Thomas Pesquet nommé directeur général de Novespace

Thomas Pesquet vient d’être nommé directeur de Novespace. Créée en 1986 et filiale du Centre National d’Études Spatiales (CNES), Novespace effectue des vols paraboliques à bord d’un Airbus A310 Zero G. Basée à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac (Gironde), l’entreprise permet aux chercheurs et scientifiques de mener des expériences en microgravité. Aux côtés de Thierry Gharib, président de Novespace, et de Jean-François Clervoy, président d’honneur et ambassadeur de la société, Thomas Pesquet « apportera son expertise unique pour accélérer le développement de la société », a indiqué Novespace. L’astronaute a indiqué que cette nouvelle fonction ne sera pas un poste à temps plein et qu’il se prépare toujours pour de potentielles futures missions spatiales.

Ensemble de la presse du 4 avril 2025

Plus de 8 000 satellites déployés par Starlink

Le Monde consacre une large enquête aux raisons de la puissance de la société américaine Starlink qui a su se rendre indispensable, notamment en Ukraine. Sa constellation de satellites est située en orbite basse à environ 500 km d’altitude, permettant de transférer des données entre la Terre et l’espace beaucoup plus rapidement qu’avec des satellites classiques, géostationnaires, évoluant à 36 000 km au-dessus de nos têtes. D’autre part, les liaisons optiques connectent tous les satellites entre eux, ce qui permet d’augmenter considérablement la résilience du réseau, sa robustesse et sa fiabilité. Depuis 2019, Starlink a mis en orbite plus de 8 000 satellites, dont plus de 7 000 sont actuellement en fonction, et a conquis plus de 5 millions d’abonnés, particuliers et entreprises, dans une centaine de pays. La mégaconstellation doit atteindre 12 000 satellites, avec une extension possible jusqu’à 42 000.

Le Monde du 7 avril 2025

Loft Orbital séduit à la fois les utilisateurs et les investisseurs

Depuis sa création, en 2017, Loft Orbital spécialisée dans la location d’infrastructures spatiales à la demande, a levé plus de 300 M€. La société, qui compte 250 salariés à Toulouse et à San Francisco, a signé pour plus de 500 M€ de contrats auprès de clients privés (Microsoft, Helsing, Anduril) et institutionnels (Nasa, Agence spatiale européenne, CNES, US Space Force). Actuellement, une trentaine de satellites est en cours de fabrication, en plus des 5 déjà en orbite. La société se charge de l’ensemble des aspects techniques, de la conception du satellite à son exploitation en orbite. Les données recueillies sont traitées directement en orbite grâce à des logiciels d’intelligence artificielle.

L’Usine Nouvelle du 6 avril 2025

L’ESA appelle à une action urgente face à un encombrement critique de l’orbite basse

Josef Aschbacher, directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), a alerté sur l’urgence de réguler les débris spatiaux. Selon l’ESA, plus de 1,2 million d’objets de plus d’un centimètre orbitent autour de la Terre. À 550 km d’altitude, la densité des débris égale désormais celle des satellites actifs. L’ESA a lancé une charte « zéro débris », désormais signée par Amazon (Kuiper), mais toujours ignorée par SpaceX (Starlink). Les constellations chinoises Guowang et Qianfan pourraient ajouter 20 000 satellites supplémentaires. Une mission ClearSpace-1, prévue pour 2030, vise à tester une solution de désorbitation pour ces débris.

Les Échos et L’Usine Nouvelle du 9 avril 2025

Eutelsat, maillon clé d’IRIS², soutenu par l’État français

L’État français cherche à sécuriser l’avenir d’Eutelsat, en difficulté financière, pour garantir le lancement de la constellation européenne IRIS², essentielle à la souveraineté spatiale. Le programme, estimé à 11 Md€, doit être financé à 60 % par des fonds publics, Eutelsat portant 2 Md€. L’opérateur a cependant subi 873 M€ de pertes en 6 mois. Une augmentation de capital de plusieurs milliards est à l’étude, avec la participation possible de Bpifrance, CMA-CGM, Bharti Space et du Royaume-Uni.

La Tribune du 9 avril 2025

Le projet européen Iris² fragilisé par les ambitions spatiales allemandes

Selon Handelsblatt, l’Allemagne envisage de créer sa propre constellation de satellites à usage militaire, en parallèle du programme européen IRIS², auquel elle s’est pourtant engagée. Soutenu par des industriels comme OHB, ce projet viserait à renforcer l’autonomie stratégique de la Bundeswehr, en fédérant les startups du spatial outre-Rhin, au détriment d’une collaboration européenne. Néanmoins, l’écosystème du spatial allemand est encore fragile, la société Mynaric, spécialisée dans les liaisons laser entre satellites, est sur le point d’être rachetée par l’américaine Rocket Lab pour 75 M$. De son côté, l’opérateur de satellites français Eutelsat, propriétaire de la constellation OneWeb, a confirmé qu’il allait commercialiser la connectivité de sa constellation, la seule capable de concurrencer Starlink pour le moment.

