Emmanuel Macron veut accélérer la croissance du budget de la défense

Lors de son discours aux armées dimanche 13 juillet, le président a annoncé vouloir augmenter le budget de la défense de 3,5 Md€ en 2026 et de 3 Md€ supplémentaires en 2027. Ainsi, le budget de la défense va être doublé en 2027, pour atteindre 64 Md€, par rapport à 2017, alors que l’objectif initial était fixé à 2030. Il a assuré que cet effort se ferait sans endettement. « Une actualisation de la loi de programmation militaire pour 2024-2030 sera présentée à l’automne », a indiqué le chef de l’État.

Ensemble de la presse du 15 juillet 2025

Thales et Dassault Aviation portés par les annonces d’Emmanuel Macron

Thales et Dassault Aviation bénéficient des annonces du Président français qui se manifestent par des hausses enviables à la Bourse de Paris. Les 2 actions surperforment à la fois le marché et leur secteur. La banque Jefferies estime aussi que, dans une moindre mesure, Safran, Airbus, Leonardo et BAE Systems pourraient bénéficier de ces annonces.

BFM Bourse du 14 juillet 2025

Les usines d’armement parviendront-elles à répondre à la hausse du budget de défense ?

Face au souhait d’Emmanuel Macron d’augmenter le budget des armées plus vite que prévu, les grands maîtres d’œuvre et leurs sous-traitants sauront-ils répondre au défi industriel ? MBDA précise qu’il aura doublé cette année sa production de missiles par rapport à 2023. KNDS devrait produire une soixantaine de canons Caesar cette année contre 10 à 15 en moyenne en 2019 et 2021. Safran a quadruplé sa production de kits de propulsion et de guidage pour les bombes AASM du Rafale ces 2 dernières années et se dit prêt, en cas de nouvelles commandes, à encore doubler dans les prochaines années cette production. Dassault Aviation estime qu’il lui faut environ 1 an pour faire monter toute sa chaîne de sous-traitants, soit environ 500 entreprises, à la cadence supérieure.

L’Usine Nouvelle du 15 juillet 2025

UE : Ursula von der Leyen propose un budget en forte hausse pour la période 2028-2034

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté mercredi 16 juillet le prochain cycle budgétaire 2028-2034, en forte hausse, à 2000 Md€. Elle propose notamment de multiplier par 5 l’effort financier pour la défense et l’espace. « Cela renforcera notre base industrielle et nos capacités », a-t-elle déclaré. 131 Md€ d’investissements sont prévus pour la défense, dans le cadre d’un nouveau fonds de compétitivité doté d’environ 410 Md€ au total. Concernant l’Espace, selon Le Monde, la Commission devrait proposer une enveloppe d’environ 40 Md€ sur le prochain cycle, ainsi que 5 Md€ dans le cadre du programme recherche, soit 2 fois plus qu’à l’heure actuelle. Les nouveaux moyens doivent permettre notamment de renforcer les constellations de géolocalisation (Galileo) et d’observation de la Terre (Copernicus), ainsi que la nouvelle constellation en cours de développement Iris². La proposition de budget de la Commission doit encore être discutée par les États membres et le Parlement.

Le Monde et Euronews du 17 juillet 2025

Thales souhaite acquérir les parts de RTX dans la co-entreprise TRS AMDC2

Thales annonce avoir signé un Memorandum of Understanding (MoU) avec RTX en vue d’acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command And Control SAS (TRS AMDC2), co-entreprise française actuellement détenue à parts égales par des entités de Thales et RTX. TRS AMDC2 est dédiée depuis plus de vingt ans au développement du système de commandement et de contrôle de l’espace aérien de l’OTAN, Air Command and Control System (ACCS), destiné aux nations et à la structure de commandement de l’OTAN. La finalisation du projet d’acquisition est anticipée avant la fin de l’année 2025, après l’approbation des autorités antitrust et l’obtention des autorisations réglementaires usuelles.

Les Echos Investir et Aeromorning du 17 juillet 2025

Airbus s’associe à l’entreprise américaine Kratos Defense pour équiper le drone XQ-58A Valkyrie

Airbus Defence and Space et la société américaine Kratos Defense and Security Solutions ont conclu un partenariat basé sur le Kratos XQ-58A Valkyrie, un avion de combat collaboratif sans pilote (UCCA), qui sera équipé d’un système de mission fabriqué par Airbus et prêt au combat pour l’armée de l’Air allemande d’ici 2029. Airbus précise que son architecture ouverte permettra d’intégrer ce système sur d’autres plateformes futures.

