ENVIRONNEMENT

« Avion vert » en Occitanie : Carole Delga se rend sur le site de Safran Power Units à Toulouse

La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, est venue, jeudi 7 juillet, sur le site de Safran Power Units à Toulouse, pour découvrir la pile à combustible hydrogène développée par le groupe. Safran a fait du site de Toulouse son centre d’excellence de la pile à combustible hydrogène depuis 2019. Un premier vol avec cette solution est attendu en 2026. Safran vient d’investir 3,5 M£, en mars dernier (sur une levée de fonds total de 10 M£ aux côtés du fonds HydrogenOne Capital Growth), dans la société Cranfield Aerospace Solutions. Celle-ci veut mettre sur le marché, avec Safran, un avion d’une capacité de 9 places doté d’un système de propulsion électrique alimenté par une pile à combustible hydrogène. Safran travaille également avec Airbus pour un démonstrateur A380 volant à l’hydrogène pour 2027. Les essais de ces différents projets devraient en partie être menés sur l’ancienne base militaire de Francazal, au sud de Toulouse, aujourd’hui devenu une zone d’accueil pour entreprises innovantes dans les mobilités. Le conseil régional et la métropole de Toulouse se sont associés pour y établir un technocampus dédié à l’hydrogène appliqué aux mobilités. « Safran est un élément très moteur dans ce futur technocampus », a souligné Carole Delga. Le lieu doit être mis à disposition dès 2024.

La Tribune du 9 juillet

Airbus va étudier des solutions d’éliminations du carbone avec plusieurs compagnies aériennes

Airbus, Air Canada, Air France-KLM, easyJet, International Airlines Group, LATAM Airlines Group, Lufthansa Group et Virgin Atlantic ont signé des lettres d’intention afin d’explorer des solutions d’élimination du carbone dans l’aviation. Les groupes vont étudier ensemble les possibilités d’un futur approvisionnement en crédits d’élimination du carbone issus de la technologie de captage direct du carbone dans l’air. Les crédits d’élimination du carbone seront émis par le partenaire d’Airbus, 1PointFive, une filiale de l’entreprise Low Carbon Ventures d’Occidental et le partenaire de déploiement mondial de la société directe de l’air Carbon Engineering. Le partenariat comprend le préachat de 400 000 tonnes de crédits, livrés sur 4 ans. Le captage et le stockage directs du carbone dans l’air (DACCS) est une technologie à fort potentiel qui consiste à filtrer et à éliminer les émissions de CO2 directement de l’air à l’aide de ventilateurs à haute puissance. Une fois retiré de l’air, le CO2 est stocké de manière sûre et permanente dans des réservoirs géologiques. « L’industrie aéronautique ne pouvant pas capter à la source les émissions de CO2 libérées dans l’atmosphère, une solution de captage et de stockage direct du carbone dans l’air permettrait au secteur d’extraire directement de l’air atmosphérique la quantité équivalente d’émissions provenant de ses activités » indique Airbus dans un communiqué.

Easybourse et La Tribune du 19 juillet

Lutte contre les incendies : quelles sont les solutions aéronautiques ?

Alors que de grands feux de forêt font rage en France, mais aussi dans le reste de l’Europe du Sud, l’Union européenne négocie avec des constructeurs l’achat d’avions de lutte contre les incendies. Ces avions seront techniquement achetés par les États membres, mais ils seront financés à 100% par l’Union européenne. Actuellement, les ressources d’urgence de l’UE se résument à 12 avions de lutte contre les incendies et 1 hélicoptère mis en commun par les pays de l’Union. Les moyens nationaux français comprennent, de leur côté, 12 Canadair (qui ravitaillent sur plan d’eau, captant 6 000 litres) et 7 Dash (connectables à 22 Pelicandromes, pour capter 10 000 litres). Deux bombardiers d’eau présentés comme lourds sont loués pour la saison et certaines collectivités locales louent également des capacités pour éviter d’avoir à attendre les moyens étatiques. Le département de l’Hérault a loué cet été trois Thrush 710P, capable de larguer 3 000 litres, à la société corse Aria Firefighting, créée en 2019. La société revendique avoir déjà réalisé 11 largages lors de 10 feux depuis le début de la saison. D’autres départements utilisent des Ecureuil, qui disposent de capacités moindres (moins de 1 000 litres), mais peuvent capter l’eau directement sur les cours d’eau. Airbus Helicopters avait cru à ce potentiel, il y a 15 ans, en proposant un Caracal doté d’une piscine intérieure de 4 000 litres, soit plus qu’un Tracker, mais le projet n’avait pas été retenu par la Sécurité Civile. La France, dont les moyens aériens ont été très sollicités depuis le début du mois, se retrouve confrontée, inévitablement, à l’indisponibilité de plusieurs avions en raison d’opérations de maintenance indispensables. La décision a donc été prise de faire appel au processus de renforts Européens RescEU. A cet appel, la Grèce a répondu en envoyant à Nîmes deux CL-415. Les Canadair grecs n’étaient plus intervenus en France depuis la terrible saison 2003. Parmi les autres développements technologiques, le drone Boréal, avec Magellium pour l’imagerie, fournit une capacité de détection nocturne des feux dans le cadre d’un contrat avec Nîmes Métropole. L’armée de l’Air et de l’Espace a également mobilisé ses hélicoptères Caracal pour détecter de nuit les zones chaudes.

