Ryanair : bénéfice record

La compagnie low-cost irlandaise Ryanair a annoncé, lundi 20 mai, une hausse de son bénéfice net de 34%, à 1,92 Md€ pour l’exercice annuel 2023-2024 achevé fin mars, en dépit d’un coût du carburant en hausse d’un tiers. Ce résultat est porté par une hausse du trafic de 9%, le groupe déclarant avoir transporté plus de 184 millions de passagers, soit 23% de plus que les niveaux atteints avant la crise de la Covid. Le taux de remplissage des vols a atteint 94%. Le chiffre d’affaires a augmenté de 25%, à 13,44 Md€. Ryanair prévoit une hausse de 8% lors de l’exercice en cours, pour atteindre entre 198 et 200 millions de passagers. Les retards de livraison de Boeing pourraient toutefois impacter la croissance de la compagnie.

Ensemble de la presse du 21 mai

Les compagnies aériennes low-cost pourraient avoir à modérer leurs tarifs

Pour parvenir à remplir suffisamment leurs appareils, les compagnies low-cost sont contraintes de modérer leurs tarifs, observe Le Figaro. Lors de la présentation des résultats financiers de l’exercice décalé du groupe Ryanair, Michael O’Leary, son PDG, a évoqué une modération de la hausse des prix, en augmentation ces dernières années. Entre avril 2023 et mars 2024, le prix moyen des billets d’avion a ainsi augmenté de 21% chez Ryanair pour atteindre 49,80 euros, sans compter la facturation des services annexes (bagages, choix du siège…). Transavia, la filiale low-cost d’Air France-KLM, a pris la décision d’accroître ses revenus et ses marges en faisant payer les bagages en cabine. La compagnie vise 25% à 30% de son chiffre d’affaires réalisé avec les revenus annexes.

Le Figaro du 21 mai

Les nuisances aéroportuaires ont diminué en 2023

Selon l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), les règles encadrant la pollution et le bruit, en particulier celles liées aux couvre-feux nocturnes, « ont été mieux respectées en 2023 », avec une baisse du nombre de poursuites engagées par l’administration, de 18% sur un an, à 773. L’Acnusa relève toutefois que le niveau des manquements reste « supérieur à celui d’avant la crise sanitaire (+29%) ». Plusieurs plateformes ont vu la situation se détériorer, en particulier Nantes-Atlantique (+25,5% sur un an), Paris-Orly (+18%) ou encore Lyon-Saint-Exupéry (où les manquements ont plus que triplé). En ce qui concerne les compagnies aériennes, Volotea est la plus poursuivie (20 poursuites pour 10 000 mouvements, décollages et atterrissages), Air France l’une des plus vertueuses (1,1 poursuite pour 10 000 mouvements).

Ensemble de la presse du 21 mai

Embraer et Eve Air Mobility signent un protocole d’accord avec le Groupe ADP pour renforcer leurs opérations à l’aéroport Paris-le Bourget

Embraer, sa filiale Eve Air Mobility (Eve) et le Groupe ADP ont signé un protocole d’accord axé sur l’innovation et le développement durable, pour renforcer les opérations d’Embraer et d’Eve sur l’aéroport Paris-Le Bourget, 1er aéroport d’aviation d’affaires en Europe. L’accord porte notamment sur la création de nouvelles installations pour faciliter les opérations de maintenance avions d’Embraer, pour préparer l’arrivée de la future gamme Energia et pour accompagner l’essor de la technologie eVTOL en matière d’Advanced Air Mobility (AAM). « Avec cette collaboration, Paris-Le Bourget consolide son statut de cluster aéronautique innovant et d’aéroport pionnier en matière d’aviation décarbonée », précise le Groupe ADP.

