Le satellite Astra 1P dévoilé par Thales Alenia Space à Cannes

Thales Alenia Space a dévoilé, sur son site de Cannes, le satellite géostationnaire de télécommunications Astra 1P de SES, le 2ème opérateur de télécommunications par satellite au monde. Avec Astra 1P et Astra 1Q, encore en cours de production, SES prépare sa 2ème génération de satellites pour la position 19,2 E, qui concerne 44% des téléviseurs classiques en Europe. Le satellite à large faisceau Astra 1P mesure environ 6 m de haut pour 10 m de large, auxquels s’ajoutent 2 panneaux solaires de 45 m d’envergure. Il est basé sur la plateforme Spacebus Neo 200 développée par Thales Alenia Space, entièrement électrique et fournissant jusqu’à 20 kW à sa charge utile. Il s’agit du 8ème Spacebus Neo produit depuis Eutelsat Konnect, commandé en octobre 2015 et lancé en janvier 2020. D’ici la livraison du satellite mi-2024, vont avoir lieu les essais d’environnement du lancement, les dernières vérifications et les tests fonctionnels, avant la préparation finale et la mise en conteneur. Le lancement n’est pas prévu avant le second semestre, pour une entrée en service en 2025, soit 30 mois après la signature effective du contrat, en novembre 2021.

Air & Cosmos du 12 février

Les étages de la fusée Ariane 6 sont partis pour la Guyane

L’étage principal et l’étage supérieur d’Ariane 6 viennent tout juste de quitter le port du Havre lundi 12 février, à bord du cargo à voiles Canopée, à destination de Kourou, en Guyane. L’étage supérieur, équipé d’un moteur Vinci, a été construit sur le site de Brème, en Allemagne, tandis que l’étage principal de l’appareil sort de l’usine ArianeGroup des Mureaux, dans les Yvelines. Ces 2 morceaux devraient arriver à la fin du mois en Guyane, après quoi ils seront assemblés et complétés sur le pas de tir par 2 boosters à la base de la fusée, qui lui permettront de décoller. « La production des modèles de vol suivants se poursuit en parallèle, dans nos usines en France et en Allemagne, pour soutenir une montée en cadence » de la production, a souligné Martin Sion, président exécutif d’ArianeGroup. Après un dernier essai statique d’Ariane 6 concluant, fin novembre, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que le 1er vol du lanceur devrait avoir lieu entre le 15 juin et le 31 juillet 2024.

Les Echos du 13 février

Thales Alenia Space va participer à la mission NEO Surveyor de la NASA

Thales Alenia Space va fournir des équipements de communication à la NASA et participer à la mission « NEO Surveyor ». Cette mission implique le déploiement d’un télescope spatial infrarouge à 1,5 million de kilomètres de notre planète. Équipé de 2 caméras thermiques, il servira à détecter des géocroiseurs ayant un diamètre supérieur à 140 m et susceptibles d’infliger des dégâts significatifs en cas d’impact avec la Terre. Ces équipements, produits sur les sites de Thales Alenia Space à Toulouse, Madrid, et Charleroi, permettront de transmettre à la Terre les télémesures du satellite et les images prises par le télescope spatial. La mission, qui doit débuter en 2028, est prévue pour durer 5 ans. Son objectif principal est de renforcer les moyens de défense contre les astéroïdes et autres comètes situés dans un rayon de 50 millions de kilomètres de l’orbite terrestre.

Ensemble de la presse du 14 février

Pourquoi l’Europe vise le zéro débris spatial en 2030

ERS-2, un satellite vétéran de l’observation de la Terre, lancé en 1995, déployé en orbite basse et mis hors service en 2011, doit achever, autour du 20 février, sa retombée en se désintégrant dans l’atmosphère. Il existe une probabilité pour que plusieurs débris de ce satellite de 2,5 tonnes ne soient pas consumés et atterrissent sur un point du globe. C’est pour éviter ce genre de situation, que l’ESA a lancé une politique visant à atteindre le zéro débris spatial. Les États ont décidé d’investir 1,2 Md€ à cet effet pour atteindre le zéro débris pour toutes les missions de l’ESA à partir de 2030. Cela, avec des satellites et lanceurs qui pourront être désorbités et brûlés dans l’atmosphère plutôt que de se transformer en débris. L’agence européenne a aussi initié une charte de bonnes pratiques l’été dernier, à laquelle 40 partenaires ont déjà adhéré. Parallèlement, l’ESA finance aussi des démonstrateurs, des technologies de rupture et de services en orbite, comme le projet Adrios, confié à la startup suisse ClearSpace, qui doit décoller en 2026. Son objectif est d’attraper, désorbiter et faire brûler dans l’atmosphère Vespa, un étage de 120 kg de la fusée Vega, qui tourne à 800 km d’altitude.

