Airbus livre un module du vaisseau Orion à la NASA

Le 3ème module de service européen (ESM-3) d’Orion a quitté les installations d’Airbus à Brême, en Allemagne, pour le Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride, où il sera assemblé et testé avec le module d’équipage. La mission du programme Artemis de la NASA doit marquer le retour sur la surface lunaire depuis Apollo 17 en 1972. L’ESM-3, construit par Airbus dans le cadre d’un contrat avec l’Agence spatiale européenne (ESA), joue un rôle essentiel en soutenant les 4 astronautes pendant leur mission de 3 semaines à bord du vaisseau spatial Orion. « L’envoi aujourd’hui du 3ème ESM marque le commencement de la cadence de livraison annuelle des ESM, soulignant l’importance et la fiabilité de l’Europe dans ce partenariat transatlantique », a commenté Ralf Zimmermann, responsable de l’exploration spatiale chez Airbus.

ABC Bourse et TF1 du 22 août

Airbus sélectionné pour construire 2 radiomètres pour le CNES

Airbus a été sélectionné par le CNES pour concevoir et construire 2 radiomètres micro-ondes de nouvelle génération pour une mission spatiale internationale d’observation du climat sous l’égide des agences spatiales américaine et japonaise : « Convective Core Observations trOugh Microwave Derivatives in the trOpics » (C²OMODO). Fruit d’une coopération entre les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Italie et la France, C²OMODO fournira la toute 1ère observation à échelle planétaire des mouvements verticaux de l’air et de l’eau dans les nuages. Comprenant 6 satellites et des sondes aéroportées, la mission permettra une meilleure compréhension de la formation des pluies diluviennes et une amélioration des modèles météorologiques. Conçus et construits par les équipes d’Airbus Defence and Space à Toulouse, les radiomètres à micro-ondes seront montés sur 2 satellites fonctionnant en tandem sur une orbite inclinée, AOS-Storm, sous la direction des États-Unis, et la mesure des précipitations (PMM), sous la houlette du Japon. Le lancement des satellites est prévu en 2029.

Ensemble de la presse du 12 août

Les 2 astronautes bloqués dans l’ISS ne reviendront pas sur Terre avec le Starliner de Boeing, mais avec SpaceX en février prochain

Les 2 astronautes acheminés par Boeing jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS) début juin ne pourront pas rentrer comme prévu avec le Starliner, qui a rencontré plusieurs problèmes pendant le trajet aller, et devront à la place revenir sur Terre avec un vaisseau de SpaceX, a annoncé la NASA. Les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams reviendront avec l’équipage Crew-9 en février prochain, tandis que le Starliner reviendra lui sans équipage. Partis pour une mission de 8 jours, ils resteront donc finalement environ 8 mois dans l’ISS. La NASA avait commandé il y a 10 ans à Boeing et SpaceX un nouveau vaisseau chacun, pour acheminer ses astronautes vers l’ISS. Le 1er vol du Starliner avec équipage, réalisé avec des années de retard à cause de déconvenues au cours de son développement, devait être le dernier test avant de commencer ses opérations régulières.

Ensemble de la presse du 24 août

Le cap des 10 000 satellites en orbite a été franchi

Le cap des 10 000 satellites a été franchi cet été pour atteindre le 22 août, 10 118 satellites, selon l’entreprise toulousaine Look Up Space, spécialisée dans la cartographie en temps réel des objets en orbite. Parmi eux, les 2/3 appartiennent à la constellation Starlink de SpaceX. Look Up Space dénombre également près de 16 500 débris en orbite autour de la Terre, dont plus de 3 200 étages de fusées.

Le Journal du Dimanche du 25 août

SpaceX reporte la 1ère sortie extravéhiculaire privée de 24 h

SpaceX a annoncé lundi 26 août le report de la mission spatiale privée prévoyant une sortie extravéhiculaire, qui devait décoller ce mardi 27 août de Floride, en raison d’une fuite d’hélium. Ce vol inédit doit permettre pour la 1ère fois à des passagers à titre privé de sortir de leur module pour évoluer dans l’espace, protégés par leur seule combinaison. La mission, nommée Polaris Dawn, a donc été décalée de 24 h, à 3h38 mercredi 28 août heure locale, en Floride. 2 des futurs passagers sont des employées de SpaceX, accompagnées du commandant et milliardaire américain Jared Isaacman et d’un pilote. Cette mission de 5 jours comporte 3 principaux objectifs, en plus de la quarantaine d’expériences menées à bord : se rendre à une altitude de 1 400 km, la distance la plus lointaine pour un équipage depuis les missions lunaires Apollo, réaliser un test de communication laser entre le vaisseau et les satellites Starlink de SpaceX, et, une fois sur une orbite plus basse, effectuer cette sortie extravéhiculaire, qui doit être retransmise en direct. La capsule Dragon n’étant pas équipé de sas, l’équipage entier sera exposé au vide spatial lorsque son écoutille sera ouverte. 2 passagers resteront à bord, tandis que 2 autres s’aventureront chacun leur tour à l’extérieur.

