ESPACE

Focus sur le satellite Theos-2, construit par Airbus pour la Thaïlande

Le satellite d’observation de la Terre Theos-2, construit par Airbus, a été lancé avec succès à bord d’une fusée Vega depuis Kourou, le port spatial européen situé en Guyane française. L’Agence thaïlandaise pour le développement de la géo-informatique et des technologies spatiales (GISTDA) a choisi Airbus comme partenaire pour son système national de géo-information de nouvelle génération en 2018, rappelle le groupe. Dans le cadre du programme Theos-2, « le système d’information géographique de GISTDA bénéficie de l’imagerie satellitaire collectée par la constellation Airbus de satellites d’observation de la Terre optiques et radar tels que Pléiades et TerraSAR-X », est-il précisé. Le contrat comprend également un deuxième satellite d’observation de la Terre, Theos-2 SmallSAT, de la filiale d’Airbus SSTL, associé à un programme complet de renforcement des capacités impliquant des ingénieurs thaïlandais. « Nous continuerons à soutenir les ambitions de la GISTDA de mettre en place un système d’information géographique global au profit du Royaume de Thaïlande », déclare Jean-Marc Nasr, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus.

Boursier.com du 9 octobre

Décollage réussi du lanceur Vega

Dans la nuit de dimanche à lundi, après son décollage réussi depuis le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou, le lanceur léger Vega a placé en orbite ses 12 charges utiles. Vega a notamment embarqué Theos-2, satellite optique d’observation à haute résolution de l’Agence thaïlandaise de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales, fabriqué par Airbus, et Formosat-7R/Triton, satellite scientifique de l’Agence spatiale taïwanaise (TASA). Il s’agissait du troisième et dernier lancement de l’année opéré par Arianespace, et du 21ème pour Vega, 13 ans après son premier vol en 2012.

Ensemble de la presse du 9 octobre

« Canopée », le cargo à voiles d’ArianeGroup, inauguré à Bordeaux

« Canopée », premier navire cargo industriel hybride au monde propulsé par le vent, a été inauguré jeudi 5 octobre à Bordeaux, avant de rejoindre le port spatial de Kourou (Guyane). Ce navire de 121 m de long pour 22 m de large doit assurer le transport des pièces du lanceur Ariane 6 depuis l’Europe vers Kourou, où elles seront assemblées. Avec sa propulsion vélique, le cargo économisera « 30 à 40% de carburant classique » lors de ses 9 rotations annuelles, selon ArianeGroup. ArianeGroup s’est engagé pour un contrat commercial de 15 ans avec Alizés, joint-venture formée par la compagnie maritime Zéphyr et Borée (basée à Lorient), avec l’architecte naval néerlandais VPLP Design. Alizés est propriétaire du bateau, dont l’exploitation est assurée par la société Jifmar Offshore Services. « Le navire est à l’image du programme Ariane 6 : de la compétitivité, de l’innovation, des coûts réduits et du transport durable. C’est représentatif de notre ambition et c’est une énorme fierté », souligne Christophe Caralp, directeur de la supply chain d’Ariane 6.

Ensemble de la presse du 9 octobre

Espagne : lancement réussi de la première fusée privée

La startup PLD Space est parvenue samedi à faire voler son prototype Miura-1. Le tir inaugural a eu lieu samedi 7 octobre, depuis une base militaire de la province de Huelva (Andalousie). Le vol s’est déroulé « avec succès » et a permis d’atteindre « tous les objectifs techniques » recherchés, indique l’entreprise. La fusée de 2,5 tonnes pour 12 m de haut a fini sa course, comme attendu, dans l’océan Atlantique, où l’entreprise doit envoyer une équipe pour récupérer l’appareil. Avec ce vol, « l’Espagne devient le dixième pays au monde à disposer d’une capacité spatiale directe », indique PLD Space. Miura-1 doit permettre le développement de Miura-5, un mini-lanceur de deux étages et 35 m de haut conçu pour placer en orbite des satellites de moins de 500 kg, selon PLD Space. En vertu d’un accord signé avec le CNES, ce mini-lanceur décollera du Centre spatial de Kourou, en Guyane française.

