Safran sur le point d’acquérir Preligens

Selon une information révélée par La Tribune et les Echos, Safran a remporté l’acquisition de Preligens, expert en géo-intelligence pour les services de renseignement et la défense, face au groupe suédois Hexagon AB et à l’italien Telespazio. Le groupe aurait offert environ 220 M€. Preligens est spécialiste de l’IA appliquée à l’image, et s’intéresse également aux signaux acoustiques, « l’une des nouvelles priorités du ministère des Armées », selon Les Echos. La startup pourra proposer ses solutions d’IA aux constructeurs aéronautiques afin de les aider à renforcer leurs contrôles dans les chaînes de production d’éléments critiques. « Les contrôles qualité non destructifs pour détecter des défauts rencontrent le même problème de surabondance des données que les services de renseignement militaire », expliquait le président de Preligens, Jean-Yves Courtois, aux « Echos », dans une interview publiée en mars dernier.

Ensemble de la presse du 17 juin

Thales va quadrupler sa production d’obus sur son site de la Ferté-Saint-Aubin

Thales annonce ce lundi qu’il va quadrupler la capacité de production de munitions de son site de la Ferté-Saint-Aubin (Loiret), afin de répondre à la demande d’obus de 120 mm de l’armée française. Le site, situé près d’Orléans, va augmenter sa production annuelle à plus de 80 000 par an d’ici 2026, contre 20 000 munitions en 2023. « Nous sommes honorés de la confiance renouvelée des forces terrestres françaises. Cette commande de munitions de 120 mm s’inscrit dans la droite ligne du renforcement capacitaire », a déclaré Thales. « Les livraisons de 120 mm liées à ces contrats s’échelonneront de 2024 à 2029, avec une première livraison prévue au dernier trimestre 2024 », précise le groupe.

Ensemble de la presse du 17 juin

Ouverture du Salon Eurosatory

Le Salon de défense Eurosatory, qui se tient sous la tutelle du ministère des Armées, ouvre ses portes ce lundi 17 juin à Villepinte. Il rassemble plus de 2 000 exposants en provenance de 61 pays, un record, et s’apprête à accueillir plus de 250 délégations officielles en provenance de 96 pays. Les organisateurs relèvent un doublement des inscriptions, avec plus de 60 000 visiteurs enregistrés. Israël ne sera pas représenté, ni la Russie. Selon les chiffres des Echos, la hausse des dépenses mondiales de défense devrait être d’au moins 4% par an sur la prochaine décennie.

Les Echos et Ensemble de la presse du 17 juin

Canons, munitions, missiles, drones : les industriels de l’armement accélèrent

L’édition 2024 d’Eurosatory, qui ouvre ses portes ce lundi 17 juin à Villepinte, fait figure de vitrine technologique pour les industriels de l’armement. 674 entreprises françaises y exposent. « La guerre en Ukraine a également marqué l’entrée dans le combat collaboratif, avec le raccourcissement du cycle de décision. Grâce à l’interconnexion entre les différents moyens déployés, comme les capteurs, tels que des radars, les lance-roquettes, les postes de commandement, les avions et les satellites, le tempo des opérations s’est accéléré », analyse le général Bernard Barerra, conseiller défense Terre de Thales. MBDA prévoit de fabriquer 40 missiles antiaériens de courte portée Mistral par mois en 2025, contre 20 en 2022. Il prévoit de réduire le délai initial de fabrication du missile antiaérien Aster, de 42 à 18 mois en 2026. Le groupe doit investir 2,5 Md€ sur 5 ans pour doubler ou tripler les capacités de ses sites européens d’ici à 2026. Pour sa part, Thales a « multiplié par 2,5 la cadence de production de radars GM 200 et 400, à 24 par an entre 2021 et 2024, et nous visons une cadence de 30 radars par an », précise Christophe Salomon, directeur général adjoint Systèmes d’information et de communication sécurisés du groupe. Thales accélère aussi dans les munitions, passant de 20 000 obus de mortier de 120 mm (équipant notamment les blindés Griffon français) par an en 2022 à 30 000 fin 2024, 50 000 en 2025 et 80 000 en 2026. Le Patroller, le nouveau drone tactique de l’armée de Terre, va entrer en service fin 2024. « Nous allons livrer le premier Patroller d’ici fin juin au 61ème régiment d’artillerie de Chaumont (Haute-Marne), puis un deuxième exemplaire cet été et 2 autres cet automne », précise Franck Saudo, président de Safran Electronics & Defense. L’armée de Terre doit recevoir à terme 28 Patroller. Le Capa-X de Survey Copter, développé en un temps record, est quant à lui un appareil tactique multimission de 100 kg, capable d’emporter 10 kg de charge utile pendant 10 h sur plus de 100 km. « Nous avons recruté et investi afin d’être en capacité de produire 10 drones par an. Si les commandes sont là, nous sommes organisés pour produire plus », assure Christophe Canguilhem, PDG de Survey Copter, filiale d’Airbus Defence and Space. Le SkyJacker a de son côté été développé en moins de 6 mois par Safran. Il s’agit d’un « système de détection agile et rapide destiné à protéger tout type de chars, blindés, bateaux… face aux menaces asymétriques », explique le groupe.

