L’étage principal de la première fusée Ariane 6 part pour Kourou
L’étage principal de la première fusée Ariane 6, fabriqué aux Mureaux (Yvelines) par ArianeGroup, doit rejoindre la base de lancement de Kourou (Guyane) fin février, à bord du voilier Canopée. Il sera transporté aux côtés de l’étage supérieur, assemblé à Brême, (Allemagne). La coiffe, assemblée en Suisse, et les principaux composants des boosters, fabriqués entre l’Aquitaine, l’Espagne et l’Italie, se trouvent déjà en Guyane. Le vol inaugural est prévu entre mi-juin et fin juillet 2024 depuis le Centre spatial Guyanais. Le carnet de commandes d’Arianespace compte 30 fusées Ariane 6, dont 18 pour la constellation de satellites Kuiper d’Amazon. ArianeGroup prévoit de produire 6 fusées en 2025, 8 en 2026 puis 9 en 2027. 15 sont déjà en cours de fabrication. L’industriel indique pouvoir atteindre une capacité de production de 12 unités par an.
L’Usine Nouvelle et Air & Cosmos du 5 février
Portrait de Nathalie Font, nouvelle directrice du site toulousain de Thales Alenia Space
L’Usine Nouvelle consacre un portrait à Nathalie Font, qui a pris la direction du site toulousain de Thales Alenia Space (TAS) depuis le 1er octobre 2023. Diplômée de l’IMT Atlantique (Télécom Bretagne), Nathalie Font a réalisé l’ensemble de sa carrière au sein de Thales. En 2020, elle avait pris la tête du département antennes de TAS au sein du centre de compétences électronique sur le site de Toulouse. Elle dirige désormais le plus grand site industriel de TAS, qui abrite également son siège social pour la France. 40 ans après sa création, le site toulousain emploie plus de 2 800 salariés (sur un effectif global de 8 000 personnes, sur 9 sites en Europe).
L’Usine Nouvelle du 5 février
Focus sur la course à la Lune
Les Echos consacrent un article à la course internationale à la « reconquête » de la Lune, rappelant les récentes tentatives du Japon, avec l’alunissage, le 20 janvier dernier, de la sonde SLIM ; de la Russie, dont la sonde Luna-25 s’est écrasée sur la surface lunaire le 20 août dernier ; ou encore de l’Inde, qui a mené avec succès sa mission Chandrayaan-3, dont l’alunisseur Vikram a réussi à se poser sur le satellite en août 2023. La NASA a quant à elle annoncé, le 9 janvier 2024, le report de ses missions Artemis 2 (premier survol de la Lune par une mission habitée), repoussée de fin 2024 à septembre 2025, et Artemis 3 (qui doit ramener l’Homme sur la surface lunaire), repoussée de fin 2025 à septembre 2026. La Chine connaît de son côté « une suite de succès » avec son programme lunaire Chang’e, souligne l’astrophysicien Francis Rocard, chargé de l’exploration du système solaire au CNES. Celui-ci rappelle que le rover Yutu circule depuis 5 ans sur la face cachée. En mai prochain, une fusée Longue Marche 5 doit décoller de la base de Wenchang pour aller déposer un alunisseur sur cette même face cachée, dans le Bassin Pôle Sud-Aitken (mission Chang’e 6).
