Salaire net : l’U2P propose de supprimer la CSG

12/05/2025

Si elle a quitté les discussions autour des retraites, l’organisation patronale des entreprises de proximité, l’U2P, entend néanmoins nourrir les débats budgétaires à venir, notamment sur la valorisation du travail et le financement de la protection sociale.

Lors d’une conférence de presse le 4 mai, son président, Michel Picon, a proposé de supprimer la CSG/CRDS sur 5 ans, ce qui permettrait, assure-t-il, “un gain immédiat sur les salaires”.

Pour compenser les 116 milliards d’euros de recettes en moins pour les finances publiques, le syndicat patronal suggère de taxer davantage les rentes financières et immobilières, de demander un effort aux retraités les plus aisés et aussi aux héritiers “les plus chanceux” et de réviser les taux de TVA. 

Source : actuel CSE

ArcelorMittal : les fédérations de la métallurgie et des mines de la CGT appellent à la mobilisation

13/05/2025

Deux fédérations de la CGT (la FTM, fédération des travailleurs de la métallurgie, et la FNME, fédération nationale des mines énergie) font de l’avenir d’ArcelorMittal “un enjeu crucial pour la souveraineté industrielle et énergétique”. Le géant mondial de l’acier se trouve en ce moment sous le coup d’un plan de suppression de 600 emplois dans ses sites de Dunkerque et Mardyck (Nord)Florange (Moselle)Basse-Indre (Loire-Atlantique)Mouzon (Ardennes)Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise). Pour l’instant, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci s’est opposé à la demande de la CGT de nationaliser Arcelor, alors que la Grande-Bretagne a de son côté pris de contrôle des deux derniers hauts fourneaux du pays face à un projet de fermeture mené par leur propriétaire chinois.

Pour la FNME et la FTM de la CGT, les fermetures d’Arcelor en France “menaceraient non seulement des milliers d’emplois, mais aussi la capacité de notre pays à mener à bien des projets industriels d’envergure, tels que le nouveau programme nucléaire, les futures installations de traitement de combustible (confirmées lors du dernier conseil de politique nucléaire), ou encore les éoliennes (nacelle, pieux, rotor)”. L’activité sidérurgique permettrait également de faire fonctionner d’autres entreprises sur le sol français comme les turbines Arabelle, anciennement détenues par General Electric et désormais chez EDF.

Les fédérations de la CGT soulignent également que l’activité de la sidérurgie et des fonderies est essentielle à l’entretien des centrales nucléaires françaises : “Sans une production locale d’acier, la France sera dépendante des importations, ce qui pourrait entraîner des retards et des surcoûts pour les projets d’EPR”. Elles appellent donc à “une mobilisation pour défendre nos emplois et notre industrie” et maintiennent la nationalisation comme “un impératif”. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, doit se rendre aujourd’hui même devant le siège d’Arcelor, à Saint-Denis (Ile-de-France) puis participer à une manifestation au départ du ministère de l’Économie (Paris Bercy) à l’appel de la fonction publique “pour protester contre la nouvelle cure d’austérité annoncée par le gouvernement, en prévision du projet de loi de finances 2026”.

Source : actuel CSE

Le salaire devient la priorité des professions intermédiaires

14/05/2025

Selon une enquête de l’Ugict-CGT publiée hier et menée auprès d’un millier de personnes, le salaire est désormais la préoccupation principale des professions techniciennes et intermédiaires, première catégorie socioprofessionnelle en France en nombre. Cette revendication supplante désormais l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, qui dominait les enquêtes précédentes.

La moitié des sondés estime que leur rémunération ne correspond pas à leur qualification, soit une hausse de deux points par rapport à 2024. Ce sentiment de dévalorisation s’aggrave alors que 44 % déclarent travailler plus de 40 heures hebdomadaires et qu’un quart affirme effectuer des heures supplémentaires ni récupérées, ni rémunérées.

La pression s’accentue également avec la porosité croissante entre sphères professionnelle et privée : 43 % des professions intermédiaires constatent un débordement du travail sur leur vie personnelle en raison des technologies numériques, soit quatre points de plus qu’en 2024. Dans ce contexte, la revendication d’un droit effectif à la déconnexion progresse de six points depuis 2020.

L’étude souligne la nécessité d’un meilleur encadrement du télétravail, notamment par une directive européenne que l’Ugict-CGT appelle le gouvernement français à soutenir activement.

Source : actuel CSE

Emmanuel Macron sur TF1 : les réactions CGT et FO

15/05/2025

Mardi soir, le Président de la République a débattu sur TF1 avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et a répondu à d’autres questions d’interlocuteurs. La confédération de Montreuil a déploré hier dans un communiqué qu’Emmanuel Macron n’ait effectué “aucune annonce” : “Encore une fois, le Président de la République s’est contenté de faire le service après-vente de sa politique, fermant toutes les portes qui lui étaient ouvertes”. La CGT considère que le Président “a refusé de reconnaître le naufrage de sa politique de l’offre, qui appauvrit les services publics par ses cadeaux aux plus grandes entreprises”.

Sur les retraites, le syndicat estime que le Président reste dans “le déni” en refusant d’organiser un référendum. “En valorisant un prétendu rejet du salariat par les jeunes et les seniors, il cherche à légitimer la précarisation des parcours professionnels et la remise en cause des droits collectifs”, affirme le communiqué. Particulièrement mécontente sur ce sujet, la CGT appelle à une mobilisation le 5 juin prochain autour de l’abrogation de la réforme des retraites, des services publics et des salaires.

À Force Ouvrière, on s’inquiète des non-dits d’Emmanuel Macron sur le statut des fonctionnaires. D’une part, le Président “a confirmé un effort de redressement des comptes publics par le biais notamment des suppressions de postes dans l’ensemble de la fonction publique”, et d’autre part est resté sans réponse “à une question “la suppression des statuts territoriaux et hospitaliers comme remède pour redresser les comptes publics”. Pour FO, “le gouvernement continue de la considérer comme une variable d’ajustement budgétaire”.

Source : actuel CSE

La CFDT lance des “Places du travail”

16/05/2025

Jeudi 15 mai au Collège des Bernardins (Paris), la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a réuni des chercheurs et militants afin de lancer sa nouvelle initiative dénommée les “Places du travail”. Cet événement fait suite à une tribune parue le 2 mars dans le journal La Tribune Dimanche. La CFDT considère que face aux mutations profondes qui agitent le monde du travail, comme les transformations écologiques, le télétravail ou encore l’intelligence artificielle, chercheurs, militants et citoyens doivent pouvoir disposer de temps d’échange. 

Marylise Léon “espère que les Places du travail [seront] aussi une interrogation du syndicalisme, dans ses capacités à continuer à porter les paroles des travailleurs, travailleuses, et les résultats des différents ateliers”. Ces derniers aborderont en premier lieu la santé mentale, la notion de “travail bien fait”, le pouvoir d’agir, l’IA et l’aidance. Outre ces ateliers thématiques, la CFDT compte aussi se rendre sur des lieux de travail, diffuser des publications et bonnes pratiques et organiser des événements et rencontres autour du travail.

Source : actuel CSE