Le Figaro du 14 février

Les startups françaises du spatial en recherche de financement

Les startups françaises du spatial sont portées par une multiplication d’initiatives privées. En janvier, 3 d’entre elles, Latitude et sa micro fusée Zéphyr, Greenerwave avec ses antennes intelligentes, et Aldoria, anciennement Share My Space, qui déploie des stations de télescopes pour surveiller l’Espace, ont annoncé des levées de fonds s’élevant respectivement à 27 M€, à 15 M€ et à 10 M€. Ces opérations interviennent après une année marquée par un assèchement du marché, en raison de la hausse des taux d’intérêt. Les investissements privés dans le monde sont passés de 12,6 Md$ en 2021 à 6,5 Md$. L’activité dans le secteur a notamment pu être maintenue grâce au soutien des pouvoirs publics, via le plan d’investissement France 2030 et Bpifrance, en convainquant des intervenants d’investir quand ils le pouvaient, et aussi en apportant un soutien technique.

Le Monde du 15 février

La fusée Falcon 9 a décollé avec l’alunisseur d’Intuitive Machines à son bord

La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé ce jeudi 15 février à 1h06 du matin en Floride, emportant l’alunisseur développé par l’entreprise texane Intuitive Machines. Le décollage avait été retardé après que SpaceX eu rencontré des problèmes de remplissage de l’alunisseur par du carburant cryogénique (méthane er oxygène liquides). Le modèle de l’alunisseur, Nova-C et nommé Odysseus pour cette mission, mesure plus de 4 m de haut. Il emporte 6 cargaisons privées, dont des sculptures de l’artiste contemporain Jeff Koons représentant les phases de la Lune. L’appareil tentera de se poser sur la Lune la semaine prochaine, le 22 février, dans un cratère près du pôle Sud, encore peu exploré. Si Intuitive Machines y parvient, il s’agirait du 1er atterrissage d’un engin américain sur la Lune depuis la fin du programme Apollo, il y a plus de 50 ans. Le contrat signé par la NASA pour cette mission s’élève à 118 M$. Une autre entreprise américaine, Astrobotic, elle aussi sous contrat avec la NASA pour le programme CLPS, avait échoué à atteindre la Lune en janvier. Un essai d’Astrobotic, ainsi que 2 autres missions d’Intuitive Machines sont d’ores et déjà prévus cette année.

Ensemble de la presse du 15 février

La Russie lance un vaisseau spatial de ravitaillement vers l’ISS

La Russie a lancé jeudi 15 février un vaisseau spatial de ravitaillement Progress vers la Station spatiale internationale (ISS), l’un des rares projets russo-américain maintenu malgré les tensions sur fond de l’offensive russe en Ukraine. La fusée Soyouz-2.1 emportant le vaisseau Progress MS-26 a décollé avec succès depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, a indiqué l’Agence spatiale russe. Le vaisseau a été mis en orbite avec succès et doit s’arrimer à la station samedi 17 février au matin. Il doit livrer à l’équipage de l’ISS du combustible, des équipements pour les expériences scientifiques et des produits alimentaires. 7 personnes sont actuellement à bord du laboratoire volant : 3 Russes, 2 Américaines, 1 Danois et 1 Japonais.

Le Figaro du 15 février

Les Etats-Unis soupçonnent la Russie de développer un système d’armes spatiales antisatellites

La Russie aurait développé un nouveau système d’armes spatiales nucléaires capable de détruire ou désactiver des satellites de communication ou de renseignement. Un communiqué du président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants des Etats-Unis a fait état « d’informations concernant une grave menace pour la sécurité nationale ». Le conseiller national à la Sécurité, Jake Sullivan, a cependant refusé de s’étendre sur la nature de cette nouvelle menace. Les parlementaires ayant eu connaissance de ces informations ont minimisé l’imminence du danger, reconnaissants que la menace était préoccupante à moyen ou à long terme, mais pas immédiate. Le système serait toujours en cours de développement par la Russie et ne serait pas encore sur orbite. Sa nature exacte demeure inconnue, notamment si sa capacité nucléaire concerne sa propulsion ou son armement. Un système antisatellite orbital constitue l’une des préoccupations majeures de la défense américaine. La Space Force, devenue depuis 2019 une branche à part entière des forces armées des États-Unis, doit notamment protéger les intérêts américains dans l’Espace.

Le Figaro du 16 février