Entretien avec Olivier Andriès, directeur général de Safran

Olivier Andriès, directeur général de Safran, accorde une interview à La Tribune Dimanche. Il évoque le partenariat du groupe avec General Electric (GE) dans leur filiale commune CFM International, les ambitions du programme Rise, ainsi que les perspectives industrielles pour les années qui viennent. « Nous sommes dans une situation étonnante : la demande n’a jamais été aussi forte dans le domaine civil comme militaire et l’offre n’a jamais été aussi fragilisée. La filière aéronautique a dû encaisser des chocs successifs : la Covid, puis l’invasion de l’Ukraine, le choc énergétique, le choc inflationniste… Des chocs qui ont secoué toute l’industrie. Cela devrait aller mieux au cours de 2025 ». Au regard du contexte géopolitique, la relocalisation des productions en France afin de sécuriser les approvisionnements représente « un sujet stratégique, pour lequel nous avons un plan de résilience de la supply chain pour l’ensemble du groupe. Il s’inspire de ce que nous avions fait pour le moteur Leap. C’est-à-dire éviter les points de défaillance unique, avec des politiques de double source. De même, il faut anticiper ce qui peut arriver en termes géopolitique et se préparer à des chocs futurs ». En ce qui concerne le SCAF, Olivier Andriès précise : « Aujourd’hui, nous devons préparer la phase 2 du programme qui est la phase de démonstration. Idéalement, il faudrait qu’elle soit décidée d’ici à la fin de l’année pour éviter les incertitudes créées par les élections en Allemagne (en 2025, ndlr) sur ce programme ». Au sujet de la production des bombes AASM, dont certains stocks issus des armées ont été cédés à l’Ukraine, le dirigeant précise : « Aujourd’hui, nous sommes capables d’en produire à peu près 90 par mois. Ce qui est très au-dessus de ce que nous livrons actuellement. Nous sommes prêts à le faire. Il faut simplement que l’État nous demande de le faire ». « Il y a également un domaine où nous vivons en économie de guerre : les moteurs de missiles », ajoute le dirigeant. « Nous avons de très fortes commandes de la part des pays d’Europe du Nord, notamment les Suédois et les Norvégiens. C’est pour cela que nous avons décidé d’investir quelques dizaines de millions d’euros à Toulouse pour augmenter la capacité de ce site ».

La Tribune Dimanche du 2 juin

CFM International célébrera ses 50 ans le 5 juin

Le motoriste CFM International, coentreprise à 50-50 entre Safran et l’américain General Electric (GE), fêtera le 5 juin ses 50 ans d’existence. La filiale est aujourd’hui numéro 1 mondial sur les moteurs d’avions civils court et moyen-courriers. Après des débuts difficiles, les contrats se sont enchaînés, avec l’armée américaine puis Boeing pour la première remotorisation du Boeing 737, puis avec Airbus pour l’A320. En 2008, CFM International lance le Leap, moteur de nouvelle génération offrant une réduction de la consommation de carburant de 15% supplémentaires. Le moteur est choisi par le constructeur chinois Comac pour son C919, puis par Airbus pour la remotorisation de l’A320, et par Boeing pour le Boeing 737 MAX. « Là encore, nous avons pris 75% de parts de marché » », se félicite Olivier Andriès, directeur général de Safran. Les 1ères campagnes d’essais en soufflerie dans le cadre du programme de démonstrateur technologique CFM Rise ont quant à elles débuté en mars dernier. Ce programme représente une rupture technologique, qui doit permettre de créer un moteur plus performant de 20%. Olivier Andriès, interrogé par La Tribune, insiste sur la pérennité du partenariat entre Safran et GE : « Nous préparons l’avenir ensemble et nous avons annoncé la prolongation de ce partenariat jusqu’en 2050 ».

La Tribune du 3 juin

Air Liquide, « acteur incontournable du monde des semi-conducteurs »

Les Echos consacrent un article au groupe Air Liquide, dont les molécules sont désormais utilisées par tous les grands acteurs asiatiques et américains du secteur électronique, pour la fabrication des processeurs pour les smartphones, les voitures autonomes ou l’intelligence artificielle. Air Liquide détient désormais 25% du marché mondial des gaz pour l’électronique. En 2023, le groupe a généré, avec cette activité, 2,5 Md€ de chiffre d’affaires, soit 9% de ses revenus annuels. Selon McKinsey & Co, le marché global des semi-conducteurs pourrait ainsi atteindre 1 000 Md$ en 2030, contre 520 Md$ l’an dernier. « Le monde se morcelle et les besoins de souveraineté poussent les pays à implanter des lignes de production de puces directement sur leurs territoires », analyse François Jackow, PDG d’Air Liquide. « Nous assistons à une régionalisation du marché pour garantir la résilience des chaînes de fourniture », indique le dirigeant. La semaine dernière, Air Liquide a inauguré à Sejong, en Corée du Sud, une nouvelle ligne de production pour fabrication de diborane, une molécule complexe, qui n’existe pas à l’état naturel, particulièrement demandée par le secteur.