Le Figaro du 17 juin

Forte croissance mondiale des dépenses en armements nucléaires

Selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié ce lundi, « depuis la Guerre froide, les armes nucléaires n’ont jamais joué un rôle aussi important dans les relations internationales ». Les 9 Etats dotés de l’arme nucléaire – la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord – ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires ; plusieurs d’entre eux ont déployé de nouveaux systèmes en 2023. En janvier, sur environ 12 121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9 585 étaient disponibles en vue d’une utilisation potentielle. Près de 2 100 d’entre elles étaient maintenues en état d’« alerte opérationnelle élevée ». La Russie et les Etats-Unis possèdent à eux seuls 90% des armes nucléaires mondiales, mais pour la première fois, le Sipri estime aussi que la Chine détient « quelques ogives en état d’alerte opérationnelle élevée ». Selon un autre rapport publié ce lundi par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), les dépenses mondiales en matière d’armement nucléaire ont augmenté de 10,8 Md$ en 2023 sur un an, les Etats-Unis représentant 80% de cette augmentation.

Les Echos du 17 juin

L’armée de l’Air et de l’Espace va réorganiser les missions du Rafale suite au transfert de Mirage 2000-5 à l’Ukraine

Selon le général Stéphane Mille, chef d’Etat-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, la cession de Mirage 2000-5 à l’Ukraine entraînera le transfert « de quelques activités, qui sont aujourd’hui réalisées par le Mirage 2000-5, sur la flotte Rafale ». « Je suis favorable à ce que l’on compense le nombre d’appareils cédés », a-t-il précisé. Dans un post sur X, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Cédric Perrin, a quant à lui annoncé samedi que le ministère des Armées prévoyait la transformation de la base de Luxeuil-les-Bains (BA116) en Haute-Saône « avec l’arrivée de 2 escadrons Rafale et sa modernisation pour plusieurs centaines de millions d’euros pour participer aux opérations des Forces Aériennes Stratégiques en 2032 ». Lors de son intervention au Paris Air Forum, le général Mille a par ailleurs évoqué l’importance de la haute technologie et de la polyvalence pour l’armée de l’Air et de l’Espace, avec des appareils capables de remplir différentes missions comme le Rafale, l’A400M et le MRTT. Il a rappelé le plancher de 185 avions de combat, inscrit dans la loi de programmation militaire (LPM) couvrant la période 2024/2030. L’armée de l’Air et de l’Espace travaille actuellement à la mise au point du SCAF (Système de combat aérien du futur). « Le projet avance de façon nominale » avec les partenaires, a-t-il souligné.

