« Le Québec peut être un chef de file mondial dans la transition vers une aviation durable »
Benoît Schultz, PDG d’Airbus Canada s’exprime sur le défi majeur auquel fait face l’industrie aérospatiale : la décarbonation. L’aviation représente 3,9% de l’activité économique mondiale, 1/3 du commerce mondial en valeur, plus de 58% des arrivées touristiques et un lien vital pour les populations du monde entier. « Pour un pays aussi vaste que le Canada, les déplacements aériens sont essentiels. Ils relient les communautés isolées, nous gardent connectés au reste du monde, rapprochent les personnes et les cultures, stimulent le commerce, sauvent des vies et favorisent l’innovation », déclare-t-il, estimant que le Québec peut être un « chef de file mondial dans la transition vers une aviation durable ». Avec près de 5 Mds de vols par an dans le monde, l’industrie aérospatiale continue de croître et son impact environnemental également. L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit d’ailleurs une croissance annuelle de 3,6% du transport aérien international au cours des 2 prochaines décennies. Décarboner l’industrie aérospatiale n’est pas seulement une question environnementale, c’est une nécessité nationale et morale.
Les Affaires du 5 décembre 2024
Ates d’Equans en test à l’aéroport de Schiphol
Equans, la filiale de Bouygues, a développé Ates, un système de géothermie peu profonde. Installé dans le parking sous-terrain d’un immeuble de bureau de l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas, le système doit permettre au hub aérien d’être à « zéro émissions » à l’horizon 2030. Utilisant l’eau souterraine comme réservoir d’eau chaude en hiver et d’eau froide en été, la géothermie peu profonde (80 mètres de profondeur) permet de se passer de gaz pour chauffer et refroidir les bâtiments. L’entreprise française a installé près de 700 systèmes de ce type aux Pays-Bas qui bénéficie des conditions propices : la présence d’eau et des sols poreux. Equans estime que de tels projets seraient envisageables en France, sur une zone allant de l’Alsace et la Lorraine à l’Aquitaine en passant par le Centre et l’Île-de-France.
Le Figaro du 9 décembre 2024
Air France-KLM, le bon élève en matière de SAF
À partir du 1er janvier 2025, la loi européenne (ReFuelEU) exige que tous les vols au départ d’un aéroport de l’UE incorporent au moins 2% de carburants d’aviation durables (SAF). Or d’après une étude de la fédération européenne Transport & Environnement, 87 % des compagnies aériennes ne sont toujours pas passées aux biocarburants. Les 3 premières compagnies aériennes du classement sont Air France-KLM, United Airlines et Norwegian. Le groupe franco-néerlandais a utilisé 87 000 tonnes de biocarburant en 2024. Cela représente 1 % de ses besoins annuels en carburant et 16 % de tout le SAF produit dans le monde. Air France-KLM ambitionne de passer à 10 % d’incorporation d’ici 2030. Cela lui permettrait de réduire de 30 % ses émissions de CO2 par passager au kilomètre.
La Dépêche du 13 décembre 2024
Aura Aero contraint de revoir son projet d’usine pour préserver des aigles
Aura Aero a dû modifier les plans de son usine d’assemblage sur l’aéroport de Toulouse-Francazal, dont les travaux doivent débuter l’an prochain. Le terrain sert en effet de terrain de chasse à plusieurs couples d’aigles bottés, la plus petite espèce d’aigles. Par rapport au projet initial, la surface d’emprise au sol des bâtiments a donc diminué. Les 2 hangars sur 1 seul niveau placés côte à côte, ont laissé place à un hall d’assemblage sur 2 niveaux et à plusieurs bâtiments de plus petite taille formant un “V”. Ce qui permet de préserver 10 000 m² d’espaces verts. Une évaluation environnementale sera par ailleurs déposée par l’avionneur.
La Dépêche du 13 décembre 2024