ENVIRONNEMENT

En visite sur une ligne d’assemblage d’A220 au Québec, Clément Beaune soutient la priorité à la décarbonation de l’aviation

A l’occasion de la 41ème session de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI), qui se tient à Montréal du 27 septembre au 7 octobre, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont réitéré leur engagement pour une décarbonisation de l’aviation civile. Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, avec des ministres et hauts représentants de ces pays, a visité la ligne d’assemblage finale de l’A220 à Mirabel, au Québec : un avion « plus sobre en carburant » qui « contribue déjà à réduire les émissions du transport aérien » a-t-il expliqué. « Cette visite a été l’occasion de renouveler le soutien à l’industrie aéronautique qui a été profondément affectée par la pandémie de Covid-19. Alors que sa reprise est en cours, le transport aérien a la possibilité de bâtir sa résilience et sa durabilité de long terme. Son engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 est en pleine cohérence avec l’objectif climatique de long terme proposé à l’approbation de l’Assemblée de l’OACI » a déclaré le ministre. « L’engagement d’Airbus et de ses partenaires industriels à décarboner l’aviation doit être salué et encouragé. Pour l’Europe et le Canada, la décarbonation de l’aviation est un objectif commun et une opportunité de renforcer la coopération industrielle existante ».

Air Journal du 3 octobre

Textron Aviation et ZeroAvia partenaires pour le Cessna Grand Caravan version hydrogène

Textron Aviation et ZeroAvia annoncent la signature d’un partenariat portant sur le développement d’un moteur hydrogène-électrique de 600 kW destiné au Cessna Grand Caravan. La startup britannique, qui a développé un moteur électrique alimenté par une pile à combustible à hydrogène, malgré la perte de son démonstrateur en avril 2021 liée à un problème d’alimentation, continue de susciter l’intérêt. Le contrat signé avec Textron Aviation en est la preuve ZeroAvia développera son système de propulsion ZA600 pour le Grand Caravan avec les données, l’ingénierie et le support de certification fournis par Textron Aviation. ZeroAvia vise à obtenir la certification pour le groupe motopropulseur de 600 kW dès 2025, permettant ainsi aux clients d’effectuer des vols à zéro émission. Cet accord avec Textron Aviation fait suite aux engagements déjà signés avec des avionneurs et des opérateurs. ZeroAvia a entrepris l’installation de son système sur un avion Dornier 228 de 19 places. Il annonce les premiers vols d’essai dans les prochaines semaines. Le projet entre dans le cadre du programme HyFlyer II, soutenu par le ministère britannique des affaires, de l’énergie et de la stratégie industrielle (BEIS), l’Aerospace Technology Institute (ATI) et Innovate UK par le biais du programme ATI.

Aerobuzz du 4 octobre

Innovation dans l’aviation : des jets privés plus durables

Le secteur de l’aviation a pris des engagements forts pour la décarbonation, NeozOne revient sur les innovations qui permettent aux jets privés d’atteindre les objectifs fixés de réduction d’émissions de CO2. Dans les faits, de 1990 à 2020, les jets privés ont atteint 54,3% de CO2 en moins par passager-kilomètre. Dans les prochaines années, l’apparition d’avions hybrides, complètement électriques, puis à hydrogène à l’horizon 2035 est attendue. De plus dans les innovations, il y a également la réduction de poids, qui permet de faire de réelles économies dans les émissions de gaz à effet de serre. Le poids des sièges a déjà été réduit de 20 %, notamment grâce à l’utilisation de certains matériaux. De même, l’optimisation du poids d’un jet outre les sièges est importante dans la conception plus écologique de ce transport. Dans la même lignée de la volonté d’optimisation, il y a des changements réalisés sur les ailes, pour une meilleure portance et un meilleur aérodynamisme. Il y a aussi des changements à faire sur les infrastructures au sol comme pour les passerelles d’embarquement ou les véhicules sur le tarmac. On peut également désormais réaliser des trajets plus efficaces et moins polluants comme avec le principe d’éco piloting, qui permet au pilote de s’adapter à la météo, pour effectuer un vol moins gourmand en énergie, mais aussi plus confortable avec moins de perturbation. Le procédé permet de faciliter le pilotage en fonction de son environnement direct, pour gagner en énergie et en confort.