La Tribune du 17 juin

Paris Air Forum : une généralisation des guerres hybrides

Lors du Paris Air Forum 2024, le général Philippe Adam, commandant de l’Espace, le contre-amiral Eric Lavault, en charge de la maîtrise des fonds marins, et le contre-amiral Vincent Sébastien, adjoint au commandant de la cyberdéfense, ont évoqué la guerre hybride, une menace qui « utilise la force de façon discrète pour obtenir un avantage, tout en restant sous le seuil du conflit ouvert », explique La Tribune. « L’espace est un milieu où la guerre hybride peut se développer particulièrement facilement », prévient le général Philippe Adam. La cyberdéfense se prête aussi aux pratiques hybrides, ces « actions combinées, militaires ou non spécifiquement militaires, qui, par leur conjonction, posent un dilemme fondamental d’interprétation et de réponse », indique le contre-amiral Vincent Sébastien. Les fonds sous-marins ou la guerre informationnelle représentent aussi des terrains favorables aux actions visant à exploiter les vulnérabilités de l’adversaire. L’IA et le quantique constituent des technologies essentielles dans la lutte contre ces menaces.

La Tribune du 17 juin

Thales et le CEA signent un partenariat sur l’IA générative

Thales et le CEA annoncent la signature de leur nouveau partenariat dans le domaine de l’intelligence artificielle générative. Rassemblées au sein de CortAIx, l’accélérateur d’IA de Thales dans les systèmes critiques, les équipes de recherche en IA du Groupe collaboreront avec celles du CEA pour fournir des solutions d’IA souveraines, maîtrisées et de confiance. À travers ce partenariat, d’une durée initiale de 3 ans et renouvelable, Thales apporte son expertise en IA et sa connaissance approfondie des métiers de la défense et de la sécurité. De son côté, le CEA apporte son savoir-faire dans les IA génératives multimodales (fondées sur les textes, les images, l’audio, les signaux électromagnétiques, les données structurées…). Aux côtés de Thales, les équipes du CEA mobiliseront plus spécifiquement leurs expertises pour développer des LLM (Large Language Models) et VLM (Vision Language Models) adaptés au domaine et cas d’usage ciblés par Thales.

ABC Bourse du 17 juin

Les forces aériennes brésiliennes acquièrent le Ground Master 200 Multi Mission de Thales

Thales fait part d’un contrat avec le DECEA des Forces Aériennes Brésiliennes, pour l’acquisition de radars multimissions Ground Master (GM 200 MM/A) destinés à renforcer les capacités de surveillance aérienne du Brésil. Selon le groupe, cette famille de radars « couvre la totalité du spectre des menaces, des mini drones jusqu’aux aéronefs plus agiles, à plus longue portée, tout en conservant un très haut niveau de mobilité et un temps de déploiement très court ». Ce contrat renforce le leadership de Thales sur le marché des systèmes radar au Brésil. Sa filiale Omnisys sera chargée des activités de maintenance et de soutien technique, garantissant le haut niveau de disponibilité opérationnelle attendu de ces systèmes.

Zone-Bourse.com du 17 juin

La Belgique choisit le H145M pour ses forces armées et sa police fédérale

La Belgique va acquérir 15 hélicoptères multirôles H145M pour l’armée et 2 hélicoptères plus 3 options pour la police fédérale. Le contrat a été signé entre l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA), au nom de la Belgique, et Airbus Helicopters. « Nous sommes fiers que la Belgique rejoigne la communauté croissante des utilisateurs du H145M », a déclaré Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters. « En Europe, ce robuste hélicoptère multirôle devient la référence en matière de capacité de transport aérien tactique, d’opérations spéciales et de missions d’évacuation médicale. Nous sommes convaincus que le H145M deviendra rapidement un atout majeur dans le portefeuille de défense et de sécurité de la Belgique ». Le H145M « offre un large éventail de capacités de mission. En quelques minutes, l’hélicoptère peut être reconfiguré pour passer d’un rôle d’attaque légère, avec des armes balistiques et guidées axiales et un système d’autoprotection de pointe, à une version d’opérations spéciales, comprenant un équipement de descente en rappel rapide », souligne Airbus. Le H145M comprend de plus des options pour les futures capacités de mission, notamment des liaisons de données, des systèmes de communication supplémentaires et la numérisation des capacités de mission.

