DÉFENSE

Focus sur la chaîne d’approvisionnement de défense

Quatre responsables de Sopra Steria NEXT, Alain Durand, directeur Défense & Sécurité, Bruno Rancurel, directeur Défense & Sécurité, Philippe Armandon, directeur du Conseil d’excellence des opérations industrielles, et Boris Laurant, manager Défense & Sécurité, détaillent pour La Tribune l’adaptation de la chaîne d’approvisionnement de défense face à l’épreuve de la guerre en Ukraine, après la crise sanitaire mondiale. Après la Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie qui a suivi ont mis en lumière « un double phénomène de dépendance et d’interdépendance », soulignent-ils. Dépendance à la Russie, notamment pour le gaz et l’électricité. Dépendance aussi en termes d’importations de matières stratégiques (aluminium, nickel, titane). Interdépendance très forte, également, entre les différents acteurs de la supply chain. Face à ces enjeux, « les industriels sont amenés à repenser profondément et dans la durée leurs chaînes d’approvisionnement », en se recentrant entre autres sur des fournisseurs locaux. L’accélération de la production implique par ailleurs « la standardisation des produits et une ingénierie collaborative afin de concevoir et de produire depuis n’importe quel endroit avec plusieurs partenaires de la chaîne d’approvisionnement ».

La Tribune du 24 avril

SCAF : les travaux pour choisir l’architecture finale sont en cours

Les Echos rappellent que les travaux pour le futur avion de combat européen ont démarré. A la mi-mars, les réunions de lancement ont eu lieu pour chaque pilier du projet. « Les industriels concernés, notamment Dassault Aviation, Airbus, Indra, Thales, MBDA, Safran, MTU, ont divisé les travaux en sept groupes : le nouvel avion de chasse, le moteur, les drones, le cloud de combat, la simulation, les capteurs, la furtivité », précise le quotidien. Le général Moritz, chef de projet opérationnel du Système de combat aérien du futur (SCAF) pour l’armée de l’Air et de l’Espace, explique : « A l’issue de la première phase d’études (phase 1A), les industriels ont mis sur la table cinq architectures possibles du SCAF, avec des combinaisons différentes entre l’avion du futur et les drones associés. Tout l’enjeu est de choisir la meilleure » pour aboutir au système qui répondra le mieux aux demandes de supériorité aérienne exprimées par les armées françaises, allemandes et espagnoles.

Les Echos du 24 avril

Josep Borrell : « Le système mondial risque de se fragmenter »

Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne, représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, réunit, ce lundi 24 avril, les ministres des Affaires étrangères à Luxembourg, pour évoquer notamment la relation avec la Chine et la guerre en Ukraine, mais aussi la question de l’autonomie stratégique. Il accorde un entretien au Monde. « Une Europe plus forte, c’est un allié plus fort pour notre allié américain », souligne-t-il, tout en déplorant que la capacité de défense européenne soit « très en dessous du minimum requis pour faire face aux défis du monde ». « Il nous faut à la fois augmenter nos budgets de défense et nos capacités, en profitant du fait que nous sommes vingt-sept, et coordonner mieux les efforts », prône-t-il. Dans une tribune au Journal du Dimanche, le dirigeant livre son analyse de la stratégie européenne envers la Chine. « Depuis 2019, l’Union européenne s’est dotée d’une stratégie chinoise qui fait de Pékin à la fois un partenaire, un concurrent et un rival », observe-t-il.

Le Monde et le Journal du Dimanche du 23 avril

Munitions : selon Josep Borrell, l’Europe respecte son engagement envers l’armée ukrainienne

