E. Macron souhaite confier davantage de sujets à la négociation d’entreprise

22/01/2024

Dans son discours prononcé au forum économique mondial de Davos, en Suisse, la semaine dernière, Emmanuel Macron, qui a promis “de nouvelles mesures d’attractivité pour attirer les financements” en France, est revenu sur ses dernières annonces lors de sa conférence de presse télévisée. 

“Nous allons ouvrir un deuxième temps sur la réforme de notre marché du travail, en durcissant les règles de l’assurance chômage, en ayant aussi beaucoup plus de simplicité sur les embauches et sur l’organisation, et en favorisant tout ce qu’on peut transférer au niveau de l’entreprise dans les négociations. Ensuite, nous allons à nouveau ouvrir un grand train de simplification et de réduction des délais dans de nombreux secteurs (..) Simplification, accélération, montée des seuils et décalage des seuils, réduction des délais pour les grands projets industriels (..), les projets dans le renouvelable, les projets dans le logement”, a indiqué le chef de l’Etat.

Ce faisant, le président de la République semble vouloir rouvrir la question du niveau pertinent des négociations collectives, sachant que depuis la loi travail de 2016 et les ordonnances de 2017, l’exécutif a tendance, au grand dam des syndicats, à vouloir privilégier le niveau de l’entreprise au détriment des branches. 

Source : actuel CSE

NAO : des budgets d’augmentation de 4 % environ

22/01/2024

Selon une enquête réalisée par WTW (Willis Towers Watson France) et publiée le 16 janvier, les entreprises devraient faire le choix de maintenir des budgets d’augmentation comparables à ceux attribués en moyenne en 2023, à savoir autour de 4 %, à l’exception des ouvriers qui ont touché 4,3 %. Une tendance qui s’explique “par la volonté des entreprises de protéger le pouvoir d’achat des salariés aux revenus les plus bas, en partie due aux revalorisations du Smic”.

A noter, toutefois, les sociétés qui étaient les plus généreuses en 2023 prévoient de revoir légèrement leurs budgets à la baisse cette année : une entreprise sur quatre avait, en effet, attribué des augmentations salariales supérieures à 5 % en 2023 alors que qu’elles ne sont plus que 10 % à prévoir d’attribuer des augmentations salariales moyennes aussi significatives en 2024.

Elles comptent aussi se donner des marges de manœuvre avec, par exemple, une refonte de leur politique de rémunération pour les segments de métiers les plus en tension. Au-delà, elles misent sur des avantages non-financiers : expérience client, équité, diversité, inclusion mais aussi davantage de flexibilité au travail, notamment par la possibilité de télétravail.

Source : actuel CSE

Frédéric Souillot (FO) demande à Catherine Vautrin la transposition des ANI

24/01/2024

Le secrétaire général de Force Ouvrière a rencontré, lundi 22 janvier, la nouvelle ministre du Travail Catherine Vautrin pendant une heure trente. Un rendez-vous qu’il a qualifié de “bonne prise de contact”, la ministre se montrant “à l’écoute” et “connaissant les sujets”. 

Frédéric Souillot a notamment évoqué la transposition de l’accord national interprofessionnel (ANI) relatif aux arrêts maladie et accidents du travail (AT-MP). Rappelons que l’article 39 a été supprimé du projet de loi de financement de la Sécurité sociale par Olivier Dussopt, alors qu’il prévoyait une réduction de l’indemnisation du salarié en cas de faute inexcusable de l’employeur. Organisations syndicales et patronales ont formé un groupe de travail et Catherine Vautrin a semblé plutôt favorable à l’idée de la transposition. Reste à voir si cela sera suivi des faits.

Frédéric Souillot a aussi abordé la nouvelle réforme de l’assurance chômage, regrettant comme “irrespectueux” à l’égard des partenaires sociaux l’annonce d’un “acte 2” de la réforme par Emmanuel Macron, alors que la négociation interprofessionnelle sur l’emploi des seniors n’a pour l’instant pas dépassé le stade des diagnostics. Une négociation dont l’accord devra lui aussi faire l’objet d’une transposition en projet de loi.

Il a enfin a rappelé à la ministre la revendication FO de revenir sur les ordonnances Macron de 2017 actant la fusion des instances en CSE.

Source : actuel CSE

Pacte de vie au travail : les partenaires sociaux entreront dans le vif du sujet le 2 février

25/01/2024

En attendant d’entamer les discussions, le 2 février, à 9h, les partenaires sociaux, réunis au siège parisien du Medef, dans le cadre des négociations interprofessionnelles sur le Pacte de vie au travail, poursuivent les auditions avec des experts (représentants de la Dares, de l’OFCE, de l’Insee, du cabinet Plein sens, de Rexecode, de France Stratégie, de l’Anact, de France compétences, de l’OPPBTP…), afin d’établir un diagnostic de la situation sur l’emploi des seniors, la reconversion et les parcours et l’usure professionnelle ainsi que sur le compte épargne temps universel (Cetu). Deux séances ont déjà eu lieu, le 16 et le 24 janvier, la prochaine est programmée demain.

L’objectif est de parvenir d’ici fin mars à un accord national interprofessionnel (ANI) sur la base du document d’orientation transmis par le gouvernement, le 21 novembre dernier. L’accord, s’il est finalisé, pourrait figurer dans l’acte II de la réforme du marché du travail, annoncé par Emmanuel Macron, le 16 janvier dernier, en vue d’atteindre le “plein emploi’.

Source : actuel CSE

Les NAO 2024 font la part belle aux mesures salariales complémentaires

26/01/2024

Selon une enquête du cabinet conseil LHH sur les négociations salariales obligatoires, publiée hier, 85 % des entreprises sondées devraient accorder des budgets d’augmentation générale de 3,6 % en médiane en 2024 pour l’ensemble des salariés, contre 3,5 % initialement prévus. Un niveau beaucoup plus faible qu’en 2023 (4,75 %).

Dans le détail, huit entreprises sur 10 devraient consentir à des augmentations générales, de l’ordre de 3 % pour les ouvriers et 2,7 % pour les techniciens et agents de maîtrise. Les cols blancs seront privilégiés avec des augmentations individuelles dans quasiment toutes les sociétés (neuf sur 10). Avec, à la clef, un coup de pouce de l’ordre de 2,5 %.

L’industrie se distingue avec un taux médian d’augmentations atteignant les 3,8 % qui témoigne des “tensions sur le marché pour retenir les talents”.

A noter aussi : 75 % des entreprises ajoutent aux NAO des mesures complémentaires, qu’il s’agisse du renforcement de la contribution employeur aux frais de transports et de repas, de la revalorisation de la rémunération variable sur objectifs ou des barèmes. Devraient également y figurer, des dispositifs portant sur la mobilité verte, l’intéressement (avec mise en place ou l’évolution de l’abondement et de solutions d’épargne salariale ou de retraite) voire la hausse des cotisations patronales pour les régimes de protection sociale.

Source : actuel CSE