Ensemble de la presse du 27 août

L’agence spatiale japonaise a débranché son module SLIM, une fois sa mission terminée

Le module japonais « Smart Lander for Investigating Moon » (SLIM) a finalement achevé sa mission sur la Lune après avoir perdu le contact avec la Terre. Après plus de 7 mois sur la Lune, le module scientifique envoyé par l’agence spatiale japonaise (JAXA) a donc cessé sa mission, lundi 26 août. Malgré son alunissage sur la tête, à 5 mètres de son objectif initial, le module SLIM a toutefois pu remplir sa mission avec succès. Il avait été envoyé vers le satellite naturel de la Terre en septembre 2023 avec pour objectif de réaliser plusieurs prélèvements de la structure interne de l’astre rocheux. C’est une réussite pour le Japon : il s’agit du 1er alunissage réussi par le pays, qui rejoint ainsi le club composé par les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde. L’autre réussite de SLIM est d’avoir pu mener ses analyses comme prévu. La caméra multibande embarquée à bord a réussi à effectuer des observations spectrales sur 10 rochers grâce à 10 bandes de longueurs d’onde. Enfin, l’engin a réussi à survivre au froid extrême de 3 nuits lunaires de 15 jours chacune, alors qu’il n’avait pas été conçu pour cela. La mission consistait aussi à étudier les ressources en eau de la Lune, dans le prolongement des projets de retour de l’humain sur l’astre. La JAXA prévoit de publier prochainement un résumé détaillé des résultats obtenus.

L’Usine Nouvelle et La Tribune du 27 août

Kourou se prépare pour le dernier vol de Vega

2 mois après le vol inaugural d’Ariane 6, le Centre spatial guyanais s’apprête au lancement du 22ème et dernier exemplaire de la version de base du lanceur léger Vega, construit par l’Italien Avio, entré en service en février 2012 et encore exploité par Arianespace jusqu’à la mission VV29 fin 2025 (avec Vega-C). Pour cette mission VV24, programmée le 4 septembre à 1h50 UTC, la charge utile à déployer sur orbite héliosynchrone sera le satellite d’observation de la Terre Sentinel 2C du programme Copernicus de l’Union européenne. Il a été conçu et fabriqué par un consortium d’une soixantaine d’entreprises dirigé par Airbus Defence and Space. Sentinel 2C, comme ses prédécesseurs Sentinel 2A et 2B, fournira une « vision en couleurs », « en générant des images optiques du visible à l’infrarouge à ondes courtes du spectre électromagnétique », explique Airbus. Le satellite, pesant 1,1 tonne, fournira une imagerie continue dans 13 bandes spectrales avec des résolutions de 10, 20 ou 60 mètres et une largeur de fauchée unique de 290 kilomètres. Après le retrait de Vega, place à Vega C, dont le 2ème exemplaire avait été perdu lors du vol VV22, en décembre 2022. Son retour en vol est aujourd’hui prévu mi-novembre, avec un autre satellite Sentinel (1C).

Air & Cosmos du 29 août

Les fusées Falcon 9 de SpaceX clouées au sol après un incident

Une fusée Falcon 9 a pris feu mercredi 28 août au moment d’atterrir sur une barge en mer. Après avoir largué sa cargaison, le 1er étage de la fusée est redescendu comme d’habitude, mais a pris feu au moment d’atterrir, puis basculant sur le côté. Il s’agissait du 23ème vol de l’engin. Le régulateur américain de l’aviation (FAA) a ensuite annoncé réclamer une enquête sur l’incident, suspendant les vols le temps de l’enquête. La dernière fois qu’un 1er étage de la fusée Falcon 9 n’avait pas réussi à se poser remontait à plus de 3 ans. Depuis, l’entreprise a réussi plus de 260 fois de suite la manœuvre. Les fusées Falcon 9, les plus utilisées par l’entreprise, sont clouées au sol jusqu’à nouvel ordre, alors que 2 équipages doivent embarquer sous peu à bord de ce véhicule. Ce contretemps risque de retarder le décollage de la mission Polaris Dawn, déjà été reportée 2 fois ces jours-ci à cause d’un problème technique. Fin septembre, une fusée Falcon 9 doit également faire décoller 2 astronautes pour les acheminer jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS).

Les Echos du 29 août

John McFall, 1er astronaute en situation de handicap

Médaillé de bronze au 100 mètres aux Jeux de Pékin, le Britannique John McFall, porteur du drapeau paralympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, pourrait devenir le premier astronaute en situation de handicap. John McFall n’avait pas prévu de participer aux Jeux paralympiques, ni de devenir un jour astronaute. En 2000, alors âgé de 19 ans, il est victime d’un accident de la route dans lequel il perd sa jambe droite. Un événement tragique qui bouleverse son quotidien mais le remet sur le chemin de la course à pied, jusqu’à le mener aux Jeux paralympiques en 2008. Après 4 années de compétition, il décide de se consacrer à 100% à ses études de médecine et devient chirurgien orthopédique. En 2021, suite à la campagne de recrutement de l’Agence spatiale européenne, il est sélectionné parmi plus de 20 000 candidats. Aujourd’hui à 43 ans, il entame ainsi sa 3e carrière. Avec le concours d’un athlète paralympique, l’objectif de l’ESA est de réaliser une étude de faisabilité pour envoyer dans l’espace une personne avec un handicap physique. S’il n’y a toujours aucun vol spatial à l’horizon, tous les tests effectués jusqu’ici sont concluants.

RFI du 29 août

8ème vol touristique réussi pour Blue Origin

Le 29 août, New Shepard de Blue Origin a embarqué 6 passagers, lors de cette mission nommée NS-26. Il s’agissait du 8ème vol de tourisme spatial de l’entreprise fondée par le milliardaire Jeff Bezos qui cherche à s’imposer sur le créneau des vols courts suborbitaux. A bord de la petite fusée, Karsen Kitchen, une étudiante de 21 ans est devenue la plus jeune femme à avoir franchi les 100 kilomètres d’altitude. L’équipage comprenait également Rob Ferl, le 1er chercheur à réaliser une expérience à bord d’un vol privé suborbital. Cette expérience doit aider à comprendre comment les gènes des plantes réagissent à un environnement où la gravité est réduite. A ce jour, 43 personnes sont parties dans l’espace avec Bleu Origin, dont Jeff Bezos lui-même lors du premier vol habité de New Shepard en juillet 2021.

Sud-Ouest du 29 août