Ensemble de la presse du 18 juin

Eurosatory 2024 : focus sur Roxel, NAE, Expleo et Sodern

À l’occasion du Salon Eurosatory, Air & Cosmos consacre plusieurs articles à différents acteurs français de la Défense. Roxel, leader européen des systèmes de propulsion de missiles, connaît une croissance exponentielle. Son activité devrait tripler au cours de la période 2021-2027, portant à cette échéance son chiffre d’affaires à 300 M€. Détenue à parts égales par MBDA et par Safran, l’entreprise vient de lancer le plus important programme d’investissement de son histoire, à plus de 200 M€. Le cluster normand NAE présente à Eurosatory les dernières avancées réalisées dans le cadre de son projet DEMOTECH (DEMOnstrateurs TECHnologiques). La thématique choisie concerne les innovations et la collaboration Homme-Machine pour équiper le combattant télépilote du futur. Samuel Cutullic, directeur général adjoint de NAE, souligne que « ces briques technologiques nous permettent de nous positionner sur le programme COHOMA (COllaboration HOmme MAchine) lancé par le Battle LAB Terre (laboratoire d’innovation de l’armée de Terre). Nous en espérons des retombées à partir de 2025 ». Les équipes Défense du groupe d’ingénierie et de conseil Expleo présentent leurs solutions technologiques dans le domaine de la numérisation du champ de bataille, avec ExpleoCassie (Collaborative and Autonomous System for Surveillance and Intervention on Emergency), un essaim de drones collaboratif et autonome, capables de communiquer entre eux, ou ExpleoLissa (Launchpad for Innovative Software-defined Satellite Applications) pour les charges utiles spatiales. Sodern, spécialiste mondial des viseurs d’étoiles, présente une version optimisée de son viseur stellaire diurne pour les applications sol.

Air & Cosmos du 18 juin

Thales lance sa solution OpenDRobotics

À l’occasion du salon Eurosatory 2024, Thales lance OpenDRobotics, « une solution révolutionnaire fédérant les capacités robotiques et des drones aéroterrestres dans un système de mission centré sur l’humain ». Le système, fruit d’une collaboration étroite avec les forces armées, s’appuie sur l’intelligence artificielle, « qui transforme le combat collaboratif en intégrant des systèmes multi-drones et multi-robots, augmentant leur autonomie et réduisant la charge cognitive des soldats ». « Une offre complète qui va permettre d’accélérer l’intégration des drones et des robots dans le combat terrestre », souligne Arnaud Lacaze, vice-président des Systèmes de Commandement de Défense de Thales. S’appuyant sur les standards ROS (Robot Operating System) et STANAG 4586, largement utilisés par l’OTAN, qui lui permettent d’intégrer facilement des drones et robots issus de partenaires et d’autres sociétés, la solution OpenDRobotics « apporte notamment des fonctions de Command and Control (C2) et de combat collaboratif étendu ».

Air & Cosmos du 18 juin

Au salon Eurosatory, le ministre des Armées annonce contrats et ruptures technologiques

Dans son discours inaugural au salon Eurosatory, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé la signature prochaine de contrats pour les canons Caesar et les missiles Mistral. « Certaines armées de Terre européennes vont signer cette semaine des contrats d’acquisition du canon Caesar », a-t-il indiqué. Des contrats concernant le missile Mistral de MBDA ou encore le radar longue portée GM 200 de Thales devraient également être annoncés. Par ailleurs, le 17 juin, Thales a annoncé un contrat pour la fourniture de 6 000 radios logicielles à l’armée irlandaise. Les premières livraisons interviendront dès cette année. Sébastien Lecornu a promis également des ruptures technologiques, tirées des enseignements de la guerre en Ukraine. « Augmenter les rythmes de production pour perdre du terrain sur l’innovation n’aurait pas de sens », a-t-il souligné. Le ministre a évoqué 3 domaines prioritaires : les drones, l’intelligence artificielle et la défense sol-air.

