L’assemblée générale du GIFAS dresse le bilan du Salon du Bourget 2023
Le GIFAS a tenu son assemblée générale le mardi 11 juillet à Paris, 2 semaines après la clôture du 54ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget. À cette occasion, Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a été réélu Président du GIFAS. Il a souligné le succès et l’enthousiasme autour du retour du « premier salon aéronautique et spatial du monde, après 4 ans d’absence ». L’édition 2023 a réuni 2 500 exposants de 48 pays et a accueilli 322 délégations officielles de 97 pays. 1 850 journalistes ont été accrédités pour l’évènement et 300 000 visiteurs, dont 170 000 pendant les journées grand public, s’y sont rendus. À l’occasion de cette assemblée générale, Emmanuel Viellard, directeur général du Groupe LISI et président de LISI Aerospace, est devenu commissaire général des Salons Internationaux de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget. La prochaine édition est programmée du 16 au 22 juin 2025. « C’est une vitrine de l’industrie aéronautique française », indique Emmanuel Viellard, qui souligne l’important travail de préparation mené pour l’organisation. Il succède à Patrick Daher, président du groupe Daher. À l’issue de l’AG du GIFAS, ont également été élu Didier Kayat, directeur général du groupe Daher, à la présidence du GEAD, et Clémentine Gallet, présidente de Coriolis Composites, trésorière du GIFAS.
Correspondances économiques, Le Trois et Le Moci du 13 juillet
Nexteam rachète le groupe ATG
Nexteam, spécialiste de la fonderie, de l’usinage et de la tôlerie dans le secteur aéronautique, dont le siège est à Marmande, a racheté le groupe ATG, un sous-traitant en tôlerie et câblage. Nexteam, qui prévoit un chiffre d’affaires de 300 M€ en 2023, espère que l’accord passé le lundi 17 juillet avec ATG groupe lui permettra de développer sa branche « Sheet-metal » (tôle). « La finalisation de ce rapprochement s’inscrit aussi dans notre stratégie de consolidation au service de la complémentarité de savoir-faire », assène Ludovic Asquini, président du groupe Nexteam, qui emploie 2 000 personnes en Autriche, France, Maroc, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède et Tunisie. Thierry Camerin, président du groupe ATG, salue lui aussi ce rachat : « Intégrer le groupe Nexteam va booster fortement notre développement tout en renforçant nos expertises techniques. La complémentarité de nos activités et métiers est un des atouts majeurs pour relever nos défis à venir ».
Sud-Ouest du 18 juillet
« Ecotitanium ne fonctionne encore qu’à 20% de sa capacité », explique Bruno Durand, président d’Aubert & Duval
Ecotitanium, l’usine de recyclage du titane pour l’aéronautique d’Aubert & Duval, située à Saint-Georges de Mons, dans le Puy de Dôme, connaît encore des difficultés opérationnelles. Le nouveau président du groupe métallurgique, Bruno Durand, explique dans une interview à L’Usine Nouvelle se donner 3 ans pour la redémarrer, alors que les grands groupes aéronautiques et de défense cherchent à réduire leurs dépendances au titane russe. La plupart des pièces en titane étaient réalisées par le russe VSMPO, qui dispose d’une forge équivalente, essentiellement des pièces pour train d’atterrissage. « Nous avons déjà livré 3 pièces la semaine dernière », note Bruno Durand. Ecotitanium fabrique des lingots avec des copeaux de titane, à hauteur de 70% environ et d’éponges de titane. Une technologie appelée PAM, qui utilise un flux de plasma pour faire fondre le métal, est alors utilisée. Il ne reste plus qu’à disposer des copeaux et d’une bonne maîtrise du processus. L’usine, qui a été mise sous cocon pendant la crise du Covid, a connu des pertes de compétences. « Les besoins en titane de l’industrie souveraine en France représentent environ 2 500 tonnes, donc nous pouvons jouer un rôle sur cet enjeu de souveraineté. Mais pourra-t-on remplacer les 40 000 tonnes produites par VSMPO ? Non, les volumes n’ont rien à voir. Au total, nous avons une capacité de production avec UKAD de 5 000 tonnes de billettes, entre les lingots achetés au Kazakhstan et ceux d’Ecotitanium », précise le dirigeant. Par ailleurs, si la majorité des approvisionnements vient du recyclage, la plupart des déchets part aux Etats-Unis. « Nous sommes en train de nous mettre d’accord avec Safran et Airbus » assure Bruno Durand, qui souhaite produire exclusivement pour des « industries de souveraineté ». Les matériaux du futur sont liés à la décarbonation et à la souveraineté. Ecotitanium possède un contrat avec Safran et la DGA afin de développer de nouveaux alliages pour les moteurs du futur. « Nous voulons nous développer sur les métaux pour les roulements et les transmissions. Il y aura 2 à 3 fois plus de roulements dans les nouveaux moteurs d’avions, donc il faudra des alliages avec une très forte résistance en surface » explique-t-il.