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué, vendredi 21 avril, lors de la réunion des Alliés sur la base militaire de Ramstein, que l’Union européenne « respecte ses engagements » pour les fournitures de munitions à l’Ukraine. Selon le plan adopté le 20 mars dernier, un plan d’aide aux industriels est notamment prévu pour les aider à monter en cadence. Au total, 24 pays, dont la France et l’Allemagne, ont ainsi accepté de confier à l’Agence européenne de défense (AED) la responsabilité d’un contrat commun d’1 Md€, qui doit être conclu avant le 30 septembre. Selon le commissaire européen Thierry Breton, l’industrie européenne est capable de répondre : « Après avoir visité les usines d’armement d’une dizaine de pays, je suis rassuré », déclare-t-il aux Echos. « La base industrielle produit peu, mais est intacte, et l’Union européenne a donc la capacité de répondre aux besoins, si elle s’organise ». « Face à l’urgence, il faut changer de paradigme, aucun pays ne peut répondre seul aux demandes de l’Ukraine. Je suis certain que l’industrie européenne pourra atteindre une capacité d’un million d’obus dans les douze mois à venir. Je vais proposer dans les jours qui viennent un acte législatif pour aider les industriels à s’équiper afin d’accélérer la production », précise le commissaire européen.

Munitions : selon Josep Borrell, l’Europe respecte son engagement envers l’armée ukrainienne

Les dépenses militaires en Europe et dans le monde sont au plus haut

Selon les données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), en 2022, les dépenses militaires de l’Europe ont atteint 480 Md$, soit une progression record depuis plus de trois décennies. La hausse concerne le monde entier : les dépenses ont atteint 2 240 Md$ en 2022, tous continents confondus, soit 2,2% du PIB mondial. Il s’agit, à l’échelle planétaire, de la huitième année consécutive de hausse pour les investissements dans les armées. En cause, le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022 et les tensions croissantes en Asie de l’Est. Les Etats-Unis occupent le haut du classement, représentant, à eux seuls, 39% des dépenses mondiales l’an passé. Avec la Chine, numéro 2 (13%), ils représentent plus de la moitié des investissements militaires dans le monde. Les suivants sont la Russie (3,9%), l’Inde (3,6%) et l’Arabie Saoudite (3,3%). En Europe, le Royaume-Uni occupe la première place (et la sixième position à l’échelle mondiale, avec 3,1% du total mondial) devant l’Allemagne (2,5%) et la France (2,4%).

Ensemble de la presse du 24 avril

L’Australie renforce ses capacités de dissuasion

Le gouvernement australien a présenté, lundi 24 avril, la réforme la plus importante de sa défense nationale depuis la Seconde Guerre mondiale. Le pays constate être confronté à des « circonstances stratégiques et à des risques radicalement différents » : les Etats-Unis ne sont plus le « leader unipolaire » de la région indo-Pacifique, et le renforcement militaire de la Chine est « le plus ambitieux » entrepris par un pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Le partenariat tripartite avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni (Aukus) est central dans la redéfinition des priorités de la défense. Il permettra à l’Australie de se doter de sous-marins nucléaires dans les prochaines années, flotte qui représente l’un des éléments de la vaste stratégie de dissuasion de l’Australie, en mer, sur terre, dans les airs, dans l’espace et le cyberespace. Les capacités de frappe de longue portée devraient notamment être renforcées. Le coût de cette révision stratégique est évalué à 19 Md$ australiens sur 4 ans, en incluant 9 Md$ pour les sous-marins Aukus. Cette année fiscale, l’Australie consacre l’équivalent de 1,9% de son PIB à la défense, soit 48,7 Md$ australiens, précisent Les Echos.

Les Echos et Le Figaro du 25 avril

Safran fournira le système de freinage du programme Eurodrone

Safran Landing Systems a signé un contrat avec Airbus Defence and Space pour fournir le système de freinage, incluant les roues et freins, de l’Eurodrone, le nouveau drone de reconnaissance européen MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System). Safran Landing Systems a été sélectionné pour assurer la conception, le développement, la qualification et la production du lot comprenant les roues et freins ainsi que les équipements hydromécaniques, et pour fournir le calculateur de contrôle de freinage. Ce dernier sera développé par Safran Electronics & Defense, partenaire de Safran Landing Systems sur ce programme. Par ailleurs, Safran Electronics & Defense a signé avec Leonardo un contrat pour développer et fournir le système optronique aéroporté de très haute performance Euroflir 610 pour l’Eurodrone.

