Le programme américain de missile hypersonique HAWC valide un deuxième essai
L’Usine Nouvelle revient sur le test de missile hypersonique HAWC (Hypersonic Air-Breathing Weapon Concept) que l’armée américaine a annoncé ce mardi avoir mené avec succès. Cette arme, à la vitesse bien supérieure à celle du son, est développée par quatre partenaires américains : Lockheed Martin, Air Force Research Lab (AFRL), Aerojet Rocketdyne et la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), l’agence de recherche dédiée à la Défense des Etats-Unis. La Darpa a précisé que le missile lancé depuis un avion avait parcouru plus de 300 milles nautiques (550 km) à cinq fois la vitesse du son (au moins 6 100 km/h), et atteint une altitude de 20 000 m. Il s’agit d’un missile à propulsion aérobie, utilisant l’air capté dans l’atmosphère pour obtenir une propulsion soutenue, explique la Darpa. « La vitesse et la maniabilité de ces missiles de croisière hypersoniques permettent à la fois l’évasion des défenses et des frappes rapides. Leur énergie cinétique peut détruire efficacement des cibles même sans explosifs puissants ». Il s’agit du deuxième essai réussi du programme HAWC. Le précédent vol a eu lieu en septembre 2021 sur un missile construit par Raytheon Technologies et propulsé avec un moteur « scramjet » (statoréacteur à combustion supersonique) de Northrop Grumman.
L’Usine Nouvelle du 8 avril
La Belgique installe un système de freinage d’urgence de Safran
Le 15 mars, la Belgique a réceptionné le nouveau système de freinage d’urgence de Safran, le Mid Runway Energy Absorber (MREA). Ce système de freinage situé au milieu des pistes avait été commandé par la Composante air en 2020 au groupe Safran, déjà en contrat avec l’armée de l’Air belge, alors que ses bases aériennes sont équipées d’un Aircraft Arresting Systems (AAS) vieillissant en bout de chaque piste. Cette réception comprend les différents essais du système via des tractions ou encore un essai réel avec un F-16 belge.
Air & Cosmos du 8 avril
L’annonce d’un réarmement massif en Europe est-elle un tournant pour l’industrie française ?
L’Express détaille dans un dossier les perspectives stratégiques pour l’industrie française face aux réarmements en Europe et à la suite d’un rapport parlementaire sur l’état de nos forces armées face à une guerre de haute intensité à horizon 2030. L’idée est d’envisager un budget à la hauteur, le nombre des avions de combat (dans l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Marine) étant passé par exemple, de 686 en 1991 à 254 unités en 2021. Si la loi de programmation militaire engage 295 Md€ sur sept ans, la marche reste haute face au conflit en Ukraine. Comme le rappelle le Président-directeur général de Dassault Aviation, Eric Trappier, « La guerre en Europe est un choc. La menace est à nos portes. Il faut réagir vite. C’est la fin des dividendes de la paix ». Suivant l’exemple français, l’Allemagne et la Suède amorcent un réarmement, comme en témoigne le nouvel investissement de 100 Md€ allemand dans sa défense. Le défi pour le secteur industriel est grand, Eric Trappier appelle « l’actionnariat privé à rentrer dans les activités de défense puisque l’Etat ne peut pas tout », comme il l’a martelé fin mars face aux parlementaires. Le danger reste la vulnérabilité de la chaîne de sous-traitance et le risque de perte en compétence, alors que les cycles de fabrication sont longs. « Pour être prêt dans un an, il faut démarrer maintenant”, presse Marc Darmon, Directeur général adjoint de Thales.
L’Express du 14 avril
La Serbie confirme vouloir acheter 12 Rafale neufs à la France
Le Président Aleksandar Vucic a déclaré à l’agence Reuters que des négociations étaient menées par Belgrade pour l’acquisition de 12 chasseurs Rafale de Dassault Aviation. La Serbie serait ainsi le 3ème pays des Balkans à choisir l’avion de combat français, et le 1er hors de l’Union européenne et de l’OTAN. Entre 2016 et 2021, le pays avait déjà passé commande à Airbus Helicopters de 20 hélicoptères H145M dont 4 pour la police. L’armée de l’Air Serbe cherche à moderniser son aviation de combat, équipée de 14 chasseurs multirôles MiG-29, d’anciens appareils russes et biélorusses, construits entre 1989 et 1991 et transférés à la Serbie entre 2017 et 2019, et de 12 Soko J-22 Orao d’attaque au sol.
Le Journal de l’Aviation et Aerospatium du 12 avril
Guillaume Faury livre un entretien sur l’Europe de la Défense et le SCAF
Reconduit le 12 avril à la tête d’Airbus, Guillaume Faury revient sur l’urgence de se doter d’un système européen de sécurité et de défense et de lancer de grands programmes en coopération à l’image du SCAF. Le projet, lancé en 2017 par la France et l’Allemagne et rejoint par l’Espagne, doit succéder aux avions de combat Rafale et Eurofighter Typhoon à l’horizon 2040. Guillaume Faury revient sur les rivalités nationales autour du projet : « Il n’y aura pas de SCAF national, aucun pays européen n’en a les moyens, que ce soit en ingénierie ou en financement. Nous avons donc une responsabilité historique. Nous avons besoin d’un partenaire fort comme Dassault Aviation dans le système de combat aérien ». Un des enjeux du SCAF est de garantir l’interopérabilité pour répondre aux impératifs militaires européens discutés et définis à l’OTAN. L’entretien rappelle la nécessité de se doter d’un système de sécurité et de défense commun et de lancer de grands programmes en coopération. « Si nous avons des leaders mondiaux comme MBDA dans les missiles ou Airbus Helicopters, c’est que nous avons aussi mis nos forces en commun. Je pense que nous pouvons faire de même dans bien d’autres domaines de la défense, y compris dans la partie spatiale. » insiste Guillaume Faury. Une des préoccupations principales du moment concerne le risque de rupture d’approvisionnement du titane, la Russie étant l’un des plus importants producteurs. Le dirigeant d’Airbus reste néanmoins rassurant, si l’aéronautique en est le plus gros consommateur, le titane ne représente qu’un petit montant d’achat.
Le Monde du 14 avril