Thales investit 50 M€ sur son site de Sologne

Le site de Thales de la Ferté-Saint-Aubin, situé en pleine Sologne sur 500 hectares, constitue la seule entité de fabrication de munitions de l’industriel, spécialisé dans l’électronique de défense et le spatial. Thales prévoit d’y injecter 50 M€ sur 5 ans, pour moderniser et pour augmenter les cadences. Le site, qui comprend au total 300 bâtiments et d’immenses zones d’essais pour les tirs, emploie 500 salariés au sein de ses ateliers de fabrication. Ils produisent annuellement environ 20 000 obus de 81 mm à hélice et de 121 mm rayés, ainsi que des roquettes aéroportées de 68 mm. Pour atteindre un total de 80 000 munitions en 2026, Thales devra revoir ses équipements et son organisation. « La modernisation de nos ateliers, sous forme de robotisation et d’automatisation, sera engagée dès cette année, explique Pierre Eric Delolme, directeur des activités munitions et systèmes d’armes en France pour Thales. L’objectif est d’augmenter le rythme de production pour honorer la nouvelle commande de l’Etat de plusieurs dizaines de milliers d’obus rayés de 120 mm, lors du dernier salon Eurosatory. « Nous mobiliserons dans ce cadre 50% de l’investissement prévu, soit 25 M€ », explique-t-il. Le recrutement à court terme d’une quarantaine de nouveaux collaborateurs, dans tous les métiers, opérateurs, techniciens et ingénieurs, est également inscrit dans le plan de développement du site.

La Tribune du 6 juillet

MBDA ne participera pas à l’appel d’offres suisse pour un nouveau système sol-air de moyenne portée

Lancé en octobre 2022 par l’Allemagne, le projet de bouclier antimissile européen ESSI (European Sky Shield Initiative) vise à mutualiser les achats de capacités de défense aérienne. 3 systèmes ont été retenus : l’IRIS-T SLM du groupe allemand Diehl Defence, le Patriot américain et l’Arrow 3, développé par Israël grâce à une aide des États-Unis. La Suisse a décidé de rejoindre ce projet. Dans le cadre de son programme Air 2030, le pays a déjà commandé des systèmes Patriot PAC-3, avec des missiles intercepteurs GEM-T (Guidance Enhanced Missile), pour 1,2 Md$. La Suisse a donc récemment lancé un appel d’offres d’une valeur de 675 M€ pour se procurer de nouveaux systèmes de défense sol-air de moyenne portée (DSA MP). 3 industriels ont été sollicités : Diehl Defence pour l’IRIS-T SLM, le norvégien Kongsberg pour le NASAMS et MBDA France pour le CAMM-ER. Cependant MBDA et Konsberg ont décidé de se retirer de l’appel d’offre, considérant ne pas pouvoir y répondre ou bien que les conditions n’étaient pas acceptables. Déjà choisi par la Lettonie et l’Estonie au titre de l’ESSI, l’IRIS-T SLM a en effet toutes les chances de constituer la future capacité suisse de défense sol-air de moyenne portée. L’offre de Diehl Defence doit être remise à Armasuisse d’ici le 15 juillet.