NeozOne du 4 octobre

Blue Spirit Aero veut produire des centaines de petits avions à hydrogène près de Toulouse

La jeune société Blue Spirit Aero développe depuis Toulouse un avion à hydrogène de 4 places. Plutôt que d’avoir un seul moteur électrique alimenté par une grande pile à combustible qui reçoit l’hydrogène, la propulsion à puissance sera répartie sous la forme de 12 petits moteurs dispatchés sur les 2 ailes de l’aéronef. Ce design renforce la robustesse de l’appareil face à la panne. L’avion pourra continuer à voler avec jusqu’à 8 moteurs sur 12 en panne. « L’avantage de la pile à combustible est de fournir 3 fois plus d’énergie qu’une batterie. Cela permettra à notre appareil de voler 700 kilomètres à 230 km/h avec autrement dit près de trois heures d’autonomie, soit beaucoup plus que de petits avions électriques alimentés par des batteries », détaille Olivier Savin, le fondateur de Blue Spirit Aero. L’entreprise compte installer sa première chaîne de production dans le futur campus hydrogène de Francazal pour atteindre un rythme de fabrication de 150 avions par an à l’horizon 2030. « Ce lieu accueillera notre première chaîne de production destinée à fabriquer l’avion de démonstration. Ensuite, nous nous agrandirons pour avoir en 2025 une capacité de production d’une dizaine d’avions par an et atteindre jusqu’à 150 à 200 avions par an à l’horizon 2030 », explique Olivier Savin. Avant le 1er vol prévu fin 2024, Blue Spirit Aero va tester les différentes composantes de l’appareil et faire voler sa pile à combustible sur un avion de voltige du basque Aéro Mécanic’s avec le soutien de la Région Occitanie.

La Tribune du 4 octobre

Jean-Marc Jancovici préfèrerait limiter le nombre de vols par personne plutôt que de taxer le carburant

L’ingénieur Jean-Marc Jancovici, engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, répondait mardi 4 octobre aux questions des lecteurs du Parisien. Il a notamment exposé sa vision d’un avenir où le mot d’ordre serait la sobriété énergétique. S’il est favorable à une limitation du nombre de vols, à la question d’un pilote de ligne portant sur la pertinence des billets très peu chers pour partir à l’autre bout du monde, il répond que la bonne manière de limiter l’usage de l’avion n’est pas de taxer le kérosène. « Les utilisateurs fréquents ne sont en réalité qu’une minorité » explique-t-il, préférant un système limitant le nombre de vols par personne, où « riche ou pauvre, vous auriez droit qu’à 3 ou 4 vols dans votre vie, dont 2 dans votre jeunesse ».

Le Parisien du 4 octobre

Safran Landing Systems souhaite réduire les émissions de CO2 grâce au roulage électrique

Réduire les émissions de CO2 jusque dans les phases de roulage au sol de l’avion, c’est le défi que souhaite relever Safran Landing Systems avec « l’Electric Taxiing ». Permettant à l’aéronef de se déplacer au sol sans utiliser les réacteurs et sans tracteurs, ce système de motorisation des roues limite la consommation de kérosène et participe à réduire l’impact environnemental de l’appareil. « Le principal défi est d’intégrer l’actionneur sur l’atterrisseur, c’est-à-dire d’intégrer le moteur électrique et la chaine mécanique de transmission de la puissance jusqu’à la roue, qui permettra de la faire tourner pour faire déplacer l’appareil », explique Dominique Onfroy, Ingénieur chef de projet R&T chez Safran Landing Systems. Avec ce système, il estime pouvoir gagner 4% de consommation de kérosène sur un vol.

Aérocontact du 5 octobre

Total Energies envisage le planeur marin pour acheminer des travailleurs vers ses plateformes offshore

Le planeur marin électrique en est à ses balbutiements, mais il récolte un soutien de choix : TotalEnergies y voit un moyen de réduire l’empreinte carbone de l’acheminement de ses travailleurs vers des plates-formes offshore. L’une des sources de pollution engendrés par ces sites industriels provient du mode de transport de leurs travailleurs, le plus souvent acheminés par hélicoptère, ou via des navires de transfert d’équipages. TotalEnergies vient de signer un partenariat stratégique avec l’entreprise américaine Regent afin d’explorer la possibilité du planeur marin 100% électrique. Il est « plus rapide, plus rentable et plus durable » que les modes de transport actuels, et particulièrement adapté pour les déplacements courts dans les zones côtières, selon l’entreprise Regent. Ses planeurs marins seront capables de couvrir des distances de 290 km, à une vitesse de pointe de 290 km/h, avec les technologies de batterie actuelles. Regent a fait voler un démonstrateur à échelle réduite pour la 1ère fois mi-septembre. L’entreprise américaine multiplie les signatures de partenariats et pré-commandes mais doit encore prouver la robustesse de sa solution. Elle vise en tout cas un vol à échelle réelle en 2024 et une mise en service commercial en 2025.

L’Usine Nouvelle du 6 octobre