NSE, Safran Electronics & Défense, SOFEMA et Thales remportent le marché MERCURE
Le groupe NSE annonce que le GME (Groupement Momentané d’Entreprises) coordonné par NSE, qui regroupe Safran Electronics & Défense, SOFEMA et Thales, a remporté le marché MERCURE de la SIMMT (Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres). D’une valeur maximum de près de 300 M€ sur une durée de 7 ans, ce marché permettra au ministère des Armées de répondre aux problématiques de gestion de la grande diversité de ses besoins en matière d’équipements des forces armées et de la nécessité de procéder à l’acquisition de matériels de manière réactive et flexible. Le marché porte sur la fourniture d’une gamme de matériels, pièces de rechange, accessoires et prestations associées pour l’équipement du combattant, majoritairement via un nouveau système de catalogue électronique, qui facilitera grandement le processus de commande. La part qui reviendrait à NSE sur ce marché pourrait se situer entre 20 et 25% de l’enveloppe globale en fonction de la nature des commandes, concernant l’armement petit calibre, l’optique et l’optronique, le NRBC (protection contre les menaces « nucléaire, radiologique, biologique, chimique »), des moyens de déminage, robots et drones terrestres, les troupes aéroportées et les appareils de communication. NSE, fondé en 1983 et dont le siège social est situé à Nizerolles en Région Auvergne-Rhône-Alpes, dispose de 8 sites industriels en France, 6 filiales à l’international (Inde, Canada, Maroc, Brésil) et emploie plus de 700 personnes, dont 450 en France.
Air & Cosmos du 22 janvier
Le budget des Armées augmente d’un tiers pour atteindre 400 Md€ sur 7 ans
Lors de la cérémonie de vœux aux Armées sur la base aérienne de Mont-de-Marsan, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé une hausse sensible des dépenses pour la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) allant de 2024 à 2030. A l’issue de discussions avec l’Etat-major des Armées, il a arbitré pour un budget de 400 Md€ sur ces 7 années en budget, et sur 413 Md€ de dépenses militaires. L’écart entre 400 et 413 Md€ s’explique par une prévision de recettes extrabudgétaires potentielles de 13 Md€ sur la période, en vente d’infrastructures ou de fréquences. Le budget moyen des armées devrait donc s’élever à 57 Md€ par an, soit l’équivalent d’un tiers en plus. En comparaison, le budget s’élevait cette année à 43,9 Md€ et à 32,7 Md€ en 2017. Il y aura donc plus de moyens, plus de commandes, mais « chaque euro compte ». C’est une LMP « sans luxe ni confort », a-t-il déclaré. Raccourcir le cycle de production, produire moins cher, exécuter les commandes à la lettre, il s’agira d’un projet de loi cohérent, robuste et de souveraineté nationale, a promis le Président. Les grands programmes engagés (la modernisation de la dissuasion nucléaire, la conversion de l’armée de l’Air et de l’Espace au tout Rafale, la rénovation des blindés de l’armée de Terre, le porte-avions de nouvelle génération) ont tous été confirmés. En insistant sur l’importance de la prévision et de l’anticipation, Emmanuel Macron a annoncé un doublement des moyens dans les drones, le quantique, l’intelligence artificielle et le cyber. Il a aussi expliqué qu’il fallait une réelle hausse des moyens outre-mer, là où la menace est forte, dont il déclinera les ambitions lors de la présentation de sa politique ultra-marine.
Ensemble de la presse du 23 janvier
Sébastien Lecornu appelle les entreprises de la Défense à prendre davantage de risque
Pour reconstituer les stocks d’armement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, appelle, dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle, les industriels à produire plus et plus vite. Il plaide pour une prise de risque et à l’anticipation notamment pour saisir les opportunités à l’export ou développer de nouveaux produits. « Nous faisons ce qu’il faut pour faire bouger les lignes : on débloque des crédits, on simplifie les normes et on passe des commandes. Nous prenons notre part du risque. C’est au tour des industriels de faire leur part du chemin en remettant les enjeux de production et de soutenabilité financière et logistique au cœur de leurs préoccupations » déclare-t-il. Alors, que pendant longtemps, avoir des stocks de composants ou de matières premières était synonyme de mauvaise gestion, il faut aujourd’hui que les industriels en constituent et ne produisent plus à flux tendus selon le ministre. « La commande publique militaire est là pour amorcer, pas forcément pour tout financer », précise-t-il, « nous nous mobilisons pour faciliter le financement des entreprises de Défense auprès de banques et des fonds d’investissement. Quand le financement est facilement accessible, constituer des stocks n’est pas un sujet ». Il l’assure, la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) fournira aux industriels davantage de visibilité. « Les industriels doivent être en capacité d’augmenter les cadences. Je remarque que Dassault Aviation et ses partenaires, Safran et Thales, sont passés d’un Rafale par mois à plus de trois par mois. Sur les Caesar, l’accélération a été forte en 2022. Le travail que la DGA mène avec les industriels, c’est d’identifier les fournisseurs, les goulets d’étranglement et de les aider à grandir », se satisfait finalement Sébastien Lecornu.