BFM Bourse et Les Echos Investir du 17 juillet 2025

Entretien avec Sébastien Lecornu, ministre des Armées : « Notre indépendance passe par un effort nouveau »

Le ministre évoque l’évolution très rapide des menaces. « La vraie nouveauté, qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques. Les avancées dans le spatial, l’intelligence artificielle, le quantique, la furtivité ou l’hyper-vélocité font que n’importe quelle guerre, qu’elle soit « froide ou chaude », charrie un lot très important d’investissements militaires et donc de ruptures que nous ne pouvons pas laisser aux autres », explique-t-il. Sébastien Lecornu souligne que l’investissement militaire crée de la valeur économique, y compris dans le secteur civil. « Il ne s’agit donc pas seulement d’argent, mais de former les meilleurs ingénieurs, les meilleurs techniciens, et de faire émerger de nouvelles pépites industrielles », insiste-t-il.

La Tribune Dimanche du 13 juillet 2025

Les capacités de l’A400M s’accroissent

Airbus Defence and Space mène le développement continu de l’A400M afin de l’adapter à de nouvelles missions. L’appareil pourrait notamment agir comme un hub de communication au cœur du Système de Combat Aérien du Futur (SCAF). En tant qu’avion de transport, l’A400M pourrait également jouer un rôle central en rapprochant le plus possible les drones d’appui, appelés Remote Carriers, du théâtre des opérations et en les commandant si nécessaire. Grâce à sa charge utile et à son rayon d’action importants, l’A400M pourrait déployer jusqu’à 12 drones d’appui (Remote Carriers), indique Airbus Defence and Space. L’A400 M est aussi développé dans une version de protection civile dans la lutte contre les incendies de grande ampleur, rappelle le groupe.

La Dépêche du Midi du 17 juillet 2025

Le ministère des Armées étudie une sortie du programme Patroller

Le Patroller, le système de drone tactique de Safran, ne semble plus vraiment être la priorité du ministère des Armées dans le contexte opérationnel actuel, selon les résultats d’une réflexion lancée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Le ministère étudie une sortie de ce programme s’il ne répond pas dans les prochains mois aux attentes et aux objectifs qui ont été fixés à Safran Electronics & Defense au moment du Salon du Bourget, assure-t-on à La Tribune. Safran doit notamment livrer à court terme 2 drones opérationnels, sur les 14 initialement prévus dans la commande en 2016. Avec ses multiples retards, le Patroller arrive aujourd’hui dans un contexte opérationnel très différent de ce pour quoi il avait été lancé.

La Tribune du 17 juillet 2025

Éric Trappier plaide pour une « préférence européenne »

Porté par les ventes de Rafale, Dassault Aviation a vu son chiffre d’affaires augmenter de près de 30 % entre 2023 et 2024 en passant de 4,8 à 6,2 Md€. Éric Trappier, directeur général de Dassault Aviation a fait état d’une « montée en puissance » actuelle de la filière, après un ralentissement pendant la période du covid. « Entre-temps, nous avons vendu 533 Rafale, dont 323 à l’exportation. Il nous en reste pas mal à livrer, ce qui nous donne une charge de travail pour les 5 ou 7 ans à venir », a-t-il détaillé. Le dirigeant du groupe Dassault a aussi abordé la question de la défense européenne, en plaidant pour une « préférence européenne » sur les investissements dans l’industrie de défense. « L’Europe affiche des objectifs, mais la réalité contractuelle n’est pas là : il y a toujours une préférence américaine en Europe. Il vaudrait mieux moins d’argent de la Commission, mais mieux ciblé et 100 % européen. »

Public Sénat du 17 juillet 2025

Les propriétaires de KNDS envisagent de réduire leur participation

Les actionnaires familiaux allemands de KNDS envisagent une introduction en bourse ou une cession partielle de leurs parts. Plusieurs sociétés de capital-investissement, fonds souverains du Moyen-Orient, ont manifesté un intérêt préliminaire pour l’acquisition d’une participation dans le groupe. Une introduction en bourse reste l’option privilégiée par les propriétaires de KNDS pour monétiser partiellement leur participation.

Investing du 16 juillet 2025