Space X réussit la récupération du premier étage de la fusée Starship
La société SpaceX a opéré un pas important vers la réutilisation de son lanceur lourd, en parvenant à récupérer le premier étage de sa fusée Starship, le propulseur SuperHeavy, pendant un vol d’essai. La fusée est composée du premier étage SuperHeavy et, au-dessus, du vaisseau Starship, qui donne par extension son nom au lanceur entier. Les 2 étages de la fusée doivent, au terme de son développement, être récupérés et réutilisés après chaque vol. Starship est le véhicule sélectionné par la NASA pour faire atterrir les astronautes américains sur la Lune en 2026.
La Tribune du 13 octobre
La startup française Constellation Technologies & Operations mise sur une constellation de satellites en orbite très basse
Constellation Technologies & Opérations parie sur une nouvelle approche de l’Internet spatial, avec une constellation de satellites déployés sur l’orbite très basse (VLEO), soit à 375 km de la Terre. Le projet franchit ce lundi une étape majeure avec une première levée de fonds de 9,3 M€, qui marque l’entrée au capital de 2 nouveaux investisseurs : les fonds Expansion de Charles Beigbeder, et French Tech Seed, géré par Bpifrance. La startup prévoit de construire 1 500 satellites de 350 kg chacun en partenariat avec un réseau de fournisseurs français et européens. L’assemblage final doit être confié à un industriel français, à l’issue d’un appel d’offres. Le déploiement de la constellation est prévu entre 2027 et 2029.
Les Echos, Le Figaro et L’Usine Nouvelle du 14 octobre
Le financement des startups du spatial se stabilise
Depuis 2 ans, le financement des jeunes entreprises du spatial s’est stabilisé en France et dans le monde. Selon l’entreprise de gestion de données Dealroom, les levées de fonds des startups spatiales françaises ont atteint 157 M$ (143 M€) à fin septembre 2024. Après des levées de fonds importantes au 1er trimestre, comme celle de 85 M€ réalisée par Unseenlabs, une PME bretonne actrice de la surveillance maritime, ou celle de 27 M€ effectuée par Latitude, une entreprise rémoise concevant la microfusée Zéphyr, les opérations ont été plus modestes. Le nombre d’opérations diminue pour des investissements d’un montant plus important, signe que les investisseurs deviennent plus sélectifs.
Le Monde du 14 octobre
Défense spatiale : le français Dark développe l’« Interceptor » pour contrer les satellites espions
La startup française Dark développe un intercepteur spatial. Lancé depuis un avion, il sera capable de désorbiter des satellites espions ou des débris spatiaux en orbite basse (moins de 2 000 km). Dark vise un système opérationnel à l’horizon 2030, pour un investissement total estimé à 300 M€. La startup française entend constituer une flotte de plusieurs avions, qui lui permettrait de réaliser jusqu’à une vingtaine de missions par an.
Challenges du 12 octobre
Thales Alenia Space et l’ESA signent un avenant au contrat pour l’extension et l’optimisation du module Esprit
Le module de communication et de ravitaillement Esprit est destiné à la future station spatiale cislunaire Gateway. L’avenant au contrat, d’une valeur de 164 M€, a pour objectif de prolonger le développement du module, tout en y intégrant des améliorations pour répondre aux nouvelles exigences de la mission. Une augmentation significative de la taille de l’élément Lunar View, qui alimentera la station Gateway en xénon et en ergols chimiques pour prolonger sa durée de vie, est notamment prévue. Thales Alenia Space en France est le maître d’œuvre principal, en collaboration avec OHB, et avec le soutien de Thales Alenia Space en Italie et au Royaume-Uni.
Boursorama et Télé Satellite du 15 octobre
Vast entre dans la course pour donner un successeur à l’ISS
Dans le cadre du Congrès d’astronautique international (IAC), qui se tient à Milan du 14 au 18 octobre, la startup américaine Vast a dévoilé lundi son projet de station spatiale de nouvelle génération, baptisée Haven-2. L’objectif est de répondre à l’appel d’offres de la NASA pour développer le successeur de la Station spatiale internationale (ISS). « Le premier module de Haven-2 sera opérationnel dès 2028, afin de prendre le relais de l’ISS et éviter un trou capacitaire en orbite terrestre », explique Max Haot, PDG de Vast. L’ISS doit cesser ses activités en 2030 puis être désorbitée début 2031 par SpaceX.
