Selon Nicolas Paulissen, délégué général de l’UAF (Union des Aéroports Français), l’aérien est un secteur qu’on peut taxer sans difficulté politique. La réduction de l’empreinte carbone du secteur aérien est vue comme la clé essentielle pour assurer son avenir. « Les compagnies aériennes jouent leur survie dans ces trajectoires de décarbonation. On sent qu’en Europe, sans cela, l’aviation ne deviendra plus acceptable. On n’a pas le choix », résume Quentin Geevers, responsable des affaires publiques de l’Association du transport aérien international (Iata) en France. Le secteur ne doit pas céder à un « relâchement des efforts de décarbonation », assure aussi le délégué général de l’UAF. Soucieux de protéger son modèle et sa compétitivité, le secteur multiplie également les études. Fin 2024, la FNAM démontrait le rôle socioéconomique de la filière et dénonçait les effets des nouvelles taxes sur les emplois. Une récente étude FNAM/UAF sortie en juin 2025 vise à objectiver les réalités des usages et des passagers. Le secteur tente aussi de se défendre depuis plusieurs années sur la question du tarif de sûreté et de sécurité (T2S). Cette taxe, due par les aéroports, finance les missions régaliennes dans leur enceinte. Pour autant, des ONG comme Réseau Action Climat (RAC) ou T&E estiment quant à elles que la fiscalité pesant sur l’’aérien demeure soutenable.
Contexte du 25 août 2025