Les sous-traitants confrontés au manque de liquidités
Selon une étude confidentielle de la Banque de France, menée pour le compte du GIFAS, une quarantaine d’importants sous-traitants d’Airbus et de Safran seraient confrontés à un risque de défaillance. « Nous remarquons que la performance des entreprises, et particulièrement des PME, est meilleure qu’auparavant. Ce qui a changé néanmoins entre 2019 et 2024, c’est le poids des Prêts garantis par l’Etat (PGE) à rembourser, à performance égale. C’est une dette non productive, elle ne se traduit pas par des machines ou des nouveaux bâtiments », a expliqué Philippe Berna, Médiateur de la filière aéronautique et spatiale, lors de l’Aéroforum organisé par La Tribune. Dans un contexte de fortes prises de commandes et de montée en cadence, le manque de cash-flow disponible grève l’investissement. La médiation entre les donneurs d’ordre, les investisseurs, ainsi que les banques et les assureurs crédits, apparaît alors cruciale ; la cellule de conciliation du GIFAS revêt une importance particulière dans ce contexte.
La Tribune du 18 novembre
Levée de fonds record pour The Exploration Company
La startup franco-allemande The Exploration Company (TEC) annonce un nouveau financement de 160 M$, réalisé, notamment, auprès de 2 fonds souverains européens : French Tech Souveraineté et Deep Tech and Climate (DTCF). Au total, depuis sa création en 2021, la startup a réuni 216 M€. « Ces nouveaux financements serviront à recruter, à accélérer nos moyens de production et à poursuivre le développement du cargo spatial Nyx Earth, qui a été sélectionné, en mai 2024, par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour réaliser, en 2028, un 1er vol vers la Station spatiale internationale (ISS) », précise Dana Baki, directrice commerciale de la startup dirigée par Hélène Huby. L’ESA a en effet retenu 2 projets de cargo spatial (sur les 7 en compétition) : celui de TEC et celui de Thales Alenia Space (TAS), afin de doter l’Europe d’une capacité autonome de transport spatial de fret.
Ensemble de la presse du 18 novembre
Fin de l’expérimentation des taxis volants en Île-de-France
Le Conseil régional d’Île-de-France a voté ce vendredi l’abandon de l’expérimentation des vols commerciaux des taxis volants dans le ciel francilien et a décidé le retrait d’une subvention d’1 M€ destinée à la construction d’un vertiport. Cette décision est la conséquence de la non-réalisation des vols commerciaux expérimentaux dans le ciel parisien prévus pendant les Jeux Olympiques de Paris, faute d’autorisation de décollage par les autorités aériennes.
Les Echos du 18 novembre
Entretien avec Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’Industrie
Marc Ferracci, en déplacement à Toulouse ce lundi 18 novembre pour rencontrer plusieurs sociétés de l’aéronautique et de l’espace, accorde des entretiens à La Tribune Dimanche et à La Dépêche du Midi. « Nous allons faire évoluer la politique industrielle européenne dans le sens de la défense de ses intérêts, et en particulier ceux de nos industriels en France. Il faut qu’ils bénéficient d’un soutien budgétaire, d’une démarche de simplification réglementaire et de mesures de protection. Au niveau européen, nous ferons dans les prochaines semaines des propositions pour une politique industrielle qui affirme le soutien à la demande et aux investissements, pour une politique de la concurrence qui permette ce soutien à nos entreprises et à nos industriels, et pour une politique commerciale qui soit plus ferme vis-à-vis des concurrents qui ne respectent pas les règles », déclare-t-il notamment.
La Dépêche du Midi du 18 novembre et La Tribune Dimanche du 17 novembre
« Airbus : un modèle de coopération industrielle envié mais difficilement égalé »
La revue Challenges analyse les ressorts du succès d’Airbus, « exemple parfait de coopération industrielle européenne réussie ». « Si l’on avait encore aujourd’hui un constructeur d’avions français, un constructeur d’avions allemand, un constructeur d’avions espagnol et un constructeur d’avions anglais, aucun n’aurait la taille suffisante pour investir et pour innover – en bref : nous n’existerions plus », remarquait le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, le 29 octobre, dans la revue Le Grand Continent. Seul MBDA a réussi à suivre la voie d’Airbus. Détenu par Airbus (37,5 %), le britannique BAE (37,5 %) et l’italien Leonardo (25 %), le groupe compte parmi les leaders mondiaux des missiles.