Zone Militaire du 8 juillet

Célébration des 80 ans du DGA Essais en vol à Istres

Le centre d’expertise et d’essais, héritier du Centre d’Essais en Vol (CEV), devenu DGA Essais en Vol (DGA EV) en 2010, a célébré ses 80 ans sur la base aérienne 125 d’Istres. Le CEV avait été créé au sortir de la Seconde Guerre mondiale à l’initiative de pilotes, ingénieurs et grands serviteurs de l’Etat, avec pour objectif de relancer la filière aéronautique française et de lui redonner les moyens de retrouver la place de 1er plan qui avait été la sienne avant-guerre. 80 ans plus tard, les moyens mis en œuvre dans les 1ères années se sont complexifiés, à l’image de l’industrie aéronautique dans son ensemble. DGA EV est aujourd’hui devenu le centre de référence des systèmes aéronautiques du ministère des Armées et il joue un rôle essentiel dans le développement des équipements aéronautique, aussi bien civils que militaires. DGA EV participe à la conception des équipements et systèmes d’armes futurs, mais aussi teste et évalue en vol tous les aéronefs avant leur livraison aux armées. DGA EV est aujourd’hui présent sur 2 sites : à Istres, dans les Bouches-du-Rhône, et à Cazaux, en Gironde. Parmi les programmes militaires en cours, se trouve le Rafale F4, l’hélicoptère Guépard ou encore les missiles de nouvelle génération MICA NG ou FMAN. A plus long terme, le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) occupe également les équipes qui travaillent déjà à l’étude des 1ères briques technologiques.

Aerobuzz du 9 juillet

Joe Biden annonce la fourniture de 5 systèmes de défense antiaérienne à l’Ukraine

Le président américain, Joe Biden, a prononcé mardi 9 juillet à Washington un discours pour célébrer le 75ème anniversaire de l’OTAN, lors duquel il a annoncé l’envoi à l’Ukraine de nouveaux systèmes de défense antiaérienne. Après les meurtrières attaques russes sur l’Ukraine lundi 8 juillet, plusieurs pays de l’OTAN, dont les États-Unis, ont confirmé, dans une déclaration commune, l’envoi d’un total de 5 de ces systèmes, dont 4 batteries Patriot. Ce système de missiles sol-air de conception américaine est particulièrement efficace pour intercepter les missiles balistiques russes. Le 5ème système de défense antiaérienne annoncé est une batterie de SAMP/T, des systèmes de missiles de fabrication franco-italienne, que l’Italie avait déjà dit être prête à livrer. À l’occasion de ce sommet, l’Ukraine a réitéré sa candidature pour rejoindre l’Alliance atlantique. Le pays souhaiterait recevoir une invitation formelle en ce sens, mais plusieurs pays, dont les États-Unis, continuent de s’y opposer.

Le Figaro du 10 juillet

L’Arabie saoudite commande 4 A330 MRTT supplémentaires à Airbus

L’Arabie saoudite a signé un contrat pour l’achat de 4 Airbus A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) supplémentaires. L’armée de l’Air royale saoudienne (RSAF) utilise déjà l’A330 MRTT pour le ravitaillement en vol et le transport. Ce 3ème contrat au total comprend un transfert de technologie à des entreprises locales, un soutien logistique avec des pièces détachées, une formation et un service d’assistance, explique Airbus dans un communiqué. Le 1er des nouveaux appareils commandés devrait entrer en service auprès de la RSAF en 2027, ajoute le constructeur. Cette dernière commande « fait de la RSAF l’un des plus grands opérateurs de MRTT », détaille Jean-Brice Dumont, head of Air Power chez Airbus Defence and Space. Airbus et l’Autorité générale des industries militaires d’Arabie saoudite (GAMI) ont par ailleurs signé en début d’année un accord visant à localiser la fabrication d’avions de ravitaillement multi-missions et de leurs composants. L’Arabie saoudite a pour objectif d’allouer plus de 50% de ses dépenses militaires en équipements et services au niveau national d’ici à 2030.