Les Echos du 5 février
Ion-X : la propulsion ionique pour les moteurs de petits satellites
La startup francilienne Ion-X a mis au point une technologie de propulsion ionique qui permet d’accroître la poussée, le rendement et l’efficacité des moteurs de petits satellites. « En orbite basse, un satellite est freiné par les couches supérieures de l’atmosphère et finirait par retomber en quelques mois si rien n’était fait. Les systèmes de propulsion des satellites permettent de rehausser régulièrement leur altitude mais aussi d’éviter les débris et de les désorbiter quand ils arrivent en fin de vie », explique Thomas Hiriart, PDG de Ion-X. L’adaptation de la technologie aux missions spatiales a été menée en commun par le CNRS et le CNES de 2017 à 2020. L’industrialisation est confiée à Ion-X, créée en 2021. La startup a déjà levé 4,3 M€ auprès de « business angels » et de Bpifrance, et prépare une nouvelle levée de fonds pour les mois à venir. Dès la fin 2024, le moteur sera expérimenté dans l’Espace, sur un satellite de la société danoise Space Inventor, dans le cadre d’une mission de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Les Echos du 6 février
Entretien avec Stéphane Israël (Arianespace)
Le président exécutif d’Arianespace, Stéphane Israël, accorde un entretien au Dauphiné Libéré. Il se dit « extrêmement confiant » dans le fait que le 1er vol d’Ariane 6 interviendra dans une fenêtre de tir qui s’étendra du 14 juin au 31 juillet 2024. « Je dois préciser qu’un 2ème lanceur, Vega C, devrait aussi voler d’ici la fin de l’année. 2024 est donc l’année du retour des lanceurs européens depuis la Guyane », se réjouit-il. Il souligne les atouts d’Ariane 6 et de son positionnement sur le marché : « C’est un lanceur très versatile, très souple d’emploi, parfaitement adapté à un marché qui a lui-même beaucoup évolué. Ariane 6 est d’ores et déjà un succès. Elle est à la fois très adaptée aux clients commerciaux et institutionnels ». Stéphane Israël précise que l’ESA a décidé d’accroître encore les performances du lanceur : « une Ariane 6 « évolution » va voler à partir de fin 2025, elle sera 20% plus performante que la première Ariane 6 en orbite basse et 10% en orbite géostationnaire. Les boosters à poudre seront allongés d’un mètre et la poussée du Vinci sera accrue, augmentant la performance de propulsion ».
Le Dauphiné Libéré du 5 février
ThrustMe signe un contrat avec le CNES pour son système de propulsion
ThrustMe a annoncé la signature d’un contrat avec le Centre National d’Études Spatiales (CNES) pour l’acquisition de plusieurs systèmes de propulsion sur étagère. Le contrat prévoit que le CNES achète le système de propulsion électrique à iode miniaturisé de ThrustMe, le NPT30-I2. Ce système de propulsion offre une efficacité inégalée en matière d’approvisionnement, avec des délais d’exécution courts et de hauts niveaux de performance. Le système de propulsion illustre la capacité de ThrustMe à fournir des solutions fiables et innovantes, et prêtes à être lancées. La commande directe du CNES témoigne de sa politique d’approvisionnement, qui adopte désormais des stratégies agiles et commerciales pour répondre aux besoins dynamiques des missions spatiales modernes. « Les systèmes de propulsion électrique à l’iode sont essentiels pour l’avenir des satellites européens », a notamment déclaré Philipe Baptiste, Président-directeur-général du CNES.
SpaceWatch Global du 7 février
Portrait d’Athéna Coustenis, astronome spécialiste de Titan
Le Monde consacre un portrait à l’astronome Athéna Coustenis, qui fait partie de l’équipe de la Chaire Espace ENS-PSL, récemment lancée avec le GIFAS, le CNES et plusieurs industriels de l’espace. Directrice de recherche CNRS à l’Observatoire de Paris-PSL de Meudon, Athéna Coustenis est la spécialiste mondiale de Titan, une des lunes de Saturne. Elle deviendra, en octobre 2024, le premier citoyen non américain à accéder à la présidence de la division planétologie de l’American Astronomical Society (AAS). Elle participe, entre autres, à la future mission japonaise Martian Moons eXploration (MMX), qui vise à rapporter sur Terre un échantillon du sol de la lune de Mars Phobos.
Le Monde du 3 février
Le secteur spatial d’Occitanie accompagne les nouvelles nations du spatial
L’évolution du marché spatial et la baisse des coûts permettent à de nouvelles nations de lancer leurs 1ers satellites. L’industrie spatiale toulousaine participe à la montée en compétences des nouvelles agences spatiales en Afrique ou en Australie, notamment. Le Sénégal doit envoyer prochainement son 1er satellite dans l’espace, un nanosatellite fabriqué intégralement en Occitanie par le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), chargé du design, et la société toulousaine Expleo, qui a réalisé l’assemblage de charge utile. En octobre 2023, le CSUM et Expleo avaient déjà développé un nanosatellite, Hydrosat, pour le compte de l’Etat de Djibouti. L’agence sénégalaise d’études spatiales (ASES) a pour sa part signé un accord avec la startup Prométhée pour déployer à l’horizon 2028 une 1ère constellation d’observation de la Terre de 5 à 8 nanosatellites. L’Australie relance également son activité spatiale : à l’automne 2022, une dizaine d’acteurs du spatial dont le groupe Thales et les Toulousains CS Group, Mecano ID, Syntony et Share My Space se sont rendus à Sydney lors d’une mission organisée par Business France, afin de rencontrer des acteurs du spatial et des institutions.
La Tribune du 9 février