Challenges du 18 novembre
Portrait d’Hervé Grandjean, président de Sabena technics
Le magazine Air & Cosmos consacre un portrait à Hervé Grandjean, qui vient de succéder à Philippe Rochet à la tête de Sabena technics. Si le groupe, spécialisé dans la maintenance aéronautique, réalise la majorité de son activité dans le secteur civil, il se diversifie dans la défense, avec notamment un important contrat remporté en juillet dernier auprès d’Airbus Defence and Space pour soutenir la flotte d’A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).
Air & Cosmos du 14 novembre
425 millions d’euros d’aides pour l’aéronautique
Marc Ferracci, le ministre délégué chargé de l’Industrie, a visité 3 sociétés toulousaines, de l’aéronautique et du spatial : le site d’Airbus à Saint-Eloi, Loft Orbital et Nexteam, fournisseur de rang 1 pour de grands donneurs d’ordre comme Safran, Airbus, ou Dassault Aviation. Si les carnets de commandes sont pleins, ces sociétés connaissent des difficultés en termes de recrutement, de montée en cadence, ou de capitaux. « Je suis fier de pouvoir dire que l’État va déployer un nouveau fonds, Aéro Partenaires, de 425 M€, pour leur permettre d’assumer ces investissements à la fois de capacité et de productivité », a annoncé le ministre.
Ensemble de la presse du 18 novembre 2024
Boeing licencie 2 200 personnes dans l’Etat de Washington
L’avionneur américain a envoyé les 1ères notifications de licenciement, dans le cadre du plan de réduction de 10% de ses effectifs mondiaux. Selon un document rendu public lundi par le Service de sécurité de l’Emploi de l’État de Washington, Boeing a décidé d’y licencier 2 200 personnes à partir du 20 décembre. « Comme annoncé précédemment, nous ajustons le niveau de nos effectifs pour nous aligner sur notre réalité financière et nos nouvelles priorités », a indiqué le groupe.
Ensemble de la presse du 18 novembre 2024
Airbus livre le premier hélicoptère H145M à la Bundeswehr
Airbus Helicopters a livré le 1er des 82 H145M commandés par l’Allemagne pour la Bundeswehr, les forces armées allemandes. Le H145M est la version militaire de l’hélicoptère bimoteur léger H145. Il offre un large éventail de capacités de mission, comme l’entraînement, la reconnaissance, les opérations des forces spéciales et l’attaque légère. Ce 1er hélicoptère est dédié aux opérations de formation et sera utilisé sur la base de Bückeburg de l’armée allemande. La formation des pilotes de la Bundeswehr a commencé au mois d’août.
Air&Cosmos du 18 novembre 2024
Lilium espère toujours s’établir en France
L’entreprise allemande Lilium, qui développe un appareil électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL), souhaite installer son usine d’assemblage en Occitanie. La société entame actuellement la phase d’industrialisation de son appareil, le Lilium Jet, capable de transporter entre 4 et 6 passagers. Mais elle se trouve aujourd’hui à cours de liquidités. L’investissement de 400 M€, censé générer 850 emplois directs, reste suspendu à sa capacité à trouver de nouveaux fonds dans les prochaines semaines. Le PDG, Klaus Roewe, ancien directeur du programme A320, ainsi que les membres du Conseil d’Administration comme Tom Enders (l’ex patron d’Airbus), et Henri Courpron (également issu des rangs d’Airbus) espèrent faire valoir une expertise technique indiscutable afin de sauver leur projet.
L’Usine Nouvelle du 18 novembre 2024
Mecachrome porté par la croissance de ses clients aéronautiques
Après avoir connu une année 2023 record, Mecachrome enregistre une croissance plus modérée en 2024, avec un chiffre d’affaires d’environ 640 M€, en raison notamment des problématiques de Boeing. L’équipementier est porté par la croissance de ses clients aéronautiques, comme Thales, Dassault Aviation et Airbus qui poursuivent leurs succès commerciaux. Le président de Mecachrome, Christian Cornille, souligne : « 50 % de notre chiffre d’affaires est sécurisé au-delà de 2030 ». Le groupe, qui emploie 5 000 personnes réparties sur 24 sites dans 5 pays différents, projette l’installation à Amboise d’une usine totalement automatisée pour fabriquer des pièces de grandes dimensions pour Airbus, mobilisant un investissement de plus de 40 M€.