Les Echos du 3 juin

Atos doit choisir son repreneur ce mercredi

L’entreprise française d’informatique Atos a annoncé avoir reçu 2 offres « révisées » de restructuration financière : l’une de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre d’un consortium mené par Onepoint, son principal actionnaire. « Le conseil d’administration d’Atos a autorisé le management à travailler avec les créanciers financiers de la société (…) afin d’assurer qu’un soutien maximal à l’une de ces propositions soit susceptible d’être assuré d’ici le 5 juin 2024, dans le but de parvenir à un accord final de restructuration financière d’ici juillet 2024 », a indiqué le groupe.

Ensemble de la presse du 3 juin

Focus sur l’A321XLR

La Dépêche du Midi consacre un article à l’A321XLR d’Airbus, qui doit entrer en service d’ici la fin de l’année. Affichant une masse maximale au décollage de 101 tonnes (contre 97 tonnes pour l’A321neo), la version XLR a été dotée de trains d’atterrissage renforcés, de nouveaux pneus plus résistants et de freins plus puissants. Cette version à très long rayon d’action pourra parcourir 8 300 km avec 220 passagers. L’appareil est équipé d’un réservoir additionnel de 13 000 litres dans la partie centrale arrière de l’avion. L’A321XLR est déjà un succès commercial, avec plus de 550 commandes de la part de 26 compagnies aériennes. La première à l’opérer sera l’espagnole Iberia, qui a commandé 8 exemplaires. Elle entend l’utiliser sur les routes Madrid – Boston et Madrid – Washington DC.

La Dépêche du Midi du 4 juin

Jazz choisit Expliseat pour ses Dash 8-400

La compagnie aérienne canadienne Jazz a choisi le siège TiSeat 2V du français Expliseat pour renouveler les cabines de 25 Dash 8-400. Grâce à la technologie à base de fibre de carbone et de titane développée par Expliseat, le TiSeat 2V permet d’économiser jusqu’à 360 kg par avion. « En commandant 25 cabines, Jazz contribue à la trajectoire de croissance actuelle d’Expliseat », a déclaré Amaury Barberot, PDG d’Expliseat.

Aerobuzz du 4 juin

« Le Rêve d’Icare » : les femmes à l’honneur pour la 23ème édition du festival

L’édition 2024 du « Rêve d’Icare » s’est tenue à Royan du 29 mai au 2 juin. L’événement, labellisé pour la première fois « Avion des Métiers en Nouvelle-Aquitaine » par le GIFAS, a été un grand succès avec plus de 70 000 visiteurs. La place des femmes dans l’aéronautique était mise à l’honneur : 4 conférences ont été organisées, dont l’intervention de la colonelle Nathalie Picot, pilote d’hélicoptère et commandante de la base aérienne de Bordeaux-Mérignac.

Sud-Ouest du 3 juin

Didier Kayat devient PDG du Groupe Daher

Le Figaro consacre un portrait à Didier Kayat, directeur général de Daher depuis 2016, qui vient d’être nommé président du Conseil d’Administration. Il succède à Patrick Daher, qui présidait le Conseil depuis 2016. Didier Kayat conserve également ses fonctions de directeur général de Daher. Olivier Genis, administrateur familial depuis 2020, par ailleurs président d’Eiffage Construction, devient vice-président du Conseil. Patrick Daher a déclaré : « J’ai toute confiance en Didier Kayat et Olivier Genis pour poursuivre le développement engagé depuis plusieurs décennies. Auprès de moi, Didier a contribué à créer le modèle unique « Industrie et Services » de Daher et assuré le développement de tous les métiers du Groupe : logisticien, équipementier, avionneur et prestataire de services industriels. Ces dernières années, le Groupe a connu une forte croissance et plusieurs acquisitions transformantes dans chacun de ses métiers grâce à son apport ». Didier Kayat commente : « L’aéronautique connaît des mutations extraordinaires dont nous ne percevons que le début. Je suis fier et honoré des responsabilités qui me sont confiées à la tête d’un groupe qui a changé d’échelle et est présent sur 3 continents ». Le chiffre d’affaires du groupe Daher a quadruplé en 17 ans, passant de 500 M€ à 1,9 Md€, souligne Le Figaro.