Le Monde et France Info du 9 octobre

Amazon lance 2 premiers satellites tests pour le réseau Kuiper

Vendredi 6 octobre, Amazon a fait décoller ses 2 premiers prototypes de satellites lors d’une mission test pour le développement de sa future constellation Kuiper. Les prototypes, lancés par une fusée ULA et déployés à une altitude de 500 km, seront retirés d’orbite et se désintégreront dans l’atmosphère terrestre au terme de la mission. « C’est la première fois qu’Amazon place des satellites dans l’Espace », déclare Rajeev Badyal, vice-président en charge de la technologie pour le projet Kuiper. Amazon prévoit de placer 3 200 satellites en orbite au cours des 6 prochaines années. 18 lancements seront effectués par Ariane 6.

Les Echos du 9 octobre

L’Inde et la France renforcent leur collaboration dans le domaine spatial : l’ISpA et le GIFAS signent un protocole d’accord

L’Association spatiale indienne (ISpA) et le GIFAS ont signé un protocole d’accord visant à stimuler la synergie de l’industrie spatiale entre l’Inde et la France. L’accord intervient à l’occasion de la deuxième édition de l’Indian Space Conclave, qui se tient à New Delhi du 9 au 11 octobre. Cette collaboration favorisera la croissance durable, l’innovation et l’adoption de nouvelles technologies dans les industries spatiales des deux pays. Il devrait permettre d’améliorer la qualité des programmes d’éducation et de formation. La contribution de la France à la mission indienne Gaganyaan, la première mission spatiale habitée de l’Inde, et son engagement à participer à la prochaine mission de l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) sur Vénus en 2025 témoignent de l’approfondissement de la collaboration entre la France et l’Inde.

Financial Express et Telecom.com du 10 octobre

Le Centre Spatial Guyanais vise un objectif de 30 lancements en 2030

La Tribune a rencontré Marie-Anne Clair, directrice du Centre spatial guyanais (CSG). Le CSG est en train de configurer sa base spatiale pour effectuer 6 à 7 tirs Ariane 6 par an et 3 à 4 vols Vega à partir de 2024/2025. A l’horizon 2030, le CSG vise 10 à 12 lancements Ariane 6 et 5 à 6 lancements Vega, plus les vols effectués par les 4 micro-lanceurs installés sur le site historique du Diamant. « Si la montée en cadence se confirme, y compris du côté d’Ariane 6 avec le lancement de la constellation Kuiper, on pourrait passer à 12 ou 13 lancements Ariane 6 par an », indique Marie-Anne Clair. Le CSG a lancé un plan de modernisation ambitieux (250 M€, financés à 55% par l’Etat) de la base spatiale, comprenant la mise à niveau de plusieurs infrastructures critiques, la digitalisation, et la décarbonation. « Nous visons 90% d’énergie verte à horizon 2030 », souligne la dirigeante. Pour atteindre cet objectif, le CNES a lancé un programme de construction de centrales photovoltaïques et biomasses au sein du CSG.

La Tribune du 10 octobre

Orbital Matter veut imprimer en 3D dans l’Espace

La startup allemande Orbital Matter développe un vaisseau spatial doté d’une imprimante 3D pour fabriquer depuis l’Espace des morceaux de satellites ou des modules de stations spatiales. La startup est accompagnée par le Space Business Catalyst de Thales Alenia Space (TAS), à Toulouse. La collaboration entre TAS et Orbital Matter porte notamment sur le développement d’antennes novatrices. Orbital Matter pourra aussi bénéficier de l’expertise de Thales Alenia Space pour fabriquer un prototype de sa technologie d’impression 3D à destination des satellites. « Nous voulons démontrer notre premier produit commercial en orbite d’ici fin 2025 et commencer à le commercialiser à partir de 2026 », annonce Jakub Stojek, cofondateur de la startup. A partir de 2030, la startup entend fabriquer de grands éléments d’infrastructure spatiale. L’Agence spatiale européenne (ESA) a confié il y a quelques mois à Thales Alenia Space la réalisation d’une étude de faisabilité d’une centrale solaire dans l’Espace, rappelle La Tribune.

La Tribune du 10 octobre

Ion-X propose une nouvelle solution de propulsion aux constellations spatiales

Créée en 2021, la startup francilienne Ion-X est positionnée sur le marché des moteurs pour mini-satellites. Elle propose une technologie de propulsion ionique qui permet d’accroître la poussée, le rendement et l’efficacité des moteurs. « Notre technologie basée sur la science nanoélectronique nous permet de développer un moteur qui fournira une forte poussée tout en minimisant la consommation électrique prélevée au satellite », explique Thomas Hiriart, PDG d’Ion-X. Hébergée au centre des nanosciences et de nanotechnologies du CNRS à Palaiseau (Essonne), Ion-X a pu s’appuyer, notamment, sur l’expertise du CNES et d’Airbus Defence and Space pour adapter sa technologie aux exigences de la propulsion spatiale. 2 exemplaires du moteur devront être testés en orbite entre mi 2024 et mi 2025 avec 2 fabricants de minisatellites, le bulgare Endurosat, et le danois Space Inventor dans le cadre d’une expérimentation avec l’agence spatiale européenne (ESA). Ion-X prévoit de disposer d’une ligne de production opérationnelle début 2025.