Le Journal des Entreprises du 19 novembre 2024
Une usine VoltAero bientôt aux Etats-Unis
VoltAero, qui a récemment inauguré son usine d’assemblage de petits aéronefs hybrides à Rochefort, annonce un partenariat avec AltiSky. Cette société de vente d’avions basée près de Nashville (Tennessee) va investir 2,5 M$. VoltAero espère ainsi ouvrir d’ici à 18 mois une nouvelle usine d’assemblage de 2 800 m², ainsi qu’un centre de livraisons pour les clients et un centre de formation équipé d’un simulateur de vol ultra-moderne pour que les pilotes s’adaptent aux appareils Cassio. « Ce partenariat nous ouvre au marché nord-américain, le plus grand marché de l’aviation générale au monde », se félicite Jean Botti, PDG de VoltAero et ex-directeur de l’innovation d’Airbus.
L’Usine Nouvelle et Air&Cosmos du 18 novembre 2024
Un projet de moteur Open Fan mené par GE Aerospace
GE Aerospace en collaboration avec Boeing, la NASA et l’Oak Ridge National Laboratory étudient l’intégration d’un moteur Open Fan dans un avion. Cette architecture permet de supprimer le carter traditionnel et ainsi augmenter le diamètre de la soufflante tout en réduisant la traînée, afin d’améliorer le rendement énergétique. Les ingénieurs de GE Aerospace vont modéliser les performances et les niveaux de bruit des composants du moteur Open Fan. L’équipe aura accès aux superordinateurs Aurora du laboratoire national d’Argonne et Frontier du laboratoire national d’Oak Ridge, capables de traiter des données à plus d’un quintillion de calculs par seconde.
Air&Cosmos du 19 novembre 2024
Airbus devrait obtenir suffisamment de moteurs CFM cette année
Les livraisons de moteurs par CFM devraient être suffisantes pour qu’Airbus atteigne de justesse son objectif de fin d’année, a déclaré mardi Guillaume Faury, le directeur général d’Airbus, à Reuters. CFM, codétenu par GE Aerospace et Safran, est l’un des 2 fournisseurs (avec le RTX Pratt & Whitney) de la famille A320neo à fuselage étroit, le modèle le plus vendu d’Airbus. L’avionneur européen a abaissé son objectif de livraison annuel à environ 770 appareils contre 800 en juillet, citant des problèmes avec la chaîne d’approvisionnement de CFM ainsi que des pénuries d’autres pièces, y compris des trains d’atterrissage.
Reuters du 19 novembre 2024
Un paysage industriel très contrasté
Alors que se tient actuellement la Semaine de l’industrie, Bruno Berthet, le président du GIM (Groupe des Industries Métallurgiques) décrypte l’état de santé très contrasté de l’industrie francilienne. « Certaines filières industrielles sont dans une situation plus compliquée que d’autres. L’aéronautique continue à très bien se porter, même si elle rencontre des difficultés pour monter en cadence. Le spatial, en revanche, va plus mal. Aujourd’hui, environ 7 000 postes industriels sont disponibles dans la région, avec des typologies extrêmement variables et ouverts dans quasiment tous les métiers. On manque toujours cruellement de soudeurs, de chaudronniers, mais aussi d’ingénieurs dans la métallurgie. Mais l’industrie a aussi des besoins absolument considérables en cybersécurité. »
Les Echos du 20 novembre 2024
Figeac Aero : progression de plus de 10 % du chiffre d’affaires semestriel
Figeac Aero a confirmé ses objectifs annuels, après avoir réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 10,6% lors de son 1er semestre de l’exercice 2024-2025. L’activité de l’équipementier a atteint 200,4 M€ entre le 1er avril et le 30 septembre 2024, aidée notamment par la performance de sa branche « Aérostructures et aéromoteurs » lors du 2ème trimestre. L’activité de la division est portée principalement par l’augmentation généralisée des cadences de production sur les programmes commerciaux monocouloirs et dans une moindre mesure, sur les gros porteurs, ainsi que par « la relative stabilité du programme Leap », avec une hausse de livraison des Leap 1-A qui compense la baisse de celles des Leap 1-B. Figeac Aero souligne que son activité est assez peu affectée par les difficultés rencontrées par Boeing. Le groupe a annoncé disposer d’une « visibilité sans précédent » sur sa future activité, avec des contrats à exécuter de 4,7 Md€ cumulés au 30 septembre, contre 4,2 Md€ 3 mois plus tôt.