Zone-militaire.com du 26 avril

Liebherr-Aerospace fournira le train d’atterrissage et le système hydraulique de l’Eurodrone

Liebherr-Aerospace et Airbus Defence and Space ont signé un contrat pour le développement et la fabrication de l’ensemble du train d’atterrissage et du système hydraulique de l’Eurodrone MALE RPAS. Liebherr-Aerospace sera responsable du développement et de la fabrication du train d’atterrissage principal et du train avant, y compris l’actionnement, l’orientation et la commande électronique, ainsi que la pompe entraînée par un moteur électrique (EMP). Ce contrat va permettre à Liebherr-Aerospace de se enforcer sur le marché des systèmes aériens sans pilotes.

Air & Cosmos du 26 avril

Airbus Helicopters présente les premières versions militaires du H125 fabriquées aux États-Unis

Airbus Helicopters introduit dans sa gamme d’hélicoptères militaires les premières configurations militaires H125 construites aux États-Unis, dénommées AH-125 et MH-125 Ares. Aptes au combat, ces appareils « seront dotés d’options militarisées répondant aux besoins des alliés et partenaires militaires et parapublics du monde entier ». L’AH-125 Ares sera configuré comme la variante armée de l’hélicoptère, tandis que le MH-125 Ares sera configuré comme un hélicoptère multirôle capable d’un large éventail d’opérations. « Ces nouvelles offres complètent la vaste gamme d’hélicoptères militaires déjà produits par Airbus Helicopters, notamment le H125M », précise le groupe. « Les hélicoptères AH-125 et MH-125 Ares offriront la capacité, la fiabilité et la flexibilité nécessaires aux alliés et partenaires de l’Amérique dans l’accomplissement de toute une série de missions à voilure tournante, allant de l’attaque légère à l’intervention en cas de catastrophe et autres missions parapubliques », a déclaré Scott Tumpak, vice-président de la ligne d’activité militaire d’Airbus U.S. Space and Defense. « Ils représentent la dernière évolution de la famille d’hélicoptères H125 d’Airbus et seront produits aux États-Unis sur le site d’Airbus Helicopters à Columbus, dans le Mississippi ».

Aerobuzz du 26 avril

Defense Partners, nouveau club d’investisseurs des startups « stratégiques »

Le groupe Defense Partners, qui réunit business angels et industriels, entend aider au financement des startups qui développent des technologies critiques dans le domaine civil et militaire. « Nous voulons faire travailler ensemble toute la filière afin de préserver notre autonomie stratégique dans les secteurs clés pour notre avenir », explique Guy Gourevitch, dirigeant de Defense Angels. « Ce club veut permettre à des fonds deeptech ou à Bpifrance (via Definvest), de prendre ensuite le relais en injectant de plus gros tickets ». Le club s’intéresse à la défense au sens large. Ses membres peuvent investir dans des sociétés travaillant dans la sécurité intérieure ou extérieure, la cybersécurité, le spatial, l’aéronautique, les technologies quantiques ou les télécommunications haute performance. Les technologies duales – qui sont utilisées dans les domaines civil et militaire – sont notamment recherchées. Selon les Echos, MBDA a déjà rejoint Defense Partners.

Les Echos du 26 avril

Achats conjoints d’armement en Europe : jusqu’à 1 Md€ pour l’EDIRPA ?

La mise en place de l’instrument EDIRPA (European defence industry reinforcement through common procurement act) a été approuvée, mardi 26 avril, lors d’un vote conjoint de la commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Energie ainsi que de la commission des Affaires étrangères et de la sous-commission de la Sécurité et de la Défense du Parlement européen. La proposition législative devrait être examinée lors de la session plénière du 8 au 11 mai, indique La Tribune. Financé par le budget de l’Union européenne (UE), l’EDIRPA prévoit la passation conjointe de marchés de produits de défense (systèmes d’armes, munitions, matériel médical de combat) par au moins trois États membres. L’instrument financerait jusqu’à 20% de la valeur du contrat portant sur un achat mutualisé par au moins trois pays de l’UE. Initialement doté de 500 M€ sur deux ans, le programme EDIRPA pourrait être abondé à hauteur de 1 Md€, comme l’ont souhaité la commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Energie et la commission des Affaires étrangères.

