NÉGOCIATION COLLECTIVE

Travail temporaire : revalorisation des minima conventionnels

A la suite de la dernière augmentation du Smic de 2,65% au 1er mai 2022, la fédération patronale du travail temporaire, Prism’emploi, et trois organisations syndicales, la CFDT, l’UNSA et la CFTC (soit 46,5 % de la représentation salariale), ont conclu, le 10 juin, un accord de branche portant sur une revalorisation uniforme, à compter du 1er juillet prochain, des salaires minima conventionnels. Celle-ci, d’un montant de 70 euros par mois pour chacun des niveaux de la classification des emplois, représente une augmentation de 4,4 % pour le premier niveau par rapport à janvier 2022, selon un communiqué de la fédération patronale.

Cette revalorisation concerne l’ensemble des salariés permanents des agences d’emploi, soit 30 000 salariés à la fin 2021.

Le précédent accord, applicable en janvier 2022, présentait une augmentation de 7,7 % au premier niveau et de 7 % aux autres niveaux par rapport au dernier accord intervenu en juillet 2015.

actuEL CE

L’accord national interprofessionnel sur le paritarisme rassemble 7 signataires

Débutée en janvier 2022 et achevée par un accord en avril dernier, la négociation sur le paritarisme voit son texte de compromis finalement signé par 7 organisations, dont 4 syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) et 3 organisations patronales (Medef, CPME, U2P). Par ce nouvel accord national interprofessionnel (ANI), les signataires affirment “porter une vision lucide sur les fonctionnements actuels du paritarisme et définir ensemble des voies d’amélioration”. Dans un communiqué commun publié hier, les organisations syndicales et patronales revendiquent de porter 3 objectifs :

  • “Instaurer un dialogue social en continu avec la définition d’un agenda économique et social paritaire ;
  • clarifier et améliorer l’articulation des rôles respectifs des partenaires sociaux, des pouvoirs publics et du Parlement ;
  • faire progresser le paritarisme de gestion en améliorant et complétant les règles de fonctionnement, de transparence et de gestion”.

Dans un contexte actuel marqué par de “nombreuses incertitudes et inquiétudes sociales et économiques”, les signataires “réaffirment leur ambition d’une démocratie sociale porteuse de progrès, de performance sociale et économique, et de respect de l’environnement”.

Reste à savoir si cette réaffirmation de leur rôle par les partenaires sociaux sera prise en compte par Emmanuel Macron et son nouveau gouvernement. 

actuEL CE