Baromètre de l’Ugict-CGT : un cadre sur trois a été témoin de blagues racistes
22/10/2024
Un cadre sur trois dit avoir été témoin de blagues racistes au travail, et plus d’un cadre sur cinq dit avoir été témoin ou victime de discriminations raciales dans l’évolution de la carrière, selon le dernier baromètre du syndicat CGT des techniciens et cadres, l’Ugict (*).
L’enquête, réalisée tous les ans, met une nouvelle fois en évidence la charge de travail qui pèse sur les cadres :
- 63 % des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, et un sur quatre déclare travailler plus de 45 heures par semaine ;
- 82 % des cadres déclarent faire des heures supplémentaires, et régulièrement pour plus d’un cadre sur deux (51 %) ;
- 58 % des cadres faisant des heures supplémentaires ne les récupèrent pas sous forme de rémunération ou de repos, ce chiffre atteignant 83% pour les cadres en forfait jours ;
- 55 % des cadres estiment que le télétravail n’est toujours pas une pratique suffisamment encadrée et 6 cadres sur 10 estiment que le télétravail ne protège pas des durées excessives de travail et ne permet pas un réel droit à la déconnexion.
Par ailleurs, l’Ugict souligne que de plus en plus de cadres déclarent leur confiance à l’égard des syndicats pour défendre leurs droits (34 % aujourd’hui -dont 49 % chez les jeunes – contre 17 % en 2012), et ce alors même que la proportion de cadres se disant en contradiction (52 %) avec les choix et pratiques réels de leur entreprise a progressé de 3 points en un an.
(*) Sondage en ligne effectué par Viavoice pour l’Ugict et Secafi du 9 au 20 septembre auprès de 1 000 cadres (méthode des quotas).
Source : actuel CSE
Budget : une intersyndicale défend l’Agefiph
23/10/2024
Le projet de loi de finances tel que présenté il y a quelques semaines par le gouvernement prévoit une baisse de ressources financières de l’Agefiph de cent millions d’euros. Si deux amendements (CF-1793 et CF-1907) ont été adopté contre cette mesure en commission des finances de l’Assemblée nationale, rien ne peut garantir qu’il sera traduit en article au moment de l’adoption du texte. Une intersyndicale CFDT, CGT, FO et CFTC a réagi hier à ce qu’elle considère comme une ponction des recettes dédiées à l’insertion des personnes en situation de handicap. Les quatre confédérations se disent consternées et inquiètes “après la liesse vécue lors des Jeux Paralympiques d’été puis l’incertitude de septembre concernant la prise en compte du handicap par le gouvernement”.
Elles ajoutent : “Cela est d’autant plus incompréhensible que par un courrier du Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités en date du 28 juin dernier, il est notamment demandé à l’Agefiph de retrouver un niveau de fonds propres à hauteur de 80 millions d’euros (alors qu’actuellement, il se situe autour de 45 millions d’euros) progressivement sur 2024 et 2025”. Les syndicats signataires appellent donc “les parlementaires à continuer d’agir afin de redonner les moyens et toute sa place à l’Agefiph pour contribuer à l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail”.
Source : actuel CSE
La CGT chiffre 180 plans de suppression d’emplois en France
24/10/2024
Depuis qu’elle a tenu le 28 mai 2024 ses états généraux de l’industrie et de l’environnement, la CGT tient une liste des plans de licenciement en France. Ces chiffres ont été actualisés et la confédération dénombre désormais 180 plans de suppression de 47 272 emplois menacés ou supprimés, dont 21 191 dans le seul secteur industriel sur 125 sites. Cependant, selon la CGT, ces chiffres pourraient être beaucoup plus importants : “Si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés (47 272) et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie (39 382 hypothèse basse, 88 609 hypothèse haute), on arrive à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 86 654 et 135 881 emplois”. La semaine dernière, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a demandé au ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, l’organisation d’assises spécialement dédiées à ce secteur.
En parallèle à ce recensement, la CGT dénonce les projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2025 présentés par le Premier ministre Michel Barnier. Elle vise notamment “les 175 milliards d’euros par an d’aides publiques aux entreprises sans ciblage, sans condition ni contrepartie, sans évaluation ni contrôle de l’efficacité”. Elle juge que les salariés subissent au contraire “2 ans de vie en moins, 3 réformes de l’assurance chômage, l’austérité salariale, une violente réforme du code du travail, un régime sec pour les services publics avec la fermeture de 5000 lits par an dans les hôpitaux depuis le Covid”.
Source : actuel CSE