Ensemble de la presse du 20 juillet

Airbus UpNext lance ses essais en vol d’un avion avec un moteur à hydrogène

Airbus UpNext, la filiale d’Airbus créée en 2015 pour être la tête chercheuse du groupe en matière de technologies du futur, a dévoilé mercredi 20 juillet dans le cadre du salon de Farnborough, son ambition de faire voler deux planeurs pour tester un petit moteur à hydrogène. Ce projet, nommé Blue Condor, constitue une étape majeure vers l’avion zéro émission. « Cette campagne d’essais, qui se déroulera entre l’hiver 2022 et le printemps 2023, permettra de tester un appareil équipé d’un petit moteur à hydrogène à l’altitude des avions de ligne, soit 35 000 pieds, d’apprendre à opérer ce type de moteur et de comprendre son impact sur l’environnement », explique Sandra Bour Schaeffer, PDG d’Airbus UpNext. Si le moteur à hydrogène n’émet pas de CO2, il génère deux fois plus de traînées de condensation, qui sont soupçonnées de participer davantage à l’effet de serre que les émissions de CO2. « Nous avons pour objectif d’en mesurer précisément l’impact réel », insiste Sandra Bour Schaeffer. À cet effet, Airbus UpNext va utiliser deux Arcus-J, des planeurs de haute performance du constructeur allemand Schempp-Hirth. Le 1er sera doté d’un petit moteur à hydrogène développé par Airbus avec des partenaires et le 2nd, d’un moteur classique. Ces deux avions voleront de concert et seront suivis par un autre appareil, qui « reniflera » leurs émissions. Ces essais en vol seront effectués en partenariat avec l’équipe du projet américain Perlan, sponsorisé par Airbus, et se dérouleront dans le nord du Dakota, « où l’atmosphère très froide favorise idéalement la génération de traînées de condensation », précise ensuite Sandra Bour Schaeffer. L’étape suivante, une fois les enseignements tirés de cette campagne, consistera à faire voler un A380 dont un des quatre moteurs sera à hydrogène. Ces démonstrations doivent aider Airbus à faire les bons choix technologiques pour devenir le leader mondial de l’aviation décarbonée.

Le Figaro du 21 juillet

Emmanuel Macron souhaite l’achat de Canadair et « redéployer une stratégie industrielle » pour en construire

A La Teste-de-Buch, au bord du bassin d’Arcachon, où il est arrivé mercredi 20 juillet dans l’après-midi, Emmanuel Macron a longuement rendu hommage aux pompiers, au personnel de la sécurité civile, aux forces de l’ordre, aux élus et à l’ensemble des personnes mobilisées face aux incendies. Il a ensuite détaillé plusieurs mesures, entre plan pour la forêt, règles anti-incendie, et achats de Canadair. Les 22 avions dont est dotée la protection civile étaient « suffisants ces dernières années », selon le Président, mais il faudra « en acheter plus », a-t-il déclaré. « Le changement que nous sommes en train de vivre va nous imposer de prendre des décisions structurantes pour les années qui viennent ». Il souhaite ainsi « redéployer une stratégie industrielle » pour construire ces appareils et il estime que la réflexion doit être menée à l’échelle européenne. « On a besoin d’une flotte européenne, de capacités opérationnelles nationales et de pré-positionnements zonaux, infranationaux », a-t-il ajouté. L’Union européenne ne compte aujourd’hui qu’une douzaine d’appareils d’urgence mis en commun, ainsi qu’un hélicoptère.

Ensemble de la presse du 21 juillet