AVIATION COMMERCIALE

Etihad Airways va remettre en service 4 de ses A380

La compagnie aérienne nationale des Emirats Arabes Unis, Etihad Airways, annonce la réintroduction de 4 de ses 10 A380 à partir de l’été 2023. Ils seront opérés sur la route Abu Dhabi-Londres. « Nous avons décidé qu’il est temps de réintégrer certains de nos A380 dans la flotte pour satisfaire la demande », a déclaré Antonoaldo Neves, PDG d’Etihad Airways. Le retour des A380 sera soutenu par l’ajout de 5 A320.

Aerobuzz du 16 décembre

Celeste et Chalair Aviation ouvrent chacune une ligne Paris-Brest

La jeune compagnie Celeste, installée sur l’aéroport de Morlaix (Finistère), a obtenu le droit d’exploiter 12 créneaux (« slots ») par semaine entre Brest et Orly. Le démarrage des deux vols quotidiens est prévu en avril 2023. La compagnie doit encore, d’ici à fin janvier, obtenir sa licence d’exploitation, délivrée par la Direction générale de l’aviation civile. La compagnie normande Chalair Aviation a également annoncé fin novembre l’ouverture d’une ligne Brest-Orly à compter du 6 mars. « Les vols seront effectués en ART 72 de 70 sièges à raison de deux allers-retours par jour », indique Jérôme Latrasse, directeur général adjoint de Chalair Aviation. La première année d’exploitation, la société anticipe « 50 000 passagers ».

Les Echos du 16 décembre

Selon les compagnies aériennes, de plus en plus de personnes combinent voyages d’affaires et de loisirs aux Etats-Unis

Si les voyages d’affaires n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, les compagnies aériennes américaines constatent une augmentation de la part de voyageurs de loisirs à la recherche d’un plus grand confort. « Il y a un brouillage des lignes entre le travail et le plaisir », explique Steve Sear, vice-président exécutif chargé des ventes et de la distribution mondiales chez Delta Air Lines. Un phénomène désigné par le mot-valise « bleisure » [contraction de « business », les affaires, et « leisure », les loisirs]. Aujourd’hui, American Airlines indique que la moitié de ses revenus proviennent de voyageurs qui associent agrément et travail, et que ces clients dépensent presque autant que ce que déboursaient les voyageurs d’affaires avant la pandémie de Covid-19.

L’Opinion et Wall Street Journal du 19 décembre

Face à l’afflux de voyageurs, des solutions technologiques pour les aéroports

Les grands aéroports ont recours massivement aux nouveaux outils technologiques susceptibles de les aider à gérer les afflux de voyageurs. « Il y a trois grandes voies pour réduire les problèmes en aéroport », explique Sergio Colella, président de Sita Europe, le numéro 1 mondial de ces solutions technologiques dédiées au transport aérien. « La première, c’est la digitalisation, avec les applications mobiles et la biométrie. La deuxième est l’automatisation et la robotisation de certaines tâches. La troisième voie est celle de l’intermodalité, qui consiste à mieux associer le train et l’avion, mais aussi à déporter certains process hors de l’aéroport, en permettant, par exemple, d’enregistrer ses bagages en gare ou à l’hôtel ». Des freins à l’adoption des nouvelles technologies perdurent toutefois, liés à leur coût et aux réglementations, notamment, de nombreux pays n’autorisant pas ou limitant étroitement l’utilisation de la biométrie.

Les Echos du 20 décembre

L’Asie, nouvel épicentre du transport aérien

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le nombre de passagers dans les avions devrait doubler d’ici à 2043. Airbus estime qu’un peu moins de 40 000 appareils devront être livrés d’ici là, un chiffre que Boeing évalue à 43 000. Un nouvel afflux de passager qui devrait venir d’Asie, devenue l’épicentre de l’aéronautique. La concurrence entre les grands aéroports va principalement se concentrer sur les liaisons entre l’Europe et l’Asie. Dernièrement, toutefois, « le Covid a beaucoup affecté les grands hubs d’Asie, au bénéfice de ceux du Golfe », relève Singapore Airlines. A peine quatre ans après son ouverture, le nouvel aéroport international d’Istanbul est déjà devenu, selon le classement du Conseil international des aéroports (ACI), le numéro deux mondial en 2021, avec 26,46 millions de passagers, juste derrière les 29,11 millions de passagers de Dubaï, mais devant Amsterdam-Schiphol (25,48 millions), Francfort (22,69 millions) et Paris-Charles-de-Gaulle (22,61 millions).