L’Usine Nouvelle du 18 juin

Au salon Eurosatory, le drone de combat est mis en avant

Un grand nombre de nouveaux modèles de drones sont exposés au salon Eurosatory. Fin mai, lors de sa Journée des industriels des drones aériens de contact (JIDAC), Thales avait présenté les enjeux capacitaires auxquels il entend répondre en rassemblant des partenaires (startups, PME) afin de fournir des solutions pérennes pour le combat aéroterrestre et naval : le « Drone Warfare ». Les projets d’Hexadrone, Elistair, E-Os, Aviation Design, Aeromapper, ont été mis à l’honneur. Safran mise de son côté sur son drone tactique léger Lanner à décollage vertical. Développé avec Edge Autonomy, il affiche une dizaine d’heures d’autonomie à des vitesses supérieures à 100 km/h. Le groupe présente aussi un nouveau programme de lutte antidrones, SkyJacker, une solution de leurrage qui permet d’altérer la trajectoire d’un drone, qui sera déployée pour les Jeux olympiques de Paris. Safran travaille aussi sur les communications optiques laser, pour lutter contre le brouillage de l’environnement radiofréquences. Dans un rapport, les industriels du secteur s’adressent au ministère des Armées pour adapter la conduite des programmes d’armements et faire émerger une filière solide. Les professionnels demandent au ministère de ne pas faire « l’impasse sur un segment de la technologie de défense, les drones et munitions télé-opérées de moins de 150 kg, dont l’importance ne va faire que croître à l’avenir ». « L’industrie a assez de technologies pour développer sur fonds propres des produits valables sur étagères et faire émerger une filière française du drone », souligne Bastien Mancini, CEO de Delair, cité par Les Echos. « Nous aimerions voir naître un pacte drones défense entre le ministère et la filière pour qu’un vrai pilotage s’instaure entre les acteurs étatiques et les industriels ».

Les Echos du 18 juin

Paris Air Forum : l’hélicoptère reste essentiel sur les champs de bataille

À l’occasion du Paris Air Forum organisé la semaine dernière par La Tribune, le général Pierre Meyer, commandant de l’ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre), et Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters, ont souligné que le drone n’est pas amené à remplacer, mais à appuyer l’hélicoptère dans les nouveaux conflits. Bruno Even a mis en garde contre le risque de généraliser les représentations issues du conflit en Ukraine : « On utilise le drone par manque d’hélicoptère ». L’hélicoptère permet des missions complexes avec un vol au plus près des menaces. Le général Meyer a souligné la pertinence de la flotte actuelle de l’ALAT, qui va passer à 3 types : Tigre, Caïman (NH90) et Guépard (H160). Il a rappelé les projets de l’OTAN avec le NGRC (Next-Generation Rotorcraft Capability). Pour Bruno Even, la connectivité et l’autonomie, ainsi que la grande vitesse, sont des points importants. Le dirigeant a souligné par ailleurs que les Américains ont garanti la capacité des Apache et des Black Hawk jusqu’en 2060.

La Tribune du 18 juin

Selon Jens Stoltenberg, 23 pays vont dépenser 2% de leur PIB dans la Défense cette année

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en visite à Washington, a déclaré lundi que « 23 (pays) alliés allaient cette année dépenser 2% ou plus de leur PIB pour la défense », soit le seuil minimum fixé par l’Alliance, qui compte 32 membres. En 2014, seuls 3 pays avaient atteint cet objectif. Jens Stoltenberg a aussi indiqué que les pays membres de l’OTAN « augmentaient cette année leurs dépenses militaires de 18%. C’est la plus forte augmentation depuis des décennies ». « Un record », a salué le président américain, Joe Biden.

La Tribune du 18 juin

Safran lance son système de lutte anti-drones Skyjacker

À l’occasion du salon Eurosatory 2024, Safran Electronics & Defense a annoncé le lancement de sa solution de lutte anti-drones Skyjacker. Ce système « répond à la menace croissante des drones, aussi bien sur le champ de bataille qu’à l’encontre d’installations sensibles ». Le Skyjacker possède une capacité unique de leurrage : il altère la trajectoire d’un drone pour neutraliser la menace qu’il représente en simulant les signaux GNSS assurant le guidage vers sa cible. « Couplé à une capacité de détection radar et d’identification optronique, il permet de traiter efficacement des essaims de drones, dans un environnement terrestre ou naval », précise Safran. « Nous travaillons maintenant au déploiement de Skyjacker dans le cadre du dispositif de protection anti-drones qui assurera la protection des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », a expliqué Alexandre Ziegler, directeur de la Global Business Unit Défense de Safran Electronics & Defense. « Par ailleurs, des essais conduits sur des bâtiments de la Marine nationale se sont également révélés particulièrement concluants et confirment l’intérêt de Skyjacker pour protéger de façon efficace, et à coût maitrisé, des bâtiments de premiers rangs ».

