Airbus a livré 47 avions et obtenu 46 commandes brutes en août 2024
Airbus a livré 47 avions de ligne et enregistré 46 commandes brutes en août 2024. Traditionnellement plus calme en été, les livraisons de l’avionneur sont légèrement supérieures à celles des années précédentes : 52 appareils avaient été livrés en août 2023, 39 en 2022 et 40 en 2021. Depuis le début de l’année, Airbus a livré 447 avions, soit une augmentation de 3% par rapport aux 433 livrés à la même période en 2023. Malgré cette progression, le constructeur a revu ses prévisions annuelles à la baisse, prévoyant désormais 770 livraisons pour 2024, contre les 800 initialement attendues, en raison de problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement. Désormais, Airbus devra augmenter ses livraisons de 7% par mois pour y parvenir. L’avionneur a notamment enregistré 30 A330neo pour Cathay Pacific et une commande rare d’un « client privé » pour des A350-900 et des A320neo, pour un montant supérieur à 1 Md$. Depuis le début de l’année, Airbus a accumulé 432 commandes brutes, avec un total net de 413 après annulations.
Ensemble de la presse du 9 septembre
Figeac Aéro annonce l’extension de son unité à Tunis
Figeac Aéro a annoncé l’extension de son unité de production à Tunis, dans la zone industrielle de Mghira 5 à Ben Arous. Ce projet devrait créer plus de 120 nouveaux emplois, s’ajoutant aux 775 employés actuels de l’usine. Lors d’une rencontre le 5 septembre entre Samir Abdelhafidh, ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, et Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac Aéro, le gouvernement tunisien a réaffirmé soutenir les investissements dans les secteurs à forte valeur ajoutée, comme l’aéronautique, et vouloir faciliter l’expansion rapide du site. Avec des sites en France, aux États-Unis, au Maroc, au Mexique, en Roumanie et en Tunisie, le groupe, partenaire clé des grands industriels de l’aéronautique, est spécialisé dans la production de pièces de structure en alliages légers et métaux durs, ainsi que des composants moteurs et sous-ensembles. En 2018, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) avait accordé un prêt de 38 M€ à Figeac Aero pour soutenir l’expansion de sa production au Maroc et en Tunisie.
Il Bourso du 7 septembre
À la recherche de débris d’avions
À Blagnac, l’association Aéro-recherche pratique l’aéro-archéologie, une activité qui consiste à faire revivre l’histoire des avions et de leurs pilotes, grâce à la découverte de débris d’appareils. Dernière recherche en date, celle d’un Breguet 14 ayant appartenu à Georges Paillant, pilote dans l’Aéropostale. En route vers Marseille, le biplan se serait crashé le 6 novembre 1924 dans une forêt au nord de Béziers. Les membres de l’association, véritables passionnés d’aviation, sont capables d’analyser et d’identifier le type d’avion dont proviennent des restes. Mais aussi de reconstituer les conditions d’un crash (accident, combat…). Suite aux découvertes des débris du Bréguet et à leurs identifications, une stèle sera installée en hommage au pilote décédé dans le crash. Quant aux précieux vestiges qu’ils découvrent, témoins d’une histoire aéronautique oubliée, ils sont ensuite mis en scène dans le musée de l’Envol des Pionniers à Toulouse.
France Info du 8 septembre
Les B777X d’essais cloués au sol
Boeing a été contraint d’immobiliser sa flotte de 3 appareils 777X d’essais. Lors d’une visite de maintenance de routine, l’avionneur a en effet décelé des problèmes techniques sur l’une des pièces critiques de fixation du moteur. Ces pièces en titane sont conçues pour transférer de l’avant vers l’arrière une partie des contraintes mécaniques produites par la poussée du moteur. Le défaut a aussi été constaté sur un 4ème 777X d’essais. « Nous tenons la FAA pleinement informée de la question et avons partagé des informations avec nos clients », a déclaré Boeing. Les plus gros clients sont Lufthansa avec 27 appareils, Etihad Airways avec 25, Emirates avec 262 et Qatar Airways avec 94. Au total, 517 avions 777X ont d’ores et déjà été commandés.
