ENVIRONNEMENT

Airbus et Delta Airlines s’associent pour l’avion à hydrogène

Dans le cadre de son plan « Flight to Net Zero », qui vise à développer les technologies durables, Delta Airlines a signé un protocole d’accord pour devenir la 1ère compagnie aérienne basée aux États-Unis à collaborer avec Airbus sur le développement d’avions à hydrogène. Dans le cadre de l’accord, Delta Airlines fournira l’expertise de son personnel pour identifier les attentes de la flotte et du réseau, ainsi que les exigences opérationnelles et d’infrastructure nécessaires pour développer des avions commerciaux propulsés à l’hydrogène. « L’énergie hydrogène a un grand potentiel pour accélérer les voyages aériens vers des émissions nettes de carbone nulles, un avenir qui pourrait être accéléré grâce à un nouvel accord entre Delta et Airbus », indique Delta Airlines. « Pour décarboner l’aviation, nous devons développer les bonnes briques technologiques et un écosystème hydrogène dynamique », déclare quant à elle Julie Kitcher, Airbus E.V.P. Communications and Corporate Affairs. « Grâce à une étroite collaboration avec des partenaires clés, tels que Delta, nous intégrerons l’expertise et les besoins spécifiques de nos clients pour garantir que nos avions zéro émission changeront la donne pour l’aérospatiale durable », ajoute-t-elle.

Air Journal du 19 mars

Décarbonation du transport aérien : quel rôle pour les carburants synthétiques ?

Selon une étude conjointe, publiée début 2022, du cabinet Archery Strategy Consulting et de l’Institut Montaigne, l’usage des carburants de synthèse devrait représenter un atout important dans la décarbonation du transport aérien. « D’ici 2050, en supposant un maintien des dynamiques de croissance des transports et une pénétration volontariste des énergies alternatives, le besoin en carburant pour l’ensemble des secteurs des transports sera d’environ 2200 Mtoe [million de tonnes d’équivalent pétrole], alors que seulement 450 Mtoe de biocarburant devraient être disponibles à cet horizon. Le recours aux carburants de synthèse est donc incontournable pour atteindre une réduction drastique des émissions de CO2 », explique Rémy Bonnery, expert aéronautique au sein du cabinet Archery Strategy Consulting, cité par L’Usine Nouvelle. L’investissement dévoilé en janvier 2022 de Safran et d’Engie dans la startup allemande Ineratec, spécialisée dans la production de carburants de synthèse, s’inscrit dans cette logique, remarque le magazine. Des investissements massifs seront nécessaires : « On parle pour l’ensemble des transports d’un effort supérieur à celui réalisé historiquement par le secteur pétrolier », prévient Rémy Bonnery.

L’Usine Nouvelle du 22 mars