Le taux de valorisation des 3 ATR recyclés par Tarmac Aerosave dépasse les 85%
Après avoir recyclé 3 ATR en 2023, 4 autres appareils seront démantelés cette année par Tarmac Aerosave. Le constructeur avait signé il y a 1 an un partenariat visant à améliorer le processus de déconstruction et de recyclage de ses turbopropulseurs arrivés en fin de vie. A l’occasion de la journée mondiale du recyclage, le 18 mars, Tarmac Aerosave a indiqué qu’à l’issue du démantèlement des 1ers appareils, le taux de valorisation du turbopropulseur qui comprend le recyclage et la réutilisation des pièces a atteint 85,5%. Dans le cadre de ce partenariat, jusqu’à 12 avions seront recyclés dans les années à venir. Toutes les pièces réutilisables sur le marché de seconde main sont inspectées, réparées et certifiées conformes aux normes européennes, via des centres de réparation certifiés par le fabricant des pièces. Elles rejoignent ensuite le stock de pièces détachées de l’avionneur. Les pièces inutilisables sont démantelées pour le recyclage de leurs matières premières.
La Dépêche du 18 mars
L’Insee fait le bilan des projets en lien avec la décarbonation de la filière aéronautique et spatiale du Grand Sud-Ouest
Selon une étude menée par l’Insee en partenariat avec le pôle Aerospace Valley auprès de la filière aéronautique et spatiale du Grand Sud-Ouest (GSO), qui rassemble 1 310 entreprises, 37% de ces entreprises ont mis en place au moins un projet pour améliorer la performance environnementale de leur activité. Les grandes entreprises arrivent en tête (58%), suivies par les ETI (44%) et les PME (32%). En Occitanie, le plan France 2030 représente 150 M€ investis dans 14 projets en lien avec l’avion bas carbone. Airbus entend par exemple mettre en service à l’horizon 2035 un avion commercial fonctionnant à l’hydrogène. Safran développe de son côté un moteur plus économe baptisé Open Rotor et l’avionneur toulousain Aura Aero planche sur un avion hybride électrique régional de 19 places. Côté spatial, ArianeGroup développe un moteur réutilisable, Prometheus, qui devrait équiper la future fusée Ariane 6. De nombreux autres projets concernant des capsules réutilisables sont également en cours. Enfin, le rapport pointe que « 1 entreprise sur 20 travaille effectivement sur des projets en lien avec la décarbonation des aéronefs ou des astronefs ». Ces projets portent principalement sur la réduction de la consommation de carburant via le développement de moteurs ultra-sobres, l’optimisation des trajectoires de vol ou l’utilisation de matériaux plus légers. Viennent ensuite les nouvelles propulsions : hybrides, électriques et à hydrogène. « Les autres ruptures technologiques fortes comme le développement des carburants d’aviation durables sont marginales » indique l’étude.
La Dépêche du 20 mars
Figeac Aéro obtient la certification environnementale ISO 14001 pour 3 de ses sites
Figeac Aéro a annoncé avoir obtenu la certification ISO 14001 pour son Système de Management Environnemental (SME) de 3 de ses sites industriels en France, dont celui historique de Figeac. Cette certification définit les exigences d’un système de management environnemental. Reconnue à l’échelle internationale, son cadre englobe divers aspects allant de la gestion des ressources à celle des déchets, ainsi qu’au suivi de la performance environnementale et de l’implication des parties prenantes. En plus de Figeac, les sites de Méaulte, en Picardie, et Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, sont certifiés, représentant un effectif de plus de 900 salariés, soit près d’un tiers de l’effectif total du Groupe. Figeac Aéro entend accélérer cette démarche de certification qui devrait couvrir près de 70% de ses effectifs d’ici à la fin de l’année, avec la certification des sites de Tunis et d’Aulnat, en Auvergne.
Actunews Wire du 20 mars
Tribune : « Avion vert : le défi de l’industrialisation »
Paul Chiambaretto, professeur à Montpellier Business School et directeur de la Chaire Pégase, et Emmanuel Combe, professeur à l’Université de Paris 1 et à Skema Business School, publient une tribune appelant à préparer l’étape de l’industrialisation de « l’avion vert ». La mise au point de cet appareil bas carbone, n’est pas qu’une affaire de R&D pour eux. L’enjeu principal est de lever tous les freins qui limitent leur production à grande échelle. Ils préconisent notamment une action de l’Etat, via la BPI par exemple, qui consisterait à flécher une part plus importante des prêts et subventions en direction de la production industrielle de nouveaux avions et pas seulement vers la R&D. Cela permettrait d’accompagner les startups qui travaillent sur des prototypes « d’avions verts », mais qui font face au défi de l’industrialisation. Pour continuer à réduire les émissions de Co2 du secteur, ils estiment qu’il faut en 1er lieu accélérer le renouvellement des flottes, en permettant aux constructeurs de mieux recruter, pour parvenir à accélérer les cadences de production. « Une action forte des pouvoirs publics comme des acteurs privés apparaît nécessaire pour renforcer l’attrait des métiers de l’industrie aérienne », écrivent les auteurs. Enfin, sur les carburants d’aviation durable (CAD), une impulsion publique est, selon eux, nécessaire, pouvant prendre la forme d’une accélération dans la délivrance des autorisations d’installation d’usines produisant de tels carburants.
Les Echos du 21 mars
Tribune : « L’avion ne doit pas être le bouc émissaire de la transition écologique ! »
Bastien Brunis, porte-parole du MEDEF, publie une tribune dénonçant l’absence de cap gouvernemental pour accompagner la décarbonation du secteur aérien, de plus en plus soumis à des taxes et des restrictions. « L’avion devient, malgré lui, un objet politique », écrit-il, alors que le secteur « continue à investir massivement dans sa nécessaire décarbonation, tout en créant des milliers d’emplois dans notre pays ». La France est l’un des seuls pays à disposer d’un écosystème complet de constructeurs, d’équipementiers aéronautiques, et de compagnies aériennes qui œuvrent vers la décarbonation : renouvellement accéléré des flottes, éco-pilotage, biocarburants. « Ces investissements colossaux font du secteur aérien français le plus exemplaire au monde », rappelle Bastien Brunis. « L’acharnement contre l’aérien « à la française », c’est la remise en question de l’un des aspects les plus fondamentaux de l’économie de marché, de notre modèle social et de la souveraineté française et européenne », conclut finalement le porte-parole du MEDEF, qui demande à la puissance publique de permettre au secteur d’entamer sa décarbonation, en lui laissant les moyens de le faire.
Les Echos du 21 mars