Le Point du 9 septembre
Safran veut acquérir la société américaine CRT
Dans le but de renforcer son réseau mondial de maintenance et de réparation sur le continent américain, Safran Aircraft Engines a annoncé vouloir acquérir la société CRT (Component Repair Technologies). Acteur mondial de la réparation de pièces de moteurs aéronautiques basé à Mentor aux Etats-Unis, CRT compte aujourd’hui plus de 450 salariés. L’entreprise est spécialisée dans la réparation de pièces de grande dimension pour les moteurs CFM56, LEAP1 et les moteurs de forte puissance. Ce projet d’acquisition s’inscrit dans le plan de montée en capacité de Safran Aircraft Engines qui comprend des investissements importants sur l’ensemble des sites existants et la création de nouveaux sites, pour permettre d’accompagner la forte croissance de la flotte mondiale équipée de moteurs LEAP. L’acquisition devrait être bouclée d’ici la fin de l’année 2024.
Le Figaro du 10 septembre
FEV lance sa division aérospatiale
FEV, fournisseur de services d’ingénierie dans les domaines de la mobilité, de l’énergie et des logiciels, lance FEV Aerospace. « FEV Aerospace s’adresse à la fois aux clients traditionnels de l’industrie aéronautique et spatiale et aux entreprises et startups qui investissent dans de nouveaux domaines tels que la mobilité aérienne avancée et le NewSpace. », explique Patrick Hupperich, PDG du groupe FEV. Dans les années à venir, la durabilité sera le principal moteur d’innovation de l’industrie aéronautique. Outre les piles à combustible à hydrogène vert et les carburants aéronautiques durables (SAF), FEV Aerospace se focalise donc essentiellement sur les groupes motopropulseurs électriques, les technologies de batteries et les concepts de recyclage qui s’y rattachent.
Aeromorning et Air&Cosmos du 10 septembre
Guillaume Faury optimiste quant à la nouvelle technologie des moteurs
Le PDG d’Airbus a déclaré que la nouvelle technologie de motorisation « open rotor », testée par CFM International, offrait des gains d’efficacité et des réductions d’émissions prometteurs. « Nous sommes encore en train de tester le rotor ouvert et de valider le bruit, les vibrations, les performances. Nous ne sommes pas parvenus à la conclusion que l’open rotor allait s’imposer. Nous espérons que ce sera le cas, car il a le potentiel d’être beaucoup plus économe en carburant ». CFM International, coentreprise entre Safran Aircraft Engines et GE Aerospace, qui célèbre ce mois-ci son 50ème anniversaire, effectue depuis plusieurs mois les essais en soufflerie d’un ensemble de technologies qui pourraient aboutir à un moteur à rotor ouvert. Ce turboréacteur se destine à équiper la prochaine génération d’avions commerciaux de type Airbus A320 et Boeing 737. Avec un objectif : atteindre la même puissance que leur moteur actuel – le LEAP 1 – tout en réduisant l’empreinte environnementale d’au moins 20 %. Guillaume Faury a réitéré l’objectif d’Airbus de lancer le développement d’un nouveau jet d’ici la fin de la décennie.
Reuters du 10 septembre
Airbus reçoit une commande de 80 A320neo pour un loueur chinois
China Development Bank Financial Leasing a annoncé jeudi 12 septembre avoir conclu un accord avec Airbus* pour l’acquisition de 80 A320neo. Cette commande optimisera la structure de la flotte de son unité d’aviation et augmentera la proportion d’avions de nouvelle génération, qui ont un rendement énergétique élevé et une large pénétration du marché, selon un communiqué. Le loueur chinois précise que les livraisons devraient avoir lieu entre 2030 et 2032. Ces appareils s’ajoutent au carnet de commandes déjà bien rempli d’Airbus, alors que le constructeur fait face à des difficultés d’approvisionnement qui affectent l’ensemble de l’industrie aéronautique.