L’Usine Nouvelle du 18 juillet
Des spécialistes de l’usinage mécanique axonais accueillis au Salon du Bourget 2023
4 entreprises industrielles du sud de l’Aisne, 3Axes, DSM-MECA, STOD et UMA, ont participé pour la 1ère fois au 54ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, qui s’est déroulé du 19 au 25 juin. Ces PME familiales spécialisées dans différentes branches de l’usinage mécanique et du travail des métaux, telles que la tôlerie, l’emboutissage, l’usinage de précision, le décolletage et l’usinage grande longueur de profilés aluminium, ont saisi l’opportunité de pénétrer davantage le marché de l’aéronautique et d’offrir une gamme complète de services aux acteurs clés du secteur. Leur présence collective sur le pavillon des Hauts-de-France lors de l’événement a permis aux donneurs d’ordres de découvrir leurs expertises et leurs capacités. 3Axes, DSM-MECA, STOD et UMA avaient pour objectif de renforcer leurs connaissances du marché de l’aéronautique et d’établir des partenariats. Ces entreprises sont en mesure de proposer des solutions sur mesure répondant aux exigences de l’industrie aéronautique et spatiale.
Picardie Gazette du 18 juillet
Décarbonation : 7 grands groupes, dont Thales et Aéroports de Paris, se sont engagés à accompagner 3 400 PME
Jeudi 13 juillet, les représentants de 7 sept grands groupes français (Aéroports de Paris, Bouygues Construction, EDF, Engie, Sanofi, Schneider Electric et Thales) étaient réunis au ministère de l’Économie pour signer une charte pour la décarbonation de l’économie et des petites et moyennes entreprises (PME). L’événement a eu lieu à l’initiative de l’association Pacte PME, en présence de la ministre des PME, Olivia Grégoire. Pour les grands groupes, la décarbonation implique le concours des PME avec lesquelles ils travaillent : «75% des émissions des grands comptes viennent des fournisseurs », explique Philippe Luscan, président de Pacte PME. Pacte PME concentre son action d’abord sur le secteur industriel, avec l’objectif d’accompagner au moins 3 400 PME à l’horizon 2025. Thales a pris les devants. « On ne se contente pas de demander à nos fournisseurs de décarboner, on les aide à identifier les leviers qui permettent de réduire leur empreinte carbone », souligne Roque Carmona, directeur des achats de Thales. Ametra Group, une ETI partenaire de Thales sur la conception et l’intégration de systèmes innovants, dirigée par Anne-Charlotte Fredenucci, a ainsi discuté avec ses fournisseurs, pour passer d’une livraison par semaine à une livraison par mois de certains matériaux stockables.
Le Figaro du 13 juillet
Elixir Aircraft industrialise son avion biplace bas carbone
La Tribune consacre un reportage à Elixir Aircraft, basée à La Rochelle, qui entend produire en masse un avion léger peu consommateur de matériaux et de carburant, destiné à la formation des pilotes. Le constructeur vient d’obtenir une aide de 13 M€ de l’Etat. Elle servira, notamment, à la construction d’une nouvelle usine de 10 000 m² qui sera rattachée aux 3 000 m² existants situés sur l’aéroport de La Rochelle. L’ouverture de ce site, qui pourrait employer un millier de personnes à terme, doit permettre à Elixir Aircraft de fabriquer quelque 400 avions annuellement. « Nos carnets de commandes sont pleins, […] c’est le bon moment pour lancer le chantier de l’usine », déclare Cyril Champenois, directeur marketing et commercial et cofondateur d’Elixir Aircraft.
La Tribune du 19 juillet
Le H175 d’Airbus Helicopters obtient la certification CAAC
Airbus Helicopters a reçu la certification de l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) pour le H175. Cette certification permettra de commencer les livraisons de H175 en Chine. 4 appareils seront livrés à des clients chinois en 2023. « La certification chinoise du H175 est une nouvelle grande réussite dans le cadre du partenariat fructueux et continu entre Airbus Helicopters et l’industrie chinoise de l’hélicoptère », a déclaré Bruno Even, CEO d’Airbus Helicopters. « Les performances et la fiabilité du H175, à la pointe de la technologie, permettront à la population chinoise d’effectuer des missions critiques de sauvetage, même dans les conditions les plus difficiles », a-t-il ajouté. En service depuis 2015, le H175 combine un long rayon d’action et « une qualité de vol avancée », et « constitue la meilleure solution pour un certain nombre de missions, notamment le changement d’équipage en mer, la recherche et le sauvetage, tous les services publics, l’aviation privée et l’aviation d’affaires », précise Airbus Helicopters. Les 53 H175 actuellement en service ont accumulé plus de 185 000 heures de vol dans 13 pays.
