Des fusées réutilisables lancées depuis l’Australie
Sirius Space Services va lancer des fusées réutilisables destinées à mettre des satellites sur orbite depuis la base du Mans en Australie. La startup française, créée en 2020, a signé un accord avec l’entreprise Equatorial Launch Australia (ELA) qui offre des sites de lancement vers l’espace depuis l’Australie. Des travaux vont être lancés ce mois-ci sur le complexe de lancement spatial. La zone accueillera le pas de tir pour les lanceurs, les tours de contrôle et des zones blanches pour les essais. Un bâtiment permettant d’assembler les fusées horizontalement avant de les relever avec une grue spéciale sera également construit. Sirius Space Services a remporté des appels à projets pour des mises en orbite de satellites de l’État français et du CNES. Le vol inaugural du lanceur S1 est prévu courant 2026.
Actu.fr du 6 octobre
Lancement de la sonde Hera
Ce 7 octobre, la sonde Hera de l’Agence spatiale européenne va s’élancer pour un voyage de 2 ans à travers l’espace. Elle va parcourir plus de 11 millions de kms pour savoir si le test de déviation de l’astéroïde Dimorphos, réalisé en 2022, a bien fonctionné. Le 28 décembre 2026, elle devrait arriver sur les lieux de l’impact et devra alors déployer ses antennes et ses cubsats, sortes de petits drones, pour inspecter la zone et analyser les conséquences de la collision.
Le parisien et BFMTV du 7 octobre
PLD Space dévoile un projet de capsule habitée
PLD Space a annoncé le développement d’un microlanceur orbital Miura 5, mais aussi celui d’une famille de lanceurs lourds, Miura Next, capables d’acheminer plus de 53 tonnes en orbite. Le début de campagne de lancement pour Miura 5 est prévue fin 2025. La start-up espagnole a également évoqué son intention de développer une capsule habitée commerciale, à l’horizon 2030, baptisée Lince. Il s’agirait de la 1ère capsule habitée développée par une société privée en Europe.
La Chronique spatiale, Aeromorning et Aerospatium du 8 octobre
La NASA prépare une mission d’exploration vers Jupiter
La NASA prépare une mission, baptisée Europa Clipper, afin d’explorer Europe, le satellite glacé de Jupiter. L’objectif principal sera de déterminer si Europe abrite des conditions propices à la vie. La sonde Galileo qui a survolé l’astre à plusieurs reprises entre 1995 et 2003, a en effet découvert un océan d’eau liquide sous la calotte glaciaire de cette lune de Jupiter. La sonde quittera la Terre à bord d’une fusée Falcon Heavy de SpaceX. La mission effectuera un long transit vers Jupiter de plusieurs millions de km qui durera 6 ans, avant d’entrer dans l’orbite d’Europe. Initialement prévu le 10 octobre prochain, le lancement est reporté à cause du passage de l’ouragan Milton. La fenêtre de lancement s’étend jusqu’au 6 novembre.
Le Monde du 9 octobre
La sonde Hera en route pour l’astéroïde Dimorphos
Nichée dans la coiffe d’un Falcon 9, la sonde Hera de l’Agence spatiale européenne, a été lancée avec succès le 7 octobre. La mission doit arriver fin 2026 à proximité de l’astéroïde Dimorphos. Ce dernier avait été percuté il y a 2 ans par un vaisseau de la NASA pour dévier sa trajectoire lors d’un test inédit de « défense planétaire ». Hera transporte 2 CubeSats (satellites cubiques). Juventas, équipé d’un radar de basse fréquence, a pour mission d’explorer la gravité de Dimorphos. Milani, se concentrera sur la composition. La mission vise aussi à tester des technologies avancées, comme une navigation autonome, une 1ère pour un engin interplanétaire.
Le Monde, Techno-Science, la Dépêche du 8 octobre
Espace
Aiko lève 3,5 M€ pour développer ses solutions d’IA
La startup italienne Aiko qui développe des logiciels d’intelligence artificielle, depuis son antenne toulousaine, vient d’annoncer une levée de 3,5 M€ avec un doublement de ses effectifs, notamment en France. Ses logiciels doivent à terme être capables de gérer, sans intervention humaine, les manœuvres des satellites pour éviter une collision avec un débris. L’espace est en effet de plus en plus encombré, en particulier dans l’orbite basse, utilisée pour développer l’internet haut débit par satellite. Cette explosion du nombre de satellites et de débris rend extrêmement complexe les missions des opérateurs au sol. D’où l’idée d’Aiko de faire appel à l’intelligence artificielle.
La Tribune et le Journal des Entreprises du 9 octobre
L’ESA et Pangea Aerospace développent un moteur-fusée aerospike
L’Agence spatiale européenne (ESA) collabore avec la startup Pangea Aerospace pour développer un moteur-fusée aerospike réutilisable. Ce moteur, appelé Kronos, pourrait générer plus de 2 mégatonnes de poussée et vise à propulser des lanceurs européens réutilisables. Cette technologie, théorisée dans les années 60, s’inspire de la tuyère de Laval des moteurs traditionnels, en allongeant sa forme pour optimiser l’écoulement des gaz d’échappement. Le projet, impliquant Safran et Sabca, pourrait révolutionner le secteur spatial européen.
Neozone du 11 octobre
Prométhée réussit une connexion IoT entre son démonstrateur et un satellite Kinéis
Le 2 octobre, Prométhée Earth Intelligence a réalisé une connexion réussie entre son démonstrateur ProtoMéthée et un satellite de la constellation Kinéis pour l’Internet des objets, échangeant 20 messages en 10 minutes. Ce succès marque une étape clé pour la startup, fondée en 2019, qui développe la 1ère constellation européenne de nanosatellites d’observation terrestre. Les données collectées visent à répondre rapidement à des enjeux globaux comme la protection des océans ou les catastrophes naturelles.
Air & Cosmos du 11 octobre
The Exploration Company conçoit la future capsule cargo spatiale
La startup franco-allemande The Exploration Company développe Nyx, une capsule réutilisable capable de transporter jusqu’à 4 tonnes de fret pour ravitailler les futures stations spatiales et missions lunaires. Nyx utilisera des ergols verts et bénéficiera d’un système d’amarrage automatique ainsi qu’un bouclier thermique avancé. Prévue pour 2028, la capsule vise un marché de 50 Md$. Lauréate du prix de l’innovation industrielle 2024, l’entreprise, fondée en 2021, emploie aujourd’hui 135 collaborateurs répartis entre Bordeaux, Munich, Turin et Houston.
L’Usine Nouvelle du 11 octobre