La sonde Europa Clipper de la NASA devrait décoller en octobre
La NASA a annoncé, jeudi 11 avril, le lancement d’une sonde spatiale visant à déterminer si Europe, lune de la planète Jupiter, abrite des traces de vie. La sonde doit décoller sur une fenêtre démarrant le 10 octobre prochain à bord d’une fusée Falcon Heavy de SpaceX, pour atteindre l’orbite du satellite début 2031. Airbus Defence and Space Netherlands a livré les panneaux solaires de la sonde.
L’Usine Nouvelle et BFMTV du 15 avril
Projet Solaris : l’ESA confirme la viabilité des miroirs en orbite pour augmenter la production de centrales photovoltaïques
Le consortium Talda, formé par l’ESA, confirme la viabilité de la technique de réflexion directe de la lumière du Soleil pour augmenter la production d’électricité solaire. Le dispositif étudié suppose une constellation de 4 000 miroirs de 1 km de diamètre chacun, placés sur une orbite terrestre basse, à 890 km de la Terre, qui devront permettre de réfléchir la lumière solaire en la réorientant vers de grandes installations photovoltaïques terrestres. Selon l’étude de préfaisabilité, cette technique permettrait d’augmenter de 40 à 60% la production d’électricité de 30 grands parcs solaires dans le monde. D’ici à la mi-2024, l’ESA validera les prochains jalons du projet. 3 étapes sont proposées par le consortium, coordonné par le cabinet de conseil Arthur D. Little et associant Engie, Air liquide, Thales et Dassault Aviation, avant la mise en œuvre à grande échelle. « Nous prévoyons le lancement d’un premier miroir d’environ 200 m de diamètre d’ici à la fin 2025, afin de tester l’envoi et le déploiement. Puis, d’ici à fin 2026, l’envoi de 5 réflecteurs de la taille cible afin d’évaluer la navigabilité d’une flotte de miroirs. Enfin, d’ici à 2030, nous ferons une première livraison de démonstrateurs de réflexion solaire pour un premier usage terrestre », précise Arnaud Siraudin, directeur associé chez Arthur D. Little. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative Solaris, lancée par l’ESA afin d’étudier la faisabilité des technologies de production d’énergie solaire depuis l’Espace pour un déploiement à partir de 2030.
Le Monde du 16 avril
Le fonds américain Long Journey entre au capital de Dark
Dark, startup française spécialisée dans la défense orbitale, a réalisé une extension de sa levée de fonds d’amorçage, en faisant entrer le fonds Long Journey à son capital. La société d’investissement française Eurazeo a dirigé cette dernière levée de fonds, d’un montant total de 6 M$. Le montant total du financement de démarrage de Dark atteint 11 M$. Dark développe Interceptor, une plateforme mobile qui doit permettre d’accéder à n’importe quel point de l’orbite basse, en proposant des lancements depuis un avion-cargo en vol. La société se destine prioritairement à des missions de nettoyage des débris spatiaux. Dark entend aussi travailler avec des acteurs militaires sur la dissuasion spatiale. La startup indique avoir déjà contractualisé avec le gouvernement français via le CNES. Dark vise une première démonstration de défense orbitale en 2026 pour tester ses technologies, notamment son système de propulsion et son radar associé à des algorithmes de détection et d’approche autonomes.
Les Echos du 16 avril
Pour la NASA, le programme spatial de la Chine cache des objectifs militaires
Bill Nelson, administrateur de la NASA, entendu par une commission de la Chambre des représentants à l’occasion de la demande de budget annuel pour l’agence spatiale, a estimé que la Chine déguise un programme spatial militaire sous l’apparence d’un programme civil. « La Chine a fait d’énormes progrès, particulièrement dans les 10 dernières années, mais ils sont très, très secrets », a-t-il souligné. Selon lui, les États-Unis se trouvent désormais engagés dans une « course » avec Pékin. Il a souligné que les États-Unis devaient réussir à atterrir sur la Lune avant les Chinois. Il s’est dit « inquiet » que la Chine « y arrive en premier, et dise soudainement, voilà, c’est notre territoire ». Les États-Unis entendent faire atterrir des astronautes sur la Lune en 2026 dans le cadre de la mission Artémis 3. La Chine compte aussi y envoyer des humains, d’ici 2030.
Le Figaro et La Tribune du 18 avril
L’hélicoptère Ingenuity a envoyé son dernier message depuis Mars
L’hélicoptère Ingenuity, envoyé sur Mars par la NASA, a transmis son dernier message à la Terre. Il servira désormais de « banc d’essai, récoltant des données qui pourraient aider les futurs explorateurs de la planète rouge », a annoncé l’agence américaine, mardi 16 avril. La NASA avait annoncé le 25 janvier la fin de la mission de son petit hélicoptère sur Mars en raison d’un problème survenu lors de son 72ème vol. Ingenuity était arrivé sur Mars en février 2021, avec le rover Perseverance.
Ensemble de la presse du 18 avril
La mission Mars Sample Return jugée irréalisable dans sa configuration actuelle
Au cours d’un point presse lundi 15 avril, l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a fait part des difficultés rencontrées par Mars Sample Return (MSR), la mission qui doit ramener sur Terre les échantillons prélevés depuis 3 ans sur Mars par le rover Perseverance. Le dirigeant présentait les conclusions d’un rapport interne lancé à l’automne 2023, en réponse aux conclusions alarmistes d’un audit indépendant qui alertait sur un « calendrier irréaliste » et un très important dépassement budgétaire. « La conclusion, c’est un budget de 11 Md$, bien trop cher, et un retour des échantillons en 2040, bien trop lointain », a déclaré Bill Nelson. La NASA va lancer un appel à projets auprès des industriels visant à dégager de nouvelles approches, avec comme consigne « de revenir à des architectures plus traditionnelles, éprouvées, qui ne nécessitent pas de grands sauts technologiques ». Partenaire de la mission, l’ESA a assuré la NASA de son soutien. « L’ESA reste pleinement impliquée dans cette entreprise révolutionnaire », a indiqué Orson Sutherland, en charge des programmes d’exploration martienne. « Nous allons revoir attentivement le plan proposé par la NASA avec nos Etats membres afin d’assurer le succès de Mars Sample Return ».
Les Echos et la Tribune du 18 avril
A Londres, conférence sur « l’énergie solaire spatiale »
La Royal Aeronautical Society accueille depuis ce mercredi à Londres une conférence internationale de 3 jours consacrée à « l’énergie solaire spatiale ». Coorganisée par le ministère de l’Énergie et les agences spatiales britannique (UK Space Agency) et européenne (ESA), elle a pour objectif de faire avancer un projet de centrales spatiales solaires européennes. Les résultats de 2 études de faisabilité sont présentés. Thales Alenia Space (TAS) a travaillé sur un concept de centrale solaire en orbite : une flotte de 55 « satellites-centrales solaires » en orbite géostationnaires (GEO, à 36 000 km de la Terre), dotées de panneaux solaires et d’unités de transformation de l’énergie en signaux de radiofréquences, dirigés vers des stations de réception terrestres. Selon les 1ères estimations de l’ESA, chaque centrale solaire spatiale, d’une capacité de 1 Gigawatt, coûterait « quelque 12 Md€, ce qui est similaire au prix d’un réacteur nucléaire terrestre de même capacité ». La 2nde étude, réalisée par le cabinet de conseils Arthur D. Little en partenariat avec TAS, Engie et Air liquide notamment, a exploré une autre option : refléter puis rediriger les rayons du Soleil vers des parcs photovoltaïques pour augmenter de 60% le rendement des panneaux solaires.
Le Figaro du 18 avril