Le Figaro du 15 octobre
La mission LISA (Laser Interferometer Space Antenna), première entreprise scientifique visant à détecter les ondes gravitationnelles depuis l’espace
L’Agence spatiale européenne (ESA) pilote, avec une participation américaine, un projet de détecteur spatial d’ondes gravitationnelles, formé d’une constellation de 3 satellites qui suivront la Terre dans son orbite autour du Soleil. Les satellites formeront un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté et échangeront des faisceaux laser sur cette distance. Le système sera en mesure de capter des fréquences bien plus basses que ses homologues terrestres. Le lancement est prévu en 2035, sur Ariane 6.
Le Monde du 15 octobre
La sonde américaine Europa Clipper est en route vers Jupiter
La sonde Europa Clipper a quitté la Terre lundi 14 octobre, comme prévu, propulsée par une fusée Falcon Heavy de Space X, depuis l’aire de lancement du centre spatial Kennedy, en Floride. Elle devrait rattraper et dépasser la sonde européenne JUICE, partie le 14 avril 2023, pour arriver autour de Jupiter en avril 2030. Elle se placera sur une orbite qui lui permettra de survoler à de nombreuses reprises la lune glacée Europe, qu’elle doit explorer en priorité.
Ensemble de la presse du 15 octobre
Le groupe CLS s’implante au Moyen-Orient
Le groupe toulousain CLS, spécialisé dans la surveillance des océans et de la Terre par satellite, annonce l’acquisition d’Enviro & Industrial Solutions Middle East (EIS-ME), une entreprise basée à Dubaï (Émirats arabes unis), consacrée à la surveillance de la qualité de l’air. Il s’agit de la 16ème opération de croissance externe de CLS en l’espace de 15 ans.
La Dépêche du Midi et La Gazette du Midi du 15 octobre, Les Echos du 11 octobre
L’Afrique comme hub spatial
L’Afrique qui subit des sécheresses particulièrement fortes, voit dans les satellites un moyen de surveillance du climat, mais aussi des cultures. Actuellement, sur les milliers de satellites qui orbitent autour de la Terre, seulement 60 appartiennent à des pays africains. L’accès à l’espace n’est plus aussi cher, notamment en ce qui concerne la production de satellites. “Cette réduction des coûts a ouvert le marché. Les petites nations [ndr, les pays africains] ont maintenant la possibilité de s’impliquer”, a déclaré Kwaku Sumah, fondateur de Spacehubs Africa, à la BBC. Par ailleurs, le continent, traversé par l’Equateur, intéresse les grandes puissances spatiales qui perçoivent des économies en carburant pour le lancement des fusées. Il pourrait ainsi devenir un hub de lancement spatial.
Science&Vie du 15 octobre
La Chine publie son programme spatial
La Chine a dévoilé mardi 15 octobre les grandes étapes de son programme d’exploration lunaire et planétaire. Au cours de la 1ère phase s’étendant jusqu’en 2027, la Chine se concentrera sur l’exploitation de sa station spatiale et la mise en œuvre du projet d’exploration lunaire habité. La date de 2030 est annoncée pour le 1er débarquement humain chinois sur la Lune. Pour assurer des communications optimales depuis la Lune, l’agence spatiale chinois (CNSA) prévoit de constituer un réseau de satellites. La CNSA envisage également plusieurs missions de retour d’échantillons martiens. A l’horizon 2030, la Chine compte aller au-delà de la ceinture des Astéroïdes, avec une 1ère incursion vers les planètes géantes dont Jupiter et ses lunes.
La Chronique Spatiale et Nova news du 15 octobre
Les agences spatiales en congrès à Milan
Le Congrès International d’Astronautique (IAC) se déroule cette semaine à Milan en Italie. Organisé par la Fédération internationale d’astronautique (IAF), ce congrès annuel réunit, depuis 1950, les scientifiques, ingénieurs, entreprises et dirigeants politiques des nations spatiales pour débattre de la coopération mondiale. À cette occasion, la NASA a évoqué la possibilité de faire appel à des entreprises privées pour remplacer la Station spatiale internationale (ISS), qui sera obsolète en 2030. La Chine, qui possède sa propre station spatiale “Tiangong” hébergeant des astronautes chinois depuis 3 ans, se livre une bataille avec les Etats-Unis dans la course à la Lune. L’Europe vise à retrouver sa souveraineté spatiale en réduisant sa dépendance aux concurrents et en privilégiant les entreprises de ses pays membres. L’entreprise italienne Leonardo, Thales* et Airbus* ont entamé des pourparlers en vue de combiner leurs activités dans le domaine des satellites.