L’Usine Nouvelle du 18 juin et Science & Vie du 19 juin

Thales et Eurenco signent un accord de partenariat stratégique jusqu’en 2030

Thales et Eurenco, leader européen des Matériaux Energétiques, renforcent leur collaboration et signent un accord de partenariat stratégique qui vise à assurer la sécurité d’approvisionnement de matières énergétiques et de composants clés pour la conduite des programmes des 2 sociétés. « Cet accord de partenariat stratégique permet de sécuriser l’engagement de commandes et de fournitures par les partenaires sur des volumes agréés de matières énergétiques sur une période de plus de 5 ans », précise Thales. Dans le cadre de cette alliance, « Thales pourra passer commande pour des poudres et des compositions spécialisées, produites par Eurenco et destinées à propulser des munitions guidées et non guidées. Eurenco pourra commander du trinitrotoluène (TNT) et de l’explosif hexogène (RDX), produits par Thales, pour répondre aux besoins croissants du marché des explosifs à haute performance ».

Sud-Ouest et Boursier.com du 19 juin

Le NH90 de l’armée française destiné aux forces spéciales a commencé ses essais en vol

Airbus Helicopters a lancé la campagne d’essais en vol du prototype du NH90 Standard 2. Ce standard est l’une des dernières configurations du NH90 ; il est développé spécifiquement pour l’aviation de l’armée française, afin de soutenir les opérations des forces spéciales. Le ministère des Armées a commandé un total de 18 NH90 dans la configuration Standard 2. Les essais en vol se poursuivront jusqu’à la fin de l’année, conformément au calendrier fixé avec la Direction Générale de l’Armement (DGA). La configuration Standard 2 comprend l’intégration du système électro-optique Safran Euroflir 410, un nouveau générateur de cartes numériques, l’installation d’un troisième membre d’équipage et de nouvelles fenêtres arrière coulissantes agrandies pouvant accueillir des canons d’autoprotection.

Boursier.com du 19 juin

Lancement de SouvTech Invest, une plateforme de crowdfunding pour la défense

À l’occasion du salon Eurosatory, une nouvelle plateforme de financement participatif dédiée aux innovations et aux sous-traitants du secteur de la défense, baptisée « SouvTech Invest », a émis un appel à projets. Soutenue par 2 réseaux de « business angels », Defense Angels et Aerospace Angels, la plateforme sera ouverte aux investisseurs en septembre prochain. Des fonds propres et des crédits de 150 000 à 5 M€, à des taux de 8% à 10%, seront accessibles. « Il y a beaucoup de méconnaissance entre le monde de la banque et le secteur de la défense », soulignent les fondateurs de la plateforme, Pierre-Elie Frossard et Xavier de Taisne.

Les Echos du 19 juin

La DGA sélectionne le système de contrôle aérien mobile de Collins Aerospace

Le 17 juin, à l’occasion du salon Eurosatory 2024, la Direction Générale de l’Armement (DGA) a annoncé avoir sélectionné le système ATNAVICS (Air Traffic Navigation Integration and Coordination System) de Collins Aerospace, filiale de RTX, pour fournir des tours de contrôle mobiles, capables de guider des avions et hélicoptères vers une piste improvisée ou un aéroport aux installations détruites, par exemple. « ATNAVICS fournit des services de trafic aérien pour le déploiement rapide de troupes et d’équipements sur des sites éloignés ou pour soutenir des missions humanitaires dans des environnements difficiles », précise RTX. Avec cette commande, la France rejoint l’U.S. Army, l’U.S. Marine Corps et l’U.S. Air Force dans l’utilisation de cette solution pour le déploiement rapide d’approches de contrôle au sol.

