre 2025
AWARE : un système européen pour alerter les populations en temps réel
Le projet spatial européen AWARE vise à créer un système d’alerte ultra-rapide capable de prévenir les populations en quelques secondes, même sans réseau terrestre. En combinant les satellites Copernicus et le service d’alerte Galileo EWSS, il permet la diffusion de messages en temps réel lors de catastrophes. Testé avec succès en Slovénie, AWARE a prouvé son efficacité en diffusant une alerte en 28 secondes. Coordonné par le CNES et soutenu par EUSPA, le projet prépare son déploiement européen d’ici 2026 pour renforcer la sécurité civile.
Aerocontact du 8 novembre 2025
Tribune d’Olivier Andriès dans Les Echos
« L’espace constitue aujourd’hui un levier stratégique pour notre souveraineté et notre compétitivité. L’espace est aussi un domaine régalien. Les moyens spatiaux contribuent directement à la sécurité nationale. Les défendre, afin de garantir l’autonomie stratégique de la France, constitue désormais une mission essentielle de notre politique spatiale », déclare Olivier Andriès, Président du Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS) et Directeur Général de Safran. L’industrie française est au cœur du projet de construction d’un acteur spatial européen de 1er plan qui combinera les activités de production de satellites et les services associés d’Airbus, Leonardo et Thales. Cette dynamique soutiendra aussi un emploi hautement qualifié au service de la souveraineté nationale et européenne, ainsi que de la compétitivité de l’Europe. La conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui se tiendra à Brême les 26 et 27 novembre sera décisive pour garantir des financements suffisants aux ambitions spatiales européennes.
Les Echos du 10 novembre 2025
Emmanuel Macron dévoile la nouvelle stratégie spatiale française
Lors de sa visite du nouveau siège du Commandement de l’Espace, mercredi 12 novembre 2025, le président de la République a déclaré vouloir consacrer 4,2 Md€ supplémentaires au spatial militaire sur la période 2026-2030, par rapport à ce qui était prévu dans la Loi de programmation militaire 2024-2030. « La guerre d’aujourd’hui se joue déjà dans l’espace ; la guerre de demain commencera dans l’espace. Il faut être prêt », a-t-il insisté. Plus de 16 Md€ seront investis par la France dans le spatial d’ici à 2030. Emmanuel Macron souhaite par ailleurs le développement de futurs lanceurs spatiaux réutilisables, pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire. Il plaide aussi pour augmenter la cadence d’Ariane 6, afin de la rendre plus compétitive. Le chef de l’Etat a également mis en avant la nécessité d’une coopération européenne et plus particulièrement avec l’Allemagne, avec en ligne de mire l’organisation d’un sommet spatial international qui devrait se tenir en France au printemps 2026.
Ensemble de la presse du 13 novembre 2025
« L’Europe sous-finance ses activités spatiales » : entretien avec Josef Aschbacher
Josef Aschbacher, directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), souligne la nécessité pour l’Europe d’investir davantage dans son secteur spatial pour éviter tout déclassement, à l’heure où le nombre de secteurs dépendants des technologies spatiales est de plus en important. L’Europe compte parmi les meilleures au monde pour certaines capacités, notamment en matière d’observation de la Terre, avec la constellation européenne Copernicus, ou dans l’exploration scientifique. Thales Alenia Space* (TAS) et Airbus* « développent des satellites géostationnaires de classe mondiale » ; la précision du lanceur Ariane pour l’insertion en orbite des satellites « est exceptionnelle ». Toutefois l’Europe « n’a pas effectué assez vite le virage vers l’orbite basse pour développer les télécommunications et Internet à haut débit », souligne le dirigeant, tandis que dans l’exploration, qu’il s’agisse des activités sur la Station spatiale internationale (ISS), la Lune ou Mars, elle produit « de bonnes technologies », mais avec un budget « modeste par rapport aux Etats-Unis et d’autres pays ». La Commission européenne propose, pour le prochain cadre financier pluriannuel de l’Union européenne (2028-2034), un budget de 131 Md€ pour la Défense et l’Espace. « Cela reste à négocier, mais cela montre que l’Europe a compris les enjeux », se réjouit-il.
Les Echos du 14 novembre 2025
Blue Origin parvient à réceptionner le propulseur de sa fusée New Glenn
Le mégalanceur New Glenn de Blue Origin – société de Jeff Bezos – a décollé jeudi 13 novembre 2025 depuis Cap Canaveral (Floride), emportant 2 sondes spatiales destinées à étudier la planète Mars pour le compte de la NASA. Après le décollage, l’entreprise a réussi à faire atterrir le 1er étage, ou propulseur, de manière contrôlée sur une barge en mer. Cette manœuvre, tentée pour la 2ème fois par Blue Origin, n’avait été jusqu’ici réussie que par SpaceX.
Les Echos du 14 novembre 2025