DÉFENSE

A l’occasion des célébrations du 11 novembre, les Français plébiscitent leur armée selon un sondage

Alors que le 11 novembre a été marqué par les célébrations de l’Armistice de 1918, un sondage révèle la bonne opinion des Français pour leur armée. Le souvenir de la Grande Guerre a notamment servi aux militaires à renforcer les liens entre les citoyens et leur armée. Le sondage Odoxa Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro sur les Français et le patriotisme, donne ces chiffres : pour 89% des personnes interrogées, « continuer à commémorer » le 11 novembre plus d’un siècle après la fin du conflit mondial est justifié. Pour 75% d’entre eux, l’idée de patriotisme a encore un sens aujourd’hui. Le résultat est également partagé chez les sympathisants de droite et de gauche. 76% des personnes interrogées déclarent être elles-mêmes patriotes. L’adhésion s’accroît avec l’âge : 59% des 18-24 ans se disent patriotes contre 86% des plus de 65 ans. L’attachement au patriotisme est certainement renforcé par la crise ukrainienne lors de laquelle les Français ont largement salué la mobilisation de la population locale pour la défense de son territoire face aux attaques de la Russie, note l’enquête. En revanche, l’opinion semble lucide sur les capacités militaires de la France. Seulement 65% des personnes interrogées considèrent la France comme une grande puissance, contre 78% en juillet 2018 et 71% en juillet 2022. Depuis plusieurs mois, rapports officiels et déclarations publiques ont en effet révélé les carences des armées, qui, seules face à un adversaire, ne disposeraient par exemple que de quelques jours de munitions.

Le Figaro du 14 novembre

200 systèmes de micro-drones Anafi réceptionnés par la DGA pour les armées

La Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné 200 systèmes de micro-drones Anafi le 24 octobre 2022, ce qui porte à 450 le nombre de systèmes déjà livrés aux armées françaises. Le contrat, d’une durée de 5 ans, prévoit la livraison de systèmes de drones, d’équipements complémentaires et la formation de pilotes référents. Conformément à la LPM 2019-2025, 845 systèmes sont prévus d’être commandés au titre d’un marché notifié par la DGA fin 2020 à la société française Parrot. L’équipement en systèmes de micro-drones répond à un besoin opérationnel des trois armées, 60 % des systèmes seront alloués à l’armée de Terre, 28% à la Marine nationale et 12% à l’armée de l’Air et de l’Espace. Ils comprennent chacun une station sol et 2 drones quadricoptères de moins de 500 grammes. Ils disposent de capacités d’observation de jour comme de nuit, et d’une autonomie d’une trentaine de minutes de vol. En mesure de détecter et reconnaître des cibles de taille humaine jusqu’à 2 km de distance et particulièrement discret, ils peuvent être mis en œuvre en moins d’une minute. À la différence des autres drones déjà mis en œuvre, ces micro-drones peuvent être utilisés par des opérateurs non-spécialistes après une courte formation et répondent aux exigences de la DGA en termes de cybersécurité et de sécurisation de la liaison de données.

Air et Cosmos du 14 novembre

Les industriels aéronautiques allemands et français réunis en Allemagne prêts à lancer le « SCAF »

La France et l’Allemagne espèrent un accord avant la fin de l’année pour le lancement de la phase de construction d’un démonstrateur de l’avion de combat européen (SCAF). La menace que représentent leurs divisions pour la souveraineté militaire européenne semble avoir convaincu les 2 partenaires de l’urgence de mener à bien ce projet. « Nous allons signer un accord d’ici la fin de l’année pour lancer la phase 1B de construction d’un démonstrateur », a annoncé lundi à la presse Guillaume Faury, PDG du groupe Airbus, à l’occasion d’une mission industrielle aéronautique et spatiale menée cette semaine en Allemagne par la filière aéronautique et spatiale française (GIFAS) que préside Guillaume Faury, en collaboration avec son équivalent allemand, le BDLI, présidé par Michael Schoellhorn, Directeur Général d’Airbus Defence and Space Systems. Les derniers détails seraient désormais politiques, notamment la question du partage du savoir-faire dans les phases plus avancées du projet. Mais « la France et l’Allemagne sont chacune convaincues de l’importance du SCAF, il n’y a pas d’alternative, cela doit marcher », a déclaré Michael Schoellhorn. De part et d’autre du Rhin, les industriels ont pu regretter de n’avoir pour l’heure pu bénéficier des 100 Md€ du fonds de modernisation de la défense allemande. Le président du BDLI a aussi regretté le choix de Berlin de recourir aux technologies américaine et israélienne pour son projet de bouclier antimissile européen. « Mais il y a encore de l’espace dans ce projet pour le missilier européen MBDA », a assuré le Président du BDLI.