Ensemble de la presse du 12 septembre
Safran Helicopter Engines agrandit son site de Tarnos
Le 2ème plus grand site de Safran Helicopter Engines*, situé à Tarnos, dans les Landes, poursuit son développement. Un nouveau bâtiment industriel, prévu pour être opérationnel en 2028, doit bientôt sortir de terre. Ce projet, qui s’inscrit dans la stratégie d’expansion de l’entreprise, représente un investissement de 30 M€. Il permettra de renforcer la production de pièces neuves, dans un contexte de demande croissante pour les moteurs d’hélicoptères. Christian Rossi, directeur du site landais de Safran Helicopter Engines, explique vouloir « accroître la capacité de production de pièces neuves ».
Placeco du 12 septembre
Changement de direction chez Thales UK à compter du 1er novembre 2024
Alex Cresswell a exprimé son souhait de se retirer de son rôle exécutif en tant que PDG de Thales* au Royaume-Uni, et succède donc à Phil Siveter, à compter du 1er novembre 2024. Alex Cresswel deviendra conseiller du groupe et membre du comité consultatif de Thales UK et restera membre du conseil d’administration de Thales Australia. Présent chez Thales depuis 1992, où il a occupé de nombreuses fonctions, notamment la direction de la division de défense terrestre, puis celle de l’activité mondiale des systèmes terrestres et aériens pendant 7 ans, jusqu’en 2020. Il siège au comité exécutif du groupe depuis 2010. De son côté, Phil Siveter, 48 ans, est directeur général de Nokia Royaume-Uni Irlande depuis 2020. Il a auparavant occupé de nombreux postes opérationnels chez Ciena, BT, Sirocom, Nortel et Energis et été conseillé de la fondation Beyond Boyle et de Social Enterprise for Berkshire. Il siège actuellement au conseil d’administration de la Finnish-British Chamber of Commerce (FBCC).
Zonebourse du 12 septembre
Mecachrome reprend les actifs d’Espace
Mecachrome a repris les actifs du sous-traitant aéronautique Espace, situé à Saint-André-des-Eaux, en Loire Atlantique, devant le tribunal de Saint-Nazaire. Il a réembauché 138 des 145 salariés des 2 usines de Saint-André-des-Eaux et 120 personnes de l’usine tunisienne. Mecachrome avait hérité d’une participation de 30% dans Espace en rachetant le groupe WeAre en 2022. L’entreprise a par la suite été placée en redressement judiciaire en janvier 2024, après des difficultés financières générées par la crise du Covid, qui avait fait chuter son chiffre d’affaires de 31 M€ à 17 M€ entre 2019 et 2020. Le sous-traitant avait ensuite eu du mal à rembourser les prêts garantis par l’Etat. En même temps, la forte reprise de la construction aéronautique depuis 2022 nécessitait d’injecter des capitaux pour acheter la matière première et investir. Espace fabrique à la fois des pièces mécaniques d’aérostructures et des éléments de tôleries pour l’aménagement des cabines d’avions, ainsi que l’assemblage. Mecachrome a donc constitué une nouvelle société pour porter les actifs et va s’efforcer de rattraper les retards de livraison pour retrouver la confiance des clients, tels que Airbus, Safran Electrical & Power, Latécoère et Mecachrome lui-même. L’objectif est de retrouver le niveau d’activité d’avant Covid d’ici à 2026. Mecachrome veut ainsi spécialiser ses usines dans des modèles de pièces chaque fois que les volumes sont suffisants. « C’est la spécialisation qui rend les usines viables », affirme Christian Cornille, PDG de groupe. Détenu à 64% par Tikehau Capital, qui gère le fonds aéronautique, et à 36% par Bpifrance, Mecachrome a multiplié les acquisitions, comme WeAre Group et Rossi Aero en 2022. Avec la croissance du secteur le groupe, le groupe a accru son chiffre d’affaires de 20% en 2023 à 605 M€ et emploie 5 000 salariés dans une vingtaine d’usines.