La Tribune du 27 avril

Industrie de défense : des carnets de commandes pleins mais un marché du travail en tension

Alors que les entreprises européennes et américaines de défense affichent des carnets de commandes record, « il sera probablement difficile d’embaucher assez d’employés pour satisfaire la demande », selon L’Opinion. Les emplois dans le secteur de la défense peuvent nécessiter des compétences très spécialisées et des habilitations de sécurité. « Notre priorité est vraiment d’augmenter notre capacité de production, ce qui, bien sûr, signifie accroître la main-d’œuvre », indique Patrice Caine, directeur général de Thales, cité par le quotidien. L’entreprise prévoit d’embaucher 12 000 personnes dans le monde cette année. Pour faire face à ce qu’il décrit comme des « tensions sur certains marchés du travail », Patrice Caine déclare que Thales prévoit de poursuivre le développement de ses centres d’ingénierie à l’étranger et de s’appuyer davantage sur des partenariats avec d’autres entreprises. MBDA souhaite de son côté embaucher 2 000 travailleurs, soit plus de 15% de sa main-d’œuvre. BAE Systems recrute, en 2023, 2 600 apprentis et diplômés à travers ses programmes de formation, et plusieurs milliers d’autres par d’autres canaux. D’autres entreprises, comme le groupe suédois Saab, et l’allemand Rheinmetall, prévoient également de renforcer leur personnel par des milliers de nouvelles embauches.

L’Opinion du 27 avril

Comment l’Europe a tardé à se réarmer

Depuis la fin de la guerre froide, les gouvernements européens ont désinvesti leur outil militaire. La Commission européenne, notamment la direction générale de l’Industrie de la défense et de l’espace, observe que « les récentes augmentations budgétaires des États membres surviennent après des années de coupes substantielles et de sous-investissements considérables ». « C’est un tel sous-investissement dans les dépenses de défense qui est à l’origine des lacunes industrielles et capacitaires observées dans l’Union et des faibles niveaux actuels de stocks d’équipements de défense », déplore la Commission européenne. Dans le même temps la Chine et la Russie ont au contraire considérablement augmenté leurs dépenses de défense. Les dépenses de défense chinoises sont passées de 9,8 Md$ à 292 Md$ (dollar courant) entre 1994 et 2022, soit une hausse de 2 880%. La Russie a aussi régulièrement augmenté ses dépenses de défense, passant de 6,4 Md$ en 1999 à 86,3 Md$ en 2022, soit une augmentation de 1 248% en 23 ans. En ce qui concerne l’année 2022, toutefois, « la différence entre les prévisions budgétaires de la Russie et ses dépenses militaires réelles suggère que l’invasion de l’Ukraine a coûté à la Russie bien plus qu’elle ne l’avait envisagé », note Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et production d’armement du SIPRI.

La Tribune du 27 avril

La France acquiert des munitions rôdeuses américaines Switchblade

La France a passé commande pour des munitions rôdeuses Switchblade 300, annonce leur concepteur, l’américain AeroVironment. La commande intervient dans le cadre d’un contrat FMS (le système de ventes militaires à l’étranger de l’État américain). Ce contrat, qui s’élève à 64,5 M$, comprend « des ventes à l’étranger de Switchblade 300 pour la première fois à la France et à une autre nation alliée, ce qui permet d’élargir ainsi l’empreinte de Switchblade à l’échelle internationale », a souligné le groupe américain. AeroVironment ne précise pas le nombre de systèmes Switchblade vendus à la France. Ils devraient être livrés d’ici à juillet 2024.

