Le Brésil signe avec le « Starlink » chinois Qianfan

Le Brésil a signé un accord avec la Chine pour accéder au réseau Internet opéré par les satellites chinois de la flotte Qianfan. Il s’agit du 1er contrat d’importance à l’international pour ce programme de mégaconstellation de satellites qui vise à détrôner Starlink. Mais Qianfan ne compte actuellement que 36 satellites, contre 6 000 pour Starlink. L’entreprise d’Elon Musk assure plus de 40 % de la couverture Internet par satellite au Brésil. L’accord signé prévoit l’accès à Internet par l’intermédiaire du service chinois dans 2 ans. Un délai qui peut permettre au groupe de construire les stations au sol et les terminaux pour se connecter à la constellation.

France 24 du 24 novembre 2024

Troisième lancement réussi pour Kinéis

La startup Kinéis, basée en région toulousaine, vient de réaliser avec succès son 3ème lancement depuis la Nouvelle-Zélande. Le lanceur Electron de Rocket Lab a en effet réussi la mise en orbite de 5 nouveaux nanosatellites. « Avec 15 satellites désormais en orbite, nous nous rapprochons du déploiement complet de notre constellation dédiée à l’IoT (Internet des Objets) pour transmettre de la data en quasi-temps réel, en n’importe quel point du globe », explique Alexandre Tisserant, le PDG de Kinéis. Il ne reste plus désormais que 2 lancements pour que la constellation de 25 nanosatellites soit au complet. L’un doit intervenir avant la fin de l’année, l’autre début 2025. La constellation sera alors opérationnelle pour une période de 8 ans.

La Dépêche du 25 novembre 2024

La fusée d’Opus Aerospace sera lancée depuis Kourou

Créée en 2019, la startup française Opus Aerospace, basée à Brétigny-sur-Orge (Essonne), vient de signer avec le CNES un contrat pour lancer depuis le Centre Spatial Guyanais, dès 2025, sa petite fusée-sonde Mesange. Ce lancement est destiné à tester les technologies embarquées dans le futur micro-lanceur de la startup, Sterne, et à tester un bouclier thermique développé par le CNES. Ce tir pourrait être le 1er lancement d’un acteur du New Space depuis la Guyane.

Challenges du 25 novembre 2024

Les grandes puissances s’équipent de nouveaux satellites espions

Les grandes puissances s’équipent aujourd’hui de nouveaux satellites dédiés à l’espionnage des orbites basses et géostationnaires. Les États-Unis et la Chine disposent de drones spatiaux, officiellement destinés à des expérimentations technologiques mais qui, grâce à leur soute, sont aussi une plateforme d’espionnage. Le National Reconnaissance Office (NRO), qui gère les satellites espions américains, a lancé plus de 100 satellites en 18 mois. Le Pentagone travaillerait avec SpaceX sur le projet Starshield, qui permettrait à l’armée américaine de disposer d’un maillage de centaines de satellites espions. Mais la Chine a lancé il y a déjà un an, le 1er satellite radar placé sur orbite géostationnaire. Officiellement destiné à prévenir les catastrophes naturelles, il permet de surveiller la région stratégique de la mer de Chine, y compris à travers les nuages.

Le Point du 21 au 28 novembre 2024

Solar Orbiter : l’ESA dévoile des photos inédites

L’Agence spatiale européenne (ESA) a publié le 20 novembre dernier des photos du Soleil prises par la sonde Solar Orbiter, le 22 mars 2023. Chacune est un assemblage de 25 images prises par la sonde, alors à 74 millions de km de l’astre. Les images sont d’une qualité inégalée à ce jour. La mission Solar Orbiter, pilotée par l’ESA avec le concours de la NASA, associe notamment Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space. Elle a décollé en février 2020.

Le Monde du 27 novembre 2024

Thales Alenia Space pilotera le projet Carb-Chaser, première constellation française pour surveiller les émissions de CO₂ d’origine humaine

Thales Alenia Space (TAS) dévoile le projet Carb-Chaser, un programme qui repose sur une constellation de satellites de nouvelle génération, spécialement conçus pour détecter et mesurer les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) d’origine humaine, et plus particulièrement celles provenant des sites industriels. Les satellites Carb-Chaser « intègrent des interféromètres hyper-compacts, véritables concentrés d’innovation. Ces instruments, réalisés grâce à la miniaturisation des technologies de référence utilisées dans des programmes majeurs tels que Meteosat et Copernicus, incluant 12 missions européennes dédiées à la surveillance de l’environnement, offrent la capacité de localiser un panache de CO₂, d’en attribuer l’origine à une installation industrielle spécifique », précise TAS. Ce projet est financé par l’Etat français dans le cadre du plan de relance France 2030. Piloté par TAS, le projet réunit un consortium d’acteurs français : des PME comme U-Space, WaltR, Everimpact, SPASCIA et QAIrbon, ainsi que l’Institut de Recherche Technologique Saint Exupéry.

Zone-Bourse.com du 28 novembre

L’Europe développe la propulsion nucléaire électrique

Fin octobre, un consortium, mandaté par l’ESA dans le cadre du projet « RocketRoll », a soumis à l’Agence spatiale européenne une feuille de route technologique pour le développement d’un système de propulsion nucléaire électrique (PNE). Dirigé par Tractebel, filiale belge de l’énergéticien Engie, il rassemble ArianeGroup, Airbus Defence and Space, la société de conseil britannique Frazer Nash et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Le projet « RocketRoll » vise un premier démonstrateur sur un banc d’essai au sol d’ici à 2035. La stratégie de Tractebel « consiste à concevoir une gamme de solutions nucléaires, des radio-isotopes aux systèmes de fission, tout en contribuant au développement d’une chaîne d’approvisionnement européenne pour les technologies nucléaires spatiales », précise le groupe.

L’Usine Nouvelle du 29 novembre 2024