L’Usine Nouvelle du 23 janvier
La France réfléchit à augmenter sa commande d’A400M Atlas
Alors qu’à peine la moitié des A400 M Atlas prévus a été livrée pour l’instant (20 appareils sur 50 prévus, avec 25 livrés en 2025), la France vient d’engager les discussions avec Airbus et les principaux partenaires du programme, Espagnols et Allemands, afin d’aller au-delà des commandes prévues, sans encore le quantifier précisément. Il s’agit du résultat à la fois des succès opérationnels de l’avion, et du triptyque qu’il forme désormais avec le chasseur Rafale et le tanker Phénix, de l’enveloppe dévoilée promise par Emmanuel Macron dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire, mais aussi de la haute intensité et du fait que l’appareil est construit en Europe. L’A400M, vrai couteau suisse utilisé par les forces spéciales, possède aussi un potentiel encore peu exploité pour l’emport de charges. L’appareil peut alors être un réservoir à « remote carriers », une capacité qui peut aussi être utilisée pour l’emport de drones et de munitions destinées à des tirs d’opportunité. Enfin, même s’il a encore été peu utilisé pour cela en France, il a aussi des capacités à ravitailler en vol des chasseurs et désormais, les Caracal des forces spéciales Air (BFSA). Ces questions doivent être tranchées dès maintenant, car les créneaux de livraisons auront un impact sur les facturations, sans rater non plus le coche de la fin d’activité de la chaîne.
Air & Cosmos du 24 janvier
Airbus va fournir des communications par satellite aux forces armées belges
Airbus a signé un contrat avec le ministère belge de la Défense pour fournir des services de communications tactiques par satellite pendant une période de 15 ans. Les forces armées utiliseront les canaux de la charge utile hébergée de communications militaires UHF (Ultra High Frequency) d’Airbus à bord d’un satellite de télécommunications commercial fabriqué par Airbus. « Avec cette nouvelle charge utile UHF, Airbus sera en mesure d’offrir un nouveau service de communications UHF, dont le lancement est prévu en 2024, aux forces armées, notamment celles des pays européens et des alliés de l’OTAN », a déclaré Eric Even, responsable du marketing et des ventes au sein d’Airbus Defence and Space. « Airbus possède une expérience unique dans l’exploitation de services milsatcom UHF. Airbus est le seul opérateur privé de communications par satellite des forces armées à couvrir l’ensemble du spectre des bandes de fréquences et des applications militaires (UHF, X, Ka Mil) et commerciales (L, C/Ku, Ka) », précise le groupe.
Air & Cosmos du 25 janvier
Passage au « tout Rafale » : l’armée française accélère la modernisation de son aviation de combat
Lors de ses vœux aux armées, vendredi 20 janvier à Mont-de-Marsan (Landes), le président de la République a annoncé une accélération de la modernisation de la flotte française d’avions de combat. Il a déclaré : « Nous passerons au tout Rafale et maintiendrons cet avion d’exception au meilleur niveau mondial ». Ce passage au « tout Rafale » entraînera le retrait de la centaine de Mirage 2000 toujours en service dans l’armée de l’Air et de l’Espace. La question désormais posée est celle du nombre d’appareils et de commandes nécessaires d’ici à 2030. L’Opinion rappelle que Dassault Aviation, outre les commandes françaises, doit fournir ses clients étrangers alors que le Rafale rencontre un vrai succès à l’export, avec 285 commandes dans 7 pays (Egypte, Inde, Qatar, Emirats arabes unis, Grèce, Croatie et Indonésie).
L’Opinion du 25 janvier
Selon une étude, la guerre en Ukraine révèle une insuffisance de l’industrie américaine de la Défense
Selon une étude réalisée par le think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS), basé à Washington, la prolongation de la guerre en Ukraine a mis en évidence un péril stratégique pour les Etats-Unis : les stocks d’armes se réduisent à de faibles niveaux et les entreprises de Défense ne seraient pas en mesure de les reconstituer rapidement. « La base industrielle de la Défense n’est pas adaptée au contexte sécuritaire actuel », indique Seth Jones, vice-président senior du CSIS, et rédacteur de l’étude. « L’histoire de la mobilisation industrielle suggère qu’il faudra des années au secteur de la Défense pour produire et livrer des quantités suffisantes d’armes et de munitions d’importance critique et pour reconstituer les stocks qui ont été épuisés », selon l’étude.
L’Opinion du 25 janvier