Air & Cosmos du 20 juillet
Livraison du premier Kodiak 100 NG
Le 17 juillet, le premier Kodiak 100 nouvelle génération (NG) a été livré par Daher au service forestier de Caroline du Nord (Etats-Unis). Cet exemplaire est le premier Kodiak 100 à être livré avec la configuration d’hélice composite à 5 pales de Hartzell Propeller. Selon l’avionneur, cette nouvelle hélice, qui caractérise le Kodiak 100 NG, améliorera les performances de cet avion « tout-terrain », tout en renforçant sa durabilité. L’hélice pèse 6kg de moins que l’hélice métallique à 4 pales équipant les précédents modèles, et permet de réduire la course au décollage de l’avion de 6% au poids maximal, soit de l’ordre de 80 m. L’hélice est annoncée comme plus durable, avec un temps entre les révisions de l’ordre de 4 000 heures (ou 6 ans). Elle est également 6,6 dB plus silencieuse.
Aerobuzz du 20 juillet
Guillaume Faury, Eric Trappier et Hubert Mongon intègrent le Conseil exécutif du MEDEF
Elu à la présidence du MEDEF, Patrick Martin a composé son équipe. « Le Conseil exécutif fait aussi la part belle à l’industrie », observe La Tribune. Guillaume Faury, CEO d’Airbus et président du GIFAS, intègre l’instance. L’UIMM bénéficie de 2 membres au sein du Conseil : Eric Trappier, son président, et Hubert Mongon, son délégué général. Alexandre Saubot, président de France Industrie, est nommé invité du bureau du Conseil.
La Tribune du 20 juillet
Impôts des entreprises : la mission d’information de l’Assemblée nationale rend ses conclusions
La mission d’information sur les impôts des entreprises, menée par Eric Coquerel (LFI) et Jean-René Cazeneuve (Renaissance), rend ses conclusions ce jeudi 20 juillet. Leurs travaux sont présentés à la suite du plan antifraude fiscale de Bercy et de l’étude publiée début juillet par le Conseil des prélèvements obligatoires. Celle-ci montre que les écarts de taux implicite d’impôt sur les sociétés se sont fortement resserrés entre PME et grands groupes sur la période 2007-2019. Le différentiel est passé de 9,9 points à 1,6 point. « La différenciation fiscale des entreprises est un sujet […] complexe qui renvoie […] à la capacité des entreprises à se saisir des mécanismes prévus par la loi, voire à en exploiter les failles », notent les députés dans leur rapport. 12 recommandations sont formulées. Une partie vise à pousser les entreprises à davantage de transparence. Les deux rapporteurs proposent de « rendre progressivement obligatoire pour les entreprises la publication des aides publiques qu’elles perçoivent ». Les deux députés estiment qu’il faudrait « mener une revue des taux réduits de l’impôt sur les sociétés et évaluer leurs effets au regard des objectifs qui leur ont été assignés, dont le taux réduit applicable aux PME ». Ce dispositif dérogatoire, qui ne figure pas dans les dépenses fiscales, a coûté 2,66 Md€ aux finances publiques en 2021, révèle le rapport.
Les Echos du 20 juillet
Aviation électrique : H55 s’implante à Toulouse
La startup suisse H55, spin-off de Solar Impulse, vient d’annoncer l’ouverture d’une antenne à Toulouse. « Solar Impulse est un avion électrique et solaire qui a fait le tour du monde en volant cinq jours et cinq nuits au-dessus de l’océan Pacifique. Cette expérience m’a convaincu que la propulsion électrique était non seulement fiable mais qu’elle a un avenir très prometteur. Avec H55, nous mettons à profit les 13 ans de développement au sein de Solar Impulse pour continuer à imaginer les systèmes de propulsion et des systèmes de batteries pour l’aviation en mettant à disposition des solutions certifiées et sûres », décrit André Borschberg, cofondateur d’H55. La startup a été sélectionnée par Pratt & Whitney pour fournir les batteries d’un démonstrateur d’avion de transport régional hybride électrique de 49 places. Elle va également contribuer, avec Safran, au rétrofit d’une flotte de 80 appareils de formation Piper Archer en avions électriques.
La Tribune du 20 juillet