L’Usine Nouvelle du 10 octobre

Fuite sur l’ISS, sans danger pour l’équipage selon la Russie

L’agence spatiale russe Roscosmos a déclaré, lundi 9 octobre, sur Telegram, que « le module Nauka du segment russe de l’ISS a subi une fuite de liquide de refroidissement du circuit du radiateur externe [de secours], qui a été livré en 2012 ». Selon l’agence spatiale, l’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) ne serait pas en danger. « Le circuit principal de contrôle thermique du module fonctionne normalement et assure des conditions confortables dans la zone de vie du module », a-t-elle précisé. 7 personnes se trouvent actuellement à bord de l’ISS : 3 Russes, 2 Américaines, 1 Danois et 1 Japonais. Il s’agit du troisième incident de ce genre en moins d’un an.

Le Monde du 10 octobre

Ariane 6 : premier vol en avril-mai 2024 ?

Selon les informations recueillies par La Tribune, l’Agence spatiale européenne (ESA) viserait une fenêtre de lancement pour le vol inaugural d’Ariane 6 en avril-mai 2024. « La montée en puissance du nouveau lanceur lourd européen devrait être rapide, avec 10 lancements prévus dès 2027 », précise le quotidien. Les 4 premières Ariane 6 qui décolleront du Centre spatial guyanais (CSG) seront des Ariane 62, puis la 5ème, une Ariane 64. L’essai à feu long du lanceur doit avoir lieu fin novembre. Cet essai doit se terminer par environ 8 minutes (470 secondes) de fonctionnement du moteur Vulcain 2.1, représentant la phase complète de vol de l’étage principal.

La Tribune du 11 octobre

Pourra-t-on élever des poissons sur la Lune ?

Une étude, publiée dans la revue Frontiers In Space Technology, prouve que les œufs de bar résistent à l’apesanteur. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre du programme Lunar Hatch, porté par l’ESA, le CNES et l’Institut français pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Ces travaux sont menés en vue d’améliorer l’alimentation des occupants de la future base lunaire. « Nous avons testé les effets de plusieurs facteurs susceptibles de perturber le développement embryonnaire ou la viabilité des œufs de bar », explique Cyrille Przybyla, chercheur en biologie marine à l’Ifremer et premier auteur de cette publication. Les tests sont poursuivis pour savoir si les œufs supportent les radiations spatiales, ou combien de temps ils peuvent survivre sans gravité, entre autres.

Le Parisien et le Monde du 11 octobre

Actia Group veut acquérir Steel Electronique

Le fabricant d’équipements électroniques de véhicules et de télécoms Actia Group (Toulouse) est entré en négociation exclusive pour racheter Steel Electronique, basé à Martres-Tolosane (Haute-Garonne). L’acquisition, encore soumise aux audits et à la consultation du personnel, devrait être réalisée au printemps 2024. Steel Electronique, bureau d’études et fabricant d’équipements électroniques embarqués pour l’industrie spatiale, fabrique des éléments tels que des calculateurs de bord, des convertisseurs de puissance ou des cartes électroniques pour les constructeurs de satellites et les agences spatiales, dont le CNES. Actia Group produit notamment des équipements pour les stations au sol de télécoms spatiales, et pour la constellation OneWeb.

Les Echos du 11 octobre

Hemeria et le CNES signent un accord pour la production d’une centaine de ballons

Le CNES a signé, mercredi 11 octobre, un accord avec Hemeria pour lui confier la production des enveloppes de ses ballons stratosphériques, jusqu’à fin 2027. « C’est un contrat majeur, avec près de 100 ballons à produire dans un timing très serré », indique auprès de La Tribune Nicolas Multan, directeur général d’Hemeria. Une trentaine de ballons pressurisés seront livrés dès septembre 2025, pour la prochaine étape du programme Stratéole-2 du CNES, dédié à l’étude des phénomènes atmosphériques au niveau de l’équateur terrestre. Pour respecter les délais de livraison, Hemeria renforcera ses équipes de production. L’ensemble des ballons sera fabriqué sur le site de production d’Ayguesvives, au sud de Toulouse. Hemeria engage plus de 2,5 M€ pour assurer le renouveau industriel de son activité ballons. « Ces investissements vont servir à gérer l’obsolescence et le vieillissement de certaines machines industrielles. D’autres investissements, qui ne sont pas directement destinés à l’activité ballon du CNES mais à l’activité ballon en général, sont engagés », explique Nicolas Multan.

