Covid-19 : les visites médicales prévues jusqu’au 30 avril peuvent être reportées
Un décret du 24 mars 2022 précise les conditions dans lesquelles les services de santé au travail peuvent reporter certaines visites médicales dont l’échéance intervient ou aurait dû intervenir, suite à un précédant report, entre le 15 décembre 2021 et le 30 avril 2022.
L’article 10 de la loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique avait autorisé une nouvelle fois le report de certaines visites médicales afin de permettre aux services de santé au travail de mobiliser leurs efforts dans la campagne de vaccination.
La liste des visites concernées est désormais fixée par le décret du 24 mars 2022.
Ce nouveau texte s’inscrit dans la continuité des dispositions de crise prévues notamment par les ordonnances du 1er avril 2020 et du 2 décembre 2020 et par la loi relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire du 31 mai 2021.
Visites médicales concernées
Le décret prévoir que peuvent être repoussées :
- la visite d’information et de prévention, y compris pour les salariés temporaires et en CDD (sauf pour les travailleurs handicapés, les travailleurs âgés de moins de 18 ans, les travailleurs qui déclarent être titulaires d’une pension d’invalidité, les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitant, les travailleurs de nuit, les travailleurs exposés à des champs électromagnétiques affectés à des postes pour lesquels les valeurs limites d’exposition fixées à l’article R. 4453-3 du code du travail sont dépassées, les travailleurs exposés à des agents biologiques de groupe 2) ;
- l’examen médical d’aptitude périodique, y compris pour les salariés temporaires et en CDD.
En revanche, ne peuvent être repoussées :
- l’examen médical d’aptitude initial ;
- l’examen d’aptitude périodique pour les travailleurs exposés à des rayons ionisants classés en catégorie A en application de l’article R. 4451-57 du code du travail ;
- l’examen de pré-reprise ;
- l’examen de reprise.
Date de report
Les visites précitées dont la date d’échéance intervient au cours de la période comprise entre le 15 décembre 2021 et le 30 avril 2022 et qui n’ont pas encore été reportées pourront être repoussées dans la limite d’un délai d’un an à compter de l’échéance de la visite.
Celles| qui ont déjà été reportés et dont la nouvelle date d’échéance intervient au cours de la période comprise entre le 15 décembre 2021 et le 30 avril 2022 pourront être reportées de six mois.
La date d’échéance du 30 avril pourra être repoussée par décret au plus tard jusqu’au 31 juillet 2022.
Le médecin du travail devra informer du report l’employeur et le travailleur, en leur communiquant la nouvelle date de la visite. Dans le cas où le médecin du travail ne dispose pas des coordonnées du travailleur, il devra inviter l’employeur à communiquer à ce dernier ces informations.
Pour rappel, ces reports ne font pas obstacle à l’embauche ou à la reprise du travail.
Avis du médecin du travail
Aucune visite ni aucun examen ne peut faire l’objet d’un report lorsque le médecin du travail estime indispensable de respecter l’échéance de la visite médicale, au regard des informations dont il dispose concernant l’état de santé du salarié ainsi que les risques liés à son poste de travail ou à ses conditions de travail.
Pour les travailleurs en CDD, le médecin du travail doit tenir compte des visites et examens dont l’intéressé a bénéficié le cas échéant au cours des douze derniers mois.
Pour fonder son appréciation, le médecin du travail devra recueillir, en tant que de besoin, les informations utiles sur la base d’échanges réalisés par tout moyen entre le travailleur et un membre de l’équipe pluridisciplinaire.
