Un nouveau missile MBDA pour le Tigre MkIII d’Airbus Helicopters
A l’issue du rétrofit, le Tigre MkIII sera équipé d’une version modernisée du missile Mistral et, pour la version française, du nouveau missile MHT (Missile Haut de Trame / Missile Longue Portée) de MBDA qui a une portée supérieure poussée à 10 km. L’équipage bénéficie des images haute résolution renvoyées depuis l’autodirecteur optronique à infrarouge du missile via une transmission de données bidirectionnelle, permettant de choisir le point d’impact du missile ou de sélectionner un nouvel objectif en vol. Jusqu’à 12 missiles MHT pourront être emportés en configuration de combat.
Air & Cosmos du 3 mars
Programme SCAF : Éric Trappier dénonce le blocage des négociations
Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a évoqué le système de combat aérien du futur (SCAF) lors de la conférence de presse tenue à l’occasion de l’annonce des résultats annuels 2021 du groupe, alertant notamment sur le danger d’un retard du programme en l’absence de signature d’un accord sur la répartition des tâches entre industriels. Dassault Aviation rappelle dans un communiqué qu’il est « leader pour le démonstrateur New Generation Fighter (NGF) ». « Les premières phases des travaux de démonstrateurs, (Phase 1A) se sont poursuivies en 2021 et seront terminées au 1er trimestre 2022. Les études de concept technico-opérationnelles (Joint Concept Study – JCS) se poursuivent. La suite des travaux, la Phase 1B, n’a pas été notifiée entre les parties faute d’accord avec Airbus Defence & Space », indique Dassault Aviation. Eric Trappier a ajouté que « une centaine d’ingénieurs » vont devoir être réaffectés à d’autres missions.
Ensemble de la presse du 7 mars
« Le Tigre Mark 3 n’aura pas d’équivalent au niveau mondial » : entretien avec Bruno Even, CEO d’Airbus Helicopters
Dans une interview accordée à La Tribune, le CEO d’Airbus Helicopters, Bruno Even, revient sur les enjeux du contrat du Tigre Mark 3, récemment notifié à Airbus Helicopters et ses partenaires. « C’est une très bonne nouvelle au niveau politique, industriel et opérationnel. Le lancement de ce programme est important pour l’Europe de la défense, notamment sous son angle politique. On voit bien l’importance du Tigre, qui a été et est l’un des programmes emblématiques de la coopération européenne, pour une Europe de la défense forte et pour son industrie. Ce programme appuie par ailleurs l’évolution actuelle importante, qui est le renforcement de la souveraineté de l’Europe et de ses pays membres ». Il rappelle que « Airbus Helicopters a près de deux tiers de la charge de travail sur le développement de cette nouvelle version du Tigre. Au niveau de notre supply chain, Thales (avionique), Safran (viseurs et chaîne optronique) et MBDA (armements) seront nos principaux fournisseurs sur le Tigre Mark 3 ». Au niveau opérationnel, le Tigre Mark 3 « n’aura pas d’équivalent au niveau européen », se félicite-t-il. « Au niveau mondial, il y a encore l’Apache mais le Tigre Mark 3, avec ses futures capacités, sera un hélicoptère d’attaque, qui dans la haute intensité n’aura pas d’équivalent au niveau mondial que ce soit en termes de connectivité (Man Machine Teaming) mais aussi en termes de connectivité tactique et d’échanges de données sur le champ de bataille et, enfin, en termes de capacités de feu et d’armement. Nous développons avec Thales une nouvelle avionique, qui va alléger la charge de travail du pilote pour lui permettre de se concentrer sur ses missions, et avec Safran des nouveaux systèmes de mission et de détection (optronique). C’est pour cela que sur le plan opérationnel et dans un monde incertain, ce nouvel hélicoptère continuera d’être sur le champ de bataille l’ange gardien de nos soldats ».
La Tribune du 8 mars
Le Danemark se réarme et veut s’impliquer dans la défense européenne
La première ministre danoise, Mette Frederiksen, a annoncé son intention d’organiser un référendum le 1er juin prochain sur la levée de l’exemption à la politique de défense européenne obtenue par Copenhague en 1993, en vertu de laquelle le Danemark, membre de l’OTAN, ne contribue pas aux missions militaires conduites par l’UE, ni à l’Agence européenne de défense. Il s’agit d’un changement historique dans la politique de sécurité du royaume. « La place du Danemark est au cœur de l’Europe, et nous sommes prêts à apporter notre contribution de tout cœur, sans réserve » a déclaré la première ministre le 6 mars.
Le Figaro du 10 mars
Défense européenne : entretien avec Nathalie Loiseau, du Parlement européen
Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen, accorde une interview aux Echos. Face à la guerre en Ukraine, elle exhorte à ne pas différer l’adoption par les Vingt-Sept de la « boussole stratégique », le document qui consigne la nouvelle doctrine de défense et de sécurité de l’Union européenne. Elle observe que le conflit actuel « doit nous inciter à regarder [les] insuffisances militaires » de l’UE. « Ce conflit démontre le long sous-investissement, au moins depuis la crise financière de 2008, de certains Etats membres, comme l’Allemagne, qui maintenant s’engagent à rattraper le temps perdu ». « Il faut nous inscrire dans une logique de progression et d’intégration de la base industrielle et technologique de la défense européenne, développer des projets ensemble pour mutualiser les efforts, éviter le gaspillage, réaliser des économies d’échelle ». Nathalie Loiseau regrette « qu’on n’ait pas doté le Fonds européen de défense des 13 Md€ visés au départ pour en rester à 8 ».
Les Echos du 10 mars