Aerobuzz et Le Journal de l’Aviation du 22 mai

La digitalisation du transport aérien inquiète 35% des passagers, selon une étude menée par la Chaire Pégase

La Chaire Pégase (rattachée à Montpellier Business School) a mené une étude intitulée « Digitalisation du transport aérien : réel progrès ou source de stress pour les passagers ? », dont les résultats ont été présentés le 22 mai. Elle indique que plus de 35% des passagers français expriment des réticences face à la digitalisation croissante du parcours passager dans le secteur aérien. L’étude explore les réactions des consommateurs face aux technologies numériques lors de 9 étapes : la réservation du billet d’avion, l’enregistrement, le dépôt du bagage enregistré, le passage des contrôles de sécurité, le passage aux frontières, l’attente pour l’embarquement, l’embarquement, le vol et l’expérience à bord, et la récupération des bagages. « Bien que la majorité des répondants reconnaissent les bénéfices apportés par la digitalisation, comme l’efficacité et la personnalisation du parcours, 35,5% des répondants rejettent la digitalisation de l’expérience client, en la considérant comme une régression », détaille Paul Chiambaretto, fondateur et directeur de la Chaire Pégase. « Ces passagers évoquent la peur de faire des erreurs et le stress lié aux technologies digitales comme principales sources de leur résistance ».

La Tribune du 23 mai

La 4ème édition des Rencontres des aéroports français et francophones se tient à Toulouse

Du 22 au 24 mai, environ 650 professionnels du monde aéroportuaire se réunissent à Toulouse, au Centre de Congrès Pierre Baudis, afin d’échanger sur les problématiques du secteur et les grands défis à venir. Une centaine d’aéroports français (métropole et Outre-mer), mais aussi canadiens, belges, marocains ou suisses participent à l’événement. Parmi les problématiques abordées figure la décarbonation : « Nous avons l’ambition que nos aéroports deviennent des hubs énergétiques avec le carburant d’aviation durable (SAF) puis l’hydrogène », a déclaré Thomas Juin, président de l’UAF (Union des aéroports français). La gestion du bruit et l’amélioration de la qualité de service comptent aussi parmi les priorités. L’entrée de nouvelles technologies, comme la biométrie ou l’intelligence artificielle (IA) doit permettre d’améliorer l’expérience passagers, mais nécessite des financements. « Les redevances ne suffisent pas à couvrir les coûts », indique Philippe Crebassa, président du Directoire de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. « Nous devons inlassablement questionner notre modèle et le transformer. » Selon Thomas Juin, « aujourd’hui, nous avons un modèle économique qui fait que les installations aéroportuaires ne sont pas payées au juste prix. Pour relever les défis de demain, il faut que les aéroports soient en capacité de faire évoluer leurs tarifs, notamment vis-à-vis des compagnies aériennes ». Des discussions sont en cours avec l’État à ce sujet.

La Tribune et la Dépêche du Midi

Le gouvernement étudierait une hausse de la taxation des billets d’avion

Lors du Congrès annuel de la FNAM, jeudi 23 mai, Frédérik Jobert, secrétaire adjoint du SGPE (Secrétariat général à la planification écologique), a évoqué la possibilité d’une nouvelle hausse de la taxe dite de solidarité (TSBA), qui renchérirait le prix des billets d’avion en France. Selon Frédérik Jobert, l’objectif serait de combler l’écart de taxation « en euros à la tonne de CO2 » entre les vols domestiques, les vols intra-européens et les vols long-courriers, qui échappent en partie à la fiscalité française et européenne. « Quand on additionne les dispositifs, le niveau de taxation implicite est de facto très inférieur sur l’international et nous n’avons pas de tabou à combler ce gap-là », a déclaré Frédérik Jobert. Ces projets suscitent l’inquiétude des compagnies françaises. « Nous avons déjà du mal à intégrer les contraintes environnementales européennes dans notre modèle économique, face à des concurrents extra-européens qui n’ont pas les mêmes contraintes », souligne la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, citée par les Echos. « Toute mesure franco-française visant à réduire le trafic ou à ajouter des taxes me semble dangereuse pour le pavillon français ».

Les Echos du 24 mai