La Tribune du 27 avril

« Loi de programmation militaire : il en va de notre souveraineté », tribune de Natalia Pouzyreff

Natalia Pouzyreff, députée des Yvelines (Renaissance) et membre de la commission de la défense, s’exprime dans La Tribune. Elle évoque la Loi de Programmation Militaire (LPM), en cours d’examen par la commission de la défense à l’Assemblée nationale. Cruciale pour la supériorité opérationnelle des armées françaises et pour anticiper les sauts technologiques, cette LPM mise sur l’innovation dans tous les domaines (cyber, quantique, spatial). L’augmentation du budget du renseignement participe également à préserver l’autonomie de décision ainsi que la capacité d’influence. « Sur fond d’instabilité mondiale et avec une guerre aux portes de l’Europe, la remontée en puissance de nos armées, engagée dès 2017, se poursuit avec la LPM 2024-2030. Avec un budget de près de 44 Md€ en 2023, la défense est le deuxième poste budgétaire de l’État après l’Éducation nationale. L’effort consenti par les Français est important mais nécessaire afin de permettre à la France de conserver son rang de puissance et faire face, aux côtés de ses alliés, à l’évolution des menaces au niveau mondial ».

La Tribune du 27 avril

Exercice Orion de l’armée française : reportage

Le Figaro consacre un reportage à l’opération Orion, qui vise à préparer l’armée française à « toutes les menaces ». Commencé en février, l’exercice Orion se poursuit en avril et en mai dans les camps de Champagne-Ardenne. Imaginé avant le début du conflit ukrainien, il doit permettre à l’armée française de renouer avec un entraînement « durci » et envisager une guerre de haute intensité. Il rassemble notamment 12 000 soldats dont 1700 étrangers, 2 600 véhicules dont 400 blindés, 50 avions de chasse et une frégate.

Le Figaro du 27 avril

Pour l’industrie de défense française, des prises de commandes en très forte croissance

Les prises de commandes ont atteint 65,8 Md€ en 2022 pour l’ensemble des membres du GIFAS, soit un chiffre supérieur à l’avant-Covid. La répartition de ce chiffre entre le civil et la défense constitue une nouveauté. Le militaire, qui représentait 26% des contrats en 2019, en représente désormais 60%, du fait notamment des excellentes ventes de Rafale. L’avion de combat de Dassault Aviation s’est vendu à 92 exemplaires en 2022, dont 80 pour les Emirats arabes unis, 6 pour la Grèce et 6 pour l’Indonésie, ce qui a permis au groupe d’enregistrer 15,9 Md€ de prises de commandes militaires en 2022. Grâce aux très bonnes ventes des dernières années, l’armement est devenu le quatrième excédent commercial français, avec 10,2 Md€ de solde commercial positif en 2021, soit deux fois plus qu’en 2014, selon les derniers chiffres de l’Observatoire économique de la défense, publiés en mars 2023. La croissance des exportations est portée par les ventes de chasseurs Rafale, d’hélicoptères comme le H225M, de systèmes de propulsion (moteurs) et appareils de détection (radars).

Challenges du 28 avril

Les Etats-Unis et la Corée du Sud renforcent leur coopération de défense face à la Corée du Nord

Mercredi 26 avril, le président américain, Joe Biden et son homologue sud-coréen, Yoon Suk-yeol, en visite d’Etat à la Maison-Blanche, ont signé la « déclaration de Washington », un texte qui introduit un concept de « dissuasion étendue » pour les Etats-Unis. « Notre traité de défense mutuelle est inébranlable, et cela inclut notre engagement en faveur d’une dissuasion élargie » incluant la dissuasion nucléaire, a affirmé Joe Biden. « Une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les Etats-Unis, ses alliés ou ses partenaires est inacceptable et entraînera la fin du régime, quel qu’il soit, s’il entreprend une telle action », a-t-il résumé. « Une paix durable dans la péninsule coréenne n’est pas automatique », a rappelé Yoon Suk-yeol. « Nos deux pays ont convenu de consultations présidentielles bilatérales immédiates en cas d’attaque nucléaire de la Corée du Nord et ont promis de réagir rapidement, massivement et de manière décisive en utilisant toute la force de l’alliance, y compris les armes nucléaires des Etats-Unis », a-t-il précisé.

Les Echos du 28 avril