Reuters du 15 octobre
L’ESA lance le programme Moonlight
Dans le cadre du projet Moonlight, constellation européenne dédiée à la navigation et aux télécommunications pour les missions lunaires, Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, a signé un 1er contrat de 126 M€ avec Telespazio, société codétenue par Thales et Leonardo. La constellation permettra de communiquer entre la surface lunaire, la Terre et la station spatiale Lunar Gateway. Elle sera composée d’un satellite de télécoms et de 4 satellites de navigation et de positionnement, basés sur la technologie de Galileo. Le système doit être totalement opérationnel à horizon 2030 après un 1er déploiement fin 2028. L’ESA doit choisir en 2025 quel sera le lanceur, entre Ariane 6 et le Falcon 9 de SpaceX.
Le Figaro du 16 octobre
Zephalto réalise un nouveau vol d’essai
L’entreprise française Zephalto, qui prévoit d’emmener des passagers en ballon dans la stratosphère, a effectué au départ d’Albi dans le Tarn, un nouveau vol d’essai. A bord de la capsule pressurisée, soulevée par le ballon à hydrogène réutilisable, se trouvait Vincent Farret d’Astiès, fondateur de Zephalto et son copilote Amaury Jarrousse. Les 2 hommes ont atteint une altitude de 6 000 mètres, avant de planer dans le ciel durant 5 h. Ce vol avait pour but de valider la technologie de Zephalto et de réaliser des tests techniques, de pressurisation et de sécurité. La startup vise à organiser à partir de 2025, des voyages touristiques dans l’espace à 25 km d’altitude. 6 passagers et 2 pilotes embarqueront pour un vol de 6 heures, afin d’assister au spectacle de la courbure de la Terre depuis l’obscurité spatiale.
France Info, Midi Libre et Tom Travel du 16 octobre
L’ESA commande 6 satellites radar supplémentaires à Thales Alenia Space
Thales Alenia Space a signé un contrat de 107 M€ avec l’Agence spatiale européenne (ESA) portant sur la fourniture de 6 satellites radar supplémentaires, destinés à la constellation italienne d’observation de la Terre, Iride. La société conjointe entre Thales (67%) et Leonardo (33%) précise qu’en vertu de ce nouveau contrat, elle va fabriquer au total 13 satellites de la constellation. Le programme spatial italien, lancé à l’initiative du gouvernement italien, devrait être mis en service en 2026. Iride offrira des moyens d’observation duale de la Terre pour surveiller l’Europe tout entière et l’Italie en particulier depuis l’espace.
Zone Bourse du 16 octobre
Hemeria et l’ONERA s’associent au sein d’une société commune spécialisée dans la surveillance de l’espace
Hemeria prend une participation majoritaire au capital d’Astareon, filiale de l’ONERA créée en 2023 pour répondre aux enjeux de sécurité et souveraineté dans l’espace. À l’issue de l’opération, Astareon est détenue à 70% par Hemeria et à 30% par l’ONERA et est renommée Hemeria Surveillance. La société bénéficiera de l’expertise de l’ONERA grâce à la station de réception passive Medoc, capable d’écouter le radar Graves, ce qui lui permettra de constituer son « catalogue autonome d’objets spatiaux, assurant des services d’alertes et d’aide à la gestion du trafic spatial », explique Nicolas Multan, directeur général d’Hemeria.
La Tribune du 18 octobre
Map Space Coatings rejoint des organisations stratégiques
Depuis le début de l’année 2024, Map Space Coatings, acteur de référence des revêtements de surface pour le secteur spatial, a rejoint le GIFAS et plusieurs réseaux clés : Aerospace Valley (1er pôle de compétitivité européen pour les filières Aéronautique, Espace et Drones), le Club Galaxie (qui regroupe une centaine d’entreprises et institutions du secteur spatial représentant 35 000 emplois industriels et de service en région Occitanie), la Fondation Van Allen (adossée au Centre Spatial Universitaire de Montpellier). « L’intégration de ces différents groupements et réseaux permet à Map Space Coatings de développer des synergies fortes avec ses pairs et de promouvoir ses capacités industrielles » précise Pierre Valenti, directeur général de la PME.
L’Usine Nouvelle du 18 octobre
Arianespace lancera Sentinel-1C, satellite d’observation de la Terre, le 3 décembre
La prochaine mission d’Arianespace, à bord d’un lanceur Vega C, est prévue le mardi 3 décembre 2024 depuis le Centre Spatial Guyanais. La mission VV25 placera le satellite Sentinel-1C en orbite héliosynchrone à environ 700 km d’altitude. Thales Alenia Space est le maître d’œuvre du satellite, qui est arrivé en Guyane le 8 octobre 2024. Sentinel-1C fait partie du programme d’observation de la Terre Copernicus, géré par la Commission européenne et financé par l’Union Européenne avec une contribution de l’ESA.
Aerocontact du 18 octobre