Prévisions d’Airbus : les activités de services explosent mais la main d’œuvre fait défaut
Les activités de services du transport aérien pourraient doubler dans les 20 prochaines années, selon les prévisions d’Airbus, dévoilées jeudi 6 octobre, le marché devrait passer de 95 à 230 Md$ en 2041. Mis à part en Chine, les voyageurs aériens sont de retour. 3,3 milliards de passagers ont pris l’avion en 2022, soit une augmentation de 43% par rapport à 2021. L’été dernier, le nombre de vols dans le monde avait atteint à 95% le niveau de 2019. Mais « les restrictions de l’offre et les pénuries de main-d’œuvre qualifiée, associées à l’incertitude économique, affectent la reprise du trafic à court terme », alerte Airbus. Le marché des services se situe en 2022 encore en deçà de son niveau de 2019, où il avait culminé à 105 Md€, mais devrait connaître une croissance annuelle de 3,7% sur la période 2019-2041. Le marché de la maintenance, qui garantit le maintien en opération des avions, devrait passer de 78 à 189 Md$ d’ici à 2041. Celui des activités liées à la formation et aux opérations, pourrait bondir de 9 à 17 Md$. Quant au segment de l’amélioration de l’expérience passager, il pourrait tripler de volume, passant de 8 à 26 Md$. 11 millions de personnes permettent l’exploitation de quelque 23 500 appareils aujourd’hui. Mais la croissance des services et de la flotte mondiale d’avions, qui passera à 46 930 appareils (dont 34 490 nouveaux appareils) en 20 ans, va nécessiter de nombreuses embauches : 875 000 personnels de cabines, 640 000 techniciens et 585 000 pilotes. Alors qu’Airbus prévoit que l’embauche de 2 millions de personnes sera nécessaire à court terme, la pénurie de compétences risque néanmoins de freiner la reprise du trafic aérien.
Ensemble de la presse du 7 octobre
Le Parlement européen opte pour un retour progressif aux règles d’utilisation des créneaux aéroportuaires
Les compagnies aériennes devront à compter du 30 octobre utiliser 75% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage, sous peine de les perdre la saison suivante. Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont approuvé ces nouvelles règles à la suite d’une consultation informelle préalable avec le Conseil de l’UE. Un retour aux exigences pré-Covid, avec au moins 80% des créneaux utilisés, s’appliquera à l’été 2023. Cette règle des 80% avait été suspendue en mars 2020, lors de l’arrêt brutal du trafic aérien, pour éviter que les compagnies n’opèrent des vols à vide dans le but de garder leurs créneaux d’atterrissage et de décollage. A partir du 28 mars 2021, les transporteurs devaient utiliser 50% de leurs créneaux pour pouvoir les conserver. Ce niveau était ensuite passé à 64% pour la saison d’été 2022. En outre, les députés européens ont prévu une possibilité de rétablir la connectivité aérienne entre l’UE et l’Ukraine pour « le moment venu », avec « par exemple une période de récupération de 16 semaines » avant que les règles d’utilisation des créneaux horaires ne s’appliquent de nouveau dans l’espace aérien ukrainien.
Ensemble de la presse du 7 octobre
Feu vert à l’extension de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur
La justice a rejeté le recours d’associations environnementales contre le projet d’agrandissement de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Accordé en janvier 2020 par l’Etat, le permis de construire du projet d’extension de l’aéroport était bloqué depuis deux ans. La direction de la plateforme aéroportuaire, détenue en majorité par le consortium italien Azzura, prévoit de faire débuter les travaux en janvier 2023 pour une livraison du chantier en deux étapes, en 2025 puis au deuxième trimestre 2026. Le projet doit ajouter 25 000 m2 aux 75 000 m2 actuels de l’aéroport, constitué de deux terminaux. « Il n’y a pas de rajout de pistes ou de postes avions. Nous n’entreprenons aucuns travaux susceptibles d’accroître le transport aérien », indiquent les responsables de l’aéroport, indiquant que le projet vise à « améliorer l’accueil des passagers ».
Les Echos du 11 octobre