Air & Cosmos du 19 juin

Eurosatory 2024 : signature d’un « Pacte drones aériens de défense » par le ministre des Armées

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a signé le « Pacte drones aériens de défense » le 17 juin à l’occasion du salon Eurosatory. L’objectif est d’« adapter la conduite des programmes d’armement dans le domaine des drones de contact de moins de 150 kg en mettant en synergie les besoins opérationnels des forces armées et la filière industrielle de défense ». Tout industriel français volontaire, répondant aux critères d’éligibilité, pourra souscrire au Pacte, est-il précisé. « Tenant compte des particularités du domaine des drones aériens de contact (moins de 150 kg), le ministère se dote ainsi d’un collectif de travail inédit à l’échelle d’une filière, permettant à l’État et à l’industrie de réfléchir et de construire ensemble les réponses aux problématiques d’intérêt commun. Il s’agit notamment pour les industriels d’améliorer leur connaissance des besoins opérationnels et, pour le ministère, de mieux appréhender les capacités et compétences industrielles ». Le pacte est piloté par la DGA via sa nouvelle Direction de l’industrie de défense (DID). Cette mesure s’inspire directement d’une recommandation issue des travaux menés côté Industrie en 2023 sous l’égide du GICAT et de l’ADIF, précise le ministère des Armées.

Air & Cosmos du 19 juin

Exportations records pour les armements israéliens

Selon Les Echos, les exportations israéliennes d’équipements militaires ont atteint un niveau record en 2023, pour la troisième année consécutive, à 13 Md$. En 2024, les carnets de commandes des 3 plus grands groupes du secteur, Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael Advanced Defense Systems et Elbit Systems, atteignent un total de 50 Md$, selon le quotidien. Le tribunal de commerce de Paris a ordonné mardi à l’organisateur du salon de défense Eurosatory de « suspendre » l’interdiction faite aux industriels israéliens d’y exposer. Saisie en référé, la justice a estimé la décision « discriminatoire ». Fin mai, le salon avait annoncé que le gouvernement français avait annulé la participation d’entreprises israéliennes de l’armement à l’événement, qui se tient du 17 au 21 juin à Villepinte.

Les Echos du 19 juin

Au salon Eurosatory, le pavillon ukrainien intéresse les industriels de la défense

Au salon Eurosatory, le pavillon ukrainien offre un panorama des armes employées sur le champ de bataille face à la Russie. Les drones aériens sont particulièrement représentés. « Chaque conflit permet de tirer des leçons et même au sein du conflit ukrainien, le « retour d’expérience » évolue au fil du temps », remarque Patrice Caine, PGD de Thales, cité par le Figaro. « L’Ukraine a des cycles de développement très rapides. Ils ont une capacité à produire vite », souligne le délégué général pour l’armement (DGA), Emmanuel Chiva.

Le Figaro du 19 juin

Thales signe 3 accords avec l’industrie de Défense ukrainienne

Thales a annoncé la signature de 3 accords avec l’industrie ukrainienne dans les domaines de la guerre électronique, les communications tactiques, les systèmes de défense aérienne, les radars et les drones, dans le cadre du salon Eurosatory. Le groupe a précisé que l’objectif de ces accords, passés sous l’égide du ministère français des Armées et du ministère ukrainien des Industries stratégiques, était de « renforcer le soutien opérationnel des forces armées ukrainiennes en 1ère ligne et de consolider les capacités de défense locales ». Selon un communiqué de Thales, le 1er accord porte sur la création d’une coentreprise franco-ukrainienne dédiée à la livraison et l’exploitation d’équipements. Le 2ème accord concerne les besoins en formation, essai et entretien pour la guerre électronique. Enfin, le 3ème accord, signé avec le groupe ukrainien Etrobots FRDM, vise à développer et fabriquer un système de drone pour le transport et de largage des munitions.

