Le secrétaire général de l’OTAN voudrait permettre à l’Ukraine d’utiliser les armes occidentales sur le territoire russe

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déploré lundi certaines restrictions sur l’usage des armes qui sont fournies à Kiev par les alliés occidentaux. « Cela lie les mains dans le dos des Ukrainiens et rend très difficile pour eux d’assurer leur défense », a-t-il estimé à l’ouverture d’une réunion de l’organisation, à Sofia. « Je pense qu’il est temps de reconsidérer certaines de ces restrictions », a souligné plus tard devant la presse Jens Stoltenberg. L’Ukraine « a le droit de se défendre » et a donc « le droit de frapper des objectifs militaires légitimes en dehors de l’Ukraine », a-t-il insisté. La décision appartient aux Alliés, a-t-il rappelé.

Ensemble de la presse du 28 mai

L’Espagne renouvelle son soutien à Kiev et promet 1 Md€ d’aide militaire

L’Espagne et l’Ukraine ont signé ce lundi un accord bilatéral de sécurité lors de la visite officielle de Volodymyr Zelensky à Madrid. Celui-ci « inclut un engagement d’aide militaire pour 2024 d’1 Md€ qui va permettre à l’Ukraine de renforcer ses capacités » de défense face à l’offensive russe, a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, lors d’une conférence de presse commune avec le président ukrainien. Le dirigeant espagnol a aussi précisé que son pays allait notamment livrer de nouveaux chars Leopard à Kiev. Volodymyr Zelensky est aujourd’hui en visite à Bruxelles, pour la signature d’un accord bilatéral de sécurité. Il doit se rendre ensuite au Portugal.

Ensemble de la presse du 28 mai

La Belgique va livrer 30 F-16 à l’Ukraine

Le gouvernement belge a confirmé son engagement pris l’an dernier de fournir des avions de combat à l’Ukraine. 30 F-16 seraient ainsi livrés d’ici à 2028. Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a assuré qu’ils « seront livrés à l’Ukraine dès que possible ». La Belgique attend de recevoir les F-35 qu’elle a commandés avant de se dessaisir de ses appareils plus anciens. La Belgique et l’Ukraine ont signé mardi 28 mai un accord bilatéral de sécurité et de soutien, qui s’étire sur 10 ans et prévoit la fourniture de véhicules blindés modernes, d’équipements pour la sécurité navale et le déminage ainsi que de la formation. Le soutien militaire de la Belgique à l’Ukraine devrait atteindre 977 M€ sur la seule année 2024. L’Ukraine devrait également recevoir un système de défense aérienne Patriot supplémentaire alors qu’elle en réclame 7 de plus. Les Pays-Bas ont, en effet, annoncé leur intention « d’assembler rapidement un système Patriot en étroite coopération avec plusieurs partenaires », promettant de fournir « des composants et pièces de base provenant de leur stock » et invitant « les pays européens à ajouter des composants provenant des leurs ». Par ailleurs, un accord bilatéral a également été signé avec l’Espagne lundi 27 mai, qui prévoit 5 Md€ d’aide militaire d’ici à 2027 dont 1 Md€ en 2024.

Le Figaro du 29 mai

La France souhaiterait constituer une coalition européenne d’instructeurs militaires sur le sol d’Ukraine

Selon la presse, les autorités françaises chercheraient à mettre sur pied une coalition de pays volontaires pour former sur place les forces ukrainiennes. Des consultations seraient en cours en vue d’une éventuelle annonce lors de la venue en France du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’occasion des 80 ans du débarquement en Normandie, les 6 et 7 juin. Une telle initiative s’inscrirait dans la continuité du programme European Union Military Assistance Mission Ukraine (EUMAM), lancé à l’automne 2022 par l’Union européenne pour entraîner les soldats ukrainiens en Europe, qui compte 24 pays membres participants, plus la Norvège. Ce programme a déjà permis de former 52 000 militaires ukrainiens. La France a assuré l’entraînement de plus de 12 000 hommes, selon l’état-major des armées. Former les soldats ukrainiens sur leur sol permettrait de gagner en efficacité, et de limiter les risques liés aux déplacements, est-il précisé.

Ensemble de la presse du 31 mai

Les Etats-Unis autorisent l’Ukraine à frapper le sol russe, sous conditions

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a accepté que l’Ukraine frappe des cibles sur le sol russe avec des armes américaines, afin de protéger la région de Kharkiv, a indiqué jeudi un responsable américain. « Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l’Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer », a indiqué cette source, sous couvert d’anonymat. Les Etats-Unis continuent toutefois à s’opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe : « Notre position d’interdiction de l’utilisation d’ATACMS (missiles de longue portée pouvant aller jusqu’à 300 km de distance) ou de frappes en profondeur à l’intérieur de la Russie n’a pas changé », a indiqué cette source. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken avait laissé entendre mercredi que les Etats-Unis avaient modifié leur position quant aux frappes ukrainiennes sur le sol russe. L’OTAN incite les alliés occidentaux à lever les restrictions qui « lient les mains dans le dos des Ukrainiens », selon son secrétaire général, Jens Stoltenberg. Mardi, le président français, Emmanuel Macron, avait déclaré, lors d’une conférence de presse aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz, « On doit permettre [à l’Ukraine] de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles (…), les sites militaires depuis lesquels l’Ukraine est agressée ».

Ensemble de la presse du 31 mai