Le Figaro du 5 juin

Expliseat entend tripler la capacité de son premier site d’assemblage

Expliseat, qui compte parmi les 10 startups et PME lauréates du nouvel appel à projets national « Première usine », bénéficie d’un soutien de 2 M€, qui lui permettra d’augmenter la capacité de son site d’assemblage situé à Avrillé (Pays de la Loire). Le groupe ambitionne de devenir le 4ème acteur mondial de son marché. « Depuis 2011, nous avons livré 12 000 sièges dans le monde entier pour l’aéronautique », indique son dirigeant Amaury Barberot. L’entreprise développe une nouvelle génération de sièges, plus légers. « Chaque siège pèse environ 6 kg, soit 35% de moins qu’un siège classique. Cela représente un gain de masse de 600 kg par avion », selon Amaury Barberot. Le site d’assemblage d’Avrillé doit accompagner la montée en cadence de la fabrication : « Nous avons signé un contrat avec Air France pour concevoir les futurs fauteuils de l’appareil Embraer 190 (23 avions a minima) opérés par la filiale régionale HOP! mais aussi décroché une commande d’Air Canada pour le renouvellement des cabines d’une partie de la flotte du Dash 8-400 et conclu un accord avec Jazeera Airways pour équiper des Airbus A320. Nous avons donc besoin de multiplier par 3 notre capacité de production », détaille le dirigeant.

La Tribune du 5 juin

Les compagnies aériennes indiennes, championnes mondiales de la croissance du trafic et des commandes d’avions

Avec un trafic aérien passé de 141 millions de passagers en 2019 à 225 millions cette année, l’Inde est devenu le principal moteur de la croissance mondiale du secteur, devant la Chine. « Le trafic aérien indien est en plein boom et il devrait plus que doubler d’ici à 2030, pour atteindre 510 millions de passagers, dont 160 millions à l’international », souligne Pieter Elbers, directeur général de la compagnie IndiGo. Les compagnies indiennes enregistrent des records en termes de commandes d’avions. Au cours des 18 derniers mois, IndiGo, Air India (reprise par le groupe Tata) et Akasa ont commandé plus de 1 000 avions à Airbus et Boeing. Les ambitions des compagnies indiennes dépassent leur marché domestique : « Géographiquement, 65% de la population mondiale se situe dans un rayon de 5 à 6 heures de vol de l’Inde », indique Pieter Elbers. Une distance qui peut être desservie par des avions comme le nouvel A321XLR, dont IndiGo est l’un des principaux clients. « L’A321XLR nous permettra d’étendre notre réseau à l’international dès l’an prochain », confirme Pieter Elbers. « Les A350, qui arriveront à partir de 2027, nous permettront ensuite d’aller plus loin. Nous prévoyons de mettre environ 30% de nos capacités à l’international », précise-t-il.

Les Echos du 5 juin

L’attractivité de la France tient notamment au vivier important d’ingénieurs aux compétences reconnues

Lors du dernier sommet Choose France, les dirigeants étrangers ont évoqué la compétence des ingénieurs français pour justifier leur choix d’investir dans le pays. « Nous avons choisi la France pour son pool de talents. Il y a de très bonnes formations, de très bons ingénieurs », a ainsi souligné Taavi Madiberk, PDG de l’entreprise estonienne Skeleton Technologies. Ces spécialistes trouvent en France « des entreprises à la pointe de la technologie dans de nombreux secteurs, telles qu’Airbus, Stellantis, ou Sanofi », souligne Le Figaro. Un environnement idéal pour rester à l’avant-garde du progrès technologique.

Le Figaro du 4 juin

L’industrie aéronautique et spatiale française est présente à ILA Berlin 2024

Le GIFAS fédère le Pavillon France au salon aéronautique et spatial ILA Berlin 2024, qui se déroule du 5 au 9 juin et accueille une délégation de 15 entreprises française : AD Industries / Motherson, Aerometals & Alloys, Aeroprotech, Bureau Veritas Exploitation, CetraC.io, CT Ingenieros, Cybermeca, Dedienne Aerospace Europe, Defontaine, Faure Herman, Hexcel, Satys Services Group, Spaleck Industries, Stacem et Win-MS. D’autres entreprises françaises membres du GIFAS sont également présentes avec leur propre stand sur le salon : Axon, Airbus, ArianeGroup, Hexcel, Lebronze Alloys, Liebherr Aerospace, MBDA, OEM Defence Services, Safran et Thales. Parmi les temps forts de l’évènement, le GIFAS organise le 6 juin, en collaboration avec son homologue allemande le BDLI (Bundesverband der Deutschen Luft– und Raumfahrtindustrie), une rencontre entre les équipementiers français (membres du GEAD) et allemands (membres du Forum BDLI « Équipements et matériaux »).