Tableau récapitulatif
Type de visite médicale | Report possible de la visite médicale (1) | Pas de report possible de la visite médicale (1) |
Visites initiales | ||
VIP initiale (article R.4624-10 du code du travail) | x | |
VIP initiale « adaptée » (pour les salariés “vulnérables”) (2) (article R.4624-17 du code du travail) | x | |
Examen médical d’aptitude initial pour les postes à risques (article R.4624-24 du code du travail) | x | |
Visites périodiques | ||
VIP périodique (article R.4624-16 du code du travail) | x | |
Examen médical d’aptitude périodique pour les postes à risques faisant l’objet d’un suivi individuel renforcé (hors travailleurs exposés à des rayons ionisants classés en catégorie A) (articles R.4624-23 et R. 4624-28 du code du travail) | x | |
Examen médical d’aptitude périodique pour les travailleurs exposés à des rayons ionisants classés en catégorie A (article R.4624-28 du code du travail) | x | |
Visite intermédiaire des postes à risques faisant l’objet d’un suivi individuel renforcé (articles R.4624-23 et R.4624-28 du code du travail) | x | |
Visite médicale faisant suite à un arrêt de travail | ||
Visite de préreprise (article R.4624-29 du code du travail) | x | |
Examen médical de reprise du travail pour les travailleurs ne faisant pas l’objet d’un suivi individuel renforcé (article R.4624-31 du code du travail) | x | |
Examen médical de reprise du travail (article R.4624-31 du code du travail) pour les travailleurs faisant l’objet d’un suivi individuel renforcé (article R.4624-23 du code du travail) | x | |
Examen médical “adaptée” (pour les salariés “vulnérables”) de reprise (articles R.4624-31 et R.4624-17 du code du travail) | x | |
Cas particuliers | ||
Examen médical avant le départ à la retraite pour les salariés qui ont bénéficié d’un suivi individuel renforcé au cours de leur carrière déjà reporté (article L.4624-2-1 du code du travail) | x | |
(1) Visites médicales programmées avant le 30 avril 2022. (2) Sont visés : les travailleurs handicapés, les travailleurs âgés de moins de 18 ans, les travailleurs qui déclarent être titulaires d’une pension d’invalidité, les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitantes et les travailleurs de nuit Sont également visés pour les visites qui n’ont pas encore été reportées : les travailleurs exposés à des champs électromagnétiques affectés à des postes pour lesquels les valeurs limites d’exposition fixées par le code du travail sont dépassées et les travailleurs exposés à des agents biologiques de groupe 2. |
Ouriel Atlan
Tensions sur l’énergie : comment réduire sa consommation au travail
“Il faut économiser du gaz et de l’électricité en France dès maintenant sinon cela pourrait mal se passer l’hiver prochain”, alerte Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l’énergie, dans un article publié par le quotidien Les Echos. Le régulateur de l’énergie exprime ainsi son inquiétude face à des tensions d’approvisionnement notamment en électricité, “en raison d’un effondrement sans précédent de la production d’électricité nucléaire d’EDF”. Ce n’est pas mieux côté gaz en raison du conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Alors que les Français sont passés le week-end dernier à l’heure d’été, il est aussi possible de réduire sa consommation au travail. Par exemple en privilégiant les échanges par messagerie instantanée plutôt que par mails pour les communications du quotidien. Le stockage des mails est en effet très gourmand en énergie. Il est donc conseillé de trier sa boîte en supprimant ceux qui n’ont plus lieu d’être. Sur internet, l’enregistrement de favoris évite l’utilisation énergivore des moteurs de recherche. Enfin, ne pas allumer les lumières dans la journée et penser à éteindre son ordinateur quand on ne s’en sert plus.
actuEL CE
L’assurance maladie relance son action de sensibilisation sur les risques chimiques
L’assurance maladie relance son action de sensibilisation sur les risques chimiques – deuxième cause de maladies professionnelles en France – à travers une campagne de communication auprès des secteurs concernés :
- en proposant sa solution en ligne de prévention Risques Chimiques Pros. Il s’agit d’une démarche de prévention en ligne, ouverte à toutes les entreprises concernées par les risques chimiques, qui existe depuis mars 2020. Ce parcours de quatre étapes permet aux entreprises d’évaluer leurs risques, planifier, vérifier et pérenniser les actions de prévention engagées. Des outils sont à leur disposition à chaque étape. L’objectif est d’intégrer la prévention des risques chimiques dans l’organisation de l’entreprise ;
- en proposant des aides financières aux TPE et PME de moins de 50 salariés (dans la limite des budgets disponibles).
actuEL CE