Ensemble de la presse du 11 juillet

L’industrie de Défense française en crise de croissance

L’Insee vient de publier une nouvelle note de conjoncture pour l’année 2024, qui constate une nette amélioration du climat des affaires dans le secteur de l’industrie de Défense depuis 2021. Face à la montée des tensions géopolitiques, l’Europe entend bâtir une économie de guerre. Dans ce contexte, l’industrie de Défense française connaît depuis 2021 une croissance importante, grâce à la forte hausse des commandes. En juin 2024, l’indice du climat des affaires dans le secteur s’élève à 111 points, très au-dessus de sa moyenne de longue période, indique l’Institut de la statistique. Regroupant près de 2 000 entreprises, la base industrielle et technologique de défense (BITD) bénéficie de la multiplication des commandes, qui s’est accompagnée d’une importante hausse de la production. Au début 2024, la production avait grimpé de 10% par rapport à son niveau moyen 2 ans plus tôt. De plus, la loi de programmation militaire, votée en avril 2023, prévoit un budget de 413 Md€ sur la période 2024-2030, afin de financer sur le long terme la modernisation et le renouvellement des équipements de l’armée française. Néanmoins, le rapport de l’Insee pointe qu’en raison de cette forte croissance, l’appareil productif est proche de la saturation. En 2024, son taux d’utilisation s’élève à 90%, plus de 10 points au-dessus du reste de l’industrie. Par ailleurs, les chaînes de production sont sous tension : 30% des entreprises du secteur déclarent connaître des difficultés d’approvisionnement, 2 fois plus que le reste de l’industrie.

Les Echos du 11 juillet

L’armée de l’Air et de l’Espace réceptionne son 24ème A400M Atlas

La DGA a annoncé la livraison à l’armée de l’Air et de l’Espace du 24ème A400M Atlas. L’appareil produit par Airbus Defence & Space a rejoint la base aérienne 123 d’Orléans. La loi de programmation militaire 2024-2030 qui prévoit la livraison d’au moins 35 de ces aéronefs à l’horizon 2030.

BFMTV du 11 juillet

Le défilé du 14 juillet 2024 mettra à l’honneur l’armée de l’Air et de l’Espace

Le traditionnel défilé du 14 juillet se tiendra cette année avenue Foch, non loin des Champs-Elysées, en raison des Jeux Olympiques de Paris. Il aura pour double thème « l’olympisme et les armées » et marquera les 80 ans du débarquement allié en 1944. Une invitation à participer au défilé avec leurs emblèmes a été lancée aux 31 nations y ayant contribué, bien que toutes n’aient pas encore confirmé leur présence. Le défilé permettra par ailleurs de célébrer les 90 ans de l’armée de l’Air et de l’Espace. Plusieurs unités distinguées comme Compagnons de la Libération seront mises en avant, notamment le régiment de marche du Tchad, le commando Kieffer, le bataillon de fusiliers marins Amyot d’Inville, l’escadron de chasse 3/30 et l’escadrille de chasse n°1. La participation d’aéronefs américains et britanniques au défilé aérien soulignera le rôle des alliés dans la libération de la France. En tout, 4 000 troupes à pied, 45 avions et 22 hélicoptères participeront aux festivités.

Ensemble de la presse du 11 juillet

Le Rafale favori pour moderniser les forces aériennes péruviennes

Dassault Aviation s’appuie aujourd’hui sur un carnet de commande de presque 300 Rafale à produire, dont plus d’une cinquantaine pour les forces aériennes françaises. À cela, s’ajoutent plusieurs négociations avancées, pour des commandes supplémentaires, notamment en Inde et en Serbie, alors qu’une dizaine d’autres pays ont signifié leur intérêt pour mettre en œuvre ou pour étendre leur flotte du chasseur français. Les forces aériennes péruviennes viennent désormais enrichir cette liste de négociations en cours. Le Rafale serait aujourd’hui l’un des favoris, avec le KF-2 Boramae sud-coréen, pour remplacer les Mirage 2000P, les MIG-29 et Su-25 péruviens du pays, selon la presse sud-américaine. Les autorités du pays viennent justement de lancer un appel d’offres international pour moderniser sa flotte de chasse. En dépit de ses difficultés économiques, le Pérou a toujours maintenu une flotte d’avions de combat performante, aujourd’hui forte de 8 Mig-29, de quelques Su-25 et, surtout, de 11 Mirage 2000P, dont 2 biplaces. Ces appareils, entrés en service en 1984 pour les Mirage 2000P, et 1997 pour les MIG et Sukhoï, doivent maintenant être remplacés.

Meta-Defense du 12 juillet