Ensemble de la presse du 20 juin

À Eurosatrory, Safran expose le Warbler, une nouvelle munition téléopérée

Lors du salon Eurosatory, Safran a exposé, aux coté du drone Patroller sur son stand extérieur, une nouvelle munition téléopérée (MTO), le Warbler. Cette MTO adopte une formule assez classique pour une munition téléopérée lancée depuis un tube, avec 2 voilures déployables en tandem et une petite hélice propulsive à l’arrière. Pesant une vingtaine de kilos, cette MTO de moyenne portée emporte un capteur optronique jour-nuit et une charge creuse d’environ 3kg. Avec une vitesse de croisière d’environ 100km/h, le Warbler peut se déployer à 50 km afin d’effectuer un quadrillage de zone pendant environ 30 minutes. La munition embarque notamment des IA capables de détecter, identifier et suivre des cibles fixes ou mobiles de manière autonome, en maintenant le silence radio. Safran envisage également d’autres applications pour le Warbler : la munition sera assez légère pour être lancée depuis de petits conteneurs unitaires embarqués par des fantassins. Les Warbler pourraient également être tirées par grappes depuis des lanceurs terrestres mobiles, pour des attaques en essaims. Safran a aussi confirmé réfléchir à la possibilité de proposer le Warbler pour une intégration sur des hélicoptères comme le Tigre ou le H145M. Comme pour le Patroller, l’idée serait alors d’étendre la bulle de détection tout en pouvant détruire une cible mobile d’opportunité, un site sol-air ou une infrastructure légère adverse. Le Warbler a été développé en moins d’une année, et le 1er vol devrait avoir lieu à la fin 2024 ou début 2025.

Forces Opérations du 20 juin

La Belgique, Chypre, l’Estonie, la Hongrie et la France vont commander ensemble plus de 1 500 Mistral à MBDA

Pour renforcer leurs capacités de défense antiaériennes respectives, la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Hongrie et la France ont signé mercredi 19 juin un arrangement de coopération cadre pour l’acquisition commune de missiles Mistral. Cette signature concrétise une lettre d’intention signée par les ministres lors de la conférence sur la Défense aérienne et anti-missile en 2023. Cette commande à venir « traduit la volonté des pays européens partenaires de coopérer ensemble face aux défis grandissants de sécurité de l’espace aérien », a communiqué le ministère des Armées. Elle matérialise l’agrégation de la demande des participants, et s’inscrit dans le cadre de l’acquisition conjointe de capacités de défense, éligible aux financements de l’Union européenne (EDIRPA), dont le renforcement des systèmes de défense anti-aérienne et anti-missiles est l’un des axes prioritaires. L’acquisition des Mistral sera réalisée par la DGA auprès de MBDA. Le Mistral 3 est un missile de défense sol-air de très courte portée, fonctionnant en mode « tire et oublie » et pouvant neutraliser de nombreuses menaces (avions de combat et de transport, hélicoptères, drones, missiles de croisière, munitions rôdeuses).

La Tribune du 20 juin

Safran révèle la nouvelle configuration du drone tactique léger Penguin

Safran Electronics & Defense et Edge Autonomy ont présenté, à l’occasion du salon Eurosatory, le Lanner, une nouvelle configuration du drone américain à décollage et atterrissage vertical Penguin. La configuration Lanner s’appuie sur le drone Penguin de l’américain Edge Autonomy. Elle a été spécifiquement conçue pour répondre aux exigences du programme SDTL (Système de Drone Tactique Léger) des Forces armées françaises. Dans cette configuration, le drone Penguin est capable de répondre à plusieurs missions et peut emporter 2 charges simultanément (des systèmes électro-optiques ou infrarouges, de guerre électronique, radar ou des munitions). Il peut ainsi effectuer des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance terrestres et maritimes.

Aerobuzz du 21 juin

Safran signe un contrat de fourniture pour les forces armées polonaises

Safran Electronics & Defense et la société polonaise Wojskowe Zakłady Elektroniczne (WZE) ont signé un contrat lors du salon Eurosatory pour la fourniture de systèmes de navigation inertielle et de pointage Geonyx aux forces armées polonaises. Les Geonyx ont été sélectionnés pour les programmes de défense antiaérienne Pilica+ et Narew de la Pologne. Environ 200 équipements auraient été commandés. Ils fourniront des positions précises et fiables aux plateformes antiaériennes, même dans le cas où les signaux de navigation par satellite seraient indisponibles ou inaccessibles, ainsi que les références de cap aux différents radars. La signature du contrat inclut également le transfert de la production de ces centrales inertielles à WZE : Safran produira les principaux éléments et WZE effectuera leur assemblage et les contrôles nécessaires avant de livrer les Geonyx aux forces polonaises.

Le Figaro du 21 juin