INDUSTRIE

Les usines de Safran s’agrandissent en France et dans le monde

« Safran revient à des perspectives de développement immobilier et industriel d’avant crise », assure Loïc Blin, directeur des affaires immobilières de Safran. Propriétaire des principales usines parmi ses 470 sites, de 1 400 m² à 40 000 m², le motoriste et équipementier aéronautique avait gelé en mars 2020 la majorité de ses chantiers de modernisation ou d’extension. Désormais, Safran, qui emploie 76 800 personnes dans le monde, table cette année sur 12 000 embauches dans le monde, afin de répondre à l’accélération des cadences de production. En France, où 3 200 salariés sont recherchés, plusieurs projets traduisent cette volonté de reconquête. A Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), 27 000 m² sont à moderniser. « Ce projet d’envergure consiste à restructurer et déconstruire certains bâtiments parmi les quinze que compte le site. D’où un schéma directeur sur quatre ans, de 2022 à 2025, pour harmoniser les travaux », observe Loïc Blin. Ce sont au total six projets français qui sont en cours cette année. Dans le centre de Cognac (Charente), le site de Safran dédié essentiellement au marché militaire n’a pas levé le pied pendant la pandémie, et cherche à acquérir un terrain voisin de 17 000 m2 auprès de la collectivité. « Nous avons besoin de sécuriser notre activité par une maîtrise du foncier », confie le directeur des affaires immobilières. Les cahiers des charges d’une extension à l’usine de Châtellerault (Vienne) et d’une construction d’un nouveau site à Feyzin (Rhône) sont en cours d’élaboration. Le montant de l’investissement de ces chantiers n’est pas communiqué. Dans le monde, Safran travaille sur cinq autres dossiers, dont la création d’un entrepôt logistique au Mexique, au carrefour de plusieurs usines qui servent le marché américain.

Le Moniteur du 24 juin

Rolls-Royce dévoile son turbogénérateur pour le vol hybride-électrique

Rolls-Royce a annoncé qu’il orientait ses travaux vers le développement et la mise au point d’un turbogénérateur destiné à l’aviation hybride-électrique. Un turbogénérateur est une petite turbine associée à un générateur d’électricité ; un des exemples le plus emblématique de turbogénérateur est évidemment l’APU (Auxiliary Power Unit), qui alimente le système électrique des avions de transport au parking. Le turbogénérateur de Rolls-Royce offrira une puissance de 500 à 1 200 kW selon les modèles. Il permettra de recharger les batteries après le décollage ou d’alimenter directement les hélices, ce qui permettra aux avions de passer d’une source d’énergie à l’autre en vol. Cette nouvelle motorisation hybride-électrique et son système de distribution de l’énergie seront développés par les experts de Rolls-Royce basés en Allemagne, en Norvège et en Hongrie. Les travaux de recherche sont en partie financés par le gouvernement allemand. Pour Rob Watson, Président de Rolls-Royce Electrical, « Rolls-Royce sera le principal fournisseur de systèmes d’alimentation et de propulsion entièrement électriques et hybrides pour la mobilité aérienne avancée et adaptera cette technologie au fil du temps à de plus grandes plateformes. » La turbine alimentée avec du kérosène, pourra l’être aussi avec des carburants d’aviation durables. Elle sera également compatible avec l’hydrogène, assure le motoriste.

Ensemble de la presse du 23 juin

A321XLR : focus sur les essais en vol

Air & Cosmos consacre un article à l’A321XLR, dont le premier vol d’essai, le 15 juin 2022, a lancé une campagne qui va mobiliser 3 appareils pour 1 000 heures de vol, pour conduire à une certification au deuxième semestre 2023. L’entrée en service commercial est prévue au début de l’année 2024. L’A321XLR possède une distance franchissable de 8 700 km, rappelle le magazine, un rayon d’action sans précédent pour un monocouloir.

Air & Cosmos du 24 juin

Des A380 de Lufthansa vont reprendre du service à l’été 2023

Lufthansa a annoncé, lundi 27 juin, vouloir remettre en service des gros porteurs A380 à partir de l’été 2023, en raison d’une demande en forte augmentation et d’un retard dans la livraison des B777-9 commandés par la compagnie. Lufthansa étudie actuellement combien d’avions seront réintroduits et sur quelles destinations, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Ensemble de la presse du 28 juin

Silk Way West Airlines commande deux A350F

La compagnie Silk Way West Airlines, basée à Bakou en Azerbaïdjan, a signé un contrat d’achat pour deux A350F (version fret de l’A350). Il s’agit de la première commande de la région caspienne pour ce type d’appareil. L’A350F présente un avantage d’au moins 20% en termes de consommation de carburant et d’émissions de CO2 par rapport à son concurrent le plus proche, indique Airbus. Avec une capacité de charge utile de 109 tonnes (soit 11% de volume en plus par rapport à sa concurrence), l’A350F « dessert tous les marchés du fret (Express, fret général, fret spécial…) et est, dans la catégorie des gros porteurs, le seul avion-cargo de nouvelle génération prêt à temps pour les normes d’émissions CO₂ améliorées de l’OACI », souligne l’avionneur. Lancé en 2021, l’A350F enregistre à ce jour 31 commandes et engagements de la part de six clients.

Air & Cosmos du 29 juin

Le frittage flash, procédé métallurgique innovant sur lequel mise Safran

Safran, via sa division Safran Corporate Ventures, a annoncé début juin avoir pris une participation dans la startup française Sintermat, spécialiste du frittage flash, un procédé métallurgique innovant qui permet d’obtenir des matériaux plus denses et résistants. L’Usine Nouvelle consacre un article à ce procédé, qui « pourrait très bien être employé dans les futurs grands programmes, comme le démonstrateur de moteur CFM Rise », indique Florent Illat, directeur général de Safran Corporate Ventures. Le frittage flash, dit SPS pour « Spark plasma sintering », consiste à « densifier des poudres dans des outillages en appliquant un courant électrique pulsé, permettant d’échauffer la matière par effet Joule, ainsi qu’une pression uniaxiale », explique L’Usine Nouvelle. « Ce procédé permet d’obtenir des matériaux denses, avec une résistance mécanique accrue et une grande homogénéité microstructurale », indique Florent Illat. « En outre, le frittage flash réduit les temps de cycle par rapport à la fonderie traditionnelle, ne nécessite pas de fusion des matériaux, consomme moins d’énergie et permet de maîtriser la consommation de poudres métalliques, en assurant notamment la production de pièces proches des cotes ». Safran entend accompagner Sintermat dans son processus d’industrialisation du procédé de frittage flash pour mettre au point des machines de plus grandes dimensions, et être capable à terme de fabriquer des pièces répondant aux exigences du secteur aéronautique en termes de certification.

L’Usine Nouvelle du 29 juin