La Chine a lancé la sonde Chang’e vers la face cachée de la Lune pour rapporter des échantillons

L’agence spatiale chinoise CNSA a procédé vendredi 4 mai au lancement de la sonde Chang’e 6 depuis le centre spatial de Wenchang, sur l’île de Hainan, sous les yeux de centaines de spectateurs rassemblés à proximité. La Chine espère ramener environ 2 kg d’échantillons de la face cachée de la Lune, ce qui n’a jamais été réalisé auparavant. Pour y parvenir, Chang’e 6 s’appuie sur les 2 missions qui l’ont précédée. En 2019, Chang’e 4 avait déjà permis à une sonde accompagnée d’un petit rover de se poser sur la face cachée de la Lune. L’année suivante, Chang’e 5 avait fait de la Chine la 3ème nation à ramener sur Terre des échantillons lunaires. Cette fois, le retour de roches provenant de la face cachée intéressera les scientifiques du monde entier. Tournant perpétuellement le dos à la Terre et constellée de cratères, celle-ci présente des caractéristiques géologiques très différentes de la face visible, et l’étude de son sol pourrait permettre de préciser le scénario qui a conduit à la formation de l’astre. Après Chang’e 6, la CNSA doit explorer avec Chang’e 7, en 2026, et 8, en 2028, la région du pôle Sud lunaire sur la face visible. Cela permettra de préparer l’aller-retour d’un équipage sur place, où ils doivent rester quelques heures, d’ici 2030.

Le Figaro et Le Echos du 6 mai

La capsule Starliner de Boeing va effectuer son 1er vol habité vers l’ISS

La capsule spatiale de Boeing, Starliner, va réaliser son 1er vol d’essai habité entre la Terre et la Station spatiale internationale (ISS), dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai, depuis la base de Cap Canaveral, en Floride. 2 astronautes, les Américains Barry Wilmore et Sunita Williams, doivent embarquer à bord du vaisseau spatial, sous contrat avec la NASA. L’engin, qui fait 4,6 m de diamètre, peut contenir jusqu’à 7 personnes. La capsule, conçue pour être réutilisable jusqu’à 10 fois, doit être envoyée sur le lanceur Atlas V, du groupe United Launch Alliance (ULA), entreprise américaine mêlant Boeing et Lockheed Martin. Outre les précédents lancements de Starliner, le lanceur a déjà été utilisé pour embarquer les rovers Curiosity et Perseverance, qui évoluent sur Mars, ou encore la sonde Insight, qui a écouté les secousses sismiques de la planète rouge.

Ensemble de la presse du 6 mai

Le vol de la capsule Starliner de Boeing reporté après un problème du lanceur Atlas V

La NASA a annulé, 2 h avant, le départ de la fusée Atlas V, du constructeur ULA, prévu lundi 6 mai depuis la base de Cap Canaveral en Floride. Pour la 1ère fois, la fusée devait mettre en orbite la capsule Starliner de Boeing avec 2 astronautes à bord, à destination de la Station spatiale internationale (ISS). La NASA a mis en cause un problème de valve sur le lanceur et a préféré reporter le vol. Des fenêtres de tir seront potentiellement ouvertes cette semaine, avec un 1er créneau possible dès ce mardi soir aux États-Unis. Ce report est une nouvelle déconvenue pour Boeing. Pour obtenir sa certification complète, la capsule Starliner doit maintenant démontrer qu’elle est suffisamment sûre pour transporter des passagers. Le constructeur aéronautique est sous pression pour montrer qu’il est capable de faire aussi bien que SpaceX, malgré déjà 4 années de retard sur son concurrent.

Ensemble de la presse du 7 mai

Sophie Adenot a reçu officiellement ses ailes d’astronautes après un an d’entraînement

Sophie Adenot a reçu ses insignes officiels d’astronaute le 22 avril dernier et va pouvoir attendre son 1er ordre de mission, avec l’espoir de participer aux missions Artemis de la NASA. Désormais diplômée, la française se prépare pour ses futures missions spatiales et envisage un 1er vol vers l’ISS entre 2026 et 2030. « La Lune est évidemment un grand rêve. Quel astronaute ne vous dirait pas qu’il veut en être ? Mais il faut prendre les choses étape par étape. L’orbite basse d’abord. Après, on verra », déclare-t-elle. Elle souligne l’importance de la cohésion au sein de sa promotion, qui compte des profils professionnels variés. Actuellement en phase de préaffectation, Sophie Adenot et ses collègues suivent un entraînement pour acquérir de nouvelles qualifications opérationnelles, telles que le pilotage du bras robotique et les sorties extravéhiculaires en piscine. Dans l’attente de l’assignation à une mission, elle reste concentrée : « Ce diplôme, ce n’est pas une fin en soi, c’est juste la possibilité de continuer l’entraînement, car il y a encore beaucoup de qualifications à acquérir avant de partir dans l’Espace ».

Le Figaro et Air & Cosmos du 6 mai

Un rapport pointe des anomalies du bouclier thermique de la capsule Orion

Le 11 décembre 2022, la capsule Orion de la NASA est revenue sur Terre, après un long vol de 25 jours qui l’avait emmenée autour de la Lune, révélant plusieurs problèmes sérieux qui devront absolument être résolus, a déclaré cette semaine une enquête indépendante menée par le Bureau de l’inspecteur général de la NASA (OIG). L’anomalie la plus sérieuse concerne le bouclier de protection thermique de la capsule Orion. De gros fragments ont été arrachés lors de la descente dans l’atmosphère. Composé d’un matériau composite injecté dans une grille en nid d’abeille, le revêtement du bouclier est conçu pour s’éroder afin d’évacuer la chaleur, mais l’usure trop irrégulière a produit des cratères de plusieurs cm de profondeur. « Si le même problème se reproduisait sur les futures missions Artemis, il pourrait entraîner la perte du vaisseau ou de l’équipage », met en garde le rapport de l’OIB. La NASA a précisé qu’une enquête était en cours pour comprendre l’origine du problème. La mission Artemis 2, qui était prévue fin 2024, a d’ores et déjà été repoussée de 1 an. Elle consiste à envoyer 4 astronautes faire une grande boucle autour de la Lune avant de revenir vers la Terre. La mission Artemis 3 visera ensuite une mise en orbite lunaire. L’OIG souligne par ailleurs que le module de service européen, contribution de l’Agence spatiale européenne au programme Orion, a lui aussi rencontré un problème. Un boîtier appelé PCDU, qui contrôle la distribution d’électricité à tous les éléments du vaisseau, a connu des dysfonctionnements, entraînant à peu près une fois par jour la coupure inattendue d’un circuit qui jouait le rôle de fusible. L’incident n’a en revanche eu aucune conséquence sur la mission.

Le Figaro du 6 mai