DEFENSE

Airbus Defence and Space : ASPAARO choisi par l’OTAN pour une étude de faisabilité et réduction des risques (RRFS)

Airbus Defence and Space, Northrop Grumman Corporation et sept acteurs industriels formant l’équipe ASPAARO (Atlantic Strategic Partnership for Advanced All-domain Resilient Operations) ont été sélectionnés par l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA) pour mener l’une des études de faisabilité et de réduction des risques (RRFS) commandées par l’Alliance atlantique. Ces études visent à proposer des solutions techniques pour le système futur de surveillance et de contrôle de l’Alliance (AFSC, Alliance Future Surveillance and Control). Leurs résultats aideront l’OTAN et ses alliés à prendre des décisions sur le concept technique final de l’AFSC et l’acquisition de systèmes de surveillance. « La sélection de l’ASPAARO comme partenaire d’étude représente une étape importante pour remplacer la flotte actuelle du système aéroporté d’alerte et de contrôle qui atteindra la fin de sa durée de vie vers 2035 », précise Airbus Defence and Space. « Airbus s’est engagé à coopérer durablement avec l’OTAN et ses pays membres dans le cadre du programme AFSC. La situation de crise actuelle nous rappelle que la vigilance ainsi que les capacités de surveillance et de contrôle sont d’une importance capitale pour la défense de l’Alliance. Airbus Defence and Space dirige l’équipe ASPAARO qui contribuera aux études de réduction des risques et de faisabilité. L’accent est mis sur un système inter-domaines entièrement distribué afin de créer la solution la plus fiable, la plus résiliente et la plus performante pour la surveillance et le contrôle futurs de l’OTAN », a déclaré Michael Schoellhorn, CEO d’Airbus Defence and Space.

La Tribune du 1er avril

Base industrielle et technologique de défense (BITD) : Eric Trappier, Pierre Eric Pommellet et Marc Darmon auditionnés à l’Assemblée nationale

Mercredi 30 mars, la commission de la Défense de l’Assemblée nationale a auditionné Éric Trappier, président du CIDEF, président d’honneur du GIFAS et PDG de Dassault aviation, Pierre Éric Pommellet, président du GICAN et PDG de Naval Group, et Marc Darmon, président du GICAT et directeur général adjoint de Thales, sur les conséquences pour la base industrielle et technologique de défense (BITD), française et européenne, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Eric Trappier, qui a rappelé que la Loi de programmation militaire de 2017 (3 Md€ annuels pour arriver à environ 50 Md€) avait pour but de rattraper un retard accumulé depuis la fin de la guerre froide et de préparer les guerres du futur, a alerté : « On assiste à la fin de ce qu’on appelait les dividendes de la paix. C’est bien fini, la menace est à la porte de nos frontières, il faut réagir vite et très vite ». « La crise Covid avait révélé que l’industrie devait être une priorité nationale et de souveraineté nationale et européenne. La crise ukrainienne le démontre de manière encore plus flagrante », a souligné le dirigeant. « Cette crise rappelle combien une industrie de défense souveraine est fondamentale », a insisté Pierre Eric Pommellet. « Nous faisons face à une augmentation des prix et des délais, ce qui aura des conséquences sur les livraisons et les prix devront être ajustés », s’est inquiété Marc Darmon. Eric Trappier note que des difficultés industrielles en Europe profiteraient aux concurrents américains. « L’Europe de la Défense se construit sur du long terme, mais le risque est à court terme. Le réflexe immédiat est donc d’acheter américain » note-t-il. Eric Trappier a fait part de son indignation concernant l’évolution de la taxonomie de Bruxelles, qui pourrait pénaliser les industries de Défense : « entendre dire à Bruxelles qu’armer son pays est au même niveau que l’alcool ou le tabac, c’est intolérable ».

BFM-TV du 31 mars

Le consortium Abiliti, dirigé par Boeing, pilotera l’étude pour le remplacement des E-3 Sentry de l’OTAN

Le consortium Abiliti, géré par Boeing, a été choisi par l’OTAN pour piloter l’étude de faisabilité et de réduction des risques (RRFS) pour le remplaçant des avions de détection E-3 Sentry de l’Alliance. Cette étude doit permettre de définir les concepts de surveillance, de commandement et de contrôle aéroporté (AFCS) de la future flotte d’AWACS (Airborne WArning and Control System, Système d’alerte et de contrôle aéroporté) de l’Alliance atlantique. Les entreprises Thales (France), Indra (Espagne), Leonardo (Italie), Inmarsat (Royaume-Uni), ESG (Allemagne), Lufthansa Technik (Allemagne), et Mott MacDonald (Royaume-Uni), font partie du consortium Abiliti, formé en 2019. La flotte de Sentry de l’OTAN doit être remplacée à l’horizon 2035. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ces avions volent constamment sur le flanc Est de l’OTAN et particulièrement aux abords de l’Ukraine, précise Air & Cosmos.

Air & Cosmos du 1er avril

Politique industrielle de Défense : les défis pour la France

Air & Cosmos publie un dossier consacré aux défis de la transformation du secteur Défense français, suite à la nécessité de « migrer d’une industrie de Défense à une industrie d’armement », après l’agression de l’Ukraine par la Russie. Le magazine estime nécessaire de « revenir à des stocks de guerre de missile, recourir beaucoup plus aux drones armés, peu coûteux, très rentables ». En matière de munition, dans le corps des bombes, la France a repris une activité, après la disparition de la Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP), « grâce à l’initiative du dirigeant de Rafaut, Bruno Berthet, ce qui permet de disposer d’une filière souveraine, dont il faut soutenir l’activité », souligne le magazine. Avec MBDA, Thales, Safran, ECA-Ixblue, Nexter, Eurenco, « la France possède suffisamment de talents pour développer les munitions de demain », insiste Air & Cosmos.

Air & Cosmos du 1er avril

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie vont développer des missiles hypersoniques

Le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Australie ont annoncé mardi qu’ils allaient développer ensemble des armes hypersoniques dans le cadre de leur pacte de sécurité Aukus, qui vise à contrer l’influence croissante de la Chine dans la région Pacifique. « Nous nous engageons aujourd’hui à commencer une nouvelle coopération trilatérale en matière de moyens de guerre hypersoniques, contre-hypersoniques et électroniques », ont indiqué les dirigeants Joe Biden, Boris Johnson et Scott Morrison. Ils sont également convenus « d’étendre le partage d’informations et d’approfondir la coopération en matière d’innovation dans la défense ». L’armée américaine a par ailleurs annoncé avoir testé pour la deuxième fois avec succès un missile hypersonique. Un premier essai probant avait déjà eu lieu en octobre 2021.

Ensemble de la presse du 6 avril