Le Journal de l’Aviation et Boursorama du 21 novembre
« L’Europe contre le reste du monde »
Dans une interview pour le quotidien allemand, FAZ, Le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury, réclame moins de « concurrence permanente » en Europe. Il met en garde l’Allemagne contre les atteintes à sa réputation dans le domaine des exportations d’armement et souligne que si l’Europe perd sa compétitivité, il faudra à l’avenir produire la majeure partie des avions ailleurs. « Chez Airbus, nous avons aujourd’hui 3 grands défis à relever. Le 1er est la montée en puissance de notre production d’avions civils. La 2ème priorité est la décarbonisation de l’aviation. Et la 3ème consiste à préparer les secteurs de la défense et de l’espace pour l’avenir. C’est justement dans ce domaine que nous sommes, en Europe, trop petits, fragmentés et inefficaces pour concurrencer, par exemple, les grands acteurs américains. Ils bénéficient de moyens financiers bien plus importants, de programmes de grande envergure et de forts investissements privés. Pour les activités spatiales en particulier, il y a probablement aussi un besoin de réorganisation stratégique. En bref, nous devons créer un champion européen », déclare-t-il.
Frankfurter Allgemeine Zeitung du 21 novembre 2024
La connectivité des avions va jouer un rôle stratégique
Les turbulences, orages et autres phénomènes atmosphériques de plus en plus fréquents perturbent le trafic aérien. Afin d’éviter les situations à risques, il est donc indispensable d’anticiper ces menaces. L’association internationale du transport aérien (IATA) a mis en place une plateforme de partage de données (via des transmissions Acars) à disposition des compagnies aériennes. Il faudrait que ces données, ainsi que celles issues des images satellitaires, soient directement accessibles en vol. Thales fournit un système de gestion de vol, PureFlyt, qui offre des capacités de connectivité haut-débit afin de fournir aux pilotes des informations météo plus détaillées. Aujourd’hui, un meilleur partage de l’ensemble des données s’avère indispensable ; ce qui suppose une plus grande connectivité dans le monde de l’aérien.
L’Usine Nouvelle du 21 novembre 2024
Axon’ ouvre une nouvelle filiale commerciale en Australie
Afin de renforcer son soutien aux clients en Océanie, le groupe Axon’ a décidé de créer une filiale australienne Axon’ Connect Pty Ltd, basée à Melbourne. L’entreprise marnaise, spécialiste des systèmes d’inter connectique de pointe, souhaite en effet accompagner au plus près la croissance et le succès de ses clients dans la région. Elle veut également être en mesure de répondre plus efficacement aux besoins locaux et de proposer des solutions d’inter connectique pour les marchés de haute technologie, tels que l’aéronautique, le spatial et la défense.
Actu.fr du 21 novembre 2024
L’activité de Nexans boostée par l’électrification
« C’est la première fois dans l’histoire de l’électricité que la demande émane à la fois des pays développés et des pays émergents », s’est réjoui Christopher Guérin, le directeur général du fabricant français de câbles, Nexans. L’électrification du monde représente une formidable opportunité de développement. Pour profiter pleinement de ce dynamisme, Nexans veut se transformer en pur acteur du marché de l’électrique. Et souhaite céder ses activités de câbles représentant un chiffre d’affaires d’environ 800 M€. L’italien Prysmian, numéro 1 mondial des câbles, s’y intéresse. Nexans envisage par ailleurs de réaliser pour 2 Md€ d’acquisitions d’ici 2028.
Le Figaro du 22 novembre 2024
Corse composites aéronautiques se doit de ralentir la cadence
L’entreprise ajaccienne, Corse Composites Aéronautiques (CCA), spécialiste dans la conception de pièces complexes, est amenée à revoir une partie de ses ambitions à la baisse. En cause, une situation post Covid très compliquée. « Lorsque les compagnies aériennes ont eu à renouveler leur flotte respective, le redémarrage a été entravé par un manque de matières premières, de compétences qui s’étaient raréfiées, et de soucis de trésorerie des sociétés de fournisseurs, essentiellement des PME », témoigne Jean-Yves Leccia, le directeur général de CCA. Pour ne pas “flancher”, CCA vise à investir dans des programmes de recherche, en vue de l’élaboration du prochain avion lancé par Airbus à la fin de la décennie.
Corse Matin du 21 novembre 2024