Les Echos du 13 septembre
AFI KLM E&M annonce plusieurs nominations stratégiques
Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M)* a annoncé plusieurs nominations stratégiques, effectives depuis le 1er septembre, au sein de sa direction. Michael Grootenboer a été nommé SVP Procurement pour le groupe Air France-KLM, après 6 ans en tant que SVP Group Engine Product chez AFI KLM E&M. Il est remplacé par Jean-Louis Forest, qui occupait le poste de SVP Engines chez Air France Industries. Bruno Tricoire, SVP Group Components Product depuis janvier 2022, a quant à lui remplacé Jean-Louis Forest. Le successeur de Bruno Tricoire sera annoncé dans les prochains mois. Enfin, Derk Nieuwenhuijze a pour sa part été nommé VP Technical Sales & Commercial. « Ces nominations stratégiques reflètent notre engagement à tirer parti de l’expertise et de l’expérience internes pour faire avancer notre organisation », a déclaré Anne Brachet, directrice générale d’Air France-KLM Engineering & Maintenance. « Notre objectif reste de maintenir notre position de leader dans le secteur de la maintenance, de la réparation et de l’exploitation (MRO) et d’assurer un excellent service à nos clients malgré les défis difficiles du marché ».
Le Journal de l’aviation du 13 septembre
L’augmentation des cadences de production d’Airbus freinées par ses grands fournisseurs
Airbus rencontre des difficultés à augmenter ses cadences de production, freinées par ses grands fournisseurs tels que Safran, GE Aerospace, Spirit, et Pratt & Whitney. Ces entreprises peinent à livrer à temps en raison de problèmes techniques, de retards dans les moteurs, les sièges et les pièces d’aérostructure. Safran a livré 664 moteurs Leap au 1er semestre 2024, contre 785 au 1er semestre 2023. Au 2nd semestre, le motoriste estime pouvoir livrer entre 900 et 1 000 Leap. Safran se dit notamment victime de la défaillance du fabricant américain Howmet Aerospace, qui fabrique des aubes du corps haute pression des Leap. Le sous-traitant aurait livré trop de pièces non conformes, ralentissant GE Aerospace également. Les motoristes essayent également de préserver des capacités de production pour pouvoir livrer directement aux compagnies aériennes, répondant à leurs besoins de maintenance et de rénovation. « Nous allons en effet devoir livrer davantage de moteurs de rechange que ce que nous avions anticipé, en particulier pour les compagnies opérant en Inde et dans le Golfe », expliquait en décembre 2023, Olivier Andries, directeur général de Safran. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a précisé que les problèmes, bien que moins nombreux qu’en 2022, concernent désormais des fournisseurs majeurs. Airbus a dû repousser ses objectifs de production pour l’année 2024, espérant désormais atteindre 75 A320 par mois en 2027, contre 2026 initialement prévu. Pour surmonter ces difficultés, le constructeur a décidé récemment d’augmenter le nombre de ses collaborateurs sur les sites de ses grands fournisseurs.
L’Usine Nouvelle du 13 septembre
Malgré l’accord proposé par la direction, les salariés de Boeing votent une grève massive
Les salariés de Boeing dans la région de Seattle ont voté massivement en faveur d’une grève, malgré un accord proposé par la direction. Ce mouvement fait suite à des revendications salariales non satisfaites : les machinistes réclamaient une augmentation de 40%, tandis que l’accord prévoyait seulement une hausse de 25% sur la durée de la nouvelle convention collective. D’autres concessions incluaient une amélioration des prestations de santé et la promesse de construire le prochain avion de Boeing dans la région de Seattle. La grève, qui débute, affectera les usines produisant les modèles 737 et 777, risquant d’aggraver les retards de production déjà conséquents. Boeing, confronté à des difficultés financières depuis les accidents du 737 MAX et à des problèmes de qualité, pourrait perdre entre 1,5 et 3,5 Md$ de liquidités en fonction de la durée du mouvement. Une précédente grève en 2008 avait duré 57 jours.
Ensemble de la presse du 13 septembre