La Tribune et Air & Cosmos du 12 septembre

Eau et carbone : la NASA dévoile le contenu de l’échantillon de l’astéroïde Bénou

La NASA a commencé à analyser le contenu de l’échantillon prélevé sur Bénou, un astéroïde de 500 m de diamètre situé à plus de 300 millions de km de la Terre. La capsule contenant cet échantillon, récolté par la mission Osiris-Rex en 2020, était revenue sur Terre fin septembre dernier. Mercredi 11 octobre, l’agence spatiale américaine a annoncé que l’échantillon contient de l’eau et du carbone en grande quantité. Cette découverte devrait permettre de mieux comprendre si les astéroïdes ont apporté sur Terre les composés ayant permis la naissance de la vie. « Les molécules d’eau et de carbone sont exactement le genre de matière que nous souhaitions trouver », a déclaré l’administrateur de la NASA, Bill Nelson. « Il s’agit d’éléments cruciaux dans la formation de notre propre planète, et ils vont nous aider à déterminer l’origine des éléments qui pourraient avoir mené à la vie », a-t-il ajouté.

Le Monde et Le Parisien du 12 octobre

Intelsat sélectionne la fusée réutilisable Terran R de Relativity Space

La startup californienne Relativity Space, spécialisée dans la fabrication de lanceurs spatiaux grâce à l’impression 3D, a signé un contrat pluriannuel de lancement avec Intelsat. Relativity Space lancera les satellites d’Intelsat sur Terran R à partir de 2026. Terran R, lanceur lourd réutilisable, est prévu pour envoyer plus de 33 tonnes en orbite terrestre basse. L’accord conclu avec Intelsat « marque la dernière annonce des contrats de lancement Terran R de Relativity Space, totalisant 1,8 Md$ en carnet de commandes pour 9 clients », est-il précisé.

Air & Cosmos du 12 octobre

TAS : un nouvel accord satellitaire pour renforcer le partenariat stratégique entre la France et la Mongolie

Un accord entre Thales Alenia Space (TAS) et le ministère mongol du Développement numérique et des Communications vient d’être conclu pour construire un système national mongol de télécommunications par satellite, « qui offrira à tous les habitants du pays une meilleure connectivité internet et renforcera le partenariat stratégique entre la Mongolie et la France », précise TAS. L’accord a été signé en présence du Président de Mongolie, Ukhnaagiin Khürelsükh, et du Président de la République française, Emmanuel Macron, à l’occasion d’une visite d’état du Président mongol en France. TAS sera chargé de construire un satellite de très hautes performances en bande Ku, baptisé « Chinggis Sat ». Il sera basé sur la plateforme SpaceBus 4 000 développée par TAS. Une fois mis à poste, ce satellite fournira une connectivité internet haut débit à travers tout le pays, y compris dans les zones blanches rurales et au profit des populations nomades. Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space, a déclaré : « C’est un privilège pour Thales Alenia Space d’avoir été sélectionné par le ministère mongol du Développement numérique et des Communications pour lui fournir son satellite national. Ce projet sera assurément un atout majeur pour combler la fracture numérique, favoriser la croissance économique et renforcer la souveraineté du pays ».

Boursorama et Air & Cosmos du 13 octobre

Lancement de la sonde spatiale Psyché

La NASA doit lancer ce vendredi la mission Psyché vers l’astéroïde éponyme, « 16 Psyché », le 16ème astéroïde découvert par l’homme, en 1852. La sonde, propulsée par une fusée Falcon Heavy de SpaceX, doit atteindre sa cible en juillet 2029. Elle devrait alors se placer en orbite autour de l’astéroïde durant 26 mois pour procéder à des analyses qui doivent permettre de mieux comprendre les origines du système solaire. La NASA décrit l’astéroïde 16 Psyché comme « l’un des objets les plus intrigants de la ceinture d’astéroïdes », située entre les orbites de Mars et de Jupiter, à des centaines de millions de kilomètres de la Terre. Il s’agit d’un amas rocheux et métallique, qui aurait pu se transformer en planète il y a des milliards d’années.

Le Figaro et le Monde du 13 octobre