Le Monde du 20 décembre

ACI Europe repousse à 2025 le rétablissement total du trafic aérien européen

ACI Europe, la branche européenne d’ACI (Conseil international des Aéroports), annonce repousser d’un an, à 2025, l’année du retour à la dynamique pré-covid du trafic aérien européen. « Le trafic passagers a fait un très bon retour depuis le printemps dernier et a jusqu’à présent été très résilient face à la croissance des vents contraires économiques et géopolitiques. Néanmoins, nous pensons que le total rétablissement devra être reporté, pour que les aéroports européens retrouvent le niveau de trafic qu’ils avaient atteint avant d’être touchés par la crise de la Covid-19 », explique Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

Air & Cosmos du 21 décembre

L’Italie approuve un décret pour accélérer la vente d’ITA Airways

Le gouvernement italien a approuvé mercredi en Conseil des ministres un projet de décret visant à accélérer la procédure de vente d’ITA Airways, en donnant à l’État la possibilité de céder dans un premier temps une part minoritaire, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale. Si Lufthansa fait figure de favori, tous les candidats au rachat qui avaient participé à la procédure précédente sont « confirmés », selon cette source. Ce nouveau règlement remplacera le précédent décret, adopté par l’ancien gouvernement de Mario Draghi, qui prévoyait l’obligation pour l’État italien, actionnaire à 100% d’ITA Airways, de vendre une part majoritaire.

Le Figaro et La Tribune du 22 décembre

Programme d’investissement de 240 M€ pour l’aéroport de Bordeaux

L’aéroport de Bordeaux annonce un investissement de 240 M€ sur 5 ans, dont 200 M€ seront directement à sa charge. « C’est sans précédent pour notre aéroport », explique Simon Dreschel, le président du directoire. Avec ce plan dit « Ressource 27 », l’aéroport, détenu à 60% par l’Etat, veut changer de modèle : « Nous voulons conserver notre offre low-cost et faire progresser le nombre de compagnies Premium avec un équilibre respectif de 60% et 40% », précise le dirigeant. L’aéroport entend aussi développer les carburants d’aviation durables (SAF) et produire 65% de son énergie.

Les Echos du 22 décembre

Entretien avec Thomas Juin (UAF&FA)

Thomas Juin, le Président de l’Union des aéroports français et francophones associés (UAF&FA), est l’invité du Podcast du Journal de l’Aviation cette semaine. Il exprime sa satisfaction devant la reprise du trafic aérien : 2022 a été « une année de vraie reprise », avec un trafic en été supérieur même aux prévisions. Le retour au niveau d’avant-crise est toujours attendu pour 2024, précise-t-il. Interrogé sur le jugement de déontologie publicitaire, qui a estimé, suite à une plainte de la FNAM, que la publicité de la SNCF comparant les émissions du train et de l’avion était mensongère, il souligne que l’enjeu est « d’avancer en complémentarité » et « qu’il n’y a pas véritablement de sujet de concurrence entre train et avion ». Thomas Juin déplore en revanche la décision de Bruxelles de valider le projet de loi français sur l’interdiction des lignes aériennes lorsque le train propose une alternative en moins de 2h30. Il s’agit pour lui d’une « mesurette pour l’environnement, mais d’une régression pour la mobilité ». « Le CORAC a identifié les leviers pour la décarbonation du transport aérien », relève le dirigeant : les vrais défis tiennent à « l’optimisation des routes aériennes, le ciel unique européen pouvant permettre une baisse de 10% des émissions », et à « de plus grandes ambitions sur les carburants d’aviation durables (SAF) ».

Le Journal de l’Aviation du 22 décembre