Les Echos du 15 novembre

Le 3ème et dernier A330-200 réceptionné par la DGA

La Direction générale de l’armement (DGA) a pris livraison du 3ème et dernier A330-200 commandé pour l’armée de l’Air et de l’Espace en août 2020. L’appareil, livré neuf par Airbus, sera bientôt convoyé vers sa base principale de Roissy CDG. Les 3 appareils avaient été commandés afin d’anticiper le retrait des A340-200 (2020 au lieu de 2028) et des A310-300 (2021 au lieu de 2023), utilisés pour des missions de transport logistique de personnels et de fret. Ils seront ensuite convertis en A330 MRTT à partir de 2025, pour finir de constituer la flotte de 15 appareils Phénix. La DGA a également réceptionné le 8ème A330 MRTT Phénix pour le compte de l’armée de l’Air et de l’Espace le 21 octobre dernier, conformément à la Loi de programmation militaire 2019-2025 qui prévoit 12 exemplaires livrés neufs d’ici à fin 2023.

Le Journal de l’Aviation du 15 novembre

Dans le cadre de l’exercice Orion, les armées simuleront une intervention de grande ampleur

Les armées françaises se préparent à effectuer l’exercice Orion, d’une ampleur inédite au 1er semestre 2023, qui mobilisera jusqu’à 12 000 militaires sur le territoire dans un scénario de conflit majeur contre un État. Les nouveaux blindés Griffon de l’armée de Terre, des chars Leclerc, mais également des systèmes de défense sol-air, des avions de combat ainsi que le porte-avions Charles de Gaulle et 2 porte-hélicoptères amphibies seront notamment déployés. Cet exercice à grande échelle comprendra trois phases. Entre fin février et début mai, 7 000 militaires seront engagés dans une séquence qui comprendra des opérations navales en Méditerranée, une opération amphibie puis une phase aéroportée dans le sud de la France. Puis, de mi-avril à début mai, les armées simuleront un affrontement aéroterrestre de haute intensité, avec le déploiement de 10 à 12 000 militaires dans le nord-est de la France, soit au niveau divisionnaire. L’exercice Orion aura la particularité d’impliquer toutes les composantes des armées (Terre, Mer, Air, Spatial) dans l’ensemble des champs matériels et immatériels (cyber, informationnel…). Des partenaires européens (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie, Espagne) y seront associés, ainsi que les États-Unis.

Le Parisien et Air & Cosmos du 16 novembre

L’Indonésie envisage l’achat supplémentaire de Rafale et de Mirage 2000

L’Indonésie cherche à moderniser sa flotte d’avions de combat afin de gagner en puissance alors que l’Asie du Sud-Est est déstabilisée par la montée en puissance de la Chine, notamment en mer de Chine du Sud. Le ministère des Finances de l’Indonésie a annoncé avoir débloqué 3,9 Md$ afin de donner des moyens supplémentaires pour la Force aérienne indonésienne. Le pays envisage ainsi l’achat supplémentaire de 12 à 18 avions de combat Rafale, en plus de sa commande de 42 appareils, et l’achat en seconde main d’avions de combat Mirage 2000-5EDA ou EDDA auprès du Qatar. La flotte indonésienne avait récemment dû se séparer de ses 16 derniers F-5 Tiger II en fin de vie en 2016. Les récentes commandes confirment toutefois sa montée en puissance. L’Indonésie participe en outre à hauteur de 20% au budget de l’avion de combat de 5ème génération sud-coréen KF-21, dont le prototype a d’ailleurs effectué son 1er vol le 19 juillet dernier.

Air & Cosmos du 17 novembre

Des pistes d’économies envisagées en vue de la prochaine Loi de programmation militaire

La trajectoire budgétaire de la prochaine Loi de programmation militaire doit prochainement être décidée par Emmanuel Macron, qui doit trancher entre 3 scénarios à 377 Md€, 410 Md€ ou 430 Md€. A la demande du ministère des Armées, les états-majors et la Direction générale de l’armement (DGA) ont travaillé sur des pistes d’économies pour coller à la trajectoire budgétaire de 410 Md€. Une enveloppe certes supérieure à la LPM actuelle (295 Md€), mais qui ne permettrait pas d’atteindre le modèle « Armées 2030 » et de tenir compte des nouveaux besoins. Des économies seraient donc nécessaires et devront être également validées par l’exécutif. 200 pistes d’économies ont ainsi été passées au crible et pourraient affecter des programmes majeurs. Les grands programmes en coopération, notamment le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), réalisé avec l’Allemagne et l’Espagne, ou le char du futur MGCS (Main Ground Combat System) développé avec l’Allemagne, pourraient faire l’objet d’un report de 2 ans. L’Eurodrone pourrait également être affecté avec une réduction de la cible, qui passerait de 6 à 4 systèmes. L’armée de l’Air et de l’Espace pourrait de son côté subir un étalement dans la programmation des prochains standards du Rafale (F4 et F5). En outre, il serait envisagé un décalage dans les livraisons de la tranche 4 du Rafale et également un report d’une commande de 46 hélicoptères HIL. Le simple fait d’envisager des économies sur la prochaine LPM entrerait toutefois en contradiction avec le discours de l’exécutif, dont les slogans portés ces derniers mois sont « l’économie de guerre » et « la guerre de haute intensité ».

La Tribune du 16 novembre