Entretien avec le Commandant de l’Espace
Dans une interview accordée à la Tribune, le Commandant de l’Espace, le Général Philippe Adam, analyse l’état de la menace dans l’espace et la réponse de la France. Il évoque notamment l’apport des 2 satellites YODA, dont le lancement est prévu en 2025, ainsi que le programme de constellation européenne IRIS², qui, avec le satellite d’observation CSO3, devrait « permettre d’achever le renouvellement des capacités existantes ». Le radar GRAVES permet quant à lui de « détecter très rapidement un objet nouveau qui apparaît ou une manœuvre qui vient de se produire sans qu’il y ait aucun indice préalable ». Le Général rappelle que la France a été invitée à rejoindre l’opération permanente américaine Olympic Defender, une alliance de plus en plus confrontée à la forte militarisation de l’espace et aux menaces de la part de nations comme la Russie, la Chine et l’Iran.
La Tribune Dimanche du 17 novembre
« Comment explorer la Lune dans un monde à + 4 °C » : tribune
Clarisse Angelier et Alban Guyomarc’h, membres de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), abordent, dans une tribune au Monde, la question de la décarbonation du secteur spatial. L’Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre national d’études spatiales (CNES) ont lancé une réflexion sur l’empreinte environnementale des activités spatiales. Certains industriels du secteur amorcent aussi une réflexion sur la voie d’un spatial plus durable. Dans ce contexte, « l’Europe devrait se focaliser sur le développement d’une ambition lunaire autonome, robotisée, frugale et scientifique, et ce en particulier dans les champs de la cartographie, de l’analyse géologique et de l’observation de la Lune », estiment-ils.
Le Monde du 18 novembre
Un satellite européen pour explorer des exoplanètes semblables à la Terre
Le lancement de la mission Plato (Planetary transits and oscillations of stars) est prévu pour fin 2026. Il s’agit d’un télescope spatial développé par l’Agence spatiale européenne (ESA) dont l’un des principaux objectifs est la découverte et la caractérisation d’exoplanètes de type terrestre autour d’étoiles similaires au Soleil. Le satellite sera placé en orbite autour du 2ème point de Lagrange (L2), un point mathématique situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre, où les influences gravitationnelles de la Terre et du Soleil s’équilibrent. Il sera doté de 26 caméras, disposées sur un banc optique en fibre de carbone, dans l’ombre d’un bouclier thermique qui les protégera de la chaleur du rayonnement solaire. La mission devrait durer au minimum 4 ans.
Les Echos du 18 novembre
Le Prix Icare de l’AJPAE remis à Sophie Adenot
L’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE) a décerné le 18 novembre son prix annuel à la pilote d’essai et astronaute française Sophie Adenot. Les journalistes ont souhaité saluer la brillante carrière de l’ingénieure et pilote d’essai d’hélicoptère au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace, ainsi que ses nouvelles fonctions d’astronaute à l’Agence spatiale européenne. Actuellement à l’entraînement au centre Johnson de la NASA à Houston, au Texas, Sophie Adenot prépare son séjour de longue durée à bord de la Station spatiale internationale qui se déroulera entre le printemps et l’automne 2026.
Air&Cosmos du 19 novembre 2024
Selon Guillaume Faury, l’industrie spatiale européenne doit se restructurer
Le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, a déclaré que face à la concurrence privée américaine et aux investissements en Chine et ailleurs, l’industrie spatiale européenne devra se restructurer et se consolider. « Nous sommes fragmentés dans un monde où des géants ont émergé, en particulier aux États-Unis, mais pas seulement ; ils se développent également en Chine », a-t-il souligné. Micael Johansson, directeur général de Saab, estime également qu’à l’heure où les nations européennes approchent d’un moment clef dans l’organisation d’une défense commune, elles doivent collaborer davantage et s’approvisionner de façon accrue auprès de fournisseurs européens. Airbus et Thales Alenia Space ont par ailleurs annoncé être en pourparlers en vue d’un éventuel rapprochement de leurs activités dans le domaine des satellites.
Challenges et Science&Avenir du 19 novembre 2024
Spacevan à bord d’Ariane 6 en 2026
Arianespace lancera, avec Ariane 6, le véhicule spacevan, la version géostationnaire du véhicule de transfert orbital d’Exotrail. Sa mise en orbite de transfert géostationnaire (GTO) est prévue au second semestre 2026. Embarqué comme passager auxiliaire à bord d’une Ariane 64, ce spacevan réalisera une 1ère mission géostationnaire en transportant de petits satellites jusqu’à l’orbite GEO. Cette opération s’inscrit dans le cadre des projets du plan France 2030, avec le soutien du CNES.
Aviation Week du 19 novembre 2024
Hemeria construira le premier nanosatellite météorologique européen
Hemeria a signé un contrat avec l’Agence spatiale européenne (ESA), d’une valeur de 9,8 M€, pour développer le premier nanosatellite météorologique de l’Agence. Le vaisseau, appelé Swing (Space Weather Ionosphere Nanosat Generation), aura pour mission de surveiller l’ionosphère, une couche de l’atmosphère située entre 80km et 600km d’altitude où l’ultraviolet extrême et le rayonnement solaire X perturbent les services de navigation. Le satellite sera conçu par Hemeria sur la base de sa plateforme de satellite HP-IOT. Le lancement de Swing est prévu pour 2026.
La Tribune du 21 novembre
SpaceX échoue à rattraper sa fusée Starship lors d’un nouveau test
SpaceX a fait décoller mardi 19 novembre sa méga fusée Starship, mais a dû renoncer à rattraper son premier étage avec des bras mécaniques, une manœuvre que la société avait réussi le mois dernier. Il s’agissait du 6ème vol d’essai de Starship. Il a eu lieu depuis la base Starbase de l’entreprise, à Boca Chica, au Texas, sous les yeux de Donald Trump, nouvellement élu président des Etats-Unis.
Ensemble de la presse du 21 novembre
Mini-lanceurs : l’ESA renforce son engagement en faveur de 4 startups
L’Agence spatiale européenne (ESA) a décidé de poursuivre le financement de 4 startups européennes, les sociétés allemandes Isar Aerospace, RFA One et Hyimpulse, ainsi que la britannique Orbex, dans le cadre de son programme de soutien des services et transports spatiaux commerciaux, Boost. L‘objectif est d’aider les startups à préparer leur 1er lancement, prévu dans les prochains mois. La France ne participe pas à Boost, un programme optionnel de l’ESA qui regroupe l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Belgique, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.
La Tribune du 21 novembre
L’ISS a déclenché une manœuvre d’évitement face à débris spatial
Le vaisseau cargo Progress, opéré par Roscosmos et amarré à la Station Spatiale Internationale, a dû enclencher ses moteurs, pendant 5 minutes et 31 secondes, pour dévier sa trajectoire afin d’éviter un débris spatial. Le débris a été identifié comme étant un ancien satellite météorologique de défense, désintégré en 2015, explique la NASA, qui indique en outre que l’ISS a déclenché 32 mesures d’évitement entre 1999 et fin 2022. Des manœuvres dont la fréquence ne peut qu’augmenter, compte-tenu de la multiplication des déchets spatiaux. L’ISS a par ailleurs réceptionné, jeudi 21 novembre, un autre vaisseau cargo.
Geo du 21 novembre 2024