L’Unsa soutient le CSE de Centre Inffo pour obtenir un PSE financé par l’État

07/07/2025

Le 3 juillet, le conseil d’administration de Centre Inffo a voté le déclenchement de la procédure de sauvegarde. Cette décision fait suite à l’annonce le 6 juin par le gouvernement de sa volonté de ne pas reconduire pour 2026 la subvention de fonctionnement de l’Etat à cet opérateur historique de la formation professionnelle. 

Dans un communiqué publié vendredi 4 juillet, l’Unsa dénonce, par la voix de Laurent Escure, la décision des ministres Vautrin et Panosyan-Bouvet, qui constitue “un arrêt brutal, sans concertation” mettant “en péril la survie de l’association”.

“Centre Inffo, placé sous la tutelle du ministère du Travail, ne dispose d’aucune autonomie statutaire ni financière. Ses membres sont nommés par l’État, ses missions relèvent des politiques publiques, ses finances sont contrôlées par l’administration. La responsabilité de cette situation incombe donc entièrement à l’État, qui ne peut s’en dégager”, ajoute l’union syndicale autonome. L’Unsa soutient le CSE de Centre Inffo et réclame, pour les 75 salariés, “un plan de sauvegarde de l’emploi intégralement financé par l’État ainsi que des mesures de reclassement, de formation”.

Source : actuel CSE

[Infographie] La nouvelle représentativité des organisations syndicales et patronales

10/07/2025

Deux arrêtés parus mercredi 9 juillet au Journal officiel fixent la représentativité des organisations syndicales et patronales, ainsi que le poids de chaque organisation.

Début avril, la Direction générale du travail communiquait les résultats de l’audience des organisations syndicales et patronales pour le cycle électoral 2021-2024. Paraissent maintenant, au Journal officiel, les deux arrêtés qui tirent les conséquences de cette mesure : ils fixent la représentativité et le poids de chaque organisation, très légèrement différents par rapport aux chiffres annoncés. Les précédents arrêtés (du 28 juillet 2021 pour les organisations syndicales et du 9 février 2024 pour les organisations patronales) sont donc abrogés. 

Rappelons que cette représentativité nationale, et le poids relatif qui y est associé, conditionnent la capacité ou non des organisations syndicales (OS) à signer un accord de branche ou un Ani, un accord national interprofessionnel, tous deux valides à condition d’être ratifiés par des organisations représentant au moins 30% des suffrages. Au niveau des branches et au niveau national, le poids électoral reconnu est appelé « poids relatif » (*). Il s’obtient en recalculant les scores obtenus par les syndicats une fois exclues les organisations n’ayant pas obtenu au moins 8% (voir notre infographie ci-dessous). Ce poids est donc important puisqu’il contribue à creuser les écarts. 

Ces seuils permettent à un syndicat de signer des accords collectifs ou de s’y opposer, puisque des OS représentant plus de 50% des suffrages peuvent s’opposer à un accord de branche ou à un accord national interprofessionnel.

La hiérarchie syndicale inchangée

Par le premier arrêté du 8 juillet 2025, sont donc reconnues représentatives, avec les poids relatifs suivants, les organisations syndicales qui suivent : 

  • La CFDT : 30,88 % (au lieu de 31,03% en 2021, soit – 0,15 point)
  • La CGT : 25,70 % (26,59 % en 2021, soit – 0,89 point) ;
  • FO : 17,27 % (17,64 % en 2021, soit – 0,37 point);
  • La CFE-CGC : 15,01 % (13,77 % en 2021, soit + 1,14 point);
  • La CFTC : 11,14 % (11 % en 2021, soit + 0,14 point).

Comme nous le remarquions en avril, les évolutions du paysage syndical paraissent donc faibles et peu propices à de grands changements dans le jeu contractuel, la CFDT restant le syndicat le mieux implanté dans les différentes branches professionnelles. Notons toutefois la croissance régulière de la CFE-CGC qui talonne désormais FO, une progression qui détonne par rapport à la baisse (CGT), à l’érosion (FO, CFDT) ou à la stabilité (CFTC) des autres confédérations. Le syndicat des cadres a gagné en effet 155 000 voix depuis 2013, alors que la CGT en a perdu 269 000, FO 78 000 et la CFDT 17 000.

Une baisse du Medef et une hausse de la CPME

Du côté des organisations patronales, dont le poids relatif peut leur permettre de s’opposer à l’extension d’un accord collectif, le second arrêté du 8 juillet 2025 reconnaît comme représentatives : 

  • Le Medef : 63,42 % (au lieu de 69,21 % en 2024 et 66,33 % en 2021) ;
  • La CPME : 32,05 % (au lieu de 25,54 % en 2024 et 28,64 % en 2021) ;
  • L’U2P (union des entreprises de proximité) : 4,53 % (au lieu de 5,24 % en 2024 et 5,03 % en 2021)

Bien qu’en baisse, le Medef reste donc incontournable pour la négociation d’accords nationaux interprofessionnels : la CPME et l’U2P n’ont pas la possibilité de s’opposer à un accord signé par le seul Medef, mais ce dernier peut faire échec à un accord qui ne serait signé que par la CPME et l’U2P. 

(*) Rappelons qu’un accord d’entreprise n’est valable que s’il rassemble la signature d’OS représentant plus de 50% des suffrages exprimés, sauf dans certains cas si un référendum valide un accord signé par des OS représentant au moins 30%.

Bernard Domergue

Commission d’enquête sur les aides publiques : “un rapport utile” pour la CGT

10/07/2025

“Ce rapport, qui préconise un choc de transparence, de rationalisation, de responsabilisation et d’évaluation de ces sommes colossales, est un point d’appui pour pousser nos revendications”, a indiqué mercredi 9 juillet la CGT au sujet du rapport de la commission d’enquête sénatoriale relative aux aides publiques dans les grandes entreprises. Selon la CGT, ces aides ont été multipliées par 18 depuis 1979, et les entreprises françaises seraient “celles qui ont vu leurs impôts, nets des aides publiques, diminuer le plus fortement en Europe sur les 30 dernières années”.

La confédération de Montreuil partage donc le constat d’aides publiques accordées sans pilotage et sans évaluation. Elle rappelle ses revendications sur un conditionnement social et environnemental de ces aides, une exigence de transparence vis-à-vis du CSE et un droit de veto de ce dernier, avant de conclure : “Ce rapport utile nous donne des arguments supplémentaires pour les obtenir”.

Source : actuel CSE