L’armée de l’Air et de l’Espace teste ses moyens de lutte anti-drones

L’armée de l’Air et de l’Espace a testé différentes solutions technologiques de neutralisation de drones sur sa base aérienne 107 de Villacoublay dans les Yvelines. Cette simulation se déroule dans le cadre de l’exercice interarmées Coubertin LAD 2 (Lutte anti-drones), avec en ligne de mire la protection des Jeux Olympiques. Des armes de brouillages (pistolet et fusil) ont notamment été utilisées, ainsi que des systèmes plus lourds, qui combinent des radars pour détecter la présence des drones à plusieurs kilomètres de distance, des caméras pour opérer l’identification visuelle, des goniomètres qui interceptent les fréquences des drones pour les localiser avec précision et un brouilleur capable de neutraliser la menace. L’armée dispose de 4 types de ces systèmes lourds : Parade développé par Thales, Bassalt par Hologarde, Milad par CS Group, et Radiant mis en œuvre par la préfecture de police de Paris. « Une quinzaine de systèmes lourds seront déployés dans Paris », précise le général Arnaud Bourguignon. L’armée peut compter sur d’autres dispositifs, notamment l’arme laser. Fourni par la PME Cilas, le système Helma-P est capable de neutraliser une cible distante de 1km. Des filets peuvent aussi être utilisés pour capturer les drones malveillants sans risque de chute. Le filet peut être tiré depuis le sol ou embarqué par un drone intercepteur. L’armée a fait le choix du drone Rapid Eagle et a investi dans 2 systèmes de 4 appareils. Pour la sécurité des JO, l’armée de l’Air et de l’Espace mobilisera jusqu’à 1 300 aviateurs dans le cadre de la lutte anti-drones.

L’Usine Nouvelle du 18 mars

Le centre de sécurité aérienne d’Airbus à Toulouse a pour but d’atteindre le « zéro accident »

Afin d’accroître la culture de sécurité aérienne chez l’ensemble de ses salariés, Airbus a ouvert un centre qui retrace tous les accidents rencontrés par des Airbus dans le monde. « Tous doivent avoir cette culture de la sécurité aérienne car c’est une chaîne qui a besoin de tous ses maillons » explique Nicolas Bardou, conseiller en réponse de crise à la direction de la sécurité aérienne d’Airbus. Le site, à mi-chemin entre le musée aéronautique et le centre de formation, permet de prendre conscience de la responsabilité de chacun dans cette chaîne de sécurité, le lieu a pour but d’acculturer les salariés du groupe aéronautique à la sécurité aérienne. Le site met aussi en lumière toutes les innovations qui ont permis d’améliorer la sécurité des vols. Comme l’arrivée des commandes de vols électriques lors de l’entrée en service de l’A320 en 1988. Elles ont fait chuter de 90% les pertes de contrôle de l’appareil. Pour massifier la formation à la sécurité aérienne, des sites comparables seront prochainement ouverts en Allemagne, en Espagne et en Chine.

La Dépêche du 18 mars

L’Insee pointe l’hétérogénéité de la filière aéronautique en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie face à la menace cyber

Une étude de l’Insee menée en partenariat avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley, publiée mardi 19 mars, révèle la grande hétérogénéité face aux cyberattaques au sein de la filière aéronautique en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Si 2,6 % des entreprises déclarent avoir subi un incident de sécurité informatique majeur au cours de l’année 2022, un volume équivalent à l’ensemble de l’économie française, l’Insee relève que les PME sont beaucoup moins protégées. 95% des grandes entreprises déclarent avoir mis en place une politique de sécurité des systèmes d’information (PSSI) qui définit l’intégralité de la stratégie de sécurité informatique de la société, mais seulement la moitié des PME ont réalisé une telle démarche. « Les entreprises de la filière sont davantage sensibilisées au risque de cyberattaque lorsqu’elles travaillent sur des programmes militaires (70% ont alors une PSSI) ou qu’elles prennent part au marché spatial (61%) en raison du caractère sensible de leurs activités », remarque toutefois l’Insee. Par ailleurs, les entreprises du tertiaire sont davantage sensibilisées que les entreprises industrielles (69% ont une PSSI contre 55%).

La Tribune du 20 mars

Thales signe un accord avec Skyguide dans la gestion du trafic aérien suisse

Thales et Skyguide, le leader des services de navigation aérienne suisse, ont signé un protocole d’accord (MoU) pour promouvoir les architectures ouvertes dans les systèmes de gestion du trafic aérien (ATM), en s’appuyant sur la plateforme OpenSky de Thales. « OpenSky est une solution unique qui propose une architecture moderne et ouverte pour la gestion du trafic aérien tout en veillant à ce que la sécurité et la sûreté soient au plus haut niveau », précise Thales. La plateforme OpenSky enrichit la plateforme digitale KAST (Kubernetes Analytics and Services sTack), lui permettant de répondre aux exigences de sûreté, de sécurité et aux attentes opérationnelles inhérentes au domaine de l’ATM. Cette plateforme, basée sur une solution « open source » devenue de plus en plus populaire dans de nombreux secteurs, est considérée comme un moyen de moderniser les architectures et de migrer les systèmes sur site traditionnels vers le cloud.

Zone Bourse et Boursier.com du 22 mars