Les Échos du 9 avril 2025

Connektica lève 3 M€ pour accélérer la production spatiale automatisée

La startup franco-canadienne Connektica a levé 3 M€ pour soutenir la numérisation et l’automatisation des PME du spatial, dans un contexte de montée en cadence industrielle. Installée à Toulouse, elle accompagne des acteurs comme Anywaves (tests radiofréquences automatisés) et U-Space (assemblage de nanosatellites). Soutenue par France 2030, elle collabore aussi avec le canadien MDA Corporation sur la constellation Télésat Lightspeed. Connektica vise un chiffre d’affaires de 3 M€ d’ici 2028, contre 1,5 M€ aujourd’hui.

La Tribune du 9 avril 2025

U-Space place ses premiers cubesats sur orbite

La startup toulousaine U-Space a réussi à placer ses 2 premiers cubesats, Soap et Pandore, en orbite héliosynchrone le 15 mars 2025, lors de la mission Transporter 13 de SpaceX. Chaque satellite, d’une masse de 18 kg, emporte une charge utile pour des démonstrations technologiques en vol, notamment pour le positionnement par satellite et la surveillance de l’espace. Ces lancements marquent un 1er succès pour U-Space, qui envisage de produire des nanos et des microsatellites à grande échelle.

Air & Cosmos et Aerospatium du 5 avril 2025

Latitude atteint un nouveau jalon dans le développement de son lanceur Zephyr

La startup aérospatiale Latitude, spécialisée dans les lanceurs spatiaux, a franchi une étape décisive avec le succès du premier test d’allumage du moteur Navier de son lanceur Zephyr. Ce test, réalisé au centre Titan à Vatry, a permis de valider la propulsion sous haute pression. Zephyr, conçu pour lancer des satellites de 200 kg, prévoit son premier vol en 2026. Latitude, qui compte 140 salariés, continue d’optimiser son système de propulsion avec des technologies éprouvées pour offrir une solution économique aux opérateurs de petits satellites.

Le Journal des Entreprises et Aeromorning du 9 avril 2025

Le lancement de la constellation Amazon reporté

Pour des raisons météorologiques, Amazon a été contraint de reporter le lancement des 27 1ers satellites de sa constellation, initialement prévu mercredi 9 avril depuis Cap Canaveral en Floride. La constellation Kuiper, censée en compter à terme plus de 3 200, vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et à concurrencer Starlink. Avec ce réseau de satellites opérant en orbite basse, l’entreprise Amazon de Jeff Bezos ambitionne de proposer un accès internet à très haut débit à des particuliers, entreprises et acteurs gouvernementaux en tous points du globe, y compris dans des zones reculées et sur des terrains de guerre ou sinistrés.

Ouest France du 9 avril 2025

Airbus utilise l’IA depuis l’espace

Pléiades Neo, la constellation de satellites d’observation de la Terre d’Airbus propose une gamme de services d’imagerie satellite qui aident ses clients à réagir plus efficacement aux catastrophes naturelles, à surveiller les changements environnementaux et à optimiser les rendements agricoles et la fertilisation. Le groupe utilise désormais l’IA afin d’améliorer ces services en permettant un traitement des données beaucoup plus rapidement et avec plus de précision. L’IA offre aussi une surveillance en temps réel, impossible à réaliser manuellement ; un soutien essentiel aux équipes de lutte contre les incendies, par exemple.

Aerocontact du 9 avril 2025

Airbus finalise un instrument pour étudier la pollution de l’air

Airbus finalise actuellement le satellite Sentinel-5 qui sera lancé par Ariane 6 au mois d’août. Sa vocation est de mieux comprendre les polluants dans l’atmosphère dans le cadre du programme Copernicus de la Commission européenne. L’instrument balaiera la surface de la planète en une journée pendant au moins 7 ans. En 2017, un précurseur de ce satellite avait été envoyé en orbite fournissant déjà de premières données de qualité. Sentinel-5 permettra des relevés le matin, proche des heures de pointe de la congestion automobile. Les citoyens européens pourront également bénéficier d’une meilleure prédiction de l’indice UV dans leur ville. L’instrument va également aider les scientifiques à mieux comprendre l’évolution de la composition de l’atmosphère à l’échelle mondiale sur le long terme.

La Tribune Toulouse du 9 avril 2025

Portrait de Jared Isaacman, bientôt patron de la NASA

Nommé à la tête de l’Agence spatiale américaine par Donald Trump, Jared Isaacman devrait très prochainement être confirmé à ce poste, avec comme feuille de route pour les 4 prochaines années : ramener les Américains sur la Lune et viser l’envoi d’hommes sur Mars. Entrepreneur à succès, l’Américain de 42 ans a fait fortune dans la Fintech, avec une société de paiement en ligne qui vaut aujourd’hui 8 Md$. Ce proche d’Elon Musk avait aussi financé la 1ère mission spatiale privée de l’histoire, devenant le 1er civil à effectuer une sortie dans l’espace.

Les Echos et La Chronique Spatiale du 10 avril 2025