Le MOCI du 5 juin

L’Italie donne son accord au rachat de Microtecnica par Safran

Safran a reçu l’approbation du gouvernement italien pour l’acquisition de Microtecnica, société regroupant les actifs de Collins Aerospace localisés en Italie. L’opération avait été initialement bloquée fin 2023 par l’Italie, soutenue par l’Allemagne. Safran a pris « un certain nombre d’engagements, compatibles avec les objectifs visés par cette acquisition, qui répondent aux préoccupations exprimées dans le décret initial italien du 16 novembre 2023 et fournissent des garanties adéquates pour les intérêts nationaux italiens », explique le groupe dans un communiqué se félicitant de cette décision. En outre, au Royaume-Uni, le Secretary of State a examiné la notification faite en vertu du National Security and Investment Act et a informé Safran qu’il ne prendrait aucune autre mesure concernant ce projet d’acquisition. Cette décision constitue « une autorisation inconditionnelle », a également estimé Safran dans son communiqué.

La Tribune du 6 juin

Porté par la reprise du secteur, Celso double la taille de son usine

Celso, la PME leader mondial dans la fabrication de coussins de sièges cockpits des avions d’Airbus, Boeing et Bombardier, fait face à une forte demande pour répondre à la montée en cadence des avionneurs. L’entreprise familiale, installée dans le Tarn-et-Garonne, va lancer des travaux pour doubler la taille de son usine. « Celso devrait réaliser plus de 30% de croissance pour arriver à plus de 12 M€ de chiffre d’affaires », relève Agnès Timbre, directrice générale de la PME. Et ces perspectives ont été confirmées la semaine dernière au salon Aircraft Interiors Expo de Hambourg. « Comme les délais de livraison s’allongent, le temps de recevoir leur nouvel avion, certaines compagnies aériennes modernisent l’intérieur de leurs appareils déjà en service. Emirates est, par exemple, actuellement en train de rénover ses A380 et cela nous fournit un surplus d’activité », remarque-t-elle. La dirigeante observe aussi « une forte poussée sur l’aviation d’affaires » pour laquelle Celso fournit également des coussins, sans compter les nouveaux acteurs tels qu’Aura Aero ou VoltAero, qui commencent à industrialiser la fabrication de leurs petits aéronefs. La PME doit donc démarrer en septembre les travaux d’agrandissement de son usine à Bressols qui va doubler de taille, passant de 4 500 m2 à 7 000 m2 pour un investissement de près de 6 M€. La société emploie aujourd’hui 70 salariés et aimerait recruter 20 personnes supplémentaires d’ici la fin de l’année.

La Tribune du 6 juin

Eve Air Mobility sélectionne Latécoére comme fournisseur des portes de son eVTOL

Le fabricant mondial d’aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) Eve Air Mobility a sélectionné Latécoère comme fournisseur des portes de son appareil. Basée en Floride, Eve Air Mobility s’appuie sur une équipe de près de 1 000 employés à travers le monde dédiée à la conception et au développement d’un eVTOL à 4 passagers et 1 pilote. Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, Latécoère concevra et produira les portes-passagers et pilotes de l’eVTOL, contribuant à franchir les étapes du programme en termes de développement, de certification et de trajectoire d’augmentation rapide des cadences. L’accent sera mis principalement sur la sécurité des systèmes, l’optimisation du poids et les engagements de faible émission carbone. Ce contrat « permettra de renforcer notre expertise dans les composites et de positionner Latécoère sur un segment d’activité supplémentaire, notamment sur un programme aux perspectives de marché florissantes », a notamment déclaré Greg Huttner, Directeur général de Latécoère.

Le Journal de l’Aviation du 6 juin

Airbus a livré 53 avions en mai 2024

Airbus a livré 53 avions en mai, chez 34 clients, soit une baisse de 16% par rapport au même mois de l’année dernière, a annoncé le groupe jeudi. Il enregistre 27 commandes brutes sur cette période. Depuis le début de l’année 2024, Airbus a livré 256 appareils à un total de 58 clients. En avril, Airbus avait confirmé viser environ 800 livraisons d’avions cette année.

Boursier.com et Les Echos Investir du 7 juin

HTM commande jusqu’à 3 hélicoptères H145 pour les opérations éoliennes en mer

HTM Helicopters, agence allemande de location d’hélicoptères, a passé commande d’un H145, avec des options pour 2 hélicoptères supplémentaires du même type. Le nouvel hélicoptère sera utilisé pour les opérations d’éoliennes offshore, transportant des techniciens et du matériel vers les turbines des parcs éoliens au large des côtes allemandes et françaises. « Le H145 est parfaitement adapté aux opérations éoliennes en mer en raison de la capacité importante qu’il offre pour le transport de passagers et de marchandises, ainsi que de ses performances exceptionnelles en vol stationnaire pour les opérations de levage », a déclaré Axel Humpert, senior vice-président et responsable du programme H145 chez Airbus. « En tant que partenaire de longue date, nous sommes heureux que HTM ait constaté la valeur du H145 et ait continué à faire confiance à nos hélicoptères dans le cadre de l’